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MessagePosté: Dim 27 Mai, 2007 14:27
de Fergus
Après quelques semaines d'interruption, dues à un emploi du temps chargé, je reprends mon tour du calendrier des saints celtiques.

15 avril :

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* Saint Ruadan de Lorrha
* Saint Mundus d'Argyle
* Saint Paterne de Vannes
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Saint Ruadan de Lorrha (Lothra), Abbé
(Ruadhan, Rodan, Rowan)
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Né à Leinster, Irlande; mort en 584. Saint Ruadan, né d'ascendance royale du Munster, devint un disciple de saint Finian de Clonard (12 décembre). Du fait qu'il ait été l'abbé fondateur du Monastère de Lorrha-Lothra dans le Tipperary, où il diriga 150 moines fervents qui ont produit ce chef-d'oeuvre qu'est le Missel "Stowe", Ruadan est considéré comme un des 12 Apôtres de l'Irlande. Il partageait son temps entre la prière et le travail manuel sanctifié par la prière.

Une légende de Ruadan parle de la Malédiction de Tara : le saint abbé aurait prononcé une malédiction solennelle contre le roi suprème de Tara pour avoir violé le sanctuaire du monastère pour capturer le roi de Connaught. On rapporte que la malédiction a été si efficace que Tara a été ruinée et désertée. Cependant, le Ardri a continué à résider à Tara jusqu'à sa mort (564). La légende rapportant l'abandon de Tara après 564 est d'origine relativement tardive, et est contredite par le fait qu'un "Feis" s'est tenu à Tara en 697.

Une main de saint Ruadhan a été conservée à Lorrha dans un reliquaire en argent jusqu'au grand vandalisme de la "Réforme". L'église paroissiale de Lorrha est construite sur un ancien oratoire, qui peut être celui de Ruadan.

La petite ville de Lorrha près de Lough Derg, est toujours entourée d'anciennes ruines monastiques. Les églises, qu'elles soient en ruine ou encore en usage, sont remarquables pour leurs pierres de taille, leurs bois sculptés et autres artisanats (Attwater2, Bénédictins, Delaney, Farmer, Healy, Husenbeth, Montague, O'Hanlon).

Une autre Vie:

Un des anciens saints d'Irlande, et fondateur et premier abbé de Lothra dans le Comté de Tipperary, Ruadan fut éduqué par saint Finnian de Clonard, et fut reconnu comme un de ses plus distingués parmi ses disciples. Les Vitae qui nous sont parvenues sont des versions tardives, et malheureusement elles sont remplies d'additions fabuleuses, au point qu'il est difficile d'être certain de ce qui est vraiment historique. On rappelle souvent saint Ruadhan à propos de sa malédiction de Tara, et le récit décrit comment le lieu fut soufflé du sol et effacé de l'Histoire d'Irlande à suivre.

Il ne fait aucun doute qu'il y eut de l'animosité et de la rivalité entre Ruadhan et le roi Dermot, mais le roi regardait favorablement l'abbé. Lorsqu'un des nobles s'enfuit du roi, il se réfugia d'abord chez son parent, Senach, mais Senach fit aller son cousin, nommé Odo, chez Ruadhan, reconnaissant que ce dernier lui donnerait une plus grande protection. Ruadhan avait une chambre ou une crypte sous son oratoire, et y cacha le fugitif, posant une chaise sur la trappe. Dermot, arrivant à la cellule, s'assis sur la chaise et demanda où se trouvait caché Odo. Ruadhan répondit plein de vérité : "Je ne saurais le dire, à moins qu'il ne se trouve sous votre chaise".

Tara n'était pas le seul siège du Haut Roi, mais aussi le centre de la religion druidique, et la malédiction pourrait bien être une manière de décrire comment la civilisation Celtique était affaiblie et fut revitalisée par l'Eglise Chrétienne. (Je laisse la responsabilité de cette affirmation à son auteur, note de Fergus) La signification des 30 chevaux couleur vert-de-mer payés au roi Dermot par saint Ruadhan comme rançon pour Odo est plus difficile à expliquer. L'histoire du saint s'occupant de lépreux, comment il frappa de son bâton le sol et une fontaine en jaillit, guérissant 12 lépreux de leur maladie, est bien plus facile à comprendre.

La vieille église paroissiale à Lorrha est bâtie sur l'emplacement du monastère de saint Ruadhan, et les pieds de 2 Hautes Croix sont encore visibles dans le jardin de l'église. Le Missel Stowe, avec son magnifique écrin, qui se trouve à présent au National Museum de Dublin, se trouvait dans ce monastère, et la cloche de saint Ruadhan est au British Museum de Londres (Bowen).


La malédiction de Tara
http://www.geocities.com/CapitolHill/4494/tara.htm

Une centaine d'années après que saint Patrick était venu et parti, il y avait un roi qui règnait sur l'Irlande et son nom était Diarmuid Mac Cearbhaill. Il était le haut roi d'Irlande, dirigeant son royaume de son trône à Tara.

Or voilà qu'il advint qu'un des hommes de Diarmuid fut tué par un chef nommé Hugh Guairy, dont le frère était évêque. Et cet évêque était un proche ami de saint Ruadhan de Lorrha. Lorsque Diarmuid envoya des hommes pour arrêter Guairy, le clergé, à la demande de l'évêque, lui fournit un refuge. Diarmuid cependant, avait peu de respect envers les évêques de cette « nouvelle religion », et Guairy fut extrait de son refuge dans l'église.

Les évêques d'Irlande se joignirent contre le roi qui avait osé combattre leur autorité. Ils se rassemblèrent à Tara et jeûnèrent contre le roi, le maudissant, lui et le siège de son gouvernement. C'est à cette époque que la femme de Diarmuid eut un rêve prophétique, et qu'elle le rapporta à Diarmuid :
"Sur les verts prés de Tara il y avait un grand et large arbre aux grandes feuilles, et 11 esclaves tentant de l'abattre; mais chaque morceau qu'ils en enlevait revenait à sa place et y recollait instantanément, jusqu'à ce qu'arriva un homme seul qui ne lui donna qu'un seul coup, et cette seule coupure l'abattit."

Diarmuid sut immédiatement que l'arbre était l'autorité de la monarchie Irlandaise; que les 12 bûcherons étaient les Saints d'Irlande; et que celui qui l'avait abattu était saint Ruadhan. Reconnaissant que le sort de son pays était dans la balance, le roi s'exclama :
"Hélas, quelle lutte inique tu as entamée contre moi; voyant que c'est le bien de l'Irlande que je recherche, et préserver sa discipline et les droits royaux, mais toi tu t'efforces d'amener la discorde et le meurtre pour l'Irlande."

Mais Saint Ruadan maudit Tara en disant : "Que Tara soit désertée à jamais". Guairy fut rendu aux évêques qui jeûnaient, et Tara fut abandonnée, et il n'y eut plus jamais en Irlande de Roi de tout le Peuple, sauf durant la courte période où Brian Boru chassa les Vikings hors de Clontarf.

Nota bene : l'abassade de Ruadhan auprès du roi Dermot à Tara, en 556, a été rendue célèbre par un roman appelé "la malédiction de Tara", mais le "ard ri" (haut roi) continua de résider à Tara jusqu'à sa mort (564). La légende disant que les halls de Tara avaient été abandonnés après 564 est d'origine tardive, et en contradiction avec le fait qu'un "Feis" fut tenu à Tara en 697.


Texte du Missel de Stowe-Lorrha :
http://www.celticchristianity.org/libra ... tique.html

Reliquaires et évangéliaires médiévaux d'Irlande (dont le Stowe-Lorrha Missal):
http://www.eskimo.com/~hmiller/cumdachs.html



Saint Mundus d'Argyle, Abbé
(Munde, Mund, Mond)
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Mort vers 962. Saint Mundus était l'abbé Ecossais d'une grande abbaye, qui fit plusieurs fondations monastiques à Argyle, où il était autrefois vénéré comme saint patron. Son autre héritage comporte d'excellentes maximes relatives à la charité fraternelle, la douceur, la valeur de la solitude, et le besoin d'être conscient de la présence Divine. Les détails de sa vie sont obscurs et il est souvent confondu avec saint Fintan Munnu (21 octobre), mais fut autrefois vénéré comme le premier saint patron de l'Ecosse. (Attwater2, Bénédictins, Husenbeth).


