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MessagePosté: Dim 04 Mar, 2007 16:02
de André-Yves Bourgès
Sur sainte Nonne.

Albert Le Grand, traitant de la Vie de saint Gildas, cite parmi ses sources « le manuscrit de la vie de sainte Nonnite gardé en l’église parrochiale de Dirinon au diocèse de Cornouaille ». Cet ouvrage n’est autre que la pièce de théâtre en breton consacrée à la sainte et à saint David son fils, dont la découverte en 1833 au presbytère de Dirinon a provoqué alors et depuis bien des discussions : s’agit-il d’un texte ancien (XIIe siècle ?) comme le croyait son premier éditeur ? Ou bien, comme la critique interne du texte et l'approche codicologique de son unique manuscrit permettent de le supposer, d’une composition tardive de la seconde moitié du XVe siècle, contemporaine ou peu s'en faut de la construction du "tombeau" de la sainte, auquel il est expressément fait référence aux vers 1501-1502 ("vaillant gant carantez en bez a neuez flam/anterin ha dinam greomp an anterramant") ?
Cette "Buez santez Nonn" a fait l'objet en 1999, avec des commentaires de Y. Le Berre, B. Tanguy et Y. -P. Castel.

Sur saint Guénolé.

Voir l'histoire de l'abbaye de Landévennec par le RP Marc Simon OSB, Rennes, 1985, p. 25-55, qui constitue une bonne mise au point sur le dossier hagiographique de saint Guénolé. A compléter par différentes communications dans les actes du colloque du 15e centenaire de l'abbaye, publiés en 1986, notamment celles du regretté H. Guillotel (p. 97-114) et de C. Brett (p. 253-267) ; sans oublier le travail minutieux de J.C. Poulin.

Sur saint Ciaran de Saighir et saint Piran.

A moins que ce ne soit le fait d’Albert Le Grand lui-même, il semble bien que les sources auxquelles ce dernier a puisé pour composer sa propre notice sur Sezni, évêque irlandais, proposaient, pour servir de biographie au saint, un texte qui peut avoir été partiellement démarqué de la vita de Senan, autre Irlandais, autre évêque. Cette confusion était facilitée par le fait que les paroissiens de Guissény célébraient la fête de leur patron à la même date que celle de saint Senan.
Mais l’hagiographe, qu’il s’agisse d’Albert Le Grand ou de celui qui l’a inspiré, a surtout utilisé pour composer son propre ouvrage, la vita d’un troisième saint d’origine irlandaise, Ciaran de Saighir, vita qui elle-même démarque celle d’un saint Pieran cornique !
Notons que le renard et le loup, aux dires de l’hagiographe de Ciaran de Saigir, constituaient, avec le blaireau et le cerf, la population monastique aux ordres du saint irlandais : "deinde alia animalia de cubilibus heremi ad sanctum Kyaranum venerunt, id est vulpis, et broccus, et lupus, et cerva ; et mansuerunt mitissima apud eum ; obediebant enim secundum jussionem sancti viri in omnibus quasi monachi". Un chapitre de la vita, dont C. Plummer a dit qu’il s’agissait de "one of the most delightful things in hagiological literature", nous montre d’ailleurs "Frère renard", lequel avait dérobé les chaussures de Ciaran pour les manger, rejoint dans son repaire et ramené assez brutalement à de meilleurs sentiments par l’envoyé du saint, le blaireau : "broccus autem, …ad speluncam fratris vulpis pervenit. Et… duas aures ejus et caudam abscidit…. Et vulpis necessitate compulsus, simul et broccus, cum sanis ficonibus hora nona ad cellam suam ad sanctum Kyaranum venerunt". Les mêmes protagonistes se retrouvent dans "le Jugement de Renart", avec le franchissement d’une étape supplémentaire puisque les animaux ont non seulement reçu le don de parole, mais de surcroît forment une société hiérarchisée, inspirée de la société féodale : Grimbert le blaireau et cousin de Renart, obtient de ce dernier qu’il se rende enfin à la cour de Noble le lion, pour confesser ses méfaits et répondre de leurs conséquences.

