Posté: Mar 20 Sep, 2005 21:31
lopi a écrit:dans un lie donné par e yavait ça pour Pégase
Moi, y'en a pas bien parler le texto-sage
Mais, in' arvetchant bin, je cros qu' j' comprins d'quo tu causotes.
@+Pierre
Forum consacré à l'étude de la civilisation celtique
http://www.arbre-celtique.com/forum/
http://www.arbre-celtique.com/forum/viewtopic.php?f=4&t=1768
lopi a écrit:dans un lie donné par e yavait ça pour Pégase
Les Scythes, un peuple de cavaliers
http://perso.wanadoo.fr/spqr/scy_che.htm
Comme pour tous les nomades de la steppe qui leur succéderont, la vie des Scythes ne peut se concevoir sans leur compagnon de tous les jours : le cheval. Chez les Scythes, le cheval était un compagnon inséparable, à la fois animal de transport, source de nourriture (lait des juments) et compagnon dans l'au-delà. La coutume d'inhumer des chevaux à côté des dépouilles royales est la preuve que les Scythes ne pouvaient concevoir la vie terrestre ou supraterrestre, sans chevaux. Il est vraisemblable que les Scythes furent parmi les premiers peuples à domestiquer les chevaux et certainement le premier à les monter.
L'usage des chevaux étaient réservés aux tâches nobles : la chasse et la guerre. Pour le trait, les Scythes utilisaient des attelages de bœufs. L'invention de la cavalerie leur permit de conquérir l'Asie centrale. Tout porte à croire qu'ils furent de redoutables cavaliers. Les chevaux scythes étaient soit des poneys, du type cheval de Prjevalski, soit des chevaux issus du Ferghana, ceux-là même qui fascinèrent tant les sédentaires chinois et qu'ils appelèrent "chevaux célestes".
Tous les Scythes vivant entre le Danube et le Tien-Chan s'y prenaient de la même manière pour seller et harnacher leurs chevaux : leurs tapis de selle étaient matelassés, bourrés de poils de cerf ou d'herbe sèche alors que les autres peuples de l'Antiquité utilisaient une simple couverture ou par un petit tapis maintenu par une sous-ventrière. La richesse de l'ornementation des selles et des harnais s'explique par le rôle essentiel que le cheval jouait dans l'existence des Scythes. Des centaines d'ornements qui rehaussaient le cuir des harnais ont été découverts dans les cinq kourganes de Pazyryk : ils sont en bois de cèdre de Sibérie, et parfois en corne, peints en vermillon ou plaqués d'or.
Tian Ma : « chevaux célestes ».
Une autre légende, elle aussi déclinée selon de nombreuses variantes racontées par des auteurs chinois, se rapproche de leur mythologie par l’évocation d’un animal fantastique : un cheval ailé, la monture de Vâyu, divinité du vent. Voilà cette belle histoire. Une jeune fille, prénommée Cannü, se désolait depuis la disparition de son père, prisonnier de brigands depuis plus d’un an. Seul son étalon avait pu rejoindre la maison. Elle avait perdu l’appétit et le sommeil. L’unique souvenir de son père disparu auquel elle pouvait se rattacher restait son étalon.
Aussi, sa seule consolation était de le soigner et le nourrir. Toutefois, devant l’aggravation de son chagrin, sa mère fit savoir à tout le village qu’elle promettait d’accorder la main de sa fille, sans condition, à celui qui délivrerait son père et le ramènerait vivant. Plusieurs tentatives de prétendants courageux échouèrent. Cannü, ne voulant plus s’alimenter, dépérissait de jour en jour. L’étalon devenait nerveux et hennissait sans cesse. Elle seule arrivait à le calmer en le caressant affectueusement. Une nuit, il rompit ses entraves et partit, tel l’éclair dans le désert de la steppe. Cannü, désespérée, pleurait à la fois son père et son cheval. Quelques jours après, les habitants du village aperçurent dans le lointain un cheval avec un cavalier en croupe. Miracle : c’était le père de la jeune fille ramené par son étalon qui avait pu le délivrer. La famille fêta avec faste ce retour et Cannü retrouva la santé et la joie. En revanche, l’étalon ne cessait de hennir et de frapper le sol de l’écurie de ses sabots, s’agitant nuit et jour. Le père de Cannü s’en inquiéta. Alors, sa femme lui révéla le serment qu’elle avait fait à celui qui le ramènerait vivant. Le père se mit à rire à l’idée que son cheval puisse avoir la prétention d’épouser sa fille. L’étalon devint de plus en plus agité et indomptable. Le père, sans rien dire à sa famille, décida de le tuer. Avec son arc, il lui décocha une flèche en plein front, entre les deux yeux. Il le dépeça et mit la peau à sécher dans un pré voisin. Le lendemain, l’air étant doux et le vent calme, Cannü en profita pour aller se promener dans la direction de ce champ. Elle découvrit avec horreur la dépouille du cheval. Brusquement, un violent tourbillon de vent souleva la peau de l’étalon qui vint se plaquer contre le corps de la jeune fille, l’enveloppa entièrement et l’emporta dans les airs, au-delà des nuages. Le village et les parents furent bouleversés par cette soudaine disparition de Cannü. Son père se reprocha son acte de violence. Cet étalon, pensa-t-il, avait certainement des pouvoirs magiques qu’il ignorait.
