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Saints celtiques

MessagePosté: Ven 26 Jan, 2007 14:38
de Fergus
Le chrisitanisme celtique est un des aspects (tardifs, mais authentiquement celtique) de cette civilisation.

L'idée m'est venue avec le fil lancé par Marc'heg an Avel sur la vie des saints en breton : un site belge orthodoxe (http://home.scarlet.be/amdg/amdg8.html) met en ligne les saints "celtiques" de chaque jour. J'essaierai de les poster quotidiennement ici.

MessagePosté: Ven 26 Jan, 2007 14:40
de Fergus
26 janvier :

* Saint Conan d'Iona

Saint Conan d'Iona, évêque
(Conon)
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Mort vers 648 sur l'Ile de Man. Nous savons que Conan a réellement vécut, mais tout le restant qui nous est parvenu est incertain. Il était probablement d'Ecosse ou d'Irlande, où l'on rapporte qu'il aurait été un modèle de piété dès son enfance. Il a pu avoir été le maître de saint Fiacre (1er septembre) durant l'enfance de ce dernier (selon certaines des « vitae » de saint Fiacre). Apparement, il vécut et oeuvra dans les Hébrides, en Écosse, et sur l'Ile de Man, où il acheva l'évangélisation des peuples entamée par saint Patrick, parce que nombre de lieux portent son nom. Il fut probablement consacré évêque de l'Ile de Man, où il est vénéré comme le premier évêque de Sodor, ce qui est un anachronisme, puisque c'est un terme viking qui veut dire « les îles du sud », pour les distinguer des Hébrides et Orkneys, qui sont les « îles du nord ». La vénération de saint Conan à travers les Hébrides continua après les destructions causées par la Réforme. (Attwater2, Bénédictins, Coulson, Encyclopaedia, Farmer, Husenbeth, Montague).

Tropaire de saint Conan ton 1
Nous célébrons ta brillante mémoire,/
très vénérable hiérarque Conan,/
consolation des affligés, enseignant de la vraie Foi/
et berger des âmes sur l'Ile de Man./
Prie pour nos efforts, aussi faibles soient-ils,/
Afin que le Christ nous sauve.



Sources:
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Attwater, D. (1983). The Penguin Dictionary of Saints, 2nd edition, revised and updated by Catherine Rachel John. New York: Penguin Books.
Benedictine Monks of St. Augustine Abbey, Ramsgate. (1947). The Book of Saints. NY: Macmillan.
Coulson, J. (ed.). (1960). The Saints: A Concise Biographical Dictionary. New York: Hawthorn Books.
Farmer, D. H. (1997). The Oxford Dictionary of Saints. Oxford: Oxford University Press.
Husenbeth, Rev. F. C., DD, VG (ed.). (1928). Butler's Lives of the Fathers, Martyrs, and Other Principal Saints. London: Virtue & Co.
Montague, H. P. (1981). The Saints and Martyrs of Ireland. Guildford: Billing & Sons.

MessagePosté: Sam 27 Jan, 2007 12:54
de Fergus
27 janvier :

* Saint Natalis d'Irlande
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Saint Natalis, Abbé en Irlande
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6ième siècle. Natalis fonda le monachisme dans le nord de l'Irlande, et fut compagnon d'oeuvre de saint Columba (9 juin). Il dirigea les abbayes de Cill, Naile, et Daunhinis. Sa source sainte est encore de nos jour un lieu de pélerinage. (Bénédictins).

Sources : Benedictine Monks of St. Augustine Abbey, Ramsgate. (1966). The Book of Saints. NY: Thomas Y. Crowell.

MessagePosté: Dim 28 Jan, 2007 13:38
de Fergus
28 janvier :

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* Sainte Cannera d'Inis Cathaig
* Saint Glastian de Kinglassie
* Saintes Brigid et Maura
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Sainte Cannera d'Inis Cathaig, Vierge
(Cainder, Conaire, Kinnera)
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Morte vers 530. On n'a plus grand chose de connu sur sainte Cannera, sauf ce qui est contenu dans la vie de saint Senan (8 mars), qui dirigea le monastère sur le fleuve Shannon, qui administrait aux mourants - mais uniquement les hommes. Cannera fut une anachorète de Bantry dans le sud de l'Irlande. Quand elle sut qu'elle allait mourrir, elle fit le voyage jusqu'au monastère de Senan, sans prendre de repos, et marcha sur les eaux du fleuve parce que personne ne voulut la faire traverser pour rejoindre un endroit interdit aux femmes. A son arrivée, l'abbé n'en démordit pas, aucune femme ne pouvait entrer dans l'enceinte de son monastère. Elle argumenta en rappelant que le Christ était aussi mort pour les femmes, et elle convainquit l'abbé de lui donner les derniers sacrements sur l'île, et de l'enterrer à son extrème pointe. Elle évacua l'argument comme quoi les vagues enlèverait sa tombe en disant qu'elle laissait cela à Dieu.

Cannera rapporta à l'abbé la vision qu'elle avait eue à Bantry, dans sa cellule, de l'île et de sa sainteté.

Les monastères doubles (hommes et femmes) existaient déjà en Irlande.

Probablement du fait que sainte Cannera marcha sur les eaux, les marins honorent leur patronne en saluant le lieu de son repos sur Scattery Island (l'île Inis Chathaigh). Ils croient que les cailloux de cette île protègent leur porteur contre les naufrages. Un poème Gaélique du 16ième siècle en l'honneur de Cannera a cette prière : « Bénit mon bon navire, protectrice puissance de la grâce... » (Bénédictins, D'Arcy, Markus, O'Hanlon).


Saint Glastian de Kinglassie, évêque
(MacGlastian)
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Né dans le Comté de Fife, Ecosse; mort à Kinglassie (Kinglace), Ecosse, en 830. En tant qu'évêque du Fife, saint Glastian fut le médiateur pour cesser la guerre civile meurtrière entre les Pictes et les Scots. Quand les Pictes furtent soumis, Glastian fut beaucoup pour alléger leur sort. Il est le saint patron de Kinglassie dans le Fife, et vénéré à Kyntire. (Bénédictins, Husenbeth).


Saintes Brigid et Maura
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Filles d'un chef Ecossais, martyres en Picardie en chemin vers Rome - probablement identiques aux Maura et Baya du 2 novembre.

Sources:
========
Benedictine Monks of St. Augustine Abbey, Ramsgate. (1947). The Book of Saints. NY: Macmillan.
D'Arcy, M. R. (1974). The Saints of Ireland. Saint Paul, Minnesota: Irish American Cultural Institute. [This is probably the most useful book to choose to own on the Irish saints. The author provides a great deal of historical context in which to place the lives of the saints.]
Husenbeth, Rev. F. C., DD, VG (ed.). (1928). Butler's Lives of the Fathers, Martyrs, and Other Principal Saints. London: Virtue & Co.
O'Hanlon, J. (1875). Lives of Irish Saints, 10 vol. Dublin.

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Je serai absent cete semaine, de lundi à vendredi, et, sans accès internet, ne pourrai poster les saints du jour.

MessagePosté: Mar 30 Jan, 2007 19:02
de Fergus
On arrive toujours à se débrouiller... :D

29 janvier :

* Saint Gildas le Sage
* Saint Dallan Forghaill
* Sainte Blath de Kildare
* Sainte Triphina de Bretagne
* Saint Voloc d'Ecosse
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Saint Gildas le Sage, Abbé-évêque
(Badonicus)

Né vers 520; mort vers 570 (certains érudits pensent qu'il serait mort aussi tôt qu'en 554).

Gildas a dû naître dans la basse vallée de Clydeside en Ecosse. On l'appelle souvent "Badonicus" parce qu'il naquit l'année où les Britons battirent les Saxons à Bath. Son père était de la famille règnante d'un petit royaume sur les frontières de la Northumbrie, avec Dumbarton pour capitale, mais il fut envoyé sur les rives de la Clyde au monastère de Llaniltut ou Llantwit, dans le sud du Pays de Galles, où il fut formé par saint Illtyd (6 novembre), ensemble avec saint Samson (28 juillet) et saint Paul Aurélien (12 mars), bien qu'il fut beaucoup plus jeune. Des moines Irlandais fort célèbres devinrent ses disciples, dont saint Finnian (12 décembre). Il fit un pélerinage en Irlande pour consulter ses saints contemporains de ce pays, et rédigea des lettres pour des monastères éloignés. Il semble avoir eu une influence considérable sur le développement de l'Eglise Irlandaise.

Quand Gildas eu achevé sa formation à Llantwit, il partit pour l'Irlande pour continuer ses études, allant d'un centre monastique à l'autre. Il fut probablement ordonné prêtre en Irlande et repartit vers le nord de la Brittonie, enseignant et prêchant dans son pays natal. La renommée de son fructueux ministère fit qu'Ainmeric, un roi d'Irlande, l'invita pour restaurer la discipline et avoir une Liturgie ordonnée dans les monastères, et il enseigna un temps à l'école d'Armagh.

A son retour en Brittonie, il assista saint Cadoc à Llancarven et l'accompagna quand il partit pour la Bretagne, ou l'Armorique comme on l'appelait en ce temps. Gildas fit aussi le pélerinage de Rome, on a encore un récit de sa visite qu'il fit à Cadoc en chemin. Il emportait avec lui une bourse en cuir, et quand il l'ouvrait, il en sortait une cloche, ayant la forme d'un couvercle carré. La cloche était faite de métal martellé, un mélange d'argent et de cuivre, et avait un si doux tintement que Cadoc la voulut pour le monastère qu'il batissait à ce moment-là. Gildas lui répondit qu'elle était destinée pour Saint-Pierre de Rome, mais quand il la présenta au pape de Rome à son arrivée dans la sainte ville, la cloche ne sonna plus du tout. A son retour, il appela Cadoc et lui donna la cloche, qui dès lors se mit à resonner aussi doucement qu'auparavant. Gildas apprit par cet indident que ses oeuvres devaient être accomplies parmi son propre peuple.

