Le factuel, concret, l'observable, ce qui nourrit son homme, est à l'origine d'une conception, théorisation, cosmologie, explication, mythologie du monde, de l'espace qui deviennent habités par le divin. Quitte à être ensuite prisonnier de l'idéologie dominante produite, cette rigidité idéologique de concepts figés incapables de s'adapter aux changements, aux facteurs extérieurs plus puissants menant à la perte de ceux qui en sont les captifs:
sort de la civilisation celtique. de celle des Aztèques...
Il peut y avoir un marquage du territoire pour des raisons pratiques (marquage codifié dans la religion?), surtout pour les grands voyageurs qu'étaient les celtes, il leur fallait bien des repères pour se déplacer.
J'en reviens au livre.
p. 32
"Les Celtes bâtissaient souvent leurs sanctuaires de sorte qu'au solstice d'été, les rayons du soleil viennent frapper l'autel par l'ouverture orientée au levant."
Où sont les exemples à l'appui de cette assertion?
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Quelle "celticité" à des axes solsticiaux qui sont "universels"?
Le qualificatif "celtique" convient mieux à mon sens aux axes "solaires" des fêtes celtiques irlandaises.
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
G. Robb suppose qu'une conceptualisation par l'élite des peuples celtes de leur espace géographique pourrait s'articuler de part et d'autre
d'un méridien passant par Châteaumeillant. (et Nanterre, rigolo ce hasard qui fait que Robert Hue me dise hier qu'il pensait que Nanterre était la capitale des Parisii). On peut être sceptique, à tout le moins.
De fait cependant les Rois du Monde sont à peu près au centre de cet espace géographique et
leur nom même de Bituriges ("rois du mondes") corroborerait la prééminence ancienne en Gaule de cette tribu, prééminence évoquée par Tite-Live (Robb, p. 85). (mines de fer en Biturigie: origine de cette puissance?, âge du fer)
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
p. 105 : évocation des toponymes Merlin (Cf. mes Meslan - Meslin, et ailleurs Merleign (avec Castelguen, St-Derven, le Nevedic) en Plumergat, la commune à la stèle inscrite en gaulois (cette stèle est évoquée entre autres ici:
http://academia-celtica.niceboard.com/t ... xxi-siecle )
pp. 106-107
Les 350 et plus amphores vinaires des caves "protohistorique" de Châteaumeillant (rien que pour la découverte "Gallerand V" datée de 1972, la CAG 18 écrit "une soixantaine d'amphores") : un indice pour un sanctuaire d'importance dans les environs (la consommation de vin n'était-elle que rituelle?) ?
De simples entrepots de grossistes? Des entrepots relais?
Question connexe: consommation de vin uniquement rituelle (religieuse?) dans les sanctuaires chez les Gaulois, ou pas?
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
L'archéologie tend parfois à confirmer la "légende": Navan Fort (Irlande) (p. 28)
-------------------------------------------------------------------------------------------------------
gg