gérard a écrit:Si on lit noux ce qui est écrit NOVX, le sens de nuit est impossible à cause de la diphtongue.
Si on lit NO VX, no pourrait signifier nuit, mais comment interprêter VX ? Pemp deg? Or 15 est ailleurs dans le calendrier écrit XV.
La manière étrusque de lecture des chiffres se fait de droite à gauche. Ainsi
ΛX ou
VX = en latin
XV se lit
15.
Le chiffre
5,
Λ étrusque ou
V romain, sont la moitié basse ou haute du
X. Oubli, abréviation... , des
A (de
AMB... ) sont écrit
Λ sans barre.
On remarquera aussi la variante et préférence d’écriture bâton des chiffres toujours selon un mode ancien :
IIII au lieu de IV = 4,
VIIII au lieu de IX = 9,
XIIII au lieu de XIV = 14.
ATENOUX : EN LUNE NOIRE OU EN LUNE BLANCHE… ?Deux annotations calendaires pouvant correspondre à « trois nuits de Samain » :
TRINOSAM.SINDIV et
TRINVXSAMO. Mais sans mode d'emploi et traduction précise, les avis divergent, et comme cela arrange, entre partisans du mot "
atenoux". Albert Grenier, dans son
Les Gaulois, Éditions Payot, 1970, 368 pages, p. 263, reste prudent :
A. Grenier a écrit: […] En tête de chaque mois se trouve le nom ; en tête de la deuxième moitié du mois figure le mot atenoux de sens inconnu et qui paraît désigner la pleine lune. Le second terme est le mot noux qui peut signifier nuit.
L'usage du calendrier était une tentative de faire corriger et faire correspondre le cours de l’année lunaire à celui du soleil. Un comparatif entre le calendrier Julien selon la manière égyptienne, imposé en 46 av. J.-C par l'astronome Sosigène, que César fit venir d’Alexandrie, et celui dissident en langue indigène de Coligny :
Tables des Kalendes, Nones et Ides,
Antiquités romaines, par Alexandre Adam,
Chez Verdière, 1826, seconde édition, tome second, p. 94.L’année romaine commençait à l’origine au mois de mars puis ce fut janvier. Le mois latin
mensis,
méné en grec, était à l’origine un mois lunaire, comptant alternativement 29 et 30 jours. Le premier jour du mois s’appelait
kalendae ou
calendae et annonçait le retour d’une nouvelle lune ou "lune noire".
La pleine lune ou "lune blanche" était appelée
Idus (même racine que dans le verbe
iduare ou
dividere). Les Ides divisaient en deux les mois, et devaient tomber tour à tour le 14e et le 15e jour. Mais, du fait de la superstition des Romains pour les jours pairs, la pleine lune correspondait alternativement avec le 13e ou 15e jour (César fut assassiné aux Ides de mars en 44).
En mars, mai, juillet, et octobre, les Ides tombaient le 15e jour et le jour des Nones (ou premier quartier de lune montante) était le 7e jour. Dans tous les autres mois, les Ides tombaient le 13e jour et les Nones le 5.
Les Grecs n’avaient pas de calendes dans leur manière de compter ; mais ils appelaient
νουμηνία (n
oumenia ou néoménie), nouveau mois ou nouvelle lune, le premier jour de chaque mois ; et que l’on retrouve abondamment cité dans
les textes bibliques, selon le respect des journées des nouvelle lunes et des fêtes dans le bassin méditerranéen.