On se souvient surtout de lui en Grande-Bretagne pour son histoire de l'Eglise de ce pays, entre le départ des Romains et l'invasion des Saxons. Elle a probablement été rédigée à Glastonbury vers 540 et est titrée "De Excidio et Conquestu Britanniae," ou "la Ruine de la Grande-Bretagne"; il dit que la cause de ce qui est arrivé à la Grande-Bretagne provient de la décadence de ses dirigeants et de son clergé.
Cet ouvrage met à nu et critique sévèrement les vies des dirigeants et clercs de Brittonie, blamant leur relachement moral qui mena au triomphe des envahisseurs Anglo-Saxons. Bien que l'on aie critiqué la férocité de ses invectives rhétoriques, la large érudition scripturaire qu'il révèle est incontestée. On y voit aussi qu'il avait une grande consaissance de Virgile et d'Ignace (17 octobre). Son oeuvre sera citée par saint Bède (25 mai).

Il est considéré comme le premier historien Anglais. Il vécut comme ermite durant quelque temps sur l'île Flatholm dans le canal de Bristol, où il copia un Missel pour saint Cadoc (25 septembre), et pourrait avoir rédigé son "De excidio". Gildas , à son retour de son pèlerinage à Rome, fonda un monastère sur une île près de Rhuys (Rhuis ou Morbihan) en Bretagne, qui deviendra le centre de sa vénération. Bien qu'il vécut quelque temps sur une petite île de la baie du Morbihan, il assembla des disciples autour de lui, et ne semble pas s'être coupé entièrement du monde; il voyagea vers d'autres lieux en Bretagne.

Le "De excidio", qui aura énormément d'influence durant le Haut Moyen-Age, pourrait ne pas avoir été intégralement rédigé par Gildas. Quelques éléments pourraient avoir y été ajoutés peu après son époque. L'ouvrage est exemplatif de la littérature classique et de l'antique littérature Chrétienne qui était alors disponible en Angleterre. Les écrits de Gildas furent utilisés par Wulfstan (19 janvier), archévêque d'York, au 11ième siècle, dans son "Sermon sur le Loup" adressé au peuple Anglais, durant le règne désordonné du roi Ethelred l'Impréparé.

Il passa donc quelque temps comme ermite sur l'île Flatholm dans le canal de Bristol puis émigra vers la Bretagne où il fonda un monastère en un lieu qui porte à présent son nom, Saint-Gildas-de-Rhuys. Endroit qui, selon Pierre Abelard qui devait en devenir abbé par la suite, n'était pas à l'époque fort salubre. Sa tombe se trouve derrière l'autel dans l'actuelle église, et ses reliques sont dans la Sacristie.

Quelques anciens martyrologes Irlandais commémorent sa fête, comme le fait aussi le Missel Leofric (vers 1.050) et les calendriers Anglo-Saxons entre les 9ième et 11ième siècles. (Attwater, Bénédictins, Bentley, Gill, Farmer, Walsh, White).

On le représente avec une cloche près de lui. (White).

Medieval Sourcebook : Oeuvres de Gildas (en anglais) :
http://www.fordham.edu/halsall/basis/gildas-full.html

Dans son livre "Les Saints qui guérissent en Bretagne", vol 1 & 2
http://www.amdg.be/saintsbretagne1.html
M. Hippolyte Gancel nous apprend que saint Gildas est invoqué contre toutes les rages, y compris celle des dents, les peurs et peurs nocturnes, les convulsions, pour aider les enfants qui tardent à marcher, troubles d'origine nerveuse (certaines des sources sont réputées pour cela).
Chapelles et/ou fontaines à Magoard (Côtes d'Armor), Cast (Finistère, canton de Châteaulin), Lanildut (Finistère, canton de Ploudalmézeau, chapelle à l'Aber-Ildut), Gueltas (Morbihan, canton de Pontivy), Saint-Connec (Côtes d'Armor, canton de Mûr-de-Bretagne, village de Tréhouët), et bien entendu, Saint-Gildas-de-Rhuys (Morbihan, canton de Sarzeau, où se trouve son tombeau)

Vie de saint Gildas par le frère dominicain Albert le Grand, en français du 17ième siècle :
http://perso.wanadoo.fr/pennker/saints/sgildas.htm
dans les pages "Saints de Bretagne par Albert le Grand" du site de A. Stervinou.

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Saint Dallan Forghaill, Martyr
(de Cluain Dallain)

Né dans le, Irlande; mort en 598. Dallan, un parent de Saint Aidan de Ferns (31 janvier) et érudit renommé de par sa propre étude. L'intensité de son étude affaiblit ses yeux au point qu'il en devint aveugle.

En 575, Dallan était le Barde en Chef d'Irlande, sa position était seconde après le haut-roi en honneur. Quand le roi d'Irlande, Aedh MacAinmire, convoqua l'Assemblée de Drumceat pour abolir la guilde des bardes et ses privilèges, saint Columba (9 juin) argumenta avec succès que les bardes étaient nécessaires pour préserver l'histoire de la nation, et qu'il serait prudent de punir les bardes qui abusaient plutôt que de détruire tout l'ordre.
En reconnaissance de la défense des bardes par Columba, saint Dallan composa un panégyrique, "Amra Choluim Kille" ou "Eloge de Columba". La légende tente de justifier le language volontairement obscur et difficile en disant que par humilité, Columba n'accepta qu'on la rédige que si elle était incompréhensible pour les Irlandais. Saint Dallan composa aussi l' "Eloge de Senan".
Dallan réorganisa et réforma l'ordre des Bardes, et initia un système scolaire strictement supervisé, qui encouragea la culture de la langue Gaélique et la conservation de sa littérature. L'ordre en lui-même resta actif jusqu'en 1738, quand mourrut Turlough O'Carolan, le dernier des grands bardes Irlandais et le compositeur de l'hymne "Star Spangled Banner" (hymne national des USA, ndlr). Jusqu'à ce moment-là, les bardes avaient participé à toutes les célébrations Irlandaises majeures.

Il est vénéré comme martyr parce qu'il fut assassiné à Inis-coel (Inniskeel) par des pirates ayant dévasté le monastère. (Bénédictins, D'Arcy, Healy, Kenney, Montague, Montalembert, Muirhead).

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Sainte Blath de Kildare, Vierge
(Flora)

Morte en 523. Sainte Blath était la soeur laïque qui servait comme cuisinière au couvent de Sainte Brigitte à Kildare. Elle y acquit une réputation de sainteté, et de sa manière de cuisiner, on disait que manger pain et lard à la table de Brigitte était meilleur qu'un banquet n'importe où ailleurs. (Bénédictins, D'Arcy).

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Sainte Triphina de Bretagne, Veuve

6ième siècle, on la fête parfois au 5 juillet. Sainte Triphina fut la mère d'un enfant-martyr, Saint Tremorus (7 Novembre). Elle passa le restant de ses jours dans un couvent en Bretagne. (Bénédictins).

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Saint Voloc d'Ecosse, évêque (Walloch)

Mort vers 724. Saint Voloc était un évêque missionnaire Irlandais qui oeuvra en Ecosse. (Bénédictins).

La partie la plus haute de la vallée du Don a été habitée depuis l'Age du Bronze, vers l'ouest jusqu'à Corgarff. Plus bas, un affluent du Don, les eaux du Buchat, ont créé une gorge belle et fertile jusqu'au nord de l'ancienne montagne sainte de Strathdon - Ben Newe.

Saint Walloch fut un missionnaire Celtique dont l'église principale était à Logie-in-Mar au milieu des principales implantations Pictes qui devaient être connues sous le nom de Cro-mar. Loin vers le nord de Glenbuchat nous entr'apercevons la présence de l'Eglise Celtique à Kilvalauche, quelque part dans la forêt de Badeneoin (NJ 333190), qui est mentionnée sur une charte de 1507 (1). Ce nom pourrait difficilement signifier autre chose que l'église de saint Walloch. Du même document nous apprenons que Culbalauche, la retraite de saint Walloch, se trouvait dans le voisinage. Avant 1473, la chapelle de Glenbuchat était une dépendance de Logie-Mar, le lien avec saint Walloch se trouvant ainsi confirmé par l'argument le plus solide en sa faveur. Incidentellement, on obtient aussi une confirmation par un document (2) qui dit que saint Walloch, en plus de ses autres fondations ecclésiales à Dunmeth (Glass) et à Balvenie, avait une église à Strathdon.

Nous n'avons aucune indication fiable sur la période précise des travaux de saint Walloch. Le Bréviaire d'Aberdeen le place au 5ième siècle, alors que Camerarius indique sa mort en 733. Le Bréviaire donne un intéressant récit du mode de vie de saint Walloch, couplé à un tableau peu flatteur des gens qu'il tentait de convertir :

"Il préféra une pauvre petite maison, faite d'assemblage de roseaux et de clayes, plutôt qu'un palais royal. En cela il mena une vie de pauvreté et d'humilité, méprisant en tout les dignités de ce monde, afin de pouvoir atteindre une plus grande récompense au Ciel. Mais le peuple qu'il avait choisit de convertir à la Foi en Christ, et qu'il y parvint par ses prédications et exhortations, nul n'hésiterait à le décrire comme brutal, indocile, indécent dans ses manières et sans vertu, incapable d'écouter facilement la parole de vérité, et leur conversation relevait plus de celle de brutes que de celle d'êtres humains."

Saint Walloch aurait été un des derniers missionnaires à avoir été envoyés vers le nord-est depuis le centre de saint Ninian à Whithorn (Candida Cassa). Bien qu'il y était familièrement appelé "Walloch l'étranger", on ignore son origine et sa nationalité. A la porte de sa fondation à Logie-in-Mar, juste hors du cimetière, on trouve un monolithe de 5 pieds 6 pouces de haut, appelé "Walloch's Stone". La "Fête de Walloch", "Walloch's Fair", était populaire dans tout le district et se déroulait le jour de sa fête, le 29 janvier.