Saint Padarn de Vannes, évêque
(Patern(us), Pern)
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Né en Bretagne; mort vers 500. Tout d'abord, je dois admettre qu'il y a une confusion entre plusieurs saints appelés Paternus, qui tous vécurent vers la même période. Celui-ci aurait été consacré évêque de Vannes, Bretagne, vers 465. Une source dit : "Suivant l'exemple paternel, il devint moine, fonda des couvents, églises; il partit en pèlerinage et fut nommé évêque de Vannes, d'où il se retira pour aller mourrir en paix (565)." Cependant la date est différente est semble se référer à un saint honoré demain (Bénédictins, Encyclopaedia).

MessagePosté: Dim 27 Mai, 2007 14:29
de Fergus
16 avril :

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* Saint Padarn du Pays de Galles
* Saint Elias de Cologne
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Saint Paterne du Pays de Galles
(Paternus, Padarn)
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5ème siècle. Paterne naquit en Bretagne de pieux parents appelés Patran et Gwen. Son père demanda à Gwen la permission pour aller vivre en ermite en Irlande, et elle éleva son fils pour devenir pieux et bon Chrétien.

Le garçon chérissait la mémoire de son père. Lorsqu'il eut grandit, il fit voile avec d'autres moines vers le Pays de Galles pour vivre lui-même en ermite. Il rencontra plusieurs grands saints Gallois, et apprit humblement d'eux. Un jour, saint Samson (28 juillet) appela Paterne qui venait juste d'enfiler une botte. Sans attendre pour enfiler l'autre botte, le saint se hâta pour répondre à l'appel de Samson.

Au lieu de mener une vie solitaire, Paterne fut appelé à fonder un grand monastère. Il choisissit un endroit dans le Cardiganshire près d'Aberystwyth, Pays de Galles, qui sera plus tard appelé Llanbarn (Llanbadarn) Fawr, ce qui veut dire "l'église du grand Paterne". Plus de 120 moines se joignirent à Paterne à Llanbarn Fawr.

Il fut un ferme opposant aux rois païens de la région, infatigable à leur prêcher dans l'espoir de leur conversion.
Un jour, le diabolique roi Maelgun accusa le saint d'avoir volé une grande partie du trésor royal. On rapporte que Paterne prouva son innocence en plongeant sa main dans de l'eau bouillante et la retirant complètement intacte. (Bénédictins, Bentley).

Une autre Vie :

L'histoire de Padarn commence en Bretagne, mais probablement ne s'y acheva pas, comme nous le verrons.



Saint Elias de Cologne, Abbé
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Mort en 1042; Montague marque sa fête au 12 avril. Elias était un Irlandais du Comté de Monaghan qui devint moine et, en 1020, abbé de l'abbaye Gaélique de Saint Martin le Grand à Cologne, Germanie. L'archévêque confia aussi l'abbaye Saint-Pantaleon à ses bons soins (Bénédictins, Montague).

MessagePosté: Dim 27 Mai, 2007 14:31
de Fergus
17 avril :

Saint Donnan et Compagnons, Martyrs
(Dounan)
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Mort à Eigg, vers 616-618. Saint Donnan est un moine Irlandais dont on sait peu de choses, sauf qu'il était un des premiers saints en Ecosse, d'après les noms de certains lieux (comme "Kildonan") s'étendant de Galloway à Perth et d'Aberdeenshire dans l'Uig, Suist du sud, Sutherland, Arran, et Eigg. Beaucoup se sont convertis au Christianisme par ses efforts. Quelques-uns disent qu'il était moine à Iona sous saint Columba (9 juin); d'autres disent qu'il a été associé à l'Eglise des Pictes et a suivi le chemin de missionnaire de saint Ninian (16 septembre).

Il aurait pour finir fondé une communauté monastique sur l'île d'Eigg sur Loch Ewe dans les Hébrides inférieures (Ecosse). Pendant qu'il offrait le Sacrifice de la Vigile de Pâques, une bande d'hommes armés est arrivée. A la fin de l'Offrande, ils enfermèrent les 52 moines dans le réfectoire, et y boutèrent le feu. Ceux qui tentèrent de s'échapper furent passés par le fil de l'épée.

Selon D'Arcy, la chronique sur la mort de Columba dans le "Martyrologe d'Aengus" prophétise la fin de Donnan: "Donnan partit alors avec sa famille monastique sur l'Ilot Occidental et ils installèrent leur demeure là-bas dans un endroit où paissaient les moutons de la reine du pays". 'Faites-les tuer,' aurait-elle dit. 'Cela ne serait pas un acte religieux," répondirent ses gens. Mais ils furent meurtrièrement assaillis. A ce moment l'ecclésiastique était dans l'église. 'Laissez-nous un répit jusqu'à ce que l'Offrande soit terminée,' demanda Donnan. 'Vous l'aurez,' dirent-ils. Et quand ce fut terminé, ils furent tous tués."

Ainsi, il est rapporté que le crime fut ordonné par la dirigeante locale, contrariée par la présence des moines sur l'île, ou par une femme du coin qui avait perdu ses droit à paître ses animaux; mais ça pourrait avoir été simplement une attaque de Vikings. Les moines, dont le les noms sont rapportés dans le "Martyrologe de Tallaght" compilé vers 792, ils sont considérés comme martyrs. On les fête encore à Argyll et les îles. Son bâton pastoral a été vénéré à Husterless jusqu' à sa destruction pendant la "Réforme."
(Attwater, Attwater2, Bénédictins, Coulson, D'Arcy, Farmer, Gill, Montalembert, Moran, Simpson, Skene).

MessagePosté: Dim 27 Mai, 2007 14:33
de Fergus
18 avril :

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* Saint Laserian de Leighlin
* Saint Cogitosus de Kildare
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Saint Lasérian (Laisren, Molaisse, Lamliss) de Leighlin, évêque
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Né en Irlande; mort le 18 avril, vers 639. Probablement identique à saint Lamliss (3 mars), saint Laserian était le petit-fils du roi Aidan d'Ecosse, le neveu de saint Blane (11 août), et le fils de Cairel et Blitha. Ce noble couple d'Ulster confia l'éducation de leur précieux fils à saint Murin à Iona. Le préfixe celte pour marquer son nom le fait devenir Molaise, et avec la prononciation locale en Ecosse, ça devient Molios.

On rapporte qu'il aurait voyagé vers Rome, où il aurait été ordonné à la prêtrise par saint Grégoire le Grand (3 septembre). Retournant en Irlande, il amena avec lui une nouvelle version des Saintes Ecritures, et les règles en usage dans l'Eglise romaine concernant la date de Pâques.

Il s'installa près de l'abbaye de Saint Goban (23 mai) à Carlow, construisit une cellule, et des disciples se rassemblèrent autour de lui. Il succéda à Goban comme abbé du monastère de Leighlin et est dit d'avoir fondé Inishmurray dans Comté de Sligo.

Au synode national en mars 630, tenu à White Fields (Synode de Magh Ailbhe), Cummian de Clonfert (12 novembre), et les autres ont recommandé l'abandon de la méthode Irlandaise de calcul de Pâques pour se rattacher à la formulation de Nicée. A cause de l'opposition au changement présentée par d'illustres saints comme Munnu (21 octobre), une délégation a été envoyée à Rome avec Laserian à sa tête pour examiner la question plus en profondeur.

A la suite du rapport de la délégation, toute Irlande a adopté la nouvelle datation pour Pâques en 633, sauf les monastères de Columba. La décision finale d'adopter le calcul [pseudo-]Nicéen pour toute l'Angleterre sera prise au Concile de Whitby quelques 30 ans plus tard.

Un résultat supplémentaire à ce voyage fut la consécration épiscopale de Laserian (soit comme évêque régionaire, soit comme évêque de Leighlin -- ceci est encore discuté) et la nomination comme légat pour l'Irlande par le pape de Rome Honorius 1.