Cordialement,

André-Yves Bourgès
www.hagio-historiographie-medievale.fr

MessagePosté: Dim 04 Mar, 2007 18:02
de Fergus
Merci André-Yves de tous ces passionnants commentaires.

MessagePosté: Dim 04 Mar, 2007 18:15
de André-Yves Bourgès
Bonsoir Frédéric,

Merci de votre appréciation.
Je fais également mon profit de vos grandes connaissances, sur les différents fils de discussion de ce forum.

Bien cordialement,

André-Yves Bourgès
www.hagio-historiographie-medievale.fr

MessagePosté: Lun 05 Mar, 2007 12:05
de gaelwen
En tout cas, un grand merci à Fergus pour le remarquable travail qu'il mène sur ce fil.

MessagePosté: Lun 05 Mar, 2007 13:17
de Fergus
Merci à vous, mais c'est tout le forum qu'il faut remercier, et tous ses intervenants réguliers ou occasionnels.

MessagePosté: Lun 05 Mar, 2007 20:45
de Fergus
6 mars :

=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=
* Saint Baldred de Glasgow
* Saint Balther de Tinningham
* Saint Cadroe de Waulsort
* Saint Fridolin Le Voyageur
* Saint Sezin de Guic-Sezni
-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=

Saint Baldred de Glasgow
--------------------------------------
Mort en 756. Saint Baldred, un évêque écossais, aurait été le successeur de saint Kentigern (Mungo) à Glasgow.

A finit sa vie comme ermite sur la côte du Firth of Forth. Comme une sentinelle à l'entrée du Firth of Forth, juste à un mile du nord de Berwick, le grand Bass Rock s'élève à 460 pieds au dessus du niveau de la mer. A l'est, s'élève par-dessus les falaises de l'est Lothian le château de Tantallon, en apparence une forteresse imprenable pour la famille de Doublas et il y a un vieux proverbe "Poussez en bas Tantallon - faites un pont jusqu'au Bass", montrant à quel point on considérait comme difficile de prendre le château comme il le serait de lancer un pont jusqu'au rocher. Sur cette île inhospitalière, Baldred, qui avait été autrefois disciple de Saint Kentigern, fit son ermitage, se consacrant à la pénitence et à la prière, avec les fous de Bassan pour seule compagnie.

Le zèle de missionnaire que Baldred avait acquis durant ses années avec Saint Kentigern n'était pas complètement parti et c'est évident qu'il a traversé la campagne et évangélisé les secteurs autour d'Aldham dans le Haddington et Tyningham où il avait des églises et il y a un puits qui porte son nom. Sa sainteté lui a valu une réputation de thaumaturge et il y a un galet près d'Aldham qui est réputé comme ayant été utilisé par lui comme bateau pour traverser vers le rocher. Le Bréviaire d'Aberdeen raconte comment il a enlevé un dangereux récif, qui avait causé de nombreux accidents, naviguant assis dessus comme sur un navire, pour l'amener à un lieu où il ne poserait plus danger. Sa caverne est près du bord de mer et sur le Bass Rock, les restes de sa chapelles sont toujours visibles. On trouve à Tantallon les ruines d'une autre chapelle qui lui est dédiée.

Saint Baldred est mort à Tyningham et a été enterré là-bas mais le monastère a été détruit par les Danois en 951. Ses reliques ont été perdues jusqu'à ce qu'elles soient redécouvertes par Elfrid, un prêtre de Durham, au 12ième siècle, qui les a faites enchâsser avec celles de Saint Bilfrid, un moine de Lindisfarne, et tous 2 partagent le 6 mars comme commémoration de leur translation. (Bowen)

Quelques-uns l'identifient avec saint Balther, l'ermite de Tinningham. (Bénédictins).

