Nemossos, Nemetum, Augustonemetum, civitas Arvernorum… , qui deviendra Clermont-Ferrand (à l’origine d’une distinction puis rattachement entre Clermont l'antique, —
clair mont, bien éclairé —, et Montferrand, la médiévale) remplacera
ex nihilo trois oppida majeurs et graduellement délaissés (Corent, Gondole et Gergovie).
Bâtie en hauteur, la nouvelle ville est mise en scène dans un amphithéâtre naturel où les hauteurs environnantes, qui fracturent le relief comme autant de repères, sont occupées par des sanctuaires de plus ou moindre importance, dont certains aux sources thermales.
Le tout sous l'œil du puy de Dôme (1 465 mètres) et qui est situé à une quinzaine de kilomètres vers l’ouest-sud de Clermont. Impressionnant sanctuaire dédié à
Dumias, dieu des voyageurs et des marchands arvernes, que la conquête assimila au Mercure romain. Les prêtres entraient dans le temple par une porte côté soleil levant. Cité par Pline, Grégoire de Tours (né à Clermont vers 539), nous l’a décrit :
des murs de 30 pieds ne purent le sauver des barbares Alamans. Photo : La France, géographie illustré, P. Jousset, Librairie Larousse, non daté (1912 ?), p. 17.Plus loin à une quarantaine de kilomètres vers l’ouest-sud, sur le Mont-Dore (1 050 mètres), près de la Dordogne naissante, un autre temple aux sources thermales dédié à Mercure, dont Sidoine Apollinaire, évêque de Clermont et gendre de l’empereur Avitus, arverne comme lui, vantait les eaux.
On retrouvera parmi la
liste des évêques et archevêques de Clermont et de l'Auvergne, d'autres personnages qui ont pu jouer un rôle important à l'époque, et dont la préoccupation était de gérer les villes et campagnes de leur diocèse et nommer ou renominer comme il se doit, via cartes et cartulaires, la cartographie locale. Et ce, bien souvent, dans l'entendement, la continuité ou dans le rapprochement.
En partenariat avec l’Inrap, un atlas topographique d’
Augustonemetum, dont il est espéré aussi un atlas étendu dans la région arvenne.