Laserian revint en Irlande avec des reliques de saint Aidan de Ferns (31 janvier). Au 11e siècle un reliquaire fut réalisé pour les reliques, ouvrage complexe avec des inserts de verre bleu et d'émaux multi-colores. Stokes rapporte les détails de la beauté des pièces restantes exposées à présent au Musée National : "Des 21 saints qui y étaient arrangés originellement sur 3 rangs, 11 figures et 3 paires de pieds subsistent. Trois religieuses en habit avec leurs cheveux pendant en longues boucles. 8 figures masculines, de tenue et posture variées, dont un avec une épée, et un se tenant en peine avec sa joue reposant sur sa main".

La dévotion envers lui est la plus forte à Inishmurray, où il y a d'importantes ruines monastiques et une série de stations de prière. Il est aussi vénéré en Ecosse, où une caverne-ermitage portant son nom existe sur l'île sainte de Lamlash Bay, au large d'Arran.

A Old Leighlin, il y a toujours sa source et la Croix de Saint Laserian, mais ceux-ci sont les seuls restes de son monastère. Sur l'Ile Sainte, dans la Baie de Lamlash, à Arran, il y a une caverne que l'on pense avoir été l'ermitage du saint et marquée de nombreuses croix de pélerins. (Attwater2, Bénédictins, Coulson, D'Arcy, Farmer, Husenbeth, Kenney, Montague, Muirhead, Porter, Stokes).


Saint Cogitosus de Kildare
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8ème siècle. Saint Cogitosus a dû être moine à Kildare, Irlande. Traditionnellement, il est considéré comme l'auteur de la Vie de Sainte Brigitte (1er février), qui rapporte les traditions et les miracles de Brigitte. L'oeuvre détaille la vie monastique à Kildare avec la description de l'église durant sa vie, y compris la séparation réalisée dans l'église entre les moines et les religieuses.

Cogitosus expliqua la Vie métrique de Sainte Brigitte, et la versifia en bon latin. C'est ceci qu'on appelle la "Seconde Vie", et c'est un excellent exemple de l'érudition Irlandaise au milieu du 8ième siècle.

La caractéristique probablement la plus intéressante du travail de Cogitosus est la description de la Cathédrale de Kildare à son époque : "Solo spatioso et inaltum minaci proceritate porruta ac decorata pictis tabulis, tria
intrinsecus habens oratoria ampla, et divisa parietibus tabulatis". Le jubé était formé de panneaux en bois, généreusement décoré, et avec des rideaux admirablement décorés. Le manuscrit original est au couvent Dominicain à Eichstadt en Bavière (Bénédictins, D'Arcy, Kenney, Montague, O'Hanlon, Stokes, Tommasini).


Et, du site ["tradi" romain] http://www.newadvent.org/cathen/04094a.htm :

Irlandais, auteur, et moine de Kildare; on ignore ses lieux et date de naissance, même le siècle est peu certain. Dans un travail qu'il a écrit, sa "Vie de Sainte Brigitte", il demande une prière "pro me nepote culpabili," et de ce fait tant Ware qu'Ussher ont conclut qu'il devait être un neveu de Sainte Brigitte, et, en conséquence, ils l'ont classé parmi les écrivains du 6ème siècle. Mais le terme "nepos" pourrait aussi s'appliquer à celui qui, comme le prodigue, avait vécu dans l'exubérance, et il se pourrait que Cogitosus, se rappelant quelqu'anciennes entorses quant à la vertu, utilise donc ce terme à son égard. Néanmoins son éditeur Vossius, lui, est convaincu que Cogitosus n'était pas neveu de Sainte Brigitte, parce que dans les 2 ménologes généalogiques que Vossius avait, dans lesquels étaient énumérés les noms de 14 saints de cette famille de saints, le nom de Cogitosus n'apparait pas.

En fait, Cogitosus ne devrait pas être du 6ème siècle parce qu'il énumère une longue succession d'évêques et d'abbesses à Kildare, montrant qu'il a écrit longtemps après l'époque de Sainte Brigitte, qui est morte en 525, et de Saint Conleth, qui est mort quelques années plus tôt. En plus ceci, la description de l'église de Kildare appartient à une époque bien plus tardive; et l'auteur appelle Saint Conleth "archevêque", un terme non-usuel dans l'Eglise en Occident avant le début du 9ième siècle. D'autre part, il décrit Kildare avant qu'il ait été pillé par les Danois, en 835, et avant que les reliques de Saint Brigitte soient transférées à Down.

La probabilité est donc qu'il aurait vécu et écrit la vie de Sainte Brigitte au commencement du 9ième siècle. Son travail est un panégyrique plus qu'une biographie. Il donne si peu de détails de la vie de la sainte qu'il omet la date et l'endroit de sa naissance et la date de sa mort; ni ne fait mention d'aucun de ses contemporains si ce n'est Saint Conleth, le premier Evêque de Kildare, et Macaille de qui elle reçut le voile. Il donne les noms de ses parents, mais dissimule le fait qu'elle était une enfant adultérine, et que sa mère était esclave. D'autre part, il insiste avec une évidente satisfaction sur sa piété, son humilité, sa charité, son zèle pour la religion, l'estime dans lequel elle a été tenue par tous. Et il raconte longuement les nombreux miracles qu'elle a accomplis, et rapporte le grand nombre de pélerins venus à Kildare, attirés par sa renommée. Dans sa volonté de l'élever sur un pied d'estale, il dit qu'elle était l'abbesse supérieure par-dessus toutes les abbesses d'Irlande, bien qu'à vrai dire elle ne devait gouverner seulement que celles-là qui suivirent sa règle; et le fait qu'elle aurait nommé l'évêque de Kildare ne pourrait pas, bien sûr, signifier qu'elle lui aurait conféré sa juridiction.

Cogitosus écrit en assez bon latin, bien meilleur que ce à quoi on s'attend pour cette époque-là, et sa description de l'église de Kildare avec ses décorations intérieures intéresse spécialement l'histoire de l'art et de l'architecture de l'antique Irlande. [E.A. D'Alton]

MessagePosté: Dim 27 Mai, 2007 14:37
de Fergus
19 avril :

Pas de saint celtique.

20 avril :

Pas de saint celtique

21 avril :

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* Saint Eingan de Bangor
* Saint Beuno du Pays de Galles
* Saint Maelrubha d'Applecross
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Saint Eingan, ermite de Llyn, Bangor, Pays de Galles (Eneon)
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Plus aucun détail connu.


Saint Beuno Abbé de Clynnog Fawr, Caernarvon, Pays de Galles
(Beunor)
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Mort vers 630; il a une autre fête au 14 janvier. Des preuves existent que Beuno était un important Gallois, fondateur de plusieurs monastères. Son histoire nous est parvenue sous forme d'un écrit de 1346, mais elle peut contenir des éléments légendaires. Beuno était le fils de Beugi (Hywgi) et le petit-fils d'un prince Gallois. Il fut éduqué dans l'Herefordshire, probablement à l'abbaye de Bangor, près de laquelle on trouve encore un village appelé Llanfeuno.

Beuno fut l'oncle de sainte Winifred, qui fut ramenée à la vie après que son soupirant lui eut brisé la tête. Cadvan était roi du nord du Pays de Galles, et venait récemment de triompher du roi Ethelred du Northumberland, qui, vers 607, avait massacré les moines de Bangor. Saint Beuno donna au roi un sceptre en or, et le prince en retour assigna un emplacement pour le monastère de Beuno près de Fynnon Beuno (Source de Beuno), dans la paroisse de Llanwunda, dont il est le saint titulaire. Mais pendant qu'il était occupé à poser les fondations, une femme vint à lui avec un enfant dans ses bras, disant que cette terre était l'héritage de cet enfant. Troublé par ce fait, le saint homme amena la femme au roi et lui dit qu'il ne pouvait pas vouer à Dieu le patrimoine d'autrui. Le roi refusa de prêter attention à ses remontrances. Alors le saint partit. Mais Gwyddeiant, cousin du saint, le suivit immédiatement, et lui accorda la bourgade de Clynnog Fawr, qui était incontestablement son patrimoine, où Beuno bâtit son église vers l'an 616. Le roi Cadvan mourrut vers cette époque; mais son fils et successeur Cadwallon le dépassa en libéralité envers le saint et son monastère.