Une source (3) nous rapporte une histoire différente, disant que le saint dont on retrouve le nom corrompu en Wolok, latinisé Volocus, serait Faelchu, 13ième abbé d'Hy (Iona) de 716 àl 724. Il était de la race de Conall Gulban, l'ancête de la célèbre lignée de Cenel Conaill et de plusieurs saints d'Irlande, dont saint Columba lui-même. Né en 664, Faelchu avait 73 ans quand, le samedi 29 août il fut appelé à la chaire occupée autrefois par saint Columba. Il est vrai que l'on pense que Fedlimid, 14ième abbé d'Hy (722-?) fut assistant abbé, nommé pour prendre soin des affaires du fait du grand âge de Faelchu.

Walla Kirk (église de Walloch), comme on appelait l'église de Dunmeth-in-Glass se trouvait sur un endroit perdu des rives du Deveron, mais à présent on n'en trouve plus que quelques monticules. Des superstitions y courraient, même après la Déforme, car en 1648 les ministres de Strathbogie "ordonnent de censurer toutes les superstitions à Wallak Kirk". A cent yards à l'est de l'église coulait autrefois une Source Saint Wallach. On y trouve une pierre avec un trou dedans, dans lequel les gens enfonçaient des épingles pour demander la santé au saint. Du fait de l'extension de l'agriculture, la source a été détournée, et l'eau jaillit plus loin en bas sur la rive, la pierre restant là en vain. Dans le voisinage du cimetière, où une passerelle franchit le Deveron, on trouve Wallach Pot, un bassin dans la rivière qui ferait 14 pieds de profondeur. Un quart de miles plus loin au bord de la rivière on trouve une longue trouée dans le rocher, appelé Saint Wallach's Bath. Les enfants malades y étaient plongés dans l'eau. On jettait aussi des morceaux de leurs vêtements et des pièces de monnaie dans le bain comme offrande. S'il y a quoique ce soit de vrai dans la tradition qui présente l'ermitage de Saint Wallach sur un proche monticule, alors si c'est vrai, il a dû arriver ici nombre d'années avant son abbatiat à Hy.

1. Registrum Magni Sigilli, 1424-1513, No. 3159.
2. David Camerarius, De Scotorum Fortitudine (1631) p.94
3. Mackinlay, Ancient Church Dedications in Scotland, (1914) p. 143

Sources:
========
Attwater, D. (1983). The Penguin Dictionary of Saints, 2nd edition, revised and updated by Catherine Rachel John. New York: Penguin Books.
Benedictine Monks of St. Augustine Abbey, Ramsgate. (1947). The Book of Saints. NY: Macmillan.
Bentley, J. (1986). A Calendar of Saints: The Lives of the Principal Saints of the Christian Year. NY: Facts on File.
Farmer, D. H. (1997). The Oxford Dictionary of Saints. Oxford: Oxford University Press.
Healy, J. (1902). Ireland's Ancient Schools and Scholars. Dublin: Sealy, Bryers and Walker.
Kenney, J. F. (1929). Sources for Early hHstory of Ireland, vol. 1, Ecclesiastical. New York: Columbia University Press.
Montague, H. P. (1981). The Saints and Martyrs of Ireland. Guildford: Billing & Sons.
Montalembert. (1863). Monks of the West. Paris.
Muirhead, L. R. (ed.). (1962). Benn Blue Guide to Ireland. London: Ernest Benn Limited.
Walsh, M. (ed.). (1985). Butler's Lives of the Saints. San Francisco: Harper & Row.
White, K. E. (1992). Guide to the Saints, NY: Ivy Books

MessagePosté: Mar 30 Jan, 2007 19:06
de Fergus
30 janvier :

* Sainte Tudy, Vierge
* Saint Amnichad de Fulda
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Sainte Tudy, Vierge
(Tibbe, Tudclyd, Tybie)

5ème siècle. Une autre parmi les nombreuses saintes filles de saint Brychan de Brecknock (6 Avril). Sainte Tudy a donné son nom à Llandybie dans le Carmarthenshire (Bénédictins).

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Saint Amnichad de Fulda, ermite
(Anmchadh, Amnuchad)
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Mort en 1043. Amnichad est né soit en Irlande soit en Ecosse. On dit qu'il fit le voyage vers la Germanie après avoir été bâtit par Corcoran du monastère d'Iniscaltra, sur le Shannon, parce qu'il avait un jour effreint la Règle de l'abbaye, en donnant, entre les repas, des boissons supplémentaires à des visiteurs. Après cela, Amnichad erra à travers l'Europe, jusqu'à ce qu'il s'installa comme moine à Fulda, en Germanie, où il se fit emmurer dans une cellule pour vivre le restant de sa vie comme anachorète. Seize ans après sa mort, le bienheureux Marianus Scotus (9 février) arriva à Fulda. Il rapporte que 10 ans durant, il célébra quotidiennement la Messe sur la tombe d'Amnichad, autour de laquelle on voyait souvent une lumière surnaturelle et on entendait une psalmodie céleste (Bénédictins, D'Arcy, Gougaud, Kenney, O'Hanlon, Tommasini).

Sources:
========
Attwater, D. (1983). The Penguin Dictionary of Saints, 2nd edition, revised and updated by Catherine Rachel John. New York: Penguin Books.
Benedictine Monks of St. Augustine Abbey, Ramsgate. (1947). The Book of Saints. NY: Macmillan.
Bentley, J. (1986). A Calendar of Saints: The Lives of the Principal Saints of the Christian Year. NY: Facts on File.
Coulson, J. (ed.). (1960). The Saints: A Concise Biographical Dictionary. New York: Hawthorn Books.
D'Arcy, M. R. (1974). The Saints of Ireland. Saint Paul, Minnesota: Irish American Cultural Institute. [This is probably the most useful book to choose to own on the Irish saints. The author provides a great deal of historical context in which to place the lives of the saints.]
Delaney, J. J. (1983). Pocket Dictionary of Saints. New York: Doubleday Image.
Farmer, D. H. (1997). The Oxford Dictionary of Saints. Oxford: Oxford University Press.
Gill, F. C. (1958). The Glorious Company: Lives of Great Christians for Daily Devotion, vol. I. London: Epworth Press.
Gougaud, Dom L. (1923). Gaelic Pioneers of Christianity, V. Collins (tr.). Dublin: Gill & Sons.
Husenbeth, Rev. F. C., DD, VG (ed.). (1928). Butler's Lives of the Fathers, Martyrs, and Other Principal Saints. London: Virtue & Co.
Kenney, J. F. (1929). Sources for Early History of Ireland, vol. 1, Ecclesiastical. New York: Columbia University Press.
O'Hanlon, J. (1875). Lives of Irish Saints, 10 vol. Dublin.
Roeder, H. (1956). Saints and Their Attributes, Chicago: Henry Regnery.
Tommasini, Fra A. (1937). Irish Saints in Italy. London: Sands and Company.
White, K. E. (1992). Guide to the Saints. NY: Ivy Books.

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MessagePosté: Mar 30 Jan, 2007 19:12
de Fergus
31 janvier :

* Saint Aidan de Ferns
* Sainte Melangell
* Saint Adamnan de Coldingham
* Saint Eusebius de Saint-Gall
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Saint Aidan de Ferns, évêque
(Aedan, Aedh, Maedoc-Edan, Moedoc, Mogue)
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"Donne comme si tous les pâturages des montagnes d'Irlande t'appartenaient." --Saint Aidan.

Le saint Irlandais Saint Aidan aimait les animaux. Ses compatriotes aimaient la chasse. Aidan protégea tant que son emblème dans l'art est un cerf. Un jour qu'il était assis, à lire, dans le Connaught, un cerf vint en désespoir chercher refuge auprès de lui dans l'espoir d'échapper à la meute de chiens le poursuivant. Par un miracle, Aidan rendit le cerf invisible, et les chiens partirent bredouille.
Plusieurs saints Irlandais ont porté ce nom d'Aidan, mais celui-ci semble avoir été le plus important. Etant jeune, il passa quelque temps dans le Leinster, mais 'désirant connaître les Saintes Ecritures', Aidan partit pour le Pays de Galles étudier plusieurs années durant sous saint David (Dewi, 1er mars), à Menevia en Pembrokeshire. Sa seule différence avec les autres moines était qu'il avait apporté sa propre bière de son pays natal.

A l'inspiration de saint David, il retourna en Irlande, accompagné de plusieurs moines, pour bâtir son propre monastère à Ferns, Comté de Wexford, sur une terre que lui donna le prince Brandrub (Brandubh) de Leinster, de même que les salles de repas et les quartiers des champions du siège royal de Fearna. Il fonda aussi les monastères de Drumlane et Rossinver, qui contesteront Ferns quant à son lieu de sépulture réel. En plus de monastères, Aidan aurait fondé plus de 30 églises en Irlande. Une source affirme qu'Aidan devint le premier évêque de Ferns (ce qui n'est pas si invraisemblable puisque nombre d'abbés étaient considérés comme évêques à l'époque), ce qui déplaça Sletty de Fiach comme siège épiscopal.

Plus tard dans sa vie, il retourna quelque temps auprès de saint David, et on rapporte que saint David mourut entre les bras d'Aidan. La tradition Galloise maintien qu'Aidan succéda à David comme abbé de Menevia, et sur cette base les Gallois ont plus tard réclamé juridiction sur Ferns, parce qu'un abbé Gallois l'aurait fondée. En fait, au Pays de Galles, ils considèrent Aidan comme natif du pays et lui ont même fourni une généalogie qui inclut de la noblesse Galloise. Là, sa grande réputation de charité a survécu, car il enseignait à ses moines de donner jusqu'à leur dernier morceau de nourriture aux nécessiteux.

Les Vitae écrites de saint Aidan sont principalement composées de miracles qu'on lui attribue. On lui attribue aussi des exploits d'austérités époustouflants, comme jeûner au pain d'orge et à l'eau durant 7 ans, de même que réciter 500 Psaumes par jour. On rapporte aussi cette histoire forte. Des faux mendiants avaient caché leurs vêtements et s'étaient bardés de loques, puis avaient mendié pour l'aumône. Sachant ce qu'ils avaient fait, Aidan donna leurs vêtements aux pauvres, et renvoya les imposteurs les mains vides, et sans leurs vêtements ni aumônes.