Saint Balther de Tinningham
--------------------------------------
(Alias Baldred, Balredus). Mort en 756. Moine-prêtre de Lindisfarne, Balther est devenu anachorète à Tinningham sur la frontière écossaise, où il a habité sur le Bass Rock, proche du nord de Berwick, entouré par la mer. Ses reliques ont été enchâssées à Durham, avec celles de saint Bilfrid (ci-dessous), l'anachorète. (Bénédictins).

Saint Cadroe de Waulsort, abbé.
(Cadroel)
------------------------------------------------
Mort en 976. Fils d'un prince Écossais, saint Cadroe a été envoyé en Irlande pour être instruit dans le comté d'Armagh. Il est revenu en Angleterre et aurait épargné Londres de la destruction par le feu. Alors il est passé en France et a pris l'habit bénédictin à Fleury. Peu après il a été élu abbé de la nouvelle fondation de Waulsort sur Meuse et finalement appelé à Metz pour restaurer Saint Clément. (Bénédictins).

Saint Fridolin de Sackingen, abbé.
---------------------------------------------------
Mort vers 650. Saint Fridolin, le voyageur Irlandais, a gagné son surnom au 7ième siècle par ses interminables voyages -- à travers la Gaule, la Germanie, et la Suisse. Il a commencé son travail de missionnaire à Poitiers, France. Fondateur assidu de monastères, Fridolin a aussi retrouvé le corps de saint Hilaire de Poitiers, qui avait été perdu quand les Vandales ont détruit le monastère de cette ville, et il a lui-même restauré l'église. Il s'est consacré à
Saint Hilaire et a établi ses autres monastères fondés sous son patronage, y compris l'abbaye de Sackingen. Fondée comme école pour les jeunes garçons sur une île du Rhin, Sackingen n'était pas un sombre endroit. Ici Fridolin encourageait joyeusement les garçons à s'adonner à divers et nombreux sports. Il établi aussi une abbaye d'influence Irlandaise à Chur, Suisse, dont on peut encore voir les les pierres sculptées à la mode Irlandaise. Sa "vita" a été rédigée par un moine de Sackingen 5 siècles après sa mort; cependant, il a affirmé l'avoir basée sur une biographie de beaucoup antérieure. Il est vénéré comme Apôtre du Rhin Supérieur et pour sa fête, les maisons de Sackingen sont décorées avec les drapeaux d'Allemagne, de Suisse, et d'Irlande (Bénédictins, Bentley, Montague).

Dans l'art, Saint Fridolin est peint comme un abbé menant une squelette par la main, un pélerin avec un baton et un livre (Roeder). Il est le patron de l'Alsace, de Glarus, de Sachingen, et de Strasbourg et est invoqué pour le beau temps (Roeder).


Saint Sezin de Guic-Sezni, évêque.
--------------------------------------------
Mort vers 529. Saint Sezin était natif de Grande-Bretagne. Il a oeuvré en Irlande au temps de Saint Patrick et serait ensuite venu en Bretagne, à Guic-Sezni, où il aurait fondé un monastère et où ses reliques sont à présent vénérées.
(Bénédictins).

MessagePosté: Lun 05 Mar, 2007 20:58
de André-Yves Bourgès
Bonsoir,

Il faut rectifier saint Sezni [et non Sezin] de Guic-Sezni. J'en ai parlé incidemment dans un message précédent à propos de saint Ciaran de Saighir mais pour maintenir la cohérence du fil, je redonne ici ces quelques lignes :
"A moins que ce ne soit le fait d’Albert Le Grand lui-même, il semble bien que les sources auxquelles ce dernier a puisé pour composer sa propre notice sur Sezni, évêque irlandais, proposaient, pour servir de biographie au saint, un texte qui peut avoir été partiellement démarqué de la vita de Senan, autre Irlandais, autre évêque. Cette confusion était facilitée par le fait que les paroissiens de Guissény célébraient la fête de leur patron à la même date que celle de saint Senan.
Mais l’hagiographe, qu’il s’agisse d’Albert Le Grand ou de celui qui l’a inspiré, a surtout utilisé pour composer son propre ouvrage, la vita d’un troisième saint d’origine irlandaise, Ciaran de Saighir, vita qui elle-même démarque celle d’un saint Pieran cornique ! "