On rapporte, entre autres miracles, qu'un homme avait perdu ses sourcils dans un accident, et saint Beuno le guérit en appliquant la pointe métallique de son bâton : et de cette circonstance, une église à 4 miles de Clynnog, peut-être bâtie par la personne ainsi guérie, a conservé jusqu'à nos jours le nom de Llanael Hayarn, c-à-d l'église du sourcil de métal.

Son nom est en particulièrement associé avec Clynnog en Caernarvonshire, où il a pu avoir eu un petit monastère. Il y a nombre d'autres fondations (dont Aberffraw et Trefdraeth sur l'île d'Anglesey), tant dans le centre de l'Est du Pays de Galles et dans le Clwyd, qui lui sont dédiées, et qui ont pu avoir été fondées par ses disciples.

Beuno mourrut et fut enterré à Clynnog Fawr, où un oratoire en pierre fut bâtit sur sa tombe. Ses reliques furent par la suite transférées dans une nouvelle église (Eglwys y Bedd), où des miracles eurent lieu. La belle église en pierre est grande et magnifique comme l'est la chapelle Saint-Beuno, qui jouxte l'église et qu'on accède via un portique. Dans cette chapelle, le délicat vitrail des grands vitrages est en grande partie effacé ou détruit, sauf une grande figure de notre bénit Sauveur étendu sur la Croix. En face de ce crucifix, à 3 yards de la fenêtre Est, on trouve la tombe de saint Beuno, surélevée, et couverte d'une large pierre, sur laquelle les gens couchent leurs enfants malades, espérant les voir guéris.

Le culte de Beuno a survécut à la "Réforme". Durant le règne d'Elisabeth 1ère, il y eu des plaintes comme quoi les agneaux et les veaux étaient offerts à sa tombe, et par la suite ramenés parce que le troupeau de Beuno "prospérait merveilleusement bien". Les gens malades étaient encore amenés à sa tombe à la fin du 18ème siècle, où ils se baignaient dans sa source sainte et passaient la nuit dans son tombeau.

Les ruines de son oratoire primitif furent exhumées en 1914. De nos jours, la mémoire de Beuno a été ravivée par l'établissement tenu par les Jésuites, le collège Saint-Beuno dans le nord du Pays de Galles. (Attwater, Bénédictins, Encyclopaedia, Farmer, Gill, Husenbeth).
Dans l'art, Beuno est représenté restaurant la tête de sa nièce (Roeder). Il est principalement vénéré à Clynnog.
(Roeder).

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Une autre Vie:

Comme saint Jean Baptiste, Beuno fut l'enfant de ses parents dans leur vieil âge, et il fut envoyé à l'école fondée par saitn Tathan à Caerwent, où il fut ordonné prêtre, et put ainsi donner la Communion à son père avant qu'il ne meure. Il établit une fondation religieuse dans la ville natale de son père, et planta un gland à côté de la tombe de son père, qui grandit et devin un chène majestueux. De là il partit pour Berriew, entre Welshpool et Newtown, et là, un jour, alors qu'il marchait le long de la Severn, il entendit un Anglais appelant ses chiens, de l'autre côté de la rivière. Il dit à ses disciples de ramasser leurs affaires, afin qu'ils soient partis avant "que l'homme à la langue étrange" envahisse leur terre.

Après un cour séjour avec Tyssilio en un lieu près de Corwen, donné par Cynan, il partit, s'étant querellé avec les neveux de Cynan. Il resta un peu de temps dans le Flintshire, où la guérison miraculeuse de sa nièce, sainte Winifred, eut lieu, puis il accepta le don de terre du roi Cadwallon, juste le temps de s'apercevoir que le roi n'en était pas le propriétaire et ne pouvait le donner. Lorsque Cadwallon refusa de donner une autre terre, Beuno le maudit, mais le cousin de Cadwallon, Gwyddaint, se dépêcha de faire amende et lui offrit une bourgade sur la côte nord du Caenaronshire, sur la péninsule de Lleyn, et là, il bâtit son église, à Clynnog Fawr. Cela devait devenir son lieu de résidence principal pour le restant de ses jours, bien qu'il eut un certain nombre d'autres églises, y compris 2 sur Anglesey.

C'est à cette dernière partie de sa vie qu'appartient le récit de sa guérison de Tegiwg, la fille d'Ynyr et de sainte Madrun, qui par la suite devint moniale. Et aussi la légende du courlis (oiseau) qui avait sauvé un livre que saint Beuno avait laissé tomber dans la rivière, et l'avait déposé sur une pierre pour sècher. Le saint fut si reconnaissant qu'il pria Dieu de récompenser l'oiseau, lui donnant protection, de sorte que de nos jours personne ne sait où les courlis nichent.

Lorsqu'arriva le temps de son décès, le samedi après Pâques, saint Beuno eut la vision des Cieux ouverts, la Trinité, et les Apôtres Pierre et Paul, saint David et saint Deiniol se tenant avec tous les saints et les Anges devant le Trône.
Il mourrut le lendemain, premier dimanche après Pâques, qui était un 21 avril, probablement en 642, et il fut enterré à Clynnog, où sa sépulture et sa source sont fréquentés par les pélerins depuis des siècles. La sépulture se trouvait dans une chapelle au sud-ouest de l'église appelée Capel Beuno ou Eglwysy Bedd, et reliée à l'église par un étroit passage. La source, Ffynnon Feuno, se trouve à quelque 200 yards de l'église, et les épileptiques et les enfants atteints de rachitisme étaient plongés dans l'eau et emporté à la chapelle pour y passer la nuit, ce qui guérissait certainement.

Jusqu'au siècle dernier, lors de la semaine de la Pentecôte, le bétail avec fente dans l'oreille, la Marque de Saint Beuno, était vendu à l'église à Clynnog, et l'argent récolté était mis dans le buste de saint Beuno pour le soulagement des pauvres. Le buste se voit encore dans l'église. Il y a une statue de saint Beuno vêtu en abbé, sur l'extérieur de la chaire médiévale de l'abbaye de Shrewbury, où on le commémore du fait de sainte Winifred, dont le tombeau se trouvait dans l'abbaye. (Bowen, Baring Gould and Fisher).

-oOo-



Saint Maelrubha, Abbé d'Applecross, Ile de Skye, Ecosse
(Ma-Rui, Molroy, Errew, Summaryruff, Sagart-Ruadh)
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Ce saint peu connu a été un des plus actifs parmi les innombrables prosélytes Irlandais qui subirent le martyre blanc (exil auto-imposé) dans ce qui est à présent l'Ecosse. Malheureusement, il n'y a plus de Vie complète ni d'hagiographie de ce saint, dès lors les détails de sa vie doivent être glanés d'autres sources. Il y a nombre de citations de ce saint dans diverses Annales et Martyrologes Irlandais.

Saint Maelrubha naquit près de Derry, Irlande, en 642. Son père était du Cenel nEogain (clan d'Eoghan), faisant de ce saint le 8ème descendant en ligne directe du célèbre Niall des 9 Otages. Selon la légende, Niall fut responsable de l'enlèvement de saint Patrick de Brittonie vers l'Irlande. Par ailleurs, ce lignage faisait de saint Maelrubha un lointain cousin de saint Columcille [Columba d'Iona]. Sa mère était de Cruithne, une race Picte s'étant installée au nord de l'Irlande, et une nièce de saint Comgal de Bangor.

Saint Maelrubha entra au monastère à Bangor, Irlande, dès sa jeunesse, et partit pour la terre des Pictes du Nord en 671. Sa mission est rapportée par le Felire d'Aengus : "En Ecosse, avec pureté, après avoir quitté toute réjouissance, entra notre frère Maelrubba". Il s'installa probablement au départ sur l'île d'Islay, et oeuvra en avançant le long de côte ouest de l'Ecosse durant les 2 années qui suivirent. Il finit par s'installer à Appurcrossan, appelé à présent Applecross, et en 673, saint Maelrubba fonda son célèbre monastère qui devint sa base pour la conversion des Pictes au Christianisme.

Si quelqu'un s'intéresse aux noms de lieux dédiés, cet athlète du Christ a essaimé dans tous les sens et au loin. On trouve des sites portant son nom, ou des formes de son nom, aussi loin au nord que Loch Broom, au sud qu'Islay, à l'ouest qu'Harris, et jusqu'au Grand Glen vers Inverness.