Une autre histoire rapporte qu'il légua son bâton, sa cloche (Cloche de Saint Mogue) et reliquaire à ses 3 monastères de Ferns, Drumlane et Rossinver. Ils ont tous 3 survécu aux attaques du temps. Le bâton se trouve au Musée National à Dublin; les 2 autres à la Bibliothèque de la cathédrale d'Armagh. La cloche a été propriété héréditaire des MacGoverns de Templeport, Comté Cavan. Un autre de ses biens personnels, le Breac Moedoc, se trouve au Musée National. Cette sacoche en cuir estampillée, reliquaire, contenait les reliques de saint Laserian de Leighlin (18 avril), fut amenée de Rome et donnée à Aidan, qui la plaça dans l'église de Drumlane. Un reliquaire de bronze qui contenait au 11ième siècle ses restes est conservé à Dublin. En plus d'avoir un culte en Irlande et au Pays de Galles, saint Aidan fut vénéré en Ecosse au 12ième siècle.

Dans l'art, on le représente avec un cerf du fait de l'histoire rapportée plus haut. (Attwater, Attwater2, Bénédictins, Bentley, Coulson, D'Arcy, Delaney, Farmer, Husenbeth, Kenney, Montague, Neeson, Porter, Stokes).

Une autre Vie :

Ce saint illustre la coopération très proche qui existait entre les Eglises Celtiques en Irlande et au Pays de Galles. Il fut le disciple bien-aimé de saint David des années durant, et pendant cette période, il fut habituellement connu sous son nom de Baptême, Aedan, mais par la suite en Irlande, où il fonda la célèbre abbaye de Ferns dans le Comté de Wexford, il reçut le préfixe affectueux qui donna le nom de Maedoc, habituellement prononcé Mogue. Ce sont ses parents, Sedua et Eithne, issus des anciennes familles des O'Neils et O'Briens, qui l'avaient appelé Aedan, et peut-être ses parents adoptifs ont-ils commencé à l'appeler "mon petit Hugh", Mo-Aidh-og, ce qui a donné Maedoc. Ses parents étaient restés un certain temps sans enfant, et avaient beaucoup prié pour un héritier. Une nuit, une étoile fut aperçue descendant sur eux, et un devin leur avait dit qu'ils auraient un merveilleux fils, rempli de la grâce de Dieu. Il naquit sur Brackly, une île du Lac Templeport, dans le Comté de Cavan, île appelée depuis lors Saint Mogue's Island.

Après sa primo-éducation, il partit pour le monastère de saint David, à Menevia, Pays de Galles, afin d'y être formé, et les récits le concernant nous montrent qu'il a été un élève très ardent, impétueux mais plein d'un profond respect et d'obéissance envers son mentor. Un jour, alors qu'il lisait un livre précieux à l'extérieur, il fut appelé pour aller vite porter une commission, et il partit aussitôt en laissant le livre sur le sol. Un déluge de pluie s'abattit, et bien que le livre fut retrouvé miraculeusement intact par David sur le bord de mer, il lui ordonna de se prosterner à titre de pénitence pour son manque de soin. Saint David rentra au monastère et oublia l'incident jusqu'à l'Office du soir, où il constata qu'Aedan n'était pas avec ses frères. Ils coururent à la plage et le retirèrent des vagues qui étaient occupés à le submerger, là où il était resté prosterné en pénitent.

L'affection personnelle que David avait pour son étudiant Irlandais ne l'a pas rendu apprécié de toute la communauté pour autant, et un des serviteurs de l'abbaye persuada un des moines de comploter son meurtre et de le camoufler en accident. David était occupé à enfiler ses sandales lorsqu'il eut la vision du jeune homme en danger, et il courut vers la forêt avec un seul pied chaussé, et il arriva juste à temps pour voir l'assassin potentiel avec le bras levé, près à donner un coup mortel avec une hache. Par sa puissance spirituelle, le saint abbé paralysa le moine qui se retrouva avec ses bras toujours levés lorsqu'Aedan courut vers son maître, escorté, comme le vit saint David, par "d'innombrables troupes d'Anges".

Lorsqu'il fut temps pour lui pour rentrer dans son pays natal, Mogue, comme nous l'appelleront maintenant, découvrit qu'il avait oublié d'emporter la cloche que David lui avait offerte en cadeau de départ. Il avait besoin de la cloche pour le monastère qu'il bâtissait à Fern, et il envoya un de ses moines pour la chercher. Saint David renvoya cependant le moine les mains vides, confiant la cloche à un Ange volettant doucement, qui était aussi à même de le conseiller à propos de son ami de l'âme (anamchara) ou confesseur, recommandant saint Molua.

Mogue fut responsable de plusieurs autres fondations, dont Clonagh dans le Comté de Limerick, mais ce sera son monastère à Ferns dans le Comté de Wexford qui lui sera le plus cher, et l'objet de ses pensées durant ses déplacements. Un jour, alors qu'il était à cent miles de là, il vit un des moines occupé à labourer avec des boeufs près de Ferns, et tombant en face de la charrue. L'abbé éleva ses mains, les boeufs s'arrêtèrent aussitôt, et le moine fut sauvé de toute blessure.

De ses fondations, seule une source demeure, mais après sa mort, ses os furent enchâssés dans un coffret richement gravé et orné de métal repoussé, appelé le Breac M'Aodhog, que l'on possède encore, avec sa sacoche en cuir, et qui se trouve à Dublin au National Museum. Dans les calendriers Irlandais, sa fête est au 31 janvier.


Saint Adamnan de Coldingham, Moine
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Mort vers 680. Saint Adamnan fut un prêtre pèlerin Irlandais qui devint moine dans le double monastère de Coldingham près de Berwick, Ecosse, qui était alors dirigée par son abbesse-fondatrice, sainte Ebba (25 août). Il ne faut pas le confondre avec le saint Adamnan (23 septembre) qui a écrit la biographie de Saint Columba d'Iona (9 Juin).
Notre Adamnan de ce jour a acquis une réputation d'extrême austérité et de rigueur dans l'application de la Règle, qui allait même au delà des habitudes du monachisme Irlandais traditionnel. Il était très sérieux, critiquant ceux dont il trouvait les actes frivoles. Dans une vision, il apprit que le monastère serait détruit par les flammes à cause des "bavardages stériles et des frivolités." Pour cette raison, il insista pour que la discipline monastique soit appliquée avec plus de diligence. Cet oracle perturba l'abbesse, qui fut rassurée par Adamnan que l'événement n'aurait pas lieu durant sa vie terrestre. Malheureusement, malgré sa sainteté personnelle et ses efforts renouvelés pour renforcer la Règle, sainte Ebba n'était pas douée comme administratrice. Après sa mort, la ferveur de la communauté déclina à nouveau et elle fut détruire en 683, peu après la mort d'Adamnan. (Attwater2, Bénédictins, Coulson, D'Arcy, Montague, Montalembert).


Saint Eusebius de Saint Gall, Martyr
(ou Mont Saint-Victor)
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Mort en 884; Montague indique sa fête au 30 janvier. L'Irlandais Eusèbe, appelé Scotigena par Ratpert de Saint-Gall, était un pèlerin qui prit l'habit bénédictin dans l'abbaye Suisse de Saint-Gall. Ekkehard, un autre chroniqueur de l'abbaye, rapporte qu'Eusèbe était d'Irlande. Peu après son arrivée en Suisse, Eusèbe adopta la vie de solitude, comme ermite sur le Mont Saint-Victor dans le Vorarlberg, où il passa 30 ans.
Il était tenu en haute vénération durant sa vie par le roi Charles, fils et successeur du roi Louis. En 883, l'empereur fonda un monastère Irlandais, Raetia, pour lui, sur la montagne. Deux ans plus tard, Charles fit dont par charte royale des revenus d'une de ses villas près de Rottris dans le Vorarlberg en faveur du monastère pour un hospice pour les pèlerins Irlandais. Là 12 pèlerins pouvaient loger pendant leur chemin vers Rome.
Quand il dénonça les péchés de quelques paysans païens, l'un le frappa et le tua d'une serpe; dès lors il est vénéré comme martyr. (Attwater2, Bénédictins, Coulson, D'Arcy, Encyclopaedia, Gougaud, Montague, O'Hanlon, Tommasini).


Sainte Melangell, Vierge et ermitesse
(Monacella)
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Morte vers 590 (possiblement aussi du 7ième voire 8ième siècle).

Melangell était ermitesse dans le Montgomeryshire, elle devint par la suite abbesse d'une petite communauté dans un coin éloigné du Pennant Melangell (à présent Powys). Son église et son tombeau ont été récemment restaurés. Elle fait partie de ces nombreux saints dont le culte a fleuri localement bien longtemps avant qu'une Vita ne fut rédigée; la seule source que l'on possède encore est une version du 15ième siècle qui semble basée sur une source antérieure.
Dans la "Historia Monacellae," qui a été rédigée par Matthew de Westminster, Melangell est présentée comme fille d'un roi Ecossais, Iowchel, qui voulait la marier avec un noble, mais elle s'enfuit et se cacha dans les montagnes de Pennant en Powys. Là elle vécut, selon l'histoire, 15 ans durant "sans voir de visage humain, servant Dieu et la vierge sans demeure".
Son histoire relie Melangell avec le roi Brochwel Ysgithrog de Powys, qui la découvrit en venant chasser dans les environs. A ce moment-là, elle avait vécut 15 ans à Pennant Melangell, après avoir fuit ce mariage non-souhaité en Irlande. Brochwel lui donna une terre pour y fonder un couvent et un sanctuaire pour les lièvres dont elle s'était faite l'amie.
La sainte aurait encore vécut 33 ans après cette rencontre. Le texte rapporte explicitement qu'elle était une vierge, ce qui fait qu'elle et sainte Winifred seraient les 2 seules saintes femmes du Pays de Galles à avoir une biographie en latin. (Bénédictins, Farmer).
Dans la petite église, on trouve des gravures en bois provenant du vieux jugé, rapportant l'histoire de la sainte et les restes de son tombeau à présent restauré. A un quart de mile de là sur le versant opposé de la vallée, on trouve un creux dans la roche qui est appelé Gwely Melangell, le lit en dur de Melangell.