Bien cordialement,

André-Yves Bourgès
www.hagio-historiographie-medievale.fr

MessagePosté: Lun 05 Mar, 2007 23:23
de Marc'heg an Avel
A titre documentaire et accessoire :

La paroisse / commune de Trézény, en Trégor (entre Lannion et Tréguier) :

http://marikavel.org/bretagne/trezeny/accueil.htm

JCE :wink:

MessagePosté: Mar 06 Mar, 2007 11:41
de André-Yves Bourgès
Bonjour JCE,

Pas si accessoire que cela, votre page sur Trézény, où vous soulignez à (juste) titre de "curiosité littéraire" les propos de Jollivet, qui ont l'excuse d'avoir bientôt 150 ans d'âge ; excuse que l'on ne peut accorder au travail publié par les éditions Flohic (en 1998 et non 1918, cher JCE), qui n'ont pas tenu compte de l'avancée des travaux d'hagio-historiographie bretonne depuis les vingt-cinq dernières années, dont témoigne la notice prudente de l'excellent B. Tanguy.

Bien cordialement,

André-Yves Bourgès
www.hagio-historiographie-medievale.fr

MessagePosté: Mar 06 Mar, 2007 22:54
de Fergus
7 mars :

=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=
* Saint Deifer de Bodfari
* Saint Enodoch
-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=



Saint Deifer de Bodfari, abbé.
-------------------------------------------------------
Sixième siècle. Saint abbé Gallois, Deifer a fondé Bodfari dans le Flintshire.
(Bénédictins).

Saint Enodoch
(Wenedoc)
-------------------------------------------------------
Mort vers 520. Enodoch était un saint Gallois de la tribu de Brychan. Quelques écrivains l'identifient avec Saint Enoder (cfr 27 avril), d'autres déclarent qu'elle était fille -- au lieu de fils -- de Brychan et l'appellent Sainte Qwendydd. Les traditions sont très confuses.
(Bénédictins).

MessagePosté: Mer 07 Mar, 2007 23:32
de Fergus
8 mars :

=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=
* Saint Senan de l'île de Scattery
* Saint Beoadh
* Saint Duthac de Ross
* Saint Rhian
-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=


Saint Senan de Scattery
(Senames)
----------------------------------------------------------
Mort vers 560. Senan est le principal des nombreux saints Irlandais portant ce nom. Il a fondé un nombre remarquable de monastères sur les îles, à l'embourchure des rivières et ailleurs, de Slaney dans le Wexford à la côte de Clare. Les histoires de Saint Senan qui subsistent nous suggèrent un homme au caractère considérablement complexe. On le dit avoir visité Rome et, sur le chemin du retour, s'être arrêté auprès de Saint David du Pays de Galles (cfr 1 mars). A son retour en Irlande, il fonda encore plus d'églises et de monastères, notamment celui d'Inishcarra près de Cork. Il s'est installé finalement et a été enterré sur l'île de Scattery (Inis Cathaig) dans l'estuaire du Shannon, où il y a toujours une belle tour circulaire et d'autres vieux vestiges. Il y a des indications qu'il aurait passé quelque temps en Cornouailles, mais cela n'apparaît pas avoir de rapport avec la paroisse de Sennen, Land's End.
(Attwater, Bénédictins)

* * *

Senan est né à Kilrush dans le Comté de Clare où ses parents, Erguid et Comgella, étaient propriétaires terriens et fermiers. Durant sa jeunesse, il a dû se battre pour son suzerain, mais c'est pendant qu'il était occupé à une activité plus paisible, veiller sur le bétail de son père, que vint l'appel à quitter le monde et se consacrer à l'étude religieuse. Sa conversion a été provoquée par une grande vague qui s'est fracassée à ses pieds pendant qu'il marchait sur le bord de la mer, puis se retirant, lui laissant alors un chemin clair pour traverser la baie, et finalement se refermant derrière lui. Il y a vu comme un signe indiquant que sa vie laïque était terminée et, cassant son javelot en deux, il en fit une croix et partit pour le monastère de Kilnamanagh dans le Comté de Dublin.