Depuis son monastère, Maelrubba fonda nombre d'églises dans les Glens (vallées) et les îles du nord-ouest de l'Ecosse, mais les noms de lieux en gaélique sont difficiles à distinguer entre ceux dédiés à Maelrubba et ceux en l'honneur de Notre Dame, le suffixe affectif Mo ou Ma étant presque toujours accolé à son nom. Ce nom, sans son suffixe, signifie "le prêtre rouge". Assurément, la chapelle sur l'île du Loch Maree, où il y a aussi une source d'eau avec puissance de guérison, est une de ses fondations, et la croix Celtique dans le cimetière à Kilmory Knap près du Loch Sween est dans son territoire. Au Moyen-Age, la région autour de son abbaye à Applecross fut priviligiée, et même de nos jours, la paroisse en gaélique est A'Chromraich, Le Sanctuaire.

Saint Maelrubba s'endormit dans le Seigneur en 722, à l'âge avancé de 80 ans, et bien que les traditions Irlandaises disent qu'il est mort vieux, les Ecossais affirment qu'il fut tué par les Danois, les Païens Noirs. Dans le Bréviaire d'Aberdeen, la légende dit qu'il mourrut à Urquart sur l'île Black Isle, à l'Est du Comté de Ross et Cromerty, et que 3 jours durant il avait git gravement blessé, et réconforté par les Anges. Une lumière radieuse planant au dessus du mourrant avait attiré un prêtre, qui put ainsi lui donner le Viatique, et plus tard une église fut bâtie en ce lieu. Son corps fut enseveli dans son église d'Applecross, et une pierre creusée marque l'emplacement de sa tombe.

Du fait de la proximité d'Applecross avec l'Ile de Skye et de ses nombreux travaux sur l'île, saint Maelrubba est considéré comme le saint patron des parties Sud et centrales de l'île (saint Columcille étant celui de la partie supérieure). Durant ses voyages sur l'île au départ d'Applecross, saint Maelrubba a plus que probablement dû venir à Ashaig dans le district de Strath. Cet endroit est considéré comme un des plus antiques sites Chrétiens de l'île, et il y a une source recouverte d'une pierre qui porte son nom en ce lieu, Tobar na Marui.

Selon des récits, dans ses vieilles années, saint Maelrubba tenta un jour de se relever d'où il était assis en agrippant une branche d'un frêne. Pendant qu'il se relevait, l'arbre fut déraciné et une source jaillit à l'endroit, et l'eau de cette source possède des pouvoirs de guérison. Un autre arbre se trouvait près de la source, sur lequel le saint accrochait une cloche en bronze pour rassembler les fidèles. De même que la source, cette cloche possédait des pouvoirs miraculeux, en ce qu'elle sonnait d'elle-même lorsque le saint s'apprêtait à parler. C'est aussi à cet endroit que le saint escaladait le Rocher du Livre, Creag naLeabhair, appelé de nos jours Pulpit Rock, Rocher de la Chaire. Il y a une autre source guérissante qui est associée à ce saint sur l'île dans le Loch Maree (Maree est une anglicisation du nom en gaélique des Scots, Maoil Ruibhe, ou Maelrubha).

Il y a un autre lieu plus bas dans le district Strath, sur Skye, dans la péninsule Strathaird, qui porte le nom du saint. Ce lieu est appelé Kilmarie (à nouveau une anglicisation du gaélique des Scots). Tout ce qui subsiste de ce site aujourd'hui c'est un petit lieu clos de sépulture. Tout proche il y a une caverne où, d'après les récits locaux, saint Maelrubba prêchait aux fidèles lorsqu'il faisait mauvais temps. Pour finir, il y a aussi un petit loch près de Kilmarie où on dit que le Saint aurait soumis une créature comme celle du Loch Ness. Suite au repos du Saint, la terre à 6 miles alentour de son monastère fut considérée comme sacrée, et protégée. De nos jour, ce terrain est appelé en gaélique A'Chomraich, Le Sanctuaire. Le bâton du Saint aurait existé à Kilvary dans l'Argyll. Garder ce bâton était le devoir des Dewars d'Ecosse. Malheureusement, le bâton a disparut vers l'époque de la "Réforme" en Ecosse.


Une autre Vie de saint Maelrubha
(Ma-Rui, Molroy, Errew, Summaryruff, Sagart-Ruadh)
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Un abbé et martyr, fondateur d'Abercrossan, né vers 642; mort le 21 avril 722. Il descendait de Niall, roi d'Irlande, du côté de son père Elganach. Sa mère, Subtan, était la nièce de saint Comgall le Grand, de Bangor. Saint Maelrubha naquit dans le Comté de Derry, et fut éduqué à Bangor. A 30 ans, il vit voile de l'Irlande pour l'Ecosse, avec des moines l'accompagnant. 2 ans durant, il voyagea, principalement à travers l'Argyll, et fonda une demi-douzaine d'églises, puis s'installa à Abercrossan (Applecross), à l'ouest de Ross. Là il bâtit son église principale et son monastère, au milieu du peuple Picte, et de là il entama ses voyages missionnaires, vers l'ouest jusqu'aux îles Skye et Lewis, l'Est vers Forres et Keith, et le nord vers Loch Shinn, Durness et Farr. C'est durant ce dernier voyage qu'il fut martyrisé par des vikings Danois, probablement à Teampull, à 9 miles de Farr en direction de Strath-Naver, où il s'était bâtit une cellule. Il fut enterré près de la rivière Naver, pas loin de sa cellule, et sa tombe est toujours indiquée par "une pierre brute marquée d'une croix". La tradition, dans le "Bréviaire d'Aberdeen", qui dit qu'il fut tué à Urquhart et enterré à Abercrossan, est probablement une erreur née de la confusion des noms de lieux gaéliques.

Maelrubha fut, après saint Columba, probablement le saint le plus populaire du nord-ouest de l'Ecosse. Il y a au moins 21 églises qui lui ont été dédiées, et le doyen Reeves énumère une quarantaine de formes dérivées de son nom. Sa mort eu lieu un 21 avril, et sa fête a toujours été commémorée en Irlande ce jour-là; mais en Ecosse elle est au 27 août, probablement à cause d'une confusion avec saint Rufus.

Extrait de la "Catholic Encyclopaedia", © 1913 by the Encyclopaedia Press, Inc.

MessagePosté: Dim 27 Mai, 2007 14:38
de Fergus
22 avril :

Saint Rufus de Glendalough, ermite.
(Rufin)
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Date inconnue (probablement vers 202). Saint Rufus était un ermite à Glendalough, où il fut enterré. Certains auteurs le disent évêque (Bénédictins, Husenbeth).

MessagePosté: Dim 27 Mai, 2007 14:40
de Fergus
23 avril :

Saint Ibar de Meath (ou Beg-Eri), évêque
(Iberius, Ibhar)
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5ème siècle. Peut-être un missionnaire en Irlande avant Patrick, mais plus probablement un de ses disciples. Ibar prêcha dans le Leinster et Meath. Il y a des indications qu'il aurait été ordonné évêque à Rome, puis prêcha avec les saints Declan, Ailbeus et Kieran. Usher (Antiq., c. 16), nous rapporte cependant que c'est bien Patrick qui l'aurait fait évêque. Il fonda aussi une école monastique sur l'île de Beg-Eire (Beggery), où il entraîna un grand nombre, dont son neveu le prince saint Abban, qui succèdera à Ibar comme abbé de Magarnoide dans le Kenselach.

Ses reliques étaient particulièrement vénérées dans son monastère de Beg-Eire, ce qui attira l'attention des agents Anglais de la "Réforme". Tentant de détruire son culte et les nombreuses légendes entourant son image en bois dans sa petite chapelle, ils tentèrent de brûler cette image. A chaque fois, elle fut retrouvée à sa place sans dommage.
(Bénédictins, Delaney, Husenbeth, Montague).