Melangell est la patronne des lièvres et lapins. (Farmer).

Une autre Vie:
Vie de Sainte Melangell du Pays de Galles (+ vers 590)

SAINTE MELANGELL (dont le nom a été latinisé en Monacella) est intéressante à cause de l'incident pour lequel elle est connue par une version Galloise de quelque chose qui est connu sous formes variées dans plusieurs pays Européens. Elle apparaît dans les généalogies comme une descendante de Macsen Wledig (l'empereur romain usurpateur Magnus Maximus), et selon sa légende son père serait un roi Irlandais (probablement Ecossais, d'après l'acception ultérieure du terme). Elle se voua à Dieu et quand elle fut pressée de se marier elle s'enfuit dans le centre du Pays de Galles, en un lieu appelé Powys, et elle y demeura cachée 15 ans durant. Un jour le prince de Powys, Brochwel Ysgythrog, vint chasser dans son voisinage, et il poursuivit un lièvre jusque dans la clairière de la forêt où Melangell était en prière. Le lièvre courut se réfugier dans ses vêtements, fit face à son poursuivant à travers un pan de sa tunique. Brochwel eu beau crier sur ses chiens, ils reculèrent, hurlants; le chasseur tenta de relancer sa meute avec son cor de chasse, mais il se colla à ses lèvres et le rendit muet; et Brochwel approcha de la fille pour une explication. Quand il eut apprit de Melangell son histoire, il lui fit présent de la terre sur laquelle ils se trouvaient comme "refuge perpétuel et lieu de sanctuaire", en reconnaissance de la protection de Dieu pour le "petit lièvre sauvage" dans l'ombre de Sa servante Melangell.
Dès lors elle y vécut le restant de ses jours, 33 autres années, rassemblant une communauté autour d'elle, qu'elle dirigea comme abbesse. Mais cela devint aussi un lieu de rencontre pour les lièvres, qui ne montrèrent jamais de signe de crainte envers leur protectrice, au point qu'on finit par les appeler "les agneaux de Melangell".
L'église de Pennant Melangell en Montgomeryshire affirme se trouver sur le lieu où tout cela s'est déroulé. Elle contient encore des vieilles gravures médiévales rapportant l'histoire du lièvre, et la chapelle du tombeau à l'extrémité Est.

Site internet officiel de l'église et du tombeau de Sainte Melangell, qui contient le plus ancien tombeau de l'époque Romane en Europe du nord et est un lieu de pèlerinage fréquenté. Le site contient des informations pour les visiteurs et pèlerins. :
http://www.st-melangell.co.uk/

MessagePosté: Mar 30 Jan, 2007 19:15
de Fergus
Récits populaires Gallois (Welsh Fairy Stories)

Les agneaux de Melangell


Brochwel, prince de Powys, un certain jour de l'année 604 de notre Seigneur, était occupé à chasser en un lieu appelé Pennant. Ses chiens prirent en chasse un lièvre, et ils poursuivirent à travers un épais fourré. Les ayant suivit à travers le fourré, il vit une belle vierge, agenouillée, occupée à prier Dieu avec ferveur. Le lièvre était couché dans les plis de son vêtement, faisant fièrement face aux chiens. Le prince cria "attrapez-le! Attrapez-le!", mais au plus il poussait ses chiens, au plus ils reculaient, et pour finir ils s'enfuirent, jappant de peur. Le prince, surpris de l'étrange comportement de ses chiens, se tourna vers la jeune fille et lui demanda qui elle était. "Je suis la fille d'un roi d'Irlande", répondit-elle, "et parce que mon père voulait me marrier à un de ses chefs, je me suis enfuie de ma terre natale, et, Dieu me guidant, je suis arrivé en ce lieu désert, où cela fait 15 ans que je sers Dieu sans avoir vu visage humain."
Le prince lui demanda son nom, et elle répondit qu'elle s'appelait Melangell (Monacella étant la forme latine de son nom). Là dessus, le prince déclara par ces paroles : "O très digne Melangell, je sens bien que tu es la servante du vrai Dieu. Parce qu'il Lui a plu, par tes vertus, d'accorder protection à ce petit lièvre sauvage face à l'attaque et la poursuite de chiens voraces, je donne et te présente bénévolement ces terres qui sont miennes, pour le service de Dieu, afin d'être un asile et un refuge perpétuel. Si quelqu'homme ou femme vient s'y enfuir pour y chercher ta protection, pourvu qu'ils ne souillent pas ton sanctuaire, qu'aucun prince ni chef ne commette l'imprudence envers Dieu de tenter de les en retirer."
Melangell passa le restant de ses jours en ce lieu solitaire, dormant sur un rocher nu. Nombreux furent les miracles qu'elle accomplit pour ceux qui cherchaient, d'un coeur pur, refuge en son sanctuaire. Les petits lièvres sauvages furent même sous sa protection spéciale, et c'est pour cela qu'on les appelle "les agneaux de Melangell". De nos jours encore, si un lièvre est poursuivit par des chiens, et que quelqu'un crie "Dieu et Melangell soient avec toi", il en réchappera.

MessagePosté: Ven 02 Fév, 2007 21:56
de Fergus
1er février :

* Sainte Brigitte de Kildare
* Sainte Cinnia d'Ulster
* Sainte Derlugdach de Kildare
* Saint Crewenna
* Saint Jarlath d'Armagh
* Sainte Kinnia

Sainte Brigitte de Kildare, Abbesse & Vierge, Thaumaturge, Patronne de l'Irlande
(Bride, Bridget, Brigit, Ffraid)

Née à Faughart (près de Dundalk) ou Uinmeras (près de Kildare), Louth, Irlande, vers 450 ; morte à Kildare, Irlande, vers 525; fête de sa translation le 10 juin.

"Nous T'implorons, par la mémoire de Ta Sainte Croix et Ton angoisse la plus amère, donnes-nous la crainte de Toi, fais-nous T'aimer, O Christ. Amen." -- prière de Saint Brigitte.


Saint Brigitte était une "originale" -- et c'est ce que chacun de nous est supposé être, une création originale de l'Imagination Toute-Puissante. Malheureusement, la plupart d'entre-nous sont captifs du désir de plaire aux autres, d'être acceptés. Nous nous conformons à la norme, plutôt que de s'ouvrir à la puissance créatrice de Dieu et de lui offrir le doux et unique parfum de nos vies. Nous manquons la gloire d'offrir à Dieu le cadeau de qui nous serions supposés devenir.

Ce défaut manquait chez Brigitte. Elle a fait ce qu'il fallait faire. Elle a acceuilli chacun, s'efforçant de les aider à être "originaux", eux aussi. Elle était ainsi si généreuse qu'elle a donné jusqu'à son manteau. Elle n'a jamais fuit loin du travail difficile ou de la prière intense. Elle s'écartait des règles -- même celles de l'Eglise -- si c'était nécessaire pour mettre en évidence le meilleur chez autrui. Peut-être pour cette raison, cette sainte qui n'a jamais quitté l'Irlande est vénérée dans le monde entier comme prototype de toutes les moniales. Elle a franchit et comblé le fossé entre les cultures Chrétiennes et païennes.

Brigitte voyait la beauté et la bonté de Dieu dans toute Sa Création : les vaches lui faisait aimer Dieu davantage. De même les canards sauvages, qui arrivaient et se posaient sur ses épaules et mains quand elle les appelaient. Elle était appréciée, d'une grande popularité parmi ses propres disciples et les villageois des alentours ; et elle a eu une grande autorité, dirigeant un monastère double, avec des moines et des moniales.

Sa vertu principale était sa gentillesse, sa compassion, et sa nature heureuse et dévouée qui a conquit l'affection de tous ceux qui l'ont connue. Elle était une grande évangéliste, et donnait la main joyeusement à tous les saints de l'époque qui répandaient l'Evangile. Elle était si vénérée dans l'ensemble de l'Europe que les chevaliers médiévaux, cherchant un modèle de perfection féminine, avaient choisi Brigitte comme exemple.
Une théorie affirme que du fait de l'image de Brigitte en tant qu'idéal féminin, le mot anglais "Bride" ("jeune mariée"), dérivé de son prénom, serait passé dans l'anglais. - c'est peu probable, cependant, le mot probablement dérivant du vieux germanique "bryd," "jeune mariée".

Les faits historiques sur la vie de Saint Brigitte sont peu nombreux parce que les comptes-rendus à son sujet après sa mort ont commencé à être écrits au 7ème siècle. Ils consistent principalement en des miracles et des anecdotes, dont certaines sont profondément enracinées dans le folklore païen irlandais. Néanmoins, ils nous donnent une forte impression de son caractère. Elle est probablement née au milieu du 5ème siècle en Irlande orientale. Certains indiquent que ses parents étaient d'origine humble ; d'autres qu'ils étaient Dubhthach, un chef de clan irlandais de Leinster, et Brocca, une esclave de sa cour. Tous les récits rapportent qu'ils ont tous 2 été baptisées par Saint Patrick. Certains indiquent que Brigitte a été amie avec Patrick, bien qu'il soit peu sûr qu'elle l'ait jamais rencontré. La belle Brigitte s'est consacrée très jeune à Dieu. Elle a reçu le voile de moniale par Saint Macaille à Croghan et consacrée comme Abbesse par l'évêque Saint Mel à Armagh.


Le Livre de Lismore contient ce récit :

Brigitte et certains vierges allèrent avec elle recevoir le voile de l'évêque Mel à Telcha Mide. Il était heureux de les voir. Par humilité, Brigitte resta en arrière afin d'être la dernière à recevoir le voile. Une rose rouge tomba sur sa tête, du faîte du toit de l'église. L'évêque Mel dit alors : "Avance-toi, O sainte Brigitte, que je puisse orner ta tête du voile avant les autres vierges." Elle s'est alors avancée. Et par une grâce du Saint-Esprit, c'est le rituel d'ordination épiscopale qui a été lu sur elle!
Macaille dit que l'ordination épiscopale ne devrait pas être donnée à une femme. L'évêque Mel répondit : "Je n'ai aucun pouvoir en la matière. C'est Dieu qui a conféré cette dignité à Brigitte, au devant de toute (autre) femme."
C'est pourquoi depuis lors les hommes d'Irlande rendent les honneurs épiscopaux au successeur de Brigitte.

