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MessagePosté: Mer 19 Déc, 2007 19:19
de Muskull
et d'une série d'agglomérations secondaires, comme Quimper ou Douarnenez.

L_or_du_peuple_du_bout_du_monde_decouverte_d_un_tr.htm

Je t'en donnerais moi du "secondaire" ! Quimper d'accord mais Douarnenez secondaire !!! :twisted: :lol:

MessagePosté: Mer 19 Déc, 2007 19:30
de Pierre
Douarnenez, c'est où :?:

@+Fourbos

MessagePosté: Mer 19 Déc, 2007 19:34
de Muskull
Pierre a écrit:Douarnenez, c'est où :?:

@+Fourbos


Là bas, vers le bout :lol:
Le "trésor" est à des cousins, v'là t'y pas qu'ils nous vont le piquer pour "analyses" qu'ils disent. C'est encore un coup des trégorrois c't'affaire, ils peuvent pas s'empêcher de ramasser tout ce qui traîne. :lol:

MessagePosté: Jeu 20 Déc, 2007 0:16
de ejds
Pour tenter de reconstituer le puzzle du trésor, quelques bribes d'infos :

NOUVELOBS.COM, le 19.12.2007, a écrit:
L’or du peuple du bout de la terre

A l’occasion de fouilles sur un tracé routier, des archéologues ont découvert l’un des plus importants dépôts de monnaies celtiques d’Armorique.

Le trésor a été dégagé par une équipe de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap), à Laniscat dans les Côtes-d’Armor. Il se compose de plusieurs centaines de pièces d’électrum (un alliage d’or, d’argent et de cuivre) dont 58 statères et de 487 quarts de statères. Toutes ces monnaies ont été frappées par le pouvoir osisme, une peuplade occupant l’extrémité de la péninsule bretonne. Il s’agit du plus important dépôt monétaire jamais découvert en Armorique celtique

Les pièces proviennent d’un grand établissement agricole dont l’implantation remonte au troisième siècle avant notre ère. L’ouvrage gaulois s’étend sur plus de 7500m² et comprend des enclos, des zones de traites, des greniers surélevés et des habitations construites sur poteaux peu spacieuses mais bénéficiant cependant d’un foyer central. Il est probable qu’au moment de la conquête romaine, le propriétaire des lieux eu la prudence d’enterrer sa fortune au sein de l’enclos. L’histoire nous prouve qu’il n’a pas pu y accéder à nouveau…

Ce trésor a d’autant plus d’importance qu’il a été découvert dans son environnement archéologique. Il représente une fortune considérable pour l’époque et renseigne sur le statut du site et de ses occupants. Il permet de reconsidérer le rôle et l’importance des Osismes dans la péninsule bretonne. Ce peuple, dont le nom signifierait « les plus éloignés » ou « les finistériens », semble relativement prospère. Il maîtrisait le trafic maritime entre l’Atlantique et la Manche ainsi que des gisements de métaux précieux et étendait son influence sur un vaste territoire comprenant le Finistère, ainsi que l’ouest du Morbihan et des Côtes-d’Armor.

J.I.
Sciences et Avenir.com
19/12/07

MessagePosté: Jeu 20 Déc, 2007 11:16
de Marc'heg an Avel
Le secteur de Laniscat et du haut blavet est très intéressant :

- superbe site de l'abbaye de Bon-Repos
- la forêt de Quénécan
- la petite commune de Ste Brigitte ... au nom évocateur.

et plein de trésors. :shock:

A quand la ruée vers l'or du far-ouest armoricain ?

pour info.

Pierre : c'est rien que pour te faire saliver !

JCE :wink:

MessagePosté: Ven 21 Déc, 2007 22:53
de Jacques
La découverte rapportée par la lettre d'information de l'INRAP
l'INRAP a écrit:L’or du peuple du bout du monde : découverte d’un trésor gaulois
Une équipe de l'Inrap a récemment mis au jour les vestiges d'une exploitation agricole de l'âge du Fer à Laniscat (Côtes-d'Armor), sur prescription de l'Etat (Service régional de l'Archéologie), à l'occasion de la fouille d'un tracé routier. Dans ce contexte a été découvert un des plus importants dépôts monétaires celtiques jamais mis au jour en Armorique.

Le site de Rosquelfen
Les archéologues ont dégagé à Laniscat un grand établissement agricole dont l'implantation remonte au IIIe siècle avant notre ère et perdure jusqu'à la conquête romaine.
Vers le milieu du IIIe siècle avant notre ère, un notable et sa parenté s'installent sur le site de Rosquelfen. Comme c'est l'usage à l'époque, il délimite l'emprise de sa ferme par un enclos composé d'un fossé doublé d'un talus, geste ostentatoire plutôt que volonté défensive. L'ouvrage de plan quadrangulaire couvre 7500 m². L'enclos est ponctué de six entrées fermées par un porche et la cour intérieure présente une petite zone palissadée pour parquer des animaux de trait ou d'élevage. Installées le long des talus, les habitations construites sur poteaux sont peu spacieuses mais bénéficient cependant d'un foyer central, dont les fumées s'échappent à travers la couverture de chaume. Une partie de l'enclos est réservé au traitement et au stockage des céréales. Elles sont conservées dans de petits greniers surélevés de façon à aérer le grain et à le protéger des rongeurs.
À la conquête romaine, la ferme est profondément modifiée mais l'enclos gaulois a pérennisé l'orientation du parcellaire. L'enclos gallo-romain ne couvre que 1850 m² de l'enclos gaulois mais possède un imposant fossé taluté défensif. En pleine romanisation de l'Armorique, le site semble abandonné au cours du ier siècle de notre ère.