Une autre Vie :

Saint Ibar
Un saint Irlandais pré-Patricien, qui travailla dans l'actuel Comté de Wexford de 425 à 450, reconnaissant la juridiction de saint Patrick, et fut confirmé dans son épiscopat. Ainsi, bien que missionnaire avant l'arrivée du grand apôtre national, saint Ibar fut un contemporain de saint Patrick, et est considéré comme le saint patron de Begerin, dans le port de Wexford. Bien qu'au départ il n'était pas disposé à cèder la place à saint Patrick, il se soumit ensuite et devint son disciple.

Tout ce qui concerne sa prime formation est fort obscur, mais vers 480 il s'installa à Begerin, où il bâtit un oratoire et une cellule. Dans la "Vie de saint Abban", il est indiqué que la retraite de saint Ibar fut vite remplie de nombreux disciples de toutes parties de l'Irlande, et la "Litanie d'Aengus" invoque les 3.000 confesseurs qui se placèrent sous la direction de saint Ibar. Son neveur, saint Abban, un garçon de 12 ans, vint à Begerin dans le vieil âge de saint Ibar, et l'accompagna à Rome. Son nom est écrit de diverses manières, Ibar, Iberius et Ivor, et sa mort est rapportée par une Chronique le 23 avril en 500, qui est le jour où sa fête est observée.
Bien que Begerin était à l'époque une île au nord du port de Wexford, elle est depuis longtemps devenue une terre des "Sloblands" gagnés sur la mer.

MessagePosté: Dim 27 Mai, 2007 14:41
de Fergus
24 avril :

saint Dyfnan d'Anglesey, Pays de Galles, fils de Saint Brychnan
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5ème siècle. Un des nombreux saints fils du chef Gallois saint Brychan. Saint Dyfnan a fondé une église sur Anglesey (Bénédictins).

MessagePosté: Dim 27 Mai, 2007 14:44
de Fergus
25 avril :

=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=
* Saint Keby de Cornouailles
* Saint Macaille de Croghan
* Saint Maughold de Man
* Sainte Mella de Doire-Melle
=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=


Saint Kebius (Keby), évêque
----------------------------------
4ième siècle. Saint Kebius fut ordonné évêque par saint Hilaire de Poitiers, et, retournant dans sa patrie, il prêcha la conversion en Cornouailles (Husenbeth).


Saint Macaille de Croghan, évêque
(Macculi, Macull)
---------------------------------------------------
Mort vers 489. Les sources nous rapportent qu'il y aurait 2 évêques portant ce nom dont la fête a lieu en ce jour. L'un était disciple de saint Patrick, et l'autre fut converti par lui (bien que les récits ne nous permettent pas de savoir lequel des 2 fut un disciple de Patrick, stricto sensu). Un était disciple de Saint Mel et assista Mel dans la réception des voeux de sainte Brigitte. La tradition rapporte que Mel se trompa dans les textes et fit usage de la consécration épiscopale, et que Macaille protesta vivement. Saint Mel refusa d'admettre qu'il y avait une erreur, répondant qu'il s'agissait de la volonté de Dieu.
Ce Macaille devint le premier évêque de Croghan, Offaly. L'autre, aussi connu comme Saint Maccai, lui aussi disciple de Saint Patrick, est vénéré dans l'île de Bute.

Le second Macaille, qui avait été converti par Patrick, était un prince Irlandais et capitaine de bandits. Après sa conversion, il devint un nouvel homme, se fondant sur l'esprit du Christ. Afin d'éviter les tentations du monde, il se retira dans l'Ile de Man (Eubonia), au large des côtes du Lancashire, Angleterre. Auparavant, saint Patrick avait envoyé son neveu, saint Germain, comme évêque, pour implanter l'Eglise sur l'île. Germain eut les saints Romulus et Conindrus comme successeurs, à l'époque desquels Macaille arriva sur l'île, et commença à y mener une vie austère et péntientielle dans la région montagneuse appelée à présent Saint Maughold, d'après son nom. Après leurs morts, Macaille fut unaniment choisit comme évêque par le peuple Manx. Macaille est commémoré dans les calendriers Brittoniques et Irlandais.

Dans le cimetière d'une des 18 paroisses de l'île, on trouve la source Saint Maughold. L'eau très claire de la source est récoltée dans un grand bac en pierre. Ceux qui ont besoin de se guérir de divers meaux, en particulier empoisonnement, sont assis dans la chaise du saint juste au-dessus de la source et on leur donne un verre d'eau de cette source à boire. Le tombeau de Macaille s'y trouvait jusqu'à ce que ses reliques soient dispersées durant la "Réforme" (Bénédictins, Encyclopaedia, Husenbeth, Montague).

Saint Maughold de Man, évêque
(Macaille, Maccaldus, Machalus, Machella, Maghor, Maccul)
------------------------------
Mort vers 488.
Saint Maughold était un prince Irlandais, et un chef de bande réputé, qui fut convertit par saint Patrick. Dès sa conversion, il devint un homme nouveau, vivant en Christ.


Une version de la légende dit que Patrick lui demanda de prendre la mer sur un coracle sans rames comme pénitence pour ses actes mauvais. Une autre dit qu'il fit voile afin d'éviter les tentations du monde. Dans les 2 histoires, il se retira sur l'Ile de Man (Eubonia), au large des côtes du Lancashire, Angleterre.

Auparavant, saint Patrick avait envoyé son neveu, saint Germain, comme évêque, pour implanter l'Eglise sur l'île. Germain eut les saints Romulus et Conindrus comme successeurs, à l'époque desquels Macaille arriva sur l'île, et commença à y mener une vie austère et péntientielle dans la région montagneuse appelée à présent Saint Maughold, d'après son nom. Après leurs morts, Macaille fut unaniment choisit comme évêque par le peuple Manx. Macaille est commémoré dans les calendriers Brittoniques et Irlandais.

Dans le cimetière d'une des 18 paroisses de l'île, on trouve la source Saint Maughold. L'eau très claire de la source est récoltée dans un grand bac en pierre. Ceux qui ont besoin de se guérir de divers meaux, en particulier empoisonnement, sont assis dans la chaise du saint juste au-dessus de la source et on leur donne un verre d'eau de cette source à boire. Le tombeau de Macaille s'y trouvait jusqu'à ce que ses reliques soient dispersées durant la "Réforme"

Maughold, commémoré dans les calendriers Brittoniques et Irlandais, est décrit dans le Martyrologe d'Oengus comme un "baton en or, un grand lingot, le grand évêque MacCaille". Nombre de caractéristiques topologiques de l'Ile de Man, qui est divisée en 25 paroisses, portent le nom de Maughold. Une église à Castletown, Ecosse, lui est dédiée. William Worcestre dit qu'il était natif des Orkneys, et que son tombeau se trouve sur l'Ile de Man (Attwater, Bénédictins, Encyclopaedia, Farmer, Gill, Husenbeth, Montague).

Une autre Vie :

Saint Machald de Man (498)
(Manghold ou Machaldus)
------------------------------------------
Il y a plusieurs manières d'épeler son nom de MacCaille, de Maccul et le latin Machaldus, jusqu'à Maughold, comme il est appelé sur l'Ile e Man. Dans la Vie de saint Patrick, nous le rencontrons comme chef de bande de brigands, fondant comme un oiseau de proie sur les voyageurs et ne respectant ni cet évêque missionnaire ni le Dieu qu'il proclamait. Lorsque Patrick fut à Saul, Machald et ses desperados montèrent un complot. Un d'eux, appelé Garban, allait faire semblant d'être mort, recouvert d'un manteau, et se tiendrait gisant le long de la route. Lorsque Patrick arriverait, Machald le supplierait de prier pour le corps, et lorsqu'il découvrirait le corps, toute la bande lui sauterait dessus.

Le stratagème ne fonctionna pas comme prévu. Lorsque le manteau fut soulevé, Garban était vraiment mort. Le chc des voleurs fut immense, et ils tombèrent à genoux devant le bon évêque, confessant leur faute et le suppliant pour leur camarade. Saint Patrick pria pour eux, et Garban retrouva la vie. Il leur ordonna de rendre leurs biens mal acquis à leurs légitimes propriétaires, et Machald, qui avait demandé une plus sévère pénitence, se fit dire de s'enchaîner à un bateau, de prendre la mer, ayant jetté au loin les rames et la clé de ses chaînes, s'autorisant d'aller à la dérive jusqu'à la terre que Dieu choisirait.

