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Petit cheval...

MessagePosté: Sam 24 Sep, 2005 21:52
de ejds
Archéologie du cheval... :shock::?:shock:

La constance de la stature des chevaux sauvages aux premiers chevaux domestiques (vers 1,30 m au garrot jusqu'au -IIIe siècle) confirme que la domestication n'a guère influé sur l'anatomie équine. Plus encore, les chevaux gaulois sont « petits et mal faits », constatation qui jette un doute sur l'« effrayante » réputation de la cavalerie gauloise. La situation n'est guère plus brillante chez les Romains, sauf pour les « grands chevaux de guerre » importés ou au moins croisés avec des chevaux de Scythie ou de Perse :

Comptes rendus

Paraissant presque un an après le remarquable catalogue d'exposition dirigé par Patrice Brun sur Le cheval, symbole de pouvoirs dans l'Europe préhistorique (Nemours, Musée de Préhistoire d'Île-de-France, 2001), et bien qu'elle ne recouvre pas exactement le même objet, cette Archéologie du cheval souffre quelque peu de la comparaison. Sa présentation plus austère, son titre qui promet plus qu'il ne tient -- malgré une introduction (pp. 5-6) qui prête à confusion en abusant de l'analogie entre présent et passé, il n'est guère question, dans l'ouvrage, de la « période moderne » --, cette manière, enfin, de critiquer d'autres travaux sans les citer, tout cela contribue à mettre d'emblée le lecteur « sur l’œil », pour parler le jargon équestre. Pourtant, celui-ci aurait tort de s'arrêter à cette première impression. Sur plusieurs aspects, en effet, le livre apporte d'utiles éléments de synthèse de travaux spécialisés d'archéozoologie restés jusque-là dispersés et difficiles d'accès.

L'archéologie du cheval ici présentée (chapitre 1) s'appuie sur l'analyse des découvertes de restes osseux d'équidés -- chevaux sacrifiés ou inhumés, déchets alimentaires, résidus d'équarrissage ou d'activités artisanales --, dont la datation est comprise dans une fourchette allant de -5000 à 1500, réalisées principalement dans la moitié nord de la France.

S'agissant, pour commencer, de la domestication du cheval (chapitre 2), les auteurs soulignent la faible incidence de celle-ci sur l'anatomie de l'espèce équine, d'où la difficulté de distinguer chevaux sauvages et chevaux domestiques, si ce n'est par les harnachements, eux-mêmes périssables, à l'exception des pièces métalliques, plus tardives. Ils relèvent également la multiplicité des sites possibles de domestication du cheval, de l'Ukraine au Portugal, sans vraiment se prononcer sur la question de savoir si cette multiplicité traduit des phénomènes de diffusion d'un centre vers la périphérie ou bien des phénomènes de convergence entre plusieurs foyers autonomes de domestication. La disparition des restes de chevaux sauvages à la fin de l'ère glaciaire leur paraît devoir être attribuée à la diminution de leur chasse plutôt qu'à leur raréfaction. Les auteurs dénoncent le « mythe de l'origine du cheval domestique » (p. 19) construit à partir des trouvailles faites sur le site de Dereivka en Ukraine, dont la datation elle-même (-Ve millénaire) est sujette à caution. S'interrogeant sur les « ressorts du succès » de la domestication du cheval, ils considèrent que la consommation de viande était un facteur important mais néanmoins pas « suffisamment mobilisateur » (p. 24) ; ils cherchent d'autres explications dans le développement des cultures pastorales et dans l'organisation sociale des sociétés domesticatrices -- non sans risque de confondre ainsi les causes et les conséquences de la domestication.

Abordant ensuite les outils de la domestication et l'équipement du cheval, les auteurs pointent avec justesse -- mais sans grande originalité, ce fait ayant été déjà identifié et analysé dans des travaux qui ne sont pas mentionnés ici -- les difficultés auxquelles se heurtent les archéologues quand il leur faut étudier des « techniques sans objets » comme l'élevage. Le caractère tardif de l'invention d'instruments déterminants comme la selle, les étriers ou la ferrure à clous est bien rappelé. Mais on s'étonne que soient passés sous silence les problèmes posés par l'évolution de l'attelage, que soit reprise l'erreur qui consiste à voir dans le mors une preuve de l'existence de la monte à Dereivka, que la définition et, par conséquent, la datation de la selle à arçon (préalable incontournable de l'étrier) soient laissées dans un tel flou (pour moi, il n'y a pas d'arçon à Pazyryk !).