Le trésor de Laniscat
Probablement juste avant la conquête romaine, le trésor est enfoui au sein de l'enclos gaulois. Protégées par un talus durant des siècles, ses 545 monnaies d'électrum (alliage d'or et d'argent) ont été éparpillées sur 200 m² par les récentes mises en culture mais sont toutefois dans un excellent état de conservation.
Le trésor de Laniscat se compose de 58 statères et de 487 quarts de statères. Toutes ces monnaies ont été frappées par le pouvoir osisme. Il s'agit du plus important dépôt monétaire jamais découvert en Armorique celtique : 254 monnaies avaient été mis au jour à Kersaint-Plabennec en 1903 (Finistère), 254 à Guingamp en 1934 (Côtes-d'Armor), 184 à Perros-Guirrec en 1933 (Côtes-d'Armor), 53 à Poullaouen en 1853 (Finistère)... Il compte des monnaies rares et des variantes inédites : on relève ainsi la présence de statères du type de Carantec jusqu'ici connus à six exemplaires. Ces monnaies portent à l'avers une tête humaine à gauche, chevelure disposée en grosses mèches. Un double cordon perlé entoure la chevelure et se termine à chaque extrémité par une petite tête coupée. Devant la face, un sanglier. Au revers, un homme monte un cheval non androcéphale à gauche. Il brandit de la main droite une lance et tient, de l'autre main, un bouclier. Devant le cheval, un motif floral. Sous le cheval, un sanglier enseigne.
La composition du métal des monnaies, un alliage ternaire or argent avec une forte proportion de cuivre, confirme la datation tardive du dépôt, durant les années 75-50 avant notre ère.
Ce trésor a d'autant plus d'importance qu'il a été découvert dans son environnement archéologique. Il représente une fortune considérable pour l'époque et renseigne sur le statut du site et de ses occupants. Il permet de reconsidérer le rôle et l'importance des Osismes dans la péninsule bretonne.

Les Osismes
Pythéas de Marseille, un navigateur grec qui partit de Marseille vers 300 avant notre ère pour rejoindre l'île de Bretagne (la Grande Bretagne actuelle), a mentionné la présence des Ostimioi, un peuple localisé à l'extrémité d'une péninsule qui s'avance loin dans l'Océan. Selon Léon Fleuriot, ce terme signifierait « les plus éloignés », en bref « les finistériens », nom tout à fait adéquat pour ces hommes de l'extrémité du continent. Quelques siècles plus tard, on le retrouve sous le nom d'Osismes dans les textes latins.
Jules César mentionne ce peuple, allié des Vénètes lors de la guerre des Gaules. On a longtemps pensé que les Osismes, localisés à l'extrémité de la péninsule bretonne, vivaient sous la dépendance de leurs puissants voisins du Morbihan. Or, les données récentes de l'archéologie soulignent au contraire la prédominance de la Cité des Osismes, qui maîtrisait le trafic maritime entre l'Atlantique et la Manche ainsi que des gisements de métaux précieux. Elle contrôlait un vaste territoire, comprenant le Finistère, ainsi que l'ouest du Morbihan et des Côtes-d'Armor.
La découverte du trésor osisme de Laniscat permet de préciser les frontières orientales de cette cité, structurée autour de deux agglomérations fortifiées majeures, les oppida de Huelgoat et de Paule, et d'une série d'agglomérations secondaires, comme Quimper ou Douarnenez.

P.S. ne manquez pas la vidéo

MessagePosté: Sam 22 Déc, 2007 18:26
de Muskull
Puisqu'on parle des osismii, il paraît que l'on aurait retrouvé un trésor... :lol:
Voici un travail très intéressant sur les frontières des populations péninsulaires qui devrait fortement intéresser Jean-Claude (entre autres j'espère :wink: )
Les limites entre peuples et cités en Armorique. De la réalité archéologique aux rites de sacralisation

Cliquez sur "travail" of course et comme c'est sur Persée, impossible de mettre une citation, désolé. :?

MessagePosté: Dim 23 Déc, 2007 10:22
de Marc'heg an Avel
Merci beaucoup pour le lien, Muskul. Très intéressant.

Louis PAPE a été un Maître en la matière ossisme.