Cette histoire tient très probablement au fait que le système diocésain romain était inconnu en Irlande. Les monastères
formaient le centre de la vie chrétienne dans l'Eglise primitive d'Irlande. Par conséquent, abbés et abbesses pouvaient avoir tenu certaines des dignités et fonctions d'un évêque sur le Continent. L'évidence de ceci peut être également constatée aux synodes et aux conciles, comme celui de Whitby, qui a été convoqué par Saint Hilda. Des femmes ont parfois dirigé un double monastère; dirigeant donc des hommes et des femmes. Brigitte, en tant que première parmi les abbesses, pourrait avoir rempli quelques fonctions semi-épiscopales, comme prêchant, recevoir les confessions (sans absolution), et diriger les Chrétiens de la région.

Elle a commencé sa vie consacrée comme anachorète, sa sainteté a attiré beaucoup d'autres. Quand elle eut environ 18 ans, elle s'installa avec 7 autres filles aux mêmes aspirations près de la colline de Croghan, afin de se consacrer au service de Dieu. Aux environs de 468, elle a suivi Saint Mel à Meath.


Il y a peu d'informations fiables sur le couvent qu'elle a fondé aux alentours de 470 à Kildare (à l'origine Cill-Daire ou 'église du chêne'), premier couvent d'Irlande, et sur la Règle qui y a été suivie. C'est une des manières par lesquelles Brigitte a sanctifié le païen avec le Chrétien : le chêne était sacré pour les druides, et à l'intérieur du sanctuaire de l'église il y avait une flamme perpétuelle, un autre symbole religieux des croyances des druides, autant que des Chrétiens. Gerald du Pays de Galles (13ème siècle) a noté que le feu était perpétuellement maintenu par 20 religieuses de sa communauté. Ceci a continué jusqu'en 1220, où il a été éteint. Gerald a noté que le feu était entouré par un cercle de buissons, où il n'était permis à aucun homme d'entrer.

On pense généralement que c'était un double monastère, logeant hommes et femmes -- une pratique courante dans les terres celtiques qui a été parfois emmenée par les Irlandais sur le Continent. Il est possible qu'elle ait présidé aux 2 communautés. Elle a fondé des écoles pour hommes et femmes. Une autre source indique qu'elle a installé un évêque appelé Conlaeth, alors que le Vatican énumère officiellement le siège épiscopal de Kildare comme datant de 519.

Cogitosus, un moine de Kildare du 8ième siècle, a retravaillé la vie "métrique" de sainte Brigitte, et l'a mise en versets en bon latin. Ce texte est connu comme "deuxième vie", et est un excellent exemple de l'érudition irlandaise du milieu du 8ième siècle. Ce qui est peut-être le plus intéressant dans le travail de Cogitosus est sa description de la cathédrale de Kildare à son époque :

"Solo spatioso et in altum minaci proceritate porruta ac decorata pictis tabulis, tria intrinsecus habens oratoria ampla, et divisa parietibus tabulatis".

Le jubé était constitué de panneaux en bois, largement décorés, et avec des rideaux admirablement décorés.

La célèbre tour ronde de Kildare date probablement du sixième siècle.

La sixième vie de la sainte, imprimée par Colgan est attribuée à Coelan, un moine Irlandais du 8ième siècle, et
elle a une importance particulière du fait qu'elle est préfacée par un avant-propos de la plume de saint Donatus, lui aussi moine Irlandais, qui devint évêque de Fiesole en 824. Saint Donatus se rapporte aux vies précédentes écrites par les saints Ultan et Aileran.

Tout enfant, Brigitte montrait déjà un amour particulier pour les pauvres. Une fois sa maman l'envoya lui pour ramener du beurre, l'enfant le distribua entièrement. Devenue adulte, sa générosité était proverbiale : On a constaté que si elle donnait de l'eau à boire à un étranger assoifé, le liquide se transformait en lait ; et un fût de bière envoyé à une communauté Chrétienne, s'avéra en satisfaire 17 de plus.
Plusieurs des histoires la concernant ont trait à la multiplication de la nourriture. Comme par exemple qu'elle changea son eau de bain en bière pour étancher la soif d'un ecclésiastique arrivé à l'improviste. Même ses vaches donnaient 3 fois du lait le même jour pour en fournir pour quelques évêques visitants.

Brigitte voyait les besoins du corps et ceux de l'esprit comme entrelacés. Dévouée à améliorer aussi bien la vie spirituelle que matérielle de ceux autour d'elle, Brigitte fit de son monastère une remarquable maison de formation, comprenant aussi une école d'art. Les manuscrits enluminés qui en sortirent furent loués, en particulier le Livre de Kildare, qui fut loué comme un des plus beaux de tous les manuscrits enluminés Irlandais avait sa disparition il y a 3 siècles.

Une fois, elle s'endormit durant un sermon de saint Patrick, mais étant de bonne humeur, il lui pardonna. Elle avait rêvé, et elle le lui rapporta, de la terre labourée largement et au loin, et de semeurs en blanc qui semaient la bonne semence. Puis arrivèrent d'autres, habillés de noir, qui arrachèrent la bonne semence et semèrent de l'ivraie à la place. Patrick lui dit que cela aurait lieu; des faux enseignants viendraient en Irlande et déracineraient tout leur bon travail. Cela attrista Brigitte, mais elle redoubla ses efforts, enseignant au peuple à prier et à louer Dieu, et leur expliquant que la lumière sur l'autel était le symbole de la lumière de l'Evangile dans le coeur de l'Irlande, et ne devrait jamais s'éteindre.

On appelle Brigitte la " Marie des Gaëls " à cause de son esprit de charité, et les miracles qu'on lui attribue ont en général eu lieu en réponse à un appel à sa piété ou son sens de la justice. Durant un important Synode pour l'Eglise d'Irlande, un des saints pères, l'évêque Ibor, annonça qu'il avait rêvé que la sainte Vierge Marie apparaîtrait au milieu des Chrétiens assemblés. Quand Brigitte arriva, le père cria, "Voilà la sainte vierge que j'ai vue dans mon rêve." D'où l'origine de son surnom. Ses prières et ses miracles auraient eu une puissante influence sur la croissance de l'antique Eglise d'Irlande, et son nom est bien-aimé en Irlande de nos jours encore.

A sa mort, à l'âge de 74 ans, sainte Brigitte fut assistée de saint Ninnidh, qui fut par la suite connu sous le nom de "Ninnidh à la Main Propre" , parce que par la suite il eut sa main droite enfermée dans un gant de métal pour éviter que ne soit souillée celle par laquelle il avait administré le viatique à la Patronne de l'Irlande.

Elle fut enterrée à droite du maître-autel de la cathédrale de Kildare, et une tombe fort coûteuse fut dressée au dessus d'elle. Dans les années qui suivirent, son tombeau fut l'objet de la vénération des pélerins, en particulier le jour de sa fête, le 1er février, comme le rapporta Cogitosus. Vers 878, à cause des invasions des Scandinaves, les reliques de sainte Brigitte furent emportées vers Downpatrick, où elles furent placées dans la tombe avec celles des saints Patrick et Columba.

Une tunique lui ayant appartenu, donnée par Gunhilda, soeur du roi Harold 2, se trouve à Saint-Donatien à Brugge (Bruges), Belgique. Une relique de sa chausse, faite d'argent et de cuivre décorée de bijoux, se trouve au Musée National à Dublin. En 1283, 3 chevaliers prirent la tête de Brigitte pour partir en pélerinage en Terre Sainte. Ils mourrurent à Lumier, près de Lisbonne, Portugal, où l'église possède à présent une châsse spéciale avec sa tête dans une chapelle dédiée.

On retrouve en Angleterre 19 anciennes dédicaces d'église à son nom. La plus importante est celle de la plus ancienne église de Londres - Saint-Bride, dans Fleet Strret - et Bridewell ou Saint-Bride's Well. En Ecosse, East et West Killbride portent son nom. Saint Brigid's Church à Douglas rappelle qu'elle est la patronne de la grande famille des Douglas. Plusieurs nom de lieux au Pays de galles portent le nom de Llansantaffraid, ce qui signifie "Eglise sainte Brigitte." L'évêque Irlandais Saint Donato de Fiesole (Italie) bâtit une église Sainte-Brigitte à Piacenza, où la Paix de Constance fut ratifiée en 1185.

La coutume la plus connue qui soit reliée à sainte Brigitte est le tressage de croix en roseau le jour de sa fête. La tradition rapporte à l'histoire qu'elle était occupée à tresser des croix en roseau tout en soignant un chef païen qui était occupé à mourrir. Il lui demanda le pourquoi de son activité, et son explication l'amena à se faire baptiser.

La bénédiction traditionnelle Irlandaise l'invoque : "Brid agus Muire dhuit, que Brigitte et Marie soient avec toi" est la salutation Irlandaise classique, et au Pays de Galles les gens disent, "Sanffried suynade ni undeith, que sainte Brigitte nou bénisse durant notre voyage." Une bénédiction pour le bétail dans les îles Ecossaises dit ceci : "Que la protection de Dieu et de Columba couvre vos allées et venues, et qu'avec vous soit la laitière aux douces mains blanches, Brigitte des alentours, aux cheveux bruns or"

(Attwater, Bénédictins, Bentley, Delaney, Encyclopaedia, Farmer, Gill, Groome, Montague, O'Briain, Sellner, White).

Dans l'art, on la représente en général avec une vache couchée à ses pieds, ou tenant une crosse et chassant le démon. (White). Son emblème est une lampe ou bougie allumée (à ne pas confondre avec sainte Geneviève, qui n'était pas abbesse). Parfois on la trouve représentée (1) avec une flamme au-dessus d'elle; (2) avec des oies ou une vache près d'elle; (3) près d'une étable; (4) laissant la cire d'un cierge tomber sur son bras; ou (5) restaurant la main d'un homme. (Roeder).