La rareté des squelettes complets rend délicate l'étude des variations de la taille des chevaux domestiques. Le chapitre 3 consacré à cette question emprunte l'essentiel de sa matière à la vaste compilation de données archéozoologiques et historiques effectuée par Frédérique Audouin-Rouzeau (1994)1. La constance de la stature des chevaux sauvages aux premiers chevaux domestiques (vers 1,30 m au garrot jusqu'au -IIIe siècle) confirme que la domestication n'a guère influé sur l'anatomie équine. Plus encore, les chevaux gaulois sont « petits et mal faits », constatation qui jette un doute sur l'« effrayante » réputation de la cavalerie gauloise. La situation n'est guère plus brillante chez les Romains, sauf pour les « grands chevaux de guerre » importés ou au moins croisés avec des chevaux de Scythie ou de Perse. Là comme ailleurs, est-il justement noté, « le cheval » idéal « est [...] par définition celui que l'on recherche : il n'existe donc pas » (p. 47). Au Moyen Âge, la taille monte autour de 1,40 mètre. On déplore par endroits un emploi déplacé du mot « race », concept zootechnique élaboré au XIXe siècle.

Le « cheval aliment » (chapitre 4) donne lieu à une utile synthèse historique, malgré, là encore, les difficultés auxquelles on se heurte en l'étudiant : il arrive notamment que l'hippophagie soit signalée dans les sources écrites primaires alors que sa pratique n'apparaît pas à l'examen des restes osseux, ou inversement. Au total, le cheval est peu chassé au Néolithique. Au contraire, sa viande était appréciée des Gaulois, tout particulièrement du nord-ouest de la Gaule. En revanche, les Grecs et les Romains ne se résolvaient à manger du cheval (mais non de l'âne) qu'en cas d'absolue nécessité ; l'influence romaine en Gaule se traduisit notamment par le recul de l'hippophagie. Les derniers vestiges d'hippophagie en Europe furent combattus par les papes du VIIIe siècle, mais avec des succès inégaux : la consommation de la viande de cheval subsistera tout en continuant de perdre du terrain. L'hippophagie ne sera officiellement autorisée en France qu'à partir du milieu du XIXe siècle, sans toutefois parvenir à s'imposer ni partout ni définitivement ainsi qu'en témoigne sa quasi-disparition aujourd'hui.

L'examen des pratiques religieuses en Gaule (chapitre 5) montre des inhumations de chevaux seuls ou avec des humains, dans un traitement funéraire commun dont les raisons n'apparaissent pas clairement, ainsi que des sacrifices de chevaux, à des fins alimentaires ou non ; il s'agissait peut-être, dans ce dernier cas, d'animaux associés aux combats et inhumés dans le cadre de commémorations. La plupart des chevaux sacrifiés avaient été exposés à l'air libre, préalablement à l'enfouissement de parties de carcasses en voie de décomposition. L'inhumation en fosse ou en cercueil reflétait sans doute une diversité des statuts.

Les carcasses de cheval donnaient lieu à une importante activité de récupération de peau, graisse, tendons, crin, os, corne, sang, viande pour la nourriture des chiens (chapitre 6), activité à l'origine de dépôts spécifiques d'ossements, toujours plus nombreux à mesure que l'on avance dans le Moyen Âge. Remplaçant les pratiques individuelles d'abandon à l'air libre ou d'enfouissement des carcasses, habituelles dans les campagnes, l'équarrissage apparaît comme un phénomène essentiellement citadin, générant des dépôts d'ossements le plus souvent évacués à l'extérieur des enceintes.

Plusieurs des matières premières ainsi récupérées étaient destinées à diverses activités artisanales (chapitre 7). Déjà à l'Âge du Fer et à l'époque gallo-romaine, il existait un artisanat spécifique de fabrication d'objets à partir d'ossements de chevaux : dés, jetons, pelles en omoplate, couteaux dans les mandibules, aiguilles, matrices pour le travail au tour, etc. Au Moyen Âge, l'artisanat se professionnalise : tablettier, patenôtrier (fabricant de perles de chapelet).

La conclusion de l'ouvrage tranche heureusement, par sa circonspection, sur les maladresses de l'introduction. Comme mûris par les difficultés de leur entreprise, les auteurs s'attachent surtout ici à souligner les limites d'une archéologie du cheval : incertitudes quant à la distinction anatomique des chevaux sauvages et domestiques, silences des restes osseux, qui renseignent plus sur la mort des animaux que sur les utilisations de leur vivant. Parmi les acquis les plus notables, on retiendra tout particulièrement l'existence d'une transition, à l'époque gallo-romaine, d'un système d'utilisation du cheval associant pratiques religieuses et hippophagie, à un autre fondé au contraire sur l'équarrissage et la transformation artisanale de produits de récupération.

La bibliographie est inégale et comporte des références incomplètes ou erronées.

Au total un petit livre de synthèse utile mais souvent déroutant, aux contours imprécis, mélange de descriptions rigoureuses et d'interprétations parfois imprudentes, sans doute écrit trop rapidement. Le lecteur aura tout intérêt à le compléter par le catalogue, déjà cité, de Patrice Brun. Les divergences de l'un à l'autre montrent en outre que l'archéologie du cheval reste plus riche de conjectures que de certitudes.