Pour un rite solaire, j'observe pour l'instant le groupe des roues à carillon du haut Blavet. il n'est pas impossible qu'il corresponde à une forme de 'pagus' centré sur Plussulien (hâches) ou Sant-Gilles-Pligeaux (source du Trieux, probablement le fleuve Titus de Ptolémée, qui a son embouchure au point le plus septentrional de cette partie de la péninsule ouest-armoricaine.

à +

JCE :wink:

MessagePosté: Dim 23 Déc, 2007 11:53
de Pierre
Eh ben,

Le dossier avance. Encore une nouvelle découverte.

Jean-Claude vient de découvrir le pagus rotocarillonnenses qui pratiquait un culte solaire, comme semble l'attester la rotondité des monnaies en or récemment découvertes...

Voyons, Jean-Claude. J'espère que tu as autre chose comme référence que l'affirmation - non étayée - de Mr Le Scouezec. Un culte solaire qui réapparait dans une église de la fin du XVIIème siècle, c'est un peu léger comme dossier :shock:

@+Pierre

MessagePosté: Dim 23 Déc, 2007 14:30
de Muskull
On peut pratiquer un "rite solaire" sans le savoir comme par exemple certaines fêtes chrétiennes.
Toutes les roues à 12 carillons sont guérisseuses, on peut donc les rapprocher d'un ancien culte solaire bien que l'on ne puisse attester la présence d'objets semblables avant le haut moyen-âge.
Il existe de multiples représentations de roues dans le folklore européen.

MessagePosté: Dim 23 Déc, 2007 14:37
de Pierre
Salut Muskull,

Ce n'est pas inconcevable. Mais balancer une info sans étayer : un culte initial, sa persistance qui abouti à..... C'est comme si je disais qu'un quatre-roues avec un klaxon est un vestige d'un culte aux conjonctions planétaires (un pagus rotobagnolenses :lol: )....

Les recherches historiques à la sauce Dan Brown, ne m'emballent pas vraiment :shock:

@+Fourbos

MessagePosté: Dim 23 Déc, 2007 15:00
de Muskull
C'est vrai que Mr Le Scouezec s'emballe rapidement :wink:
Je viens de voir qu'il y a aussi une roue à carillon datée du XII° dans un p'tit coin du Roussillon sensée "éloigner les mauvais esprits" mais la concentration Osismique (comme sismique :P ) est très particulière.

MessagePosté: Dim 23 Déc, 2007 15:22
de Pierre
Muskull a écrit:sensée "éloigner les mauvais esprits"


Attention quand même,

Dire qu'une roue à carillons repousse les mauvais esprits, dans un patelin qui a apparemment perdu les trois-quarts de ses habitants en un peu plus d'un siècle... Tu vas me tenter :P

@+Fourbos

MessagePosté: Dim 23 Déc, 2007 15:24
de Marc'heg an Avel
Salut,

Je sais bien qu'évoquer Gw. Le Souézec donne des boutons à Pierre.

Mais je répète : j'observe !

Ca ne veut pas dire que je sois sur une conclusion !

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Pour l'instant, la conclusion est que Rosquelfen était un site gaulois important dans un carrefour de 5 routes, où l'on a découvert un important trésor monétaire, même s'il n'est pas le premier, contrairement à ce que les articles de Presse pourraient faire croire.

Rosquelfen est une trève de Laniscat, laquelle contenait aussi Saint-Gelven et Saint-Igeaux.

L'église de Laniscat contient une roue à carillon, comme ses voisines de St Nicolas du Pelem et du Guyaudet, au nom évocateur.

Selon Benjamin Jollivet, 1890, Côtes du Nord, tome 4, p. 359 :

"Le territoire de cette commune (Laniscat) est coupé de montagnes et arrosé par le Salaün, petite rivière qui prend sa source en la commune de Corlay, traverse Plussulien, Sainte-Tréphine et se réunit au Blavet à Laniscat".

Il y a donc bien un vecteur commun entre le carrefour de Laniscat et Plussulien.

Quid de l'étymologie de Plussulien, du Salaün, du Sulon, etc ...

Une étude sur le Bothoa antique est également en cours.

Nous sommes sur un secteur de crêtes. Kerchouan, à la source du gouet et de l'Oust, constitue l'une des extrémités de cette crête.

Il me semble aussi que ce secteur, que l'on affirme de Cornouaille, dans la partie orientale du Poher, était rattaché à la baillie du Trégor, ce qui ne manque pas d'être surprenant.

Un ouvrage récent vient de sortir, présentant toute une série de cartes historiques de Bretagne. Je vais y replonger pour voir l'étendue de de territoire détaché de Cornouaille.

Observons !

JCE :wink:

MessagePosté: Dim 23 Déc, 2007 15:38
de Pierre
Aucune idée Jean-Claude,

Faudrait peut-être demander au fermier aristocrate qui a enterré ce trésor monétaire au 1er siècle avant J.-C., s'il était Trégorrois ou Cornouaillais ? Si toutefois, il comprend la question :lol:

@+Fourbos