Brigitte est la sainte patronne de l'Irlande, des poètes, des laitières, des forgerons, des guérisseurs (White), du bétail, des fugitifs, des moniales Irlandaises, des sages-femmes, et des enfants nouveaux-nés (Roeder). Elle est encore actuellement fort vénérée en Alsace, dans les Flandres, et au Portugal (Montague), de même qu'en Irlande et à Chester, Angleterre. (Farmer).


D'autres vies de sainte Brigitte :
"Saint Brigitte : la Marie des Gaëls ": http://www.cin.org/saints/bridget.html

"un don de l'hospitalité - Sainte Brigitte, Abbesse de Kildare" :
en anglais : http://www.roca.org/OA/107/107e.htm
en français : http://stmaterne.blogspot.com/2007/02/s ... -gals.html
Icônes de sainte Brigitte :
http://photos.groups.yahoo.com/group/celt-saints/lst
http://www.comeandseeicons.com/cap11.htm
http://www.holycross-hermitage.com/page ... _album.htm
http://www.allmercifulsavior.com/icons/ ... rigid.htm##1


Sainte Cinnia d'Ulster, Vierge
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5ième siècle. Saint Patrick (17 mars) convertit cette princesse d'Ulster et par la suite lui donna le voile. (Bénédictins).


Sainte Darlaugdach de Kildare, Abbesse et Vierge
(Dardulacha, Derlugdach)
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Morte après 525. Successeur de Sainte Brigitte de Kildare comme abbesse de ce couvent. (Bénédictins).


Saint Crewenna
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5ième siècle. Saint Crewenna accompagna Saint Breaca (4 juin), un disciple de Sainte Brigitte, d'Irlande vers la Cornouailles brittonique. On ne trouve plus rien le concernant en dehors d'un nom de lieu appelé Crowan, près de Saint Erth. (Bénédictins).


Saint Jarlath d'Armagh, évêque
(Hierlath)
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Mort vers 480. Saint Jarlath, disciple de Saint Patrick, succéda à Saint Benigne (9 Novembre) sur le siège d'Armagh.
(Bénédictins).


Sainte Kinnia, Vierge
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6ième siècle. Sainte Kinnia fut une autre vierge Irlandaise baptisée et consacrée par Saint Patrick. Elle est hautement vénérée dans le Comté de Louth. (Bénédictins).

MessagePosté: Ven 02 Fév, 2007 22:00
de Fergus
2 février :

* saint Columban de Gand
* saint Feock
* saint Ronan de l'Ile de Man


saint Columban de Gand, Ermite.
(Columbanus)
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Mort le 15 février 959.
Saint Columban était probablement un abbé Irlandais qui a emmené sa communauté en Belgique, fuyant les attaques constantes des Normands. Le 2 février 957, Columban est devenu ermite dans le cimetière près de l'église de Saint-Bavo de Gand, où il a acquis une grande réputation de sainteté. Il est enterré dans la cathédrale et est un des patrons de la Belgique (Bénédictins, D' Arcy, Fitzpatrick2, Montague).


sainte Feock, Vierge. Date inconnue.
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On ne sait plus rien la vie de sainte Feock mais son nom est perpétué par une dédicace d'église en Cornouailles Brittonique, Angleterre. Elle a pu être une immigrante Irlandaise. Quelques-uns ont postulé que le nom est une variation de sainte Fiace (Fiech; cfr Le 12 octobre) ou de saint Vougas de Bretagne (cfr Le 15 juin) (Bénédictins).

L'église de Ste Feock, Cornouailles : http://homepages.tesco.net/~k.wasley/feock.htm

saint Ronan de l'Ile de Man
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Selon Kneen, Marown se réfère à saint Ronan - le préfixe 'Ma' (ou "Mo") est seulement la formule de politesse Irlandaise 'mon' (comme dans ma dame). Le Calendrier de Angus se réfère au 'royal évêque Ronan'. Cependant il y a beaucoup de Ronan mentionnés dans les divers Martyrologes. A.W. Moore le relie avec l'Abbé écossais Ronan de Cinngrad (Kingarth) à Bute qui est mort en 737 et est commémoré dans beaucoup d'endroits dans les îles Hébrides.

La "Ballade traditionnelle" de l'Île de Man, au verset 20, le place comme le troisième Evêque après Maughold et enterré dans Keeill Ma Rooney c.-à-d. Kirk Marown; ainsi il est possible que Ronan soit un saint local, que l'on a plus tard relié avec son patronyme plus célèbre.

http://www.isle-of-man.com/manxnotebook ... ballad.htm

Connaghan vient ensuite,
Et alors Marown en troisième;
Là-bas tout trois gisent à Marown,
Et là-bas à jamais gisent en paix.

Farmer indique 4 saints Ronan: un ermite Écossais du 7ième siècle que la tradition rapporte comme installé sur l'Île de Rona au nord où un fin et unique oratoire d'époque existe encore de nos jours. La légende rapporte qu'il s'était enfui pour échapper aux langues diaboliques des femmes de Eoroby (Lewis) et qu'il a été transporté au nord de Ronan par une baleine, et là il a vaincu divers assauts diaboliques contre sa personne. Une église lui est dédiée à Eoroby.
Un deuxième Ronan est l'évêque Écossais de Kilmaroren à Lennox; son identification avec le moine Irlandais qui aurait défendu la datation romaine pour la Pâques au Concile de Whitby, dont parle Bède, est peu plausible. Ce Ronan est fêté le 7 Février et est célébré par le puits de saint Ronan à Innerleithen en Peeblesshire, comme popularisé par Sir Walter Scott, où selon la tradition le saint est venu dans la vallée et en a chassé le Diable.
Deux autres Ronan sont l'évêques qui est mort en Bretagne après avoir travaillé dans les Cornouailles; et l'évêque célébré à Canterbury dont le le monastère a possédé la relique d'un bras - il peut être Romanus, le diacre et l'exorciste de Caesarea dont le jour de fête est le 18 novembre.
D. H. Farmer, Le Dictionnaire Oxford des Saints 1978

Le saint patron de la paroisse de Marown : http://www.isle-of-man.com/manxnotebook ... marown.htm

MessagePosté: Ven 02 Fév, 2007 22:05
de Fergus
3 février :

* sainte Ia de Cornouailles
* saint Colman de Kilmacduagh
* saint Anatolius de Salins
* sainte Caellainn


Sainte Ia de Cornouailles, Vierge et Martyre
(Hia, Hya, Iia; Ives)
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Morte au 6ième siècle ou en 450 (les sources sont partagées de manière égale pour les 2 dates); autre jour de fête au 27 octobre. Selon une légende médiévale tardive, la soeur des Saints Ercus (ou Euny, 31 octobre) et Herygh, sainte Ia, fut une sainte vierge qui vint d'Irlande en Cornouailles - ayant navigué sur une feuille qui avait grandit pour l'acceuillir - et abouti et s'installa à l'embouchure de la Hayle River, où Saint-Ives se trouve à présent, appelé auparavant Port Ia. Elle aurait fait la traversée avec les saints Fingar, Phiala, et d'autres missionnaires (14 décembre). En Cornouailles, elle bâtit une cellule où elle vécut dans la prière et l'austérité. Cette version rapporte qu'Ia souffrit le martyr en Cornouailles à l'embourchure de la Hayle. Leland vit sa "Vita" à Saint Ives, qui la dépeignait comme une noble de Saint Barricus; une église fut bâtie à sa requête par Dinan, un grand seigneur de Cornouailles. La tradition Bretonne en fait une convertie de saint Patrick, et dit qu'elle fut envoyée en Armorique avec 777 disciples, où elle fut martyrisée. Elle est l'éponyme de Plouye, près de Carhaix. Il ne faut pas la confondre avec Saint Ives (24 avril) de Saint Ives, Huntingdonshire (Attwater, Attwater2, Bénédictins, Coulson, D'Arcy, Farmer, Montague, Moran).


Saint Anatolius de Salins, évêque
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(9ième ou 11ième siècle. Un évêque Ecossais ou Irlandais qui parit en pélerin vers Rome et s'installa comme ermite à Salins dans le diocèse de Besancon, Bourgogne, vers 1029. Il vécut le reste de sa vie dans sa retraite de montagne surplombant un lieu d'étape apprécié des pélerins Irlandais près de l'oratoire de Saint-Symphorien. A une date ultérieure, une église fut bâtie en son honneur à Salins. Son biographe dit qu'il serait impossible d'énumérer les miracles qu'il a accomplis durant sa vie terrestre. (Bénédictins, D'Arcy, Kenney, O'Hanlon).


Sainte Caellainn, Vierge
(Caoilfionn)
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6ième siècle. Une sainte Irlandaise présente dans le Martyrologe de Donegal. Une église à Roscommon perpétue son nom. (Bénédictins).

Saint Colman de Kilmacduagh, évêque
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Saint Colman est commémoré le 3 février dans le Martyrologe de Tallaght, mais dans d'autres calendriers et dans l'Irlande contemporaine, c'est le 29 octobre.

Une prière Irlandaise :

Que l'Ange de Dieu nous garde
Et nous sauve jusqu'à la fin du jour,
Protégés par Dieu et Marie,
Et Mac Duach et Mac Daire
Et Columba
Jusqu'à la fin du jour.

Aingil De dar gcoimhdeacht
's dar sabhail aris go fuin;
ar coimri De is Mhuire,
Mhic Duach is Mhic Daire
agus Colm Cille
aris go fuin.


*St. Colman MacDuagh
"An Duanaire 1600-1900: Poems of the Dispossessed"

Photographies du monastère de KilMacduagh :
http://www.monasette.com/blog/gallery/kilmacduagh/


Martyrologe de Tallaght:
http://www.celticchristianity.org/
( clickez sur "Library" en bas de page)

MessagePosté: Ven 02 Fév, 2007 22:14
de Pierre
Fergus a écrit:Columban est devenu ermite dans le cimetière près de l'église de Saint-Bavo de Gand, où il a acquis une grande réputation de sainteté. Il est enterré dans la cathédrale et est un des patrons de la Belgique (Bénédictins, D' Arcy, Fitzpatrick2, Montague).