Senan était visiblement un homme ingénieux : il a automatisé miraculeusement le moulin du monastère pour qu'il moule le grain sans que lui ne soit obligé de quitter ses livres. Il fit de grand progrès dans ses études et après son ordination, il a visité d'autres lieux d'érudition avant de retourner dans son pays natal pour y fonder plusieurs maisons religieuses. La plus célèbre de ses fondations était sur l'île de Scattery, Iniscathaigh, et avant qu'il ne puisse y contruire son monastère, il dût débarrasser l'île d'une bête sauvage d'après laquelle elle a été nommée, le Cata. Le monstre est décrit comme extrêmement féroce, soufflant du feu et crachant du venin, faisant que quelques-uns croient que c'était un bande de chats sauvages. Cependant, Senan, protégé par sa Foi, l'expulsa avec le signe de la Croix, lui commandant de ne plus nuire à personne.

L'Archange Raphaël l'aida; on rapporte qu'un jour que Senan cherchait de l'eau pour ses moines, l'Archange a dirigé le baton de houx avec lequel il sondait et l'eau jaillit du sol sec. Senan laissa son baton dans le trou et le lendemain il découvrit qu'il était devenu un grand arbre. Raphaël a aidé aussi Saint Senan en protégeant les trajets de ses moines vers les îles.

On trouve parmi les ruines sur Scattery celles de six églises, la tombe du Saint où se produisent des guérisons miraculeuses étant dans l'église connue comme Temple de Senan, et une tour circulaire spectaculaire, la plus grande de toute l'Irlande. Il est mort le premier mars mais son enterrement a été remis à l'octave de sa mort pour permettre aux membres des communautés avoisinantes d'y assister, d'où on le fête le 8 mars.
(Flanagan, Neeson, Baring Gould)

* * *

Manuscrits de la vie de Saint Senan:

Les diverses versions de la Vie de Senan diffèrent considérablement dans leur contenu. La version latine "métrique" est probablement la plus ancienne, mais semble être une composition monastique sans relation très directe avec Inis-Cathaig. D'autre part la "Vie Irlandaise", qui, bien que tout à fait fabuleuse, est aussi très intéressante, semble dépendre directement des légendes du bas-Shannon, et probablement d'une "Vie" écrite à Inis-Cathaig quand il était encore un monastère florissant, c'est-à-dire pas plus tard que le 10ième siècle. Le tableau imposant de miracles, la liste de saints célèbres avec qui cette "Vie" le met en relation, et la liste précise des fondations d'église faites par lui, tout indique une origine dans un monastère de sa communauté.

L'inconsistance extraordinaire du cadre chronologique rend l'historicité des faits parfois difficile à établir : Saint Patrick (mort en 461) aurait prédit Senan alors que la mère de ce dernier n'en était qu'au début de sa grossesse; il succède à saint Maedoc (mort en 626) comme abbé de Ferns; il s'associe avec saint Martin de Tours (vers 397 - 403); il est associé avec divers saints Irlandais du milieu et de la deuxième moitié du
6ième siècle; et il meurt le même jour que saint David du Pays de Galles (544 x 547, ou 601). Mais les biographes étaient capables d'une incroyable légèreté sur ces questions, même quand ils avaient à traiter de saints que dont les données étaient bien fondées.

La fondation de nombreuses églises différentes par Senan est certaine : elles représentent, sans aucun doute, la "paruchia" [parochie en néérlandais, paroisse en français] reconnue aux abbés d'Inis-Cathaig.

Il y a des questions bien plus curieuses et intéressantes qui sont contenues dans plusieurs textes.

Amra Senain. ........
Ce panégyrique de Senan est écrit dans un langage intentionnellement obséquieux et obscur, le même que pour l'Amra de Colum-cille (no 212) auquel il ressemble fort. Il est aussi attribué à Dallan Forgaille.