Peu de temps après, les parents découvrirent la peau du cheval accroché aux branches d’un grand mûrier. Ils constatèrent avec effroi que leur fille s’était métamorphosée en une grande chenille à tête de cheval. Elle dévorait avidement toutes les feuilles de l’arbre et bientôt son corps quadrupla. Elle sécréta alors de sa bouche un fil dont, par des mouvements de va-et-vient de la tête, elle s’enroula complètement. Le père pensa que son étalon était sans doute un dieu, puisqu’il avait le pouvoir de transformer sa fille en un animal fabuleux.
Une nuit, le cocon et la peau disparurent de l’arbre. Les parents crurent ne plus jamais revoir leur fille lorsque, le lendemain, elle leur apparut resplendissante au milieu d’un nuage, chevauchant l’étalon devenu ailé, entourée d’une escorte. Cannü leur demanda de ne plus se lamenter, car elle était heureuse au milieu des déesses ; puis elle leur enseigna l’art difficile de produire de la soie en leur demandant de le transmettre à leurs enfants.
Des archéologues furent troublés de trouver dans certaines tombes de la dynastie des Han la statuette d’une jeune fille revêtue d’une peau de cheval, jusqu’au moment où ils s’aperçurent qu’il était encore d’usage, de nos jours, de placer dans la maison où on élevait des vers à soie une statuette de la déesse protectrice des vers et des mûriers, et qu’il fallait la prier pour obtenir une bonne récolte de cocons. Cette déesse n’était autre que la Cannü de notre légende. On constate qu’à partir cette dynastie, les souverains chinois scellèrent leurs alliances avec les Xiongnu nomades par l’échange de leur précieuse soie contre des chevaux « à l’écume rougeâtre » que leur beauté faisait appeler Tian Ma : « chevaux célestes ». L’armée impériale disposait ainsi d’une « cavalerie céleste ».
On retrouve ici l’étalon de la légende de Cannü, le ver à soie étant souvent représenté soit comme un serpent, soit comme un cheval ailé. […]
http://www.a360.org/CB/CHEMINS_ETOILES5.htm
Inventions et échanges sur les routes de la soie
Jean-Pierre Drège
gast, e t'es du païs?Ya’ vat
Du cou de celle-ci sortent Pégase, le cheval ailé, et Amphion, le Géant, qu’elle a conçus avec Poséidon.
Robert Davreu.
AMPHION
« Puis je vis Antiope [...] qui se vantait d’avoir dormi aux bras de Zeus ; elle en conçut deux fils, Amphion et Zéthos, les premiers fondateurs de la Thèbes aux sept portes, qu’ils munirent de tours, car, malgré leur vaillance, ils ne pouvaient sans tours habiter cette plaine. » Ces traits relevés par Ulysse lors de sa descente aux Enfers (Odyssée, XI, 260-265) suffiraient à immortaliser Amphion. Pourtant il en est d’autres qui ne sont pas moins dignes d’être remarqués : né à Éleuthères, en Béotie, Amphion fut exposé sur une montagne où un berger le recueillit en même temps que son frère. Mais, tandis que Zéthos passait maître dans les arts où la vigueur physique surtout est requise, Amphion s’adonnait à la musique grâce à la lyre qu’il avait reçue d’Hermès. Par cette alliance de force pure et de noblesse, de courage et de douceur, de dureté au labeur et de facilité gracieuse, les deux frères purent venger leur mère de l’esclavage et des mauvais traitements auxquels l’avait réduite son oncle Lycos, qui régnait alors sur Thèbes, et succéder à ce dernier sur le trône de la cité dont Crion avait fondé l’agora. Les murailles qui firent leur renommée, c’est eux-mêmes qui les élevèrent, Zéthos transportant les pierres sur son dos, Amphion les attirant à lui aux accents de sa lyre. Plus tard, ce dernier épousa Niobé, la fille de Tantale, et l’on dit qu’Apollon le perça de ses flèches, soit en raison de sa haine contre les Niobides, soit parce qu’Amphion, devenu fou, avait tenté de détruire un de ses temples.