Notes
1. F. Audouin-Rouzeau, La taille du cheval en Europe de l'Antiquité aux temps modernes. Juan-les-Pins, Centre de Recherches archéologiques du CNRS (Fiches d'ostéologie animale pour l'archéologie, série B : Mammifères, n° 5), 1994.

Pour citer cet article
Jean-Pierre Digard, Rose-Marie Arbogast, Benoît Clavel, Sébastien Lepetz, Patrice Méniel et Jean-Hervé Yvinec, Archéologie du cheval. Des origines à la période moderne en France. Paris, Éditions Errance, 2002, 128 p., bibl., ill. (« Collection des Hespérides »)., Etudes rurales, 163-164 - Terre, territoire, appartenances, 2002


http://etudesrurales.revues.org/document128.html


e. (N'est point âne qui fait fait le Paon !! ) :?

MessagePosté: Dim 25 Sep, 2005 11:08
de Muskull
Entrez dans la danse des Chivau Frus ! :D
http://racines.traditions.free.fr/danseb/danseb.pdf
Tagada à partir de la page 8...

Kessekidi ? L'âne serait l'effigie du Diaoul ! Ah non !
Pourtant l'âne droit dans ses braies ment, de li pape en litote ce n'est pas une linotte. Mais quelles notes et belles quenottes an diaoul ar menez mener, picoti, picotin, lève la queue épi s'en va, épi gobé. :89:

MessagePosté: Mar 27 Sep, 2005 9:14
de ejds
Sur les différents types et tailles des chevaux celtiques : :shock: :shock:

Au temps des Celtes

Les Celtes employaient des chars car leurs chevaux étaient trop petits pour être montés, 1,10m au garrot pour les plus petits. Les dimensions de certains mors retrouvés dans les tombes de la région et la taille des empreintes de sabots (de 7 à 10 cm de largeur) que nous avons retrouvées dans la nécropole de Villeroux (Sibret) confirment la chose. Ces petits chevaux de type méditerranéen provenaient des plaines du Danube.

Les premiers Ardennais

La plupart des mors découverts étaient cependant plus grands, leur taille correspondant à des chevaux pouvant atteindre jusqu’à 1,40m au garrot. Suivant les découvertes d’ossements réalisées dans les vallées de la Saône et de la Meuse, ces grands chevaux y vivaient déjà il y a quelque 18 000 ans. Malgré la dernière glaciation, il n’est pas impossible que ceux-ci y vivaient encore à l’état sauvage, la région n’étant guère fréquentée depuis l’apparition de leur domestication, et la forêt étant plus clairsemée que l’on ne croyait.
[…]

La cavalerie

Possédant des chevaux suffisamment grands, la cavalerie va supplanter les chars au cours du IIe siècle avant J.-C.. Avec leurs grands chevaux, la cavalerie trévire aura beaucoup de succès, d’abord contre les Romains, ensuite au sein des armées romaines, et même à Rome. On décrivait ces chevaux velus comme sobres, rustiques, rapides et infatigables. En 284, les annales d’Yvoix racontaient que la garnison locale était composée de 500 à 1000 hommes, quelquefois d’une légion entière, et de 500 chevaux fournis sur le pays (une légion normale ne possédait généralement que de 230 à 300 chevaux ). Déesse gauloise des chevaux, Epona sera introduite dans le panthéon romain.

http://www.info-ardenne.com/archives/30 ... nique.html

H. Gratia

Mythologie ou réalités, ce fil sur les chevaux vient en complément de :

L'utilisation tardive des chars de guerre en Bretagne

http://www.forum.arbre-celtique.com/vie ... php?t=1749

e.

MessagePosté: Jeu 06 Oct, 2005 19:10
de lopi
Hey Leucobena,
tu devais nous revenir avec des histoires sur les chevaux.
Quant à l'origine de Pégase racontée par Désiré, euh, ben, il a jamais vu un cheval lui? Désir, désir, on y est avec le cheval....

MessagePosté: Jeu 06 Oct, 2005 19:52
de Muskull
Chevaucher le coursier rapide, ami et complice est-il si différent que de "chevaucher" son propre corps. Parfois le "picotin" nécessaire est agaçant. :D
Ne pas le cabrer sauf maîtrise.

MessagePosté: Dim 09 Oct, 2005 6:03
de lopi
chevaucher" son propre corps. Parfois le "picotin" nécessaire est agaçant.

En fait, c'est toute la symbolique du centaure. Une redondance des "pulsions" animales... Quelques exceptions toutefois, mais le "corps" a le dernier maux, même dans ces cas là.
Lopi cotin

MessagePosté: Dim 09 Oct, 2005 15:15
de ejds
Hippos, equus, caballus, cheval ?...

On se sent bien pataud de tenter de reconstituer la vie et l’évolution des hommes de la préhistoires qui suivrent les traces des hordes sauvages pour les manger, puis un beau jour eurent l’idée, après avoir capturé et domestiqué quelques poulains ou pouliches, de s’en servir comme montures d’abord pour leurs enfants…

Mais d'où nous vient donc ce mythe du " petit cheval celte " qui perdure ? N’y avait-il donc pas différents types de chevaux dans le monde celtique, pour des usages différents ??...