Miorbuile Senain: Les Miracles de Senan. .......
Ecrit probablement au 14ième siècle, c'est un catalogue d'événements de l'époque de l'auteur et du siècle précédant, rapportant des interventions miraculeuses qu'il considère venant de Saint Senan. Il est de valeur pour l'histoire et les conditions sociales de l'époque; et ses informations concernant les églises de Senan et leurs inter-relations peut sans aucun doute être en partie utilisé pour les époques précédentes. Le texte termine par un poème donnant une longue liste de saints célèbres avec qui Senan avait fait des alliances, et qui étaient ainsi dits liés pour punir n'importe quelle offense faite à un de ses églises.

Pour une photographie de l'île de Scattery et descriptions des restants des lieux saints:
http://www.clarelibrary.ie/eolas/coclar ... attery.htm

Saint Beoadh, évêque.
(Beatus)
----------------------------------------------------------
Mort vers 518-525. Aeodh (Aidus), saint Irlandais, au nom duquel on a rajouté "Bo" à cause de la grandeur de ses vertus, et a été nommé évêque d'Ardcarne (Roscommon). La "Cloche de Saint Beoadh," une belle oeuvre d'art, a été longtemps vénérée comme relique de ce saint. (Bénédictins).

Saint Duthac de Ross, évêque.
----------------------------------------------------------
Mort en 1065. Irlandais de naissance, Saint Duthac est devenu évêque de Ross en Ecosse, où sa mémoire est conservée dans plusieurs noms d'endroit, par ex., Kilduthie
(les Bénédictins).

Il y a une chapelle ruinée à Tain dans le Ross oriental qu'on pense cru avoir été construite par-dessus le lieu de naissance de Duthac. Il était d'une bonne famille écossaise mais est allé en Irlande pour son éducation, revenant à sa terre natale comme évêque, travaillant dans les districts de Moray et de Ross. Un chroniqueur Irlandais le décrit comme "Primus anamchara, praecipius confessarius", premier parmi les amis d'âme et chef parmi les confesseurs, et il est honoré pour son dévouement à entendre les confessions et donner la direction spirituelle à ses fidèles.

L'évêque Elphinstone qui était l'évêque de Ross avant d'aller à Aberdeen est celui qui a fait ajouter nombre d'histoires du saint au Bréviaire d'Aberdeen. Quand il était tout jeune, sa mère l'a envoyé au maréchal-ferrand pour demander des charbons parce que le foyer de leur maison s'était éteint. Le ferron a lancé méprisamment une pelle pleine de charbons au garçon, qui a rassemblé calmement les braises dans son tablier et les a rapportées à la maison sans souffrir le moindre mal.

Un jour qu'il dinait avec un noble ami, un invité ivre a ordonné à un disciple de Duttac de lui porter un anneau en or et un tas de viande à sa maison. Pendant que le jeune homme partit accomplir cela, il s'arrêta à un cimetière pour prier pour les morts. Un milan plongea vers lui et pris l'anneau et la viande qu'il avait posés sur une pierre tombale. Quand Duthac a appris ce drame, il a prié Dieu et l'oiseau est venu juqsu'au saint et déposa les articles volés à ses pieds. L'anneau a été rendu au jeune homme mais le milan a reçu permission de consommer la viande, comme récompense pour son obéissance.

Il y a une autre histoire à propos de viande : cette fois une portion de viande envoyée par un chanoine de Dornoch à l'évêque. Il venait juste de tuer un boeuf et envoya un morceau comme cadeau, le porteur étant dirigé par une lumière comme une lampe avançant devant lui de telle sorte Duthac reçut le cadeau encore frais le lendemain.

A sa mort en 1065 il a été enterré à Tain, qu'on appelle Baile Duich en gaélique, la Ville de Cuthac, et son tombeau est devenu un lieu de pélerinage, James IV y venant trois fois. Parmi ses reliques il y a sa cloche et une chemise qu'on pensait donner une protection miraculeuse au porteur. Il a un saint puit à Cromarty
(Barrett, Forbes, Towill).