Merci Fergus,

Il faudra qu'un jour, je m'applique à fournir la liste de tous ces saints Irlandais, qui ont tenté d'apporter un peu de civilisation à ces sauvages du nord de la France... Laissant une très forte impression dans la toponymie, et les légendes de ch'nord :wink:

@+Pierre

Trifine et Feoc

MessagePosté: Ven 02 Fév, 2007 23:31
de André-Yves Bourgès
Bonsoir,

Sur sainte Trifine, l'état le plus récent de la question est dans B. Tanguy, "les cultes de saint Gildas, sainte Trifine et saint Trémeur et les abbayes de Saint-Gildas-de-Rhuys et de Saint-Gildas-des-Bois", dans Mémoires de la Société d'histoire et d'archéologie de Bretagne, t. 83 (2005), p. 5-26.

Feoc est à l'origine le nom d'un saint masculin ("Fioc nomen sancti illius loci est", vers 1160 à Feock en Cornouaille insulaire) ; mais dès 1264, ce nom désigne sur place une sainte : voir N.Orme, The Saints of Cornwall, s.v., qui s'appuie sur la notice de Doble parue en 1936. Un rapprochement avec Fiacre semble exclu ; en revanche, il faudrait peut-être regarder du côté de saint Meoc/Maec.

Cordialement

André-Yves Bourgès
www.hagio-historiographie-medievale.fr

MessagePosté: Dim 04 Fév, 2007 14:08
de Fergus
4 février :

* Saint Modan de Melrose
* Saint Aldate de Gloucester

Saint Modan, Abbé de Stirling, Falkirk, et Maelros (Melrose), Ecosse
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6ième siècle. Vers 522, Modan, fils d'un chef Irlandais, fit profession monastique à l'abbaye de Dryburgh près de Mailros, Ecosse. Etant persuadé que le Chrétien ne grandit en sainteté qu'en passant du temps avec Dieu, il priait 6 à 7 heures par jour, et priait en plus en même temps que ses autres activités. L'esprit de prière est fondé sur la pureté des sentiments, le fruit du renoncement, de l'humilité et de l'obéissance. Dès lors, Modan menait une vie très austère, combattant les sentiments de la chair et des sens. Il pratiquait l'humilité en se soumettant pleinement à ses supérieurs à un point tel qu'ils déclarèrent unanimement n'avoir jamais rencontré quelqu'un d'autre d'aussi détaché de sa volonté propre que Modan.
Il devint abbé de Dryburgh et démontra la justesse du dicton, comme quoi personne ne sait gouverner les autres si lui-même n'a pas su faire preuve d'obéissance. Il était inflexible quant à la discipline, mais il la maintenait avec douceur et charité. Sa prudence dans l'instruction ou les corrections fortifiait ses moines, lui gagnait leurs coeurs, inspirait l'amour et communiquait l'esprit du devoir.
Il prêcha aussi la Foi à Stirling et dans d'autres endroits près de Forth, en particulier Falkirk, mais interrompait fréquement ses travaux apostoliques pour se retirer dans des montagnes hautes et rocheuses de Dumbarton, où il passait habituellement 30 à 40 jours en prière. Il est mort à Alcluid (appelé par la suite Dunbritton, à présent Dumbarton), où il est vénéré. (Bénédictins, Husenbeth)


Saint Aldate (Eldate) de Gloucester, Angleterre
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5ième siècle. Saint Aldate était un "Briton" habitant l'ouest de l'Angleterre et qui devint célèbre pour son patriotisme. Il encourageait ses compatriotes à résister aux envahisseurs païens. Il a été évêque de Gloucester. Nombre d'églises lui sont dédicacées. (Bénédictins)


(Excusez l'emploi du nom "Angleterre" pour désigner la (Grande-)Bretagne...)

MessagePosté: Lun 05 Fév, 2007 0:36
de Fergus
5 février :

* Saints Indract et Dominique de Glastonbury
* saint Buo d'Irlande
* saint Fingen de Metz
* saint Vodalus
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Saints Indract et Dominique de Glastonbury, martyrs.
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Morts vers 708-710. Une vieille légende fait d'Indract un chef Irlandais, devenu le 21e abbé d'Iona.
Vers 854, Indract et sa soeur Dominique (Drusa) quittent les Cornouailles ou le Somerset en pélerinage vers Rome. A leur retour de Rome, ils sont tués par des Saxons païens, ensemble avec 9 de leurs camarades Irlandais, près de Glastonbury.
Un important culte s'est développé aussitôt. Leurs reliques ont été enchâssées à l'Abbaye de Glastonbury, que la légende relie à saint Patrick, à Brigitte, et à Benigne (9 novembre) parce que c'était d'abord dédié à la sainte Vierge Marie et à saint Patrick et a été désservi par des moines Irlandais jusqu'au 10ième siècle. Une légende tardive a fait d'Indract et de Dominique des contemporains de saint Patrick (Bénédictins, D' Arcy, Encyclopaedia, Fitzpatrick, Kenney, Montague, Moran, O' Kelly).

Une autre Vie:

Les Saints Irlandais de Glastonbury, vers 700

En ce jour dans le Vieux Calendrier anglais sont commémorés saints Indractus, Dominique et leurs Compagnons. Nous devons nous rapporter aux informations de William de Malmesbury concernant ces Martyrs, qui ont été vénérés à l'Abbaye de Glastonbury. Indractus était un chef Irlandais, qui avait été à Rome en pélerinage avec sa femme, Dominique, et 9 autres, et à leur voyage du retour, ils décidèrent de visiter la "Deuxième Rome", comme Glastonbury a été appelée, à cause de ses saintes associations.

Il y a une tradition disant que Saint Patrick et Sainte Brigitte auraient vécu quelque temps à Glastonbury, et il y a un district appelé Beckery, où Brigitte est supposée avoir fondé un Couvent au pied de la Colline de Weary-all.
C'était durant la sainte Messe dans la Chapelle de sainte Marie-Magdalene, que, selon l'Histoire de John de Glastonbury, le Roi Arthur aurait eu la vision de la Croix et Notre Dame avec le Saint Enfant, qui est commémoré dans les Armoiries de l'Abbaye. Un autre Saint Irlandais que l'on dit avoir visité Glastonbury est Benigne, localement connu comme Saint Bennings, qui était le serviteur et le successeur de Saint Patrick. Il se serait installé à Meare, 3 miles à l'ouest, où il serait mort, et son corps a été transporté à l'Abbaye en 901, quelque 400 années plus tard.

Ces "connexions Irlandaises" pourraient bien avoir été ajoutées à la vie d'Indractus et de ses camarades pélerins, qui s'étaient installés dans le district de Shapwick. Les gens du coin étaient païens et pensaient avoir affaire à de riches marchands, tandis que les papiers qu'ils portaient ne contenaient que du persil et d'autres semences pour ramener en Irlande, et leurs batons de pélerin n'étaient décorés que de cuivre et pas d'or. Après les avoir tués, leurs dépouilles mortelles ont été jettées dans une fosse profonde, mais une colonne de lumière apparu, révélant de nuit la tombe des martyrs Chrétiens. Leurs corps ont été remontés et enterrés dans l'Abbaye au 8ième siècle, pendant la restauration sous le Roi Ina.


saint Buo d'Irlande.
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Mort vers 900. Durant les 7ième et 8ième siècles, les missionnaires Irlandais travaillaient en Islande et les Iles Féroés, avant la découverte des îles par les Norvégiens en 860. A leur arrivée, ils trouvèrent des cloches irlandaises, des livres, et des effets personnels. Le géographe Irlandais Dicuil, dans "De mensura orbis terrae", note ceci: "certains ecclésiastiques restaient sur l'île d'Islande du 1er février jusqu'au 1er août." Saint Buo était un des missionnaires distingués qui ont évangélisé la province vers Esinberg, alors qu'il était encore un très jeune homme. (D' Arcy, Fitzpatrick2, Little, Neeson, O' Hanlon, Toynbee).


saint Fingen de Metz, Abbé.
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Mort vers 1005. Saint Fingen, célèbre abbé Irlandais, émigra au royaume de Lothaire, où il acquis une réputation de restaurateur de vieux monastères. L'un d'entre eux, saint Symphorien, lui a été donné en 991 par le saint évêque Adalbero (cfr le 15 décembre) et une communauté Irlandaise. A l'insistance de sainte Adelaide, l'impératrice douairière (cfr 16 décembre), le Pape de Rome Jean 17 établi une charte décrètant que seuls des moines Irlandais administreraient l'abbaye, aussi longtemps qu'il pourrait s'en trouver. Elle obtint une charte similaire d'Otto 3 en 992.

Le travail final de Fingen, aidé de 7 de ses moines Irlandais, était la restauration de Saint-Vannes à Verdun. En 1001,
Saint-Vannes attirait de bons candidats, tels que le bienheureux Frédérick d'Arras (cfr 6 janvier), Comte de Verdun, et son ami le Bienheureux Richard (cfr 14 juin), le doyen du diocèse de Reims, qui est devenu plus tard l'abbé de Saint-Vannes. Les reliques de saint Fingen se trouvent en l'église de Saint-Clément à Metz, où la nécrologie le loue hautement. (D' Arcy, Fitzpatrick2, Gougaud, Kenney, Montague, O' Hanlon, Tommasini).


saint Vodalus, Ermite.
(Vodoaldus, Voel)
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Mort vers 725. Vodalus était moine Irlandais ou Ecossais passé en Gaule et installé près du monastère de sainte-Marie, qui était gouverné par sainte Adalgard. Suite à une méprise, Vodalus a pris le chemin du retour vers son pays natal, mais fut ensuite divinment dirigé pour revenir afin de servir comme missionnaire. Il est mort en reclus proche de Soissons. (Attwater2, Bénédictins, Coulson, D' Arcy).