De l’ equus robustus au Frison
Des deux principales anciennes races connues en Europe, le Tarpan (equus gmelini - disparu en 1889) et le grand cheval occidental (equus robustus), c'est de celle ci qu'est issue, et quasi inchangée le Frison, croisement d'un cheval lourd et du poney celte. Il doit son nom à la Frise, une province des Pays Bas (Friesland) : :shock: :?

Le Cheval FRISON semble tout droit sorti du fond des âges.

http://www.af-cheval-frison.com/content ... stoire.php

Plus de 3000 ans avant notre ère, sans doute à la période glaciaire, l’ancêtre du Frison apparaît en Europe Occidentale : equus robustus, plus communément appelé equus occidentalis. Il se démarque de son cousin l’equus Gmelini ou Tarpan par sa grande taille (plus d’1m30).

Il va fixer ses attaches dans une contrée nordique faite de vastes plaines balayées par les vents : la Frise ou Friesland, actuelle province des Pays-Bas.

Environ 500 ans avant J-C, un peuple conquérant « les Bataves» s’installe sur les territoires bordant l’actuelle Mer du Nord et plus précisément « les Inguaeones » une tribu nomade germanique ; ils prennent le nom de la province et avec eux le cheval indigène va devenir le cheval Frison !

Issu d’un fameux croisement de sang froid lourd continental et de poney celtique, façonnant un cheval tempéré, rustique et proche de l’homme : le cheval Frison est né.

A la fois cheval de guerre et cheval des champs ; il sera utilisé comme cheval de bataille, portant les mercenaires frisons vers de lointaines contrées où il ne manquera pas de laisser des traces dans le sang de nombreuses races autochtones. Pour ceux restés au cœur de la Frise, ils serviront aussi bien au transport des personnes, que des marchandises des ports vers l’intérieur des terres et vice et versa mais aussi et toujours aux travaux agraires.

Il traversera le Moyen-Age avec autant d’ardeur au coté des hommes pour se voire rehaussé au passage par ceux-ci d’un peu de sang «chaud» de chevaux dits orientaux.


e.

MessagePosté: Dim 09 Oct, 2005 16:42
de lopi
Le problème dans les lectures ce sont les sources à vérifier...
Soit, le frison est une très vieille race d'Europe, mais c'était des chevaux lourds. La race que l'on connait aujourd'hui a été standardisée fin 18e début 19e.
L'apport de sang de chevaux légers s'est fait au 17e s environ : trotteur, oldenburg et andalou.
Cheval de dressage maintenant, oui. Zingaro...
Mais avant le 19e, il tractait les canons et faisait de belles charges de cavalerie, lourde. Pas la ginette....

J'en passe...
C'est un site officiel du cheval frison.... et c'est de la propagande, pas de l'information...
Lopi

MessagePosté: Lun 10 Oct, 2005 8:27
de lopi
http://www.frisons-lux.com/Frisons-Info/FrisonsFile/Mag/ChevLoisir/ChevalLoisirIndex.htm

reste à définir ce qu'est ce cheval de forêt
Quelques pistes :
http://pantheriajen.oldiblog.com/?page=galeries

Histoire du cheval de cavalerie militaire en France
http://www.bmlisieux.com/inedits/cavale01.htm

MessagePosté: Lun 10 Oct, 2005 9:34
de ejds
Huu!! Très intéressant Lopi, quelque peu hors époque, je reprends tout de même ici un p'tit bout du dernier fil : :shock::shock:

Les chevaux de troupe de la cavalerie

http://www.bmlisieux.com/inedits/cavale01.htm

"Ce sont les petits, les sans grades" (Rostand), souvent sans généalogies, ceux qui ont toujours marché, sans manger ni boire, fatigués jusqu'à tomber et mourir sans un gémissement, ne pouvant pas se plaindre ! Acteurs involontaires des guerres des hommes, ils furent toujours parmi les premiers à être massacrés.

Vous ne trouverez nulle part, l'histoire de cette espèce de chevaux, pourtant acteurs de premier plan de la chronique de notre civilisation. Tentons de réparer cet oubli et de tracer les grandes lignes de cette histoire, ici, dans le beau royaume.

Tentons de mettre à la place qui leur revient dans notre souvenir, ces "chevaux inconnus" des historiens de la "Sorbonne". Quels chevaux ? ceux qui ont servi dans les rangs de la cavalerie. Car dans cette étude, il ne s'agit pas du cheval de travail (labour, trait, attelage), encore que beaucoup de ceux-là seront vendus comme chevaux de cavalerie par les "marchands". Hélas !