TANTALE, mythologie
Généralement, Tantale passe pour un fils de Zeus et de Ploutô, elle-même fille de Cronos ou d’Atlas. Il régnait en Phrygie, ou en Lydie, sur le mont Sipyle. Pindare nous dit (Olympiques, I, 87) que « si vraiment d’un mortel les Clairvoyants de l’Olympe firent cas, c’était bien de lui, Tantale ». Admis aux banquets des dieux, extrêmement riche, il avait épousé l’une des filles d’Atlas, la Pléiade Dioné (on lui donne parfois une autre épouse : Euryanassa, fille de Pactole). « Pourtant, ajoute Pindare, digérer ce grand bonheur, il ne l’a pas pu, et de suffisance il s’attira un fléau imparable. » Sur la nature de ce supplice, comme sur son motif exact, les versions toutefois diffèrent. Le récit le plus célèbre est celui du livre XI de L’Odyssée (vers 582 à 592) : on y voit Tantale en proie à une faim et une soif éternelles : plongé dans l’eau jusqu’au cou, il ne peut jamais s’abreuver car le liquide fuit dès qu’il tente d’y tremper les lèvres ; de même que la branche chargée de fruits, au-dessus de lui, quand il lève le bras. Chez Pindare, c’est une énorme pierre qui est placée par Zeus au-dessus de sa tête, toujours sur le point de tomber, et pourtant éternellement en équilibre (cf. aussi Platon, Cratyle, 395 d). Quant au motif, on dit tantôt que Tantale aurait révélé aux hommes les secrets divins, tantôt qu’il aurait dérobé aux Immortels du nectar et de l’ambroisie pour en donner à ses amis ; ou bien encore qu’il aurait servi aux dieux, en guise de mets, son propre fils, Pélops, pour éprouver la clairvoyance de ceux-ci.
On connaît deux autres Tantale, tous deux descendants du premier : l’un est son arrière-petit-fils par l’intermédiaire de Thyeste, lui-même fils de Pélops ; l’autre, son petit-fils, par l’intermédiaire de sa fille, Niobé, épouse d’Amphion.
Des chevaux et des hommes.
Sur les couples hommes-chevaux
et femmes-juments chez Xénophon
Parallèlement, il existe quelques occasions où Xénophon a comparé des êtres humains à des animaux, réels ou mythiques, afin de mettre en relief les vices ou les qualités de leurs caractères.
Parallèlement à cet intérêt aristocratique pour le cheval ou le chien, il est des cas où deux animaux sont comparés symboliquement afin de relever chez l’un les qualités normalement attribuées à l’autre. Ainsi, dans le Commandant de cavalerie, le cavalier est comparé à un être ailé :« Mais ceux [chevaux et cavaliers] qu’on a instruits et habitués à sauter les fossés, à franchir les murs, à escalader les talus, à descendre sûrement les hauteurs et à dévaler rapidement les pentes, ceux-là diffèrent autant de ceux qui sont inexercés que les oiseaux sur les animaux terrestres.»
Il ne s’agit pas de la seule occurrence d’une telle comparaison chez Xénophon. Ainsi, dans un passage de la Cyropédie, il rappelle que l’on comparait la vitesse de la poste à cheval, instaurée par Cyrus, à celle de la grue.13 Dans ce cas, Xénophon reconnaît qu’il s’agit d’une hyperbole et cette comparaison n’est que rhétorique; l’association à la grue est une façon de bien mettre en lumière la vitesse du courrier. Par contre cette comparaison revient dans la Cyropédie (IV,3,15) où cette fois, le cavalier à cheval est décrit comme un être ailé et, alors que le fantassin doit se servir de flèches afin d’atteindre le gibier ou le guerrier à distance, le cavalier peut voler jusqu’à sa proie et la frapper de sa main: […].