Machald obéit, et il fut jetté au rivage dans une baie sur l'Ile de Man, où 2 missionnaires Chrétiens, Conindrus et Romulus, avaient leur installation. Plus tôt dans la journée, ils avaient pêché un poisson dans lequel ils avaient trouvé une clé, celle des menottes de Machald, et c'est ainsi qu'il partagea la demeure des saints hommes et devint leur serviteur. Ils lui apprirent à lire et écrire, et pour finir il fut ordonné prêtre. Lorsque Germain, que Patrick avait envoyé pour évangéliser l'île, mourrut, Conindrus devint évêque de Man, et Machald lui succéda comme 3ème évêque. On lui attribue l'organisation de l'île en 17 paroisses, et il aurait visité l'Ecosse et le Pays de Galles, bien qu'il ne rentra jamais en Irlande. Il mourrut 10 ans après saint Patrick et fut enterré dans l'église qui porte son nom, où l'on trouve encore une grande croix Celtique. Dans le cimetière il y avait, depuis de très longues années, un cerceuil de pierre, qui récoltait une eau cristalline, très prisée des insulaires pour guérir diverses maladies, mais qui fut par la suite détruit par les Danois.

Les Chroniques de Man, écrites par les moines de l'abbaye de Rushen sur l'île, qui se trouvent à présent au British Museum, rapportent qu'une fois un Viking, après la bataille à Ramsey, avait prévu de piller l'église, mais que durant la nuit il fut visité par saint Machald, qui le frappa 3 fois de son bâton sur la poitrine. Il mourrut d'une attaque cardiaque, et ses compagnons embarquèrent et firent voile à toute hâte. Les anciennes armes du diocèse avaient le portrait d'un évêque se tenant sur un bateau, avec une étoile et une clé au-dessus de lui.
Saint Machald est vénéré comme le principal patron de l'Ile de Man (Baring-Gould, Bowen).


Antiques et authentiques documents de l'Histoire Ecclésiastique de l'île de Man :
http://www.ee.surrey.ac.uk/Contrib/manx ... 7/p001.htm

Site internet de l'île de Man
http://www.gov.im/mnh/

Les Croix de Man
http://www.isle-of-man.com/interests/crosses/index.htm


Sainte Mella de Doire-Melle, Abbesse et veuve
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Née dans le Connaught; morte vers 780. Sainte Mella était la mère des Saints Cannech et Tigernach. Après le décès de son époux, Mella embrassa la vie religieuse et mourut comme abbesse de Doire-Melle, Leitrim (Bénédictins).

MessagePosté: Dim 27 Mai, 2007 14:45
de Fergus
26 avril :

Saint Trudpert de Muenstethal, abbé
(Trudbert)
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Mort vers 644. Un pélerin Irlandais qui, à son retour de Rome, entama une vie d'ermite à Muenstethal. Soit là, soit à Neumagen, quelques ouvriers qui étaient payés par le seigneur local pour dégager un terrain impraticable pour établir une fondation pour Trudpert, se mirent en colère à cause de la dureté du travail, et le tuèrent. De ce fait, on vénère Trudpert comme martyr (Bénédictins, Encyclopaedia).

(Est-ce le saint patron du MEDEF ?)

MessagePosté: Dim 27 Mai, 2007 14:47
de Fergus
27 avril :

=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=
* Saint Assic d'Elphin
* Saint Enoder du Pays de Galles
=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=

Saint Assic d'Elphin
(Asic, Assicus, Tassach)
--------------------------------------------------------
Mort vers 490. Evêque et patron d'Elphin, en Irlande, un des convertis de saint Patrick, et son maître-ferron.
Dans la "Vie tripartie de saint Patrick" (éditions Whitley Stokes), nous lisons ceci :

"L'évêque saint Assic était le chaudronnier de saint Patrick, et réalisa des autels et des couvertures d'évangéliaires. A côté de cela, il réalisa aussi des patènes en l'honneur de l'évêque Patrick, et j'ai vu 3 patènes rectangulaires, une dans l'église de Patrick à Armagh, et une autre dans l'église d'Elphin, et une troisième dans la grande église de Donough-Patrick (à Carns près de Tulsk)."

Asicus était chaudronnier et marrié lorsqu'il rencontra pour la première fois saint Patrick. Il devint un jour le premier abbé-évêque du monastère d'Elphim à Roscommon, Irlande. Humble et ne s'estimant pas digne de la charge, Asicus partit pour l'île de la baie de Donegal, où il renonça à son rang et devint ermite. Après 7 ans, les moines d'Elphin le retrouvèrent et le persuadèrent de revenir au monastère. Il mourut durant le voyage de retour, à Raith Cungilor.

Saint Assicus était le plus grand expert en métaux, et il était aussi très renommé comme fondeur de cloches. Il existe encore certains spécimens de ses ouvrages. Il existe une certaine confusion entre ce saint, et Tassach (14 avril), qui laisse parfois croire qu'il s'agirait de la même personne. Ils furent en effet tous deux des experts en métallurgie, leurs noms se ressemblent, et ils mourrurent la même année.

L'archévêque Healy décrit ainsi les derniers jours de notre saint :

"Assicus aurait été honteux d'un mensonge qu'il aurait proféré, ou, comme le disent plutôt d'autres, que certain aurait dit de lui, et il s'enfuit dans le Donegal, et demeura durant 7 ans sur l'île de Rathlin O'Birne. Alors ses moines le cherchèrent, et après bien des efforts finirent par le retrouver dans une gorge montagneuse, et ils tentèrent de le faire revenir chez lui, au monastère d'Elphin. Mais il tomba malade en chemin, et mourrut dans la nature sauvage. Alors ils enterrèrent le vénérable vieil homme dans le cimetièire de Rath Cunga, à présent appelé Racoon, dans la Baronie de Tirhugh, Comté de Donegal. Le vieux cimetière existe encore, même si désafecté à présent, on le trouve au sommet d'une petite colline ronde, toute proche, du côté gauche de la route de Ballyshannon à Donegal, à environ un mile au sud du village de Ballintra. Nous avons recherché en vain une trace d'inscription funéraire sur les pierres du vieux cimetière. Il se tint éloigné des hommes durant sa vie, comme Moïse, et après la mort sa tombe reste elle aussi cachée."

On le célèbre le 27 avril, comme le rapporte le "Martyrologe de Tallaght" à cette date.



Saint Enoder du Pays de Galles, abbé
(Cynidr, Keneder, Quidic)
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6ième siècle. Saint Enoder serait un des arrière-enfants du prolifique chef Gallois Brychan. Il pourrait être identique à saint Enodoch. La mémoire d'Enoder est maintenue à Llangynidr dans le Brecknoskshire, et probablement à Saint Enoder ou Enodoc en Cornouailles. (Bénédictins)

MessagePosté: Dim 27 Mai, 2007 14:48
de Fergus
28 avril :

=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=
* Saint Cronan de Roscrea
* Saintes Probe et Germaine
=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=

Saint Cronan de Roscrea, abbé
(Croman)
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Né dans le Munster, Irlande; mort vers 626. Cronan fut un moine et un formateur de moines. Il est le patron de Roscrea, Comté de Tipperary, un des nombreux monastères qu'il fonda, et hautement vénéré dans la région

Une autre Vie:

Saint Cronan naquit à Munster et grandit à Clare. Quand il fut assez âgé, il partit avec ses 2 frères Mochoinne et Mobi, pour étudier dans diverses maisons religieuses; ils se rendirent nottament à Scattery Island et Clonmacnois. Quand Cronan revint dans son pays natal, il fonda un monastère en un endroit fort éloigné, Seanruis, où on peut encore voir des ruines de sa fondation, près de Lough Cree, qui est assèché depuis. On rapporte que le saint aurait perdu une précieuse copie des Evangiles dans le lac, et que malgré qu'elle ai séjourné 40 jours et nuits dans l'eau, lorsqu'il la récupéra, il fut tout heureux de voir que pas une seule lettre n'avait été endommagée. Il reçut ici la visite de saint Molua, à qui il donna les Sacrements avant sa mort, recevant en retour la charge de son monastère de Clonfert-Molua.