Il ne sera pas question, non plus, des chevaux de selle de luxe, de course ou de haute Ecole, qui n'ont servi que les princes et les riches ! Nous parlerons seulement du cheval de selle, de guerre, de troupe.
De selle ? c'est-à-dire capable de porter le soldat, en sécurité, au galop, à travers tous les terrains.

De guerre ? c'est-à-dire agile, docile, sobre, résistant et endurant.

De troupe ? c'est-à-dire cheval produit en quantité suffisante pour fournir et renouveler les effectifs de plusieurs dizaines de Régiments... à un coût raisonnable pour les finances publiques ! Voilà le sujet à traiter.

Mais d'abord, qu'est-ce que l'on appelle "cavalerie" en France ? Quand est née cette arme de mêlée ?


Expression : cheval de bataille
Avant tout animal de compagnie de l’homme et qui, n’ayant rien demandé, se retrouve sur les champs de bataille au besoin pour attaquer ou, si les choses tournent court, de pouvoir tourner bride et prendre la poudre d’escampette; mais aussi argument polémique auquel on revient sans cesse : :?:lol:

CHEVAL DE BATAILLE
Par: Yvan Amar

Durant cette journée mondiale de lutte contre la drogue, il a été dit et redit que cette lutte était le « cheval de bataille » de nombreux chefs de gouvernements… plus encore de nombreuses personnalités politiques pendant leur campagne électorale (quelle que soit, d’ailleurs, leur politique une fois leur campagne terminée). Pourquoi « cheval de bataille » ? Quelle drôle d’image… comprise de presque tous, mais dont l’origine est surprenante !

Le sens de l’expression est donc bien connu : il s’agit d’un sujet de prédilection, dont quelqu’un parle souvent : « On s’est mis à discuter du temps qu’il faisait… Et hop ! Pedro a enfourché son cheval de bataille, et s’est mis à assassiner le réchauffement climatique ». On l’a compris, le réchauffement climatique est le cheval de bataille de Pedro… Non seulement, il en parle tout le temps, mais il en parle avec passion, exubérance… même peut-être avec excès… Car, si on souligne le fait que le réchauffement climatique est son cheval de bataille… c’est qu’on en est presque agacé… Qu’on s’en moque un peu, en tout cas… Et qu’on considère qu’il en parle trop… trop souvent… en manquant de distance… sans se rendre compte qu’il se répète, qu’il ennuie peut-être ses interlocuteurs. Un dernier mot sur les sujets qui peuvent être des chevaux de bataille : ce sont le plus souvent des réquisitoires… non seulement une idée qu’on a plaisir à exprimer, mais un sujet, une réalité, une menace qu’on veut combattre, dont on veut décrire tous les vices, qu’on aimerait terrasser comme Saint-Georges son dragon.

On a remarqué aussi que c’est pratiquement toujours le même verbe qu’on emploie avec cette image : enfourcher son cheval de bataille. Qui file la métaphore cavalière. Et donne bien cette idée de départ galopant : ça y est … c’est reparti… Le discours coule comme un cheval qui court…

Pourquoi « de bataille » ? C’est un peu mystérieux… On peut se dire, bien sûr, que pour la bataille on gardait son cheval le plus fougueux. On est loin du percheron… Et on aboutit aussi à cette idée que l’image évoque une discussion enflammée, batailleuse : on est dans le registre de la polémique.
… Et étymologiquement, polémique renvoie bien à l’idée de bataille… « polémos » en grec… L’expression vient-elle de l’anglais ? C’est possible ! En tout cas, elle existe dans cette langue… On y enfourche son cheval de bois, son hobby horse… comme si, justement, cette compulsion à parler toujours du même sujet était d’autant plus ridicule qu’on est dans le faux, le faire semblant, le jeu enfantin… Comme le cheval de bois qui imite le vrai…

En français, le dada… mot enfantin et familier qui, justement, représente un cheval jouet… Et qui est utilisé exactement dans les mêmes usages que « cheval de bataille ».

http://www.chilton.com/paq/archive/PAQ-05-179.html

Vous avez découvert
Parler Au Quotidien
Les Archives Inofficielles

Au fait, un détail qui me chiffonne : le cheval de Vercingétorix était-il noir de Frise ou blanc de Camargue ?? :shock::?

Le cheval de Vercingétorix

Soudain, un frémissement parcourt l’assistance. Un cavalier sort des portes d’Alésia. Son cheval est noir, vigoureux, bien nourri, éclatant de santé. Le cavalier est de haute taille et de large carrure, et il faut vraiment qu’il le soit pour pouvoir maîtriser sa monture qui piaffe d’impatience. [...]