L’association entre cheval et l’oiseau n’est pas une invention de Xénophon. Chez Hérodote, nous voyons Darius, lorsqu’il reçoit du roi Scythe un curieux cadeau, composé d’une taupe, d’une grenouille, d’un oiseau et de cinq flèches, s’exclamer sans hésitation «l’oiseau ressemble beaucoup au cheval»: […]. L’interprétation de Darius était fausse, mais cela ne fait que rendre plus manifeste le fait que l’association entre le cheval et l’oiseau ait paru naturelle à Hérodote qui veut démontrer comment l’interprétation la plus conforme au sens commun (l’oiseau est tout comme un cheval) peut malgré tout être fausse.15 Xénophon, qui connaissait Hérodote,16 aura tout naturellement inséré par deux fois dans la Cyropédie, une association entre l’oiseau et le cheval, déjà familière à l’esprit grec et déjà associée au territoire perse. De plus, le cheval et l’oiseau sont aussi liés dans l’imaginaire religieux, comme en atteste le mythe de Pégase.17
Pour Xénophon, le cheval et l’oiseau étaient vraiment comparables, à cause de leur célérité commune. Le cheval est plus qu’un simple quadrupède, il est vitesse et liberté incarnées. Ces qualités font en sorte que non seulement Xénophon admire la vitesse du cheval, mais il rêve aussi d’en tirer parti.
17 Cf., Hésiode, Cf Théogonie 276 sq.; Pindare, Olympique XIII, 60sq; Isthmique VI,44. Chez Homère, les chevaux sont les fils du vent : Iliade XVI, 149-151 ; XIX, 400 ; XX, 219-224.
http://www.svenska-institutet-rom.org/pecus/lallier.pdf
Louis L’Allier
Université Laurentienne
Histoire d'Hérodote
Livre 4 – Melpomène
http://www.mediterranees.net/geographie ... omene.html
CXXIX. Ce qui est bien étonnant, c'est que le cri des ânes et la figure des mulets favorisaient les Perses, et étaient désavantageux aux Scythes quand ils attaquaient le camp de Darius. Il ne naît en effet, en Scythie, ni âne ni mulet, comme je l'ai dit plus haut ; et même on n'en voit pas un seul dans tout le pays, à cause du froid. Les ânes jetaient, par leurs cris, l'épouvante parmi la cavalerie des Scythes. Il arrivait souvent que celle-ci allait à la charge ; mais si, sur ces entrefaites, les chevaux les entendaient, ils dressaient les oreilles d'étonnement, et reculaient troublés, parce qu'ils n'étaient accoutumés ni aux cris ni à la figure de ces animaux. Mais c'était un faible avantage.
Et pour récompenser Pan, notre rétif âne mascotte mais pas paon hihan, et qui braie facilement de contrariété à l'approche d'un moindre taon (sur ton lie-de-vin) :
les ânes de l’armée de Darius :
Citation:
Histoire d'Hérodote
Livre 4 – Melpomène
http://www.mediterranees.net/geographie ... omene.html
CXXIX. Ce qui est bien étonnant, c'est que le cri des ânes et la figure des mulets favorisaient les Perses, et étaient désavantageux aux Scythes quand ils attaquaient le camp de Darius. Il ne naît en effet, en Scythie, ni âne ni mulet, comme je l'ai dit plus haut ; et même on n'en voit pas un seul dans tout le pays, à cause du froid. Les ânes jetaient, par leurs cris, l'épouvante parmi la cavalerie des Scythes. Il arrivait souvent que celle-ci allait à la charge ; mais si, sur ces entrefaites, les chevaux les entendaient, ils dressaient les oreilles d'étonnement, et reculaient troublés, parce qu'ils n'étaient accoutumés ni aux cris ni à la figure de ces animaux. Mais c'était un faible avantage.
e.
Darius, lorsqu’il reçoit du roi Scythe un curieux cadeau, composé d’une taupe, d’une grenouille, d’un oiseau et de cinq flèches, s’exclamer sans hésitation «l’oiseau ressemble beaucoup au cheval»: […]. L’interprétation de Darius était fausse, mais cela ne fait que rendre plus manifeste le fait que l’association entre le cheval et l’oiseau ait paru naturelle à Hérodote qui veut démontrer comment l’interprétation la plus conforme au sens commun (l’oiseau est tout comme un cheval) peut malgré tout être fausse