Greewi a écrit:Bonjour, après quelques recherches, je n'ai pas trouvé de créatures provenant de la mythologie celtique. J'en suis assez éttoné.
HornedCrapi a écrit:Je trouve que les "créatures" de la mythologie celtique sont clairement moins monstrueuses que dans d'autres mythologies, et carrément moins originales. 1 gros sanglier, 1 castor, 1 chien à oreilles rousses ou des vaches rousses elles aussi... c pas non plus alien
Reste le cas du dragon dans le genre fantastique
Est-ce qu'il arrive à 1 dragon de cracher du feu dans la mythologie celtique? Ceux que je "croise" en général provoquent des chutes de neige
Le dragon symbolise sous une forme imagée les catastrophes naturelles, pandémies, envahisseurs, représentants de l’ancienne religion et, c'est selon, autres calamités plus effroyables les unes que les autres. Enfin tout ce qui va mal ou qui mène la vie dure. On dit bien :
mon p'tit frère, ma femme, ou... mon chef de bureau, est un dragon ! La liste est longue des saints chrétiens (Pol, Michel, Georges…) qui n’eurent pas beaucoup le loisir de chômer après le départ des Romains. Au moins chaque ville et moindre village a gardé le souvenir à peine croyable d’un intrépide saint en bute ou en lutte à mains nues contre un dragon.
On connaît l’histoire de la lutte d’Hercule contre les ardeurs et métamorphoses du grand fleuve grec
Achéloüs.
Le dragon rouge est l’emblème du Pays de Galles. Le Mabinogi de Lludd et Llewelys raconte la lutte du dragon rouge et du dragon blanc, ce dernier symbolisant les Saxons envahisseurs.
Il existe bien un fabuleux dragon plus fort encore que le cracheur de feu, car l’eau éteint la flamme. Au lieu de faire trembler ou rigoler les gens, et les transformer en bonhommes de neige, il est un dragon qui provoque des inondations. Mais on ne sait pas trop comment il fait, peut-être en tapant des pieds dans l'eau pour former d'énormes vagues ou bien en crachant des fleuves d'eau ? Il aurait ainsi, dit-on, à lui tout seul noyé la Grande-Bretagne. On l’appelle quelque chose comme l'oreille l'oit et la voix cafouille, — « variante phonétique probablement raccourci d'abracadabra (?) » —, et selon Wikipedia :
wikipedia a écrit:Addanc L'Addanc (appelé aussi adanc, addane, afanc, avanc, abhac, ou abac) est un monstre lacustre de la mythologie galloise, qui apparaît également dans le folklore celtique et britannique. Sa description varie; il est décrit alternativement comme ressemblant à un dragon[1], à un crocodile, à un castor[2] ou à un nain[3], et on dit parfois qu'il s'agit d'un démon[3].
Décidément, une telle créature mythologique ne pouvait que susciter l'émoi et poser des questions. Surtout une telle légende ne pouvait qu’en entraîner une autre. Ce qui fait que hier soir un attroupement avait lieu en plein Paris, lors d'une réunion dans une mairie organisée par le
groupe Île-de-France de Mythologie Française, et mené tambour battant par le grand Maître ès mythologie Bernard Sergent (CNRS, président de la SMF) :
SMF, pour B. Sergent a écrit: ------------------------ Saint Marcel
-------------------------------et
-------------------Le dragon de la Bièvre.-------------------------charger l'affiche au format pdf--- Le nom de la Bièvre, cette rivière qui coule au sud de Paris, vient d’un mot d’ancien français désignant le castor, ce petit rongeur, apparemment inoffensif et constructeur de barrages.
---Mais au point de confluence de cette rivière avec la Seine, dans le quartier des Gobelins, on a la mémoire d’un récit parmi les plus connus du légendaire parisien : la légende de Saint Marcel qui parvint à vaincre le Dragon. Qui est ce dragon et que représente-t-il ? c’est la question que pose Bernard Sergent en se demandant s’il n’y aurait pas un rapport entre le nom de la rivière Bièvre, et la Bête anéantie par Saint Marcel.
---Bernard Sergent développe plusieurs arguments montrant que le contexte du récit est celtique. Il rappelle en outre qu’il existe dans cette tradition, au pays de Galles, la notion d’un monstre aquatique, maître des eaux, incarné par un castor colossal, « l’addanc ». Celui ci sera finalement vaincu par un héros, Peredur, devenant de ce fait capable lui-même de contrôler les eaux et dont le St Marcel parisien serait un avatar chrétien.
---Ainsi ce castor, qui donne son nom à la Bièvre, ne serait-il pas en réalité, dans cette zone de confluence des eaux sans doute dangereuse et porteuse d’inondations, la représentation d’un monstre mythique qu’il fallait à tout prix exterminer ou pour le moins apprivoiser ?
e.