Plutarque fait arriver Vercingétorix à cheval et voilà le problème. Difficile, en effet, d’admettre qu’un cheval ait pu se trouver encore sur l’oppidum, et même être capable de caracoler, alors que Critognatos suggérait que l’on mangeât les vieillards pour subsister. Toutefois, il n’est pas impossible que dans la tractation qui se déroula entre César et les députés gaulois, le vainqueur ait exigé cette séquence dans le scénario qu’il a mis au point. Il suffisait de prêter un cheval. Et en effet, Vercingétorix à pied, noyé dans la foule, pouvait passer inaperçu. Mais à cheval, alors que tous les combattants romains se tenaient, debout, l’arme au pied, sur le rempart, sous le soleil de midi, quel spectacle, quelle gloire pour Rome, quelle gloire pour César!

http://bibracte.com/TFrChevalVercingetorix.html


Photo du cheval blanc de Vercingétorix de Jacques Dorfmann

et tableau du cheval noir de Vercingétorix de Henri-Paul Motte, 1886 : :shock::shock:

http://histoireenprimaire.club.fr/resso ... etorix.htm

e.

MessagePosté: Lun 10 Oct, 2005 10:03
de Muskull
8 centaures "décomposés"...

"Les huit hommes et leurs chevaux, alignés quatre à quatre sur deux rangées, ont été dégagés à quelques 300 m à l’extérieur du rempart de la cité. Tous ont été enterrés simultanément dans une fosse rectangulaire, sur le flanc droit, têtes au sud et regard à l’est.
Sept individus sont des adultes, le dernier est un adolescent. Exception faite de ce dernier dont la main repose près du visage, tous ont le bras gauche en avant, souvent posé sur le squelette qui les précède. Aucune arme, parure ou offrande, aucun élément de harnachement n’ont été déposés.
Dans l’attente des datations radiométriques (C14), une expertise archéozoologique vient de confirmer que nous étions bien en présence de chevaux gaulois (petits chevaux de 1,20 m au garrot)."
http://www-afan.montaigne.u-bordeaux.fr ... ndole.html

Pitits mais costauds ! A mettre en tête de gondole donc. :lol:

MessagePosté: Lun 10 Oct, 2005 14:36
de lopi
Au fait, un détail qui me chiffonne : le cheval de Vercingétorix était-il noir de Frise ou blanc de Camargue ??

Quant à celui d'Alexandre, les réalisateurs du film ont tranché : Bucéphalo était un frison...

MessagePosté: Lun 10 Oct, 2005 18:32
de Muskull
Et si on faisait le point (mousse), je me mélimélote un peu avec tout ces fils. :?
Cheval gaulois de 1,20 à 1,40 environ puis apport de chevaux "romain" un peu plus grands, 1,60 ? Comme eux ne se faisaient pas la guerre ils faisaient des petits, si affinités of course. :mrgreen:
1,50 pour les gamins c'est déjà pas mal, je sais, ça marche pas comme ça. :wink:
Venaient d'où les caballos romains plus grands, de Perse, d'Afrique ?
Et les "géants" et fragiles arabéens pas tout terrains, élevage et sélection ça, non ? Pas cheval + dromadaire, non, non. :lol:

M'est avis que les éleveurs nomades en connaissaient un rayon, plus que les éleveurs sédentaires, chaque tribu ayant son "rêve" de cheval idéal, pas le même pour la charrue, le charroi et les razzias.
Dans les combats la rapidité = longueur des pattes + endurance + la charge (cavalier) est un atout primordial.
On se retrouve face à un dilemme, les chevaux gaulois étaient parfaits pour les chars de combat mais pour la cavalerie, les cavaliers devaient être petits (légers) pour être efficaces.
On a mesuré les chevaux de Gondole mais quid des cavaliers, si c'étaient des cavaliers...

MessagePosté: Lun 10 Oct, 2005 21:55
de Pierre
Lepetz Sébastien, Clavel Benoît, Yvinec Jean-Hervé, Arbogast Rose-Marie, Méniel Patrice, Archéologie du cheval. Des origines à la période moderne en France, Editions Errance, Paris, 2002.

Image


Les restes de chevaux découverts sur les sites archéologiques constituent la source la plus cohérente pour écrire l'histoire du cheval et de ses rapports avec l'homme sur une période qui couvre sept millénaires, de la fin du Paléolithique aux Temps modernes. L'ensemble des données recueillies par les archéozoologues sur de très nombreuses fouilles archéologiques permet de suivre l'évolution morphologique, mais aussi le statut de cet animal. Proie des chasseurs, instrument des guerriers, symbole de pouvoir sacralisé, utilisé pour la traction, ou comme viande de boucherie. Le cheval est l'animal qui a été le plus proche de l'homme, au quotidien comme dans les systèmes socio-religieux. Il l'a accompagné dans son histoire, à travers les guerres comme aux champs pour les labours, et sur la route ; pour son transport.



Sommaire:
-L'archéologie du cheval
-Archéologie de la domestication
-Des variétés et des races : une histoire de tailles
-Le cheval aliment : le comestible et l'immangeable
-Les pratiques religieuses en Gaule
-Une industrie de la récupération
-Le cheval dans l'artisanat.


pour rappel Patrice Méniel, est l'un des auteurs des paysans gaulois.