Saint Cronan était particulièrement connu pour sa générosité et son hospitalité, et cette caractéristique l'obligea à déplacer son monastère. Certains voyageurs voulurent lui rendre visite, mais le nouvel endroit était si retiré qu'ils ne le trouvèrent pas, et durent passer la nuit à l'air libre, au milieu des marais entourant le lac. Cronan en fut si attristé qu'il construisit une nouvelle abbaye à Rosecrea, où les voyageurs ou les gens en détresse pourraient plus facilement trouver le repos, et ce fut le début de l'établissement de la commune sur la route entre Port Laoise et Nenagh. On y trouve encore des ruines d'une tour ronde, une porte d'entrée romane, une haute Croix et un portrait patiné de saint Cronan indiquant sa seconde fondation. Le Livre de Dimma à la bibliothèque du Trinity College de Dublin appartenait à ce monastère.

Cronan fut fort vénéré par ses contemporains, et le roi Fingen le considérait avec un énorme respect. On possède le récit d'une de ses visites à Cashel, alors qu'il était déjà fort âgé, juste avant sa mort, le 28 avril vers 620.
(Baring Gould, Bénédictins, Encyclopédie, Flanagan, Gill, Husenbeth, Montague, Neeson).

Couvertures et reliquaires médiévaux Irlandais pour livres
http://www.eskimo.com/~hmiller/cumdachs.html


Saintes Probe et Germaine, Vierges Martyres
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4ième siècle. Ce sont 2 vierges Irlandaises qui refusèrent le mariage et furent retrouvées près de Laon, puis assassinées. (Encyclopédie).

MessagePosté: Dim 27 Mai, 2007 14:51
de Fergus
29 avril :

=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=
* Sainte Endellion de Cornouailles
* Saint Fiachan de Lismore
* Saint Senan de Galles du Nord
* Saint Dichu d'Ulster
=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=


Sainte Endellion, Vierge, moniale & Recluse
(Endelient)
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6ième siècle. Près de Port Isaac, sur la côte nord de Cornouailles, se trouve le petit village d'Endellion, où la famille Roscarrock vécut durant 4 siècles, et où naquit Nicolas, de qui nous tenons tant d'informations sur les saints de Cornouailles. Il vécut durant la dernière partie du 16ième siècle et dans les premières années du 17ième siècle, à une époque où la vénération des saints avait été supprimée, et leurs reliquaires démolis. Il avait un grand respect pour les saints de son village natal, et c'est grâce à ses descriptions que l'on a été en mesure d'identifier le tombeau original de sainte Endellion.

Sainte Endelienta était un des nombreux enfants de Brychan, qui s'installa à Trenkeny, où elle vécut une vie fort austère, n'ayant pour seule ressource que le "lait d'une seule vache". L'animal fut tué par le seigneur de Tregony parce qu'il était entré sur ses terres. Son beau-père, un grand homme, fit tuer le seigneur pour cette offense, mais Endellion le ramena miraculeusement à la vie.

Quand elle perçu que le jour de sa mort s'approchait, elle demanda à son ami que son corps soit déposé sur une bière et enterré où "quelque vache, boeuf et veau, choisiraient où la placer". Les bètes tirèrent la bière au sommet d'une colline, où il y avait un grand terrain bourbeux, et on l'y enterra, et une église fut bâtie au dessus de la tombe, dédiée à sa mémoire.

Un poète ultérieur, sir John Betjeman, écrivit : "L'intérieur de l'église laisse l'impression qu'on y prie nuit et jour, qu'il y ait des gens à l'intérieur ou non." Un ange moderne sculpté à la mémoire de sir John Betjeman peut être vu dans le sanctuaire au dessus d'une tablette d'ardoise.

Nicolas Roscarrock nous rapporte qu'il y avait une autre église portant son nom, sur l'île Lundy, en face d'Hartland, où son frère saint Nectan est enterré. Il rapporte aussi 2 sources portant son nom et dit que celle la plus distante de l'église d'Endellion est celle qu'elle utilisait.

La tombe, qui maintenant se trouve dans l'allée sud, est la preuve de l'affection et de la vénération en lesquelles elle était tenue au Moyen-Age, du fait que c'est une oeuvre du 15ième siècle, en pierre Catacluse, avec de belles niches et délicates moulures.
Elle se trouvait originellement sous l'arche la plus orientale de la nef sud, et la tombe est à présent vide, les ossements de la sainte ayant été probablement enterrés sous le sol à cet endroit. Au 14ième siècle, l'église fut désservie par un collège de prêtres. Les festivités paroissiales avaient lieu le samedi après l'Ascension, mais Nicolas Roscarrock donne sa fête au 29 avril (Baring Gould et Fisher, Bowen).


Saint Fiachan de Lismore
(Fiachina, Fianchne)
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Né à Desies, Munster, Irlande; 7ième siècle. Un moine Irlandais de Lismore, dont la qualité la plus brillante fut l'obéissance, saint Fiachan fut le disciple de saint Carthage le Jeune (14 mai). Il est le saint patron de la paroisse de Kill-Fiachna, dans le diocèse d'Ardfert. (Bénédictins, Encyclopaedia, Husenbeth).



Saint Senan de Galles du Nord, ermite.
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7ième siècle. Senan fut ermite en Galles du Nord, mais il règne une telle confusion dans les récits concernant les différents saints portant ce nom qu'il est impossible de donner la moindre histoire précise. (Bénédictins).



Saint Dichu d'Ulster
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5ième siècle. Dichu, fils d'un chef d'Ulster et porcher durant sa jeunesse, succéda au trône du royaume de Lecale, dans le Comté de Down, Irlande, et s'opposa vertement à saint Patrick (17 mars) quand ce dernier y parvint en 432. Il devint pourtant le premier converti Irlandais de Patrick, donna à Patrick une église à Saul, capitale de Lecale, la première des fondations de Patrick en Irlande, et tous 2 devinrent de très proches amis.
(Bénédictins, Delaney).

MessagePosté: Dim 27 Mai, 2007 14:53
de Fergus
30 avril :

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* Saint Cynwl du Pays de Galles
* Saint Forannan
* Sainte Onenn de Bretagne
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Saint Cynwl du Pays de Galles, ermite
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6ème siècle. Cynwl, frère de saint Deiniol (Daniel), fut le 1er évêque de Bangor (Pays de Galles.) Il mena une vie austère dans le nord du Pays de Galles. Beaucoup d'églises lui sont dédiées (Bénédictins).


Saint Forannan, abbé
[Florannan]
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Mort en 982. Evêque [d'Armagh], saint Forannan quitta l'Irlande pour rejoindre une communauté à l'abbaye de Waulsort sur la Meuse, et en 962, il en devint l'abbé. Il vécut quelques temps à Gorze, pour étudier les observances monastiques établies par saint Jean, afin de les introduire à Waulsort, ce qu'il fit avec succès. (Bénédictins, Encyclopaedia).
[Il est invoqué dans la région de Givet (08) contre le mal de dents des enfants]


Sainte Onenn de Bretagne
(Santez Onenn, Onenna)
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Onenne était la fille du roi de Domnonée (Armorique septentrionale) Judaël. Elle fut canonisée par le peuple et devint patronne de la paroisse de Tréhorenteuc. Vivant à la fin du 6ième siécle et au début du 7ième, elle connut un destin extrêmement modeste en dépit de ses origines. Elle fit voeu de pauvreté et devint gardienne d'oies. Ce sont d'ailleurs ses oies qui, par leurs cris, alertèrent la population et la sauvèrent des agissements d'un agresseur. Onenne serait morte d'hydropisie.
Aujourd'hui, elle est encore honorée dans le Morbihan, à Tréhorenteuc (canton de Mauron) où l'église et une fontaine sont placées sous son vocable. Les pélerins se rendent dans l'église construite à l'emplacement du lieu de sa sépulture. Ils demandent guérison de leurs maladies d'yeux. La fontaine, située sur un terrain privé, n'est accessible que deux fois l'an, lors de pèlerinages organisés. Autrefois, la procession vers la fontaine guérisseuse champêtre était précédée d'un petit groupe d'oies. Cet usage tendrait à reprendre de nos jours. Elle est aussi invoquée contre l'Hydropisie.
(Hippolyte Gancel)