Les Aulerques Éburoviques et les Léxoviens se soulèvent (été 56 av. J.-C.)

Au cours de l'automne 57 av. J.-C., la plupart des Armoricains se soumirent sans le moindre combat à Publius Licinius Crassus Dives. Cette étonnante passivité ne fut que très ponctuelle puisque dés la fin de l'hiver 56 av. J.-C., plusieurs peuples armoricains se soulevèrent contre les Romains, menés par les Vénètes. Dés le début de ce soulèvement, les Unelles, les Léxoviens et d'autres peuples de la région apportèrent leur soutien à ce soulèvement et y contribuèrent en fournissant des bateaux et des vivres aux insurgés (Guerre des Gaules, III, 9).

Alors que les Romains lançaient une double offensive contre les Vénètes, menée à la fois par la mer, sous le commandement de Decimus Iunius Brutus Albinus et par la terre, sous le commandement de César lui-même, Quintus Titurius Sabinus fut envoyé combattre l'insurrection dans le nord de l'Armorique (Guerre des Gaules, III, 11).

Dans le nord de l'Armorique, la rébellion était menée par les Unelles, commandés par Viridovix. Celui-ci travailla à fédérer les autres peuples de la région et ses appels furent notamment entendus par les Aulerques Éburoviques et les Léxoviens, qui ne prirent les armes que quelques jours avant l'arrivée de Quintus Titurius Sabinus. Cette nouvelle est assez étonnante, puisque que contrairement aux Aulerques Éburoviques, les Léxoviens avaient apporté leur soutien aux insurgés dés le début du soulèvement. César nous en fournit l'explication, puisqu'il indique que ces deux peuples venaient d'égorger leur sénat, hostile à la guerre (Guerre des Gaules, III, 17). Ainsi, il apparaît que le soutien apporté initialement par les Léxoviens ne fut que celui d'un parti, et non une prise de position officielle de la cité.

Le ralliement de ces deux peuples intervint au moment opportun pour les Unelles, puisque démarrait à ce moment-là la campagne de Quintus Titurius Sabinus.