MessagePosté: Lun 10 Oct, 2005 22:33
de ejds
Pour revenir au mythe du p’tit cheval blanc libre comme le vent : :shock: :?

LA FABRICATION DES MYTHES
UNE APPROCHE ETHNO-HISTORIQUE DU CHEVAL CAMARGUAIS

Jocelyne BONNET
Professeur d'ethnologie
Université Montpellier III


Pour l'ethnologue les mythes sont des récits fondateurs, dits "d'origine", que les membres d'un groupe se transmettent de génération en génération depuis des temps immémoriaux. C'est la définition que donne, par exemple, le récent Dictionnaire de l'ethnologie et de l'anthropologie de Pierre Bonte et Michel Izard (1). Du rapport mythe/rite (B.Malinovski) ou de l'adéquation du mythe à la réalité (C.Lévy-Strauss) jusqu'aux 'règles de navigation" de l'anthropologie structurale, les travaux des ethnologues ont toujours montré l'unité profonde des mythologies traditionnelles, celles des peuples sans histoire et sans écriture, tels les Aborigènes australiens et les populations amazoniennes.

L'ethnologue "européaniste" - celui qui s'intéresse à l'ethnologie des Européens est en droit de s'interroger sur la valeur anthropologique d'une vision aussi réductrice, qui ne connaît d'autres mythes que ceux des origines et qui s'interdit de sortir des aires culturelles - qui sont vastes, il est vrai - d'outre-mer et d'outre-Oural. La pensée mythique, celle qui appréhende le monde à travers des mythes, n'existerait-t-elle que dans des sociétés de jadis ou de là-bas ? Les sociétés européennes, qui savent depuis longtemps écrire leur histoire, n'ont-elles pas, elles aussi, leurs mythes ? Leur pensée mythique ?

Cette interrogation et les réponses qui lui ont été données sont nées des échanges qu'ont eus, depuis 1991, ethnologues et historiens de l'université Paul Valéry Montpellier III, au sein du Centre d'Etudes Européennes, devenu depuis l'équipe EURIDES. Le professeur Ch-0. Carbonell - qui avait fondé à l'institut d'Etudes Politiques de Toulouse un Centre de recherche en mythographie politique et avait jeté les bases d'une approche "socioculturelle" de l'historiographie - proposa aux ethnologues une réflexion commune à partir d'une définition à la fois précise et ouverte du concept de 'mythe". "Nous entendrons par mythe", écrit-il, "tout récit, toute représentation, toute idée - avec leur nécessaire cortège d'images - largement répandus et diffusés, transmis de génération en génération, qui donne au groupe à la fois sa cohésion culturelle et sa cohérence morale. Le mythe parce qu'il dévoile l'intelligibilité du monde, est rassembleur et mobilisateur - Georges Sorel le définissait comme 'un ensemble lié d'images motrices" ; il participe donc au monde du sacré, de l'irrationnel, de l'évidence de la certitude." Et, après avoir aperçu la polymorphie des mythes, leur capacité à s'associer en systèmes mythologiques et, pour certains, à agir comme des archétypes de la psyché collective, Ch-0-Carbonell constatait également que les mythes "forment des couples dont les deux composantes sont antithétiques l'une de l'autre"(2).

A partir d'une telle définition, pouvait naître une branche neuve de l'ethno-histoire, associant à ces deux disciplines une troisième discipline, la mythographie.
Que cette approche pluridisciplinaire soit féconde, c'est ce qu'essaient de prouver les lignes suivantes où, à travers un exemple proche de nous dans le temps comme dans l'espace, celui du cheval camargue, éclate l'actuelle vitalité de la pensée mythique dans un petit coin d'Europe très précisément délimité dans l'espace - la Camargue - et dans le temps - les XIXe et XXe siècles.

Nous verrons comment aux mythes d'origine construits au XIXe siècle se sont ajoutés des mythes contemporains vécus dans un rapport d'homomorphie: homme animal / terre. Comment la parole mythique incorpore discours poétique, scientifique et historique en créant une véritable mythologie contemporaine qui adapte le mythe à la réalité en formant des couples antithétiques dans un monde de l'évidence. Ce qui nous amène à la problématique essentielle: quelle est la perspective historiographique de la fabrication des mythes?

I. Mythes d'origine forgés au siècle dernier.

La légende poétique n'est pas absente, on s'en doute, au berceau du cheval camargue. Bien des récits circulent qui disent son origine marine. Jean Claude Girard, conservateur des musées du Gard (4), rapporte dans un article intitulé " Le Camargue né de l'écume des mers...", la légende d'un homme qui poursuivi sur la plage des Saintes-Maries par un noir taureau et n'ayant d'autre échappatoire que la mer, fut sauvé par un étalon tout droit sorti de l'écume de la mer, qui lui dit: " Je ne serai jamais ton esclave, mais ton ami ". Et l'homme, durant trois jours, dressa l'étalon qui devint son meilleur compagnon. Fable, bien sûr. Mais qui n'est pas seule à entretenir le mythe. Par un paradoxe qui n'est qu'apparent le XIXe siècle scientiste a su aussi nourrir le mythe.

Les mythes savants qui disaient l'origine du cheval camargue (5) ont, en effet, su faire 'rêver' les Camarguais - c'est le mot qu'emploient nos informateurs . Trois principaux mythes d'origine sont forgés par les Camarguais à partir des vérités scientifiques proposées par les savants (6).

- le mythe numide que nous pourrions appeler nord-africain et que nos informateurs préfèrent appeler " oriental en évoquant les chevaux bardes et arabes.

- le mythe sino-mongol que nous pourrions nommer asiatique -, auquel nos informateurs font référence lorsqu'ils emploient l'expression " cheval des steppes ".

- le mythe magdalénien que nos informateurs évoquent lorsqu'ils parlent indifféremment de " cheval préhistorique", " cheval quaternaire " ou " cheval solutréen ".

- Le mythe numide est fondé sur l'apparente ressemblance du cheval camargue avec les chevaux de la célèbre cavalerie numide que les Romains ont d'abord affrontée dans leurs guerres contre Carthage avant de l'utiliser après la conquête de l'Afrique du nord. Ce cheval numide aurait été introduit en Camargue par les Romains lors de l'installation de Flavius Flaccus, dans la région d'Arles, en l'an 62 av. J.C. Un peu plus tard Jules César aurait créé deux haras à Arles et à Rhodanisia pour tenter des croisements entre ces chevaux d'origine numide et des chevaux des Marais-Pontins. Les érudits locaux ont transmis et transmettent encore ce récit invérifiable.

Dans cette même veine, une autre version a cours: les Sarrasins, occupant le Midi de la France aux VIIIe et IXe siècles auraient abandonné dans leur retraite leurs montures, ancêtres des actuels Camargues.

- Le mythe asiatique, celui du " cheval des steppes ", est le plus fréquemment évoqué. Il est fondé sur la grande ressemblance entre chevaux d'origine asiatique chevaux mongols, chevaux des steppes de Russie et de Hongrie - et le cheval camargue, selon les thèses de Gayot, Madelen, Nicholson et Watson.
Ce mythe est renforcé par la référence géographique aux steppes et aux maigres paluns sur lesquels vivent sobrement ces animaux et par diverses références historiques :
- les Phéniciens se seraient approvisionnés en chevaux mongols sur leurs côtes de Syrie et les auraient introduits dans leurs comptoirs méditerranéens ;

- les Germains qui ont " déferlé " dans l'empire romain auraient joué le même rôle.

Faute de preuve historique, l'argument qui a frappé l'imaginaire des défenseurs du mythe asiatique est la présence d'une sixième vertèbre lombaire qui rapprocherait le cheval camargue du Tarpan et du Prjevalski. Leur morphologie commune conforterait le mythe - petite taille (1,34 -1,40 m); tête large, lourde, au nez bombé; encolure épaisse et d'attache basse; corps large et longs membres courts et épais aux sabots très forts... Mais l'argument de ressemblance morphologique peut conforter également un troisième mythe, le mythe solutréen.- Le mythe solutréen est né de plusieurs théories successives s'emboîtant l'une dans l'autre parfaitement tel un cortège d'images - et nous savons qu'un mythe ne peut vivre et se développer sans son cortège d'images. En voici quelques étapes : En 1874 le professeur Toussaint dans son Traité sur le cheval dans la station préhistorique de Solutré décrit, à partir des ossements trouvés prés de Mâcon, un cheval d'il y a vingt-mille ans qu'il voit proche du cheval Camargue. Un an plus tard le professeur Nicolas découvre près d'Arles les restes d'un cheval de forme solutréenne dont le squelette sera montré au muséum de Lyon.

Les scientifiques comparèrent les ossatures des chevaux reconstitués et virent dans le cheval camargue le type vivant du cheval quartenaire du bassin de la Saône. Ils nièrent son origine arabe. Ils affirmèrent qu'il était, il y a vingt mille ans, un cheval autochtone du bassin de la Saône qui s'installa, il y a dix mille ans environ, dans le delta du Rhône alors en formation.

Aujourd'hui, les mythes du cheval Camargue ne sont plus ce qu'ils étaient: leurs bases réputées scientifiques sont critiquées, ébranlées. Conséquence: ce qui était vérité est devenu mystère. N'est-ce pas là la porte grande ouverte au rêve ?

Aussi pour les Camarguais y-a-t-il toujours un mythe du cheval camargue, comme en témoignent quelques-unes de leurs expressions recueillies sur le terrain : " Mystère pour ce cheval... " Cadeau pour les Camarguais que ce cheval camargue donné par la Camargue", "Camargue, né de l'écume des mers ", " cheval d'une terre"… (3)

II. Mythes identitaires contemporains
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http://alor.univ-montp3.fr/eurides/frameset1.htm


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