Saint Rhian (Ranus, Rian), abbé.
----------------------------------------------------------
Date inconnue. Ce saint a donné son nom à Llanrhian dans le Pembrokeshire. Il est présenté comme un abbé, mais il n'y a pas de détail de sa vie disponible
(Bénédictins).

MessagePosté: Jeu 08 Mar, 2007 13:05
de Fergus
9 mars :

Saint Constantine de Govan, roi de Cornouailles, moine, et protomartyr d'Ecosse dans le Kintyre. (+575)
-------------------------------------------------

Est fêté en Cornouailles et au Pays de Galles le 9 mars, en Ecosse le 11 mars.
(voir au 11 mars)

MessagePosté: Jeu 08 Mar, 2007 13:08
de Fergus
10 mars :

=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=
* Saint Failbhe le Petit
* Saint Kessog de Lennox
* Saint Emilian de Lagny
* Saint Attale de Bobbio
* Saint Himelin de Vissenaeken
-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=

Saint Failbhe le Petit, abbé
-------------------------
Mort en 754. Saint Failbhe a été abbé d'Iona durant 7 ans, avant de mourrir à l'âge de 80 ans. (Bénédictins).


Saint Kessog de Lennox, évêque & Martyr
(Mackessog)
----------------------------------------
Né à Cashel, Ulster, Irlande (Ulster, ou Munster ? note de Fergus); mort vers 560. Fils du roi de Cashel (Munster), saint Kessog aurait accompli des miracles même étant enfant. Partit d'Irlande pour évangéliser l'Ecosse, on l'y sacra comme évêque-missionnaire. Utilisant l''île des Moines sur le Loch Lomond comme point d'attache, il a évangélisé les environs jusqu'à ce qu'il soit martyrisé, bien que le lieu soit incertain -- certains rapportent qu'à Bandry il y avait un monticule de pierres connu comme le Cairn de de Saint Kessog, et d'autres en parlent pour ailleurs.
Une partie du cairn de Bandry a été enlevée au 18ième siècle pour laisser place à une route. A ce moment-là, on a trouvé en dessous une statue de pierre de Kessog. Luss était le centre principal de son culte avec un sanctuaire donné par Robert le Bruce.

Beaucoup de miracles ont été attribués à Kessog, qui est le patron de Lennox. Une église écossaise célébre porte toujours le nom de Saint Kessoge-Kirk. Durant longtemps, les Ecossais ont utilisé son nom pour leur cri de guerre, mais l'ont changé plus tard pour celui de saint-Andrew. Ils ont parfois peint Kessog dans une tenue de soldat, tenant un arc bandé avec une flêche prête. (Bénédictins, Delaney, Farmer, Husenbeth).


Saint Emilian de Lagny, abbé
(Eminian)
----------------------------
Mort en 675. Saint Emilian était un autre des missionnaire-moines Irlandais, qui ont émigré sur le Continent, où il est devenu abbé d'un monastère à Lagny, France. (Bénédictins).


Saint Attale de Bobbio, abbé
(Attalas)
-----------------------------
Né en Bourgogne, France; mort en 627. Saint Attale a été instruit par l'évêque Aregius de Gap, a fait profession monastique à Lérins, mais a suivit saint Columban à Luxeuil, à la recherche d'une Règle plus stricte. Quand les missionnaires Irlandais ont été expulsés de France parce que Columban avait reproché au roi d'Austrasie Théodoric qu'il conservait des concubines, Attale a accompagné le saint Irlandais à Bobbio, Italie. Il a aidé Columban à construire l'abbaye de Bobbio sur la terre que leur avait accordé le roi Lombard Agilulf, et lui a succédé comme abbé en 615. C'est pendant qu'Attale a été abbé que la plupart des moines s'élevèrent contre la sévérité de la Règle de Columban. Attale était, comme Columban, un adversaire vigoureux de l'Arianisme et connu pour les miracles qu'il a accomplis. Il est mort à Bobbio et a été enterré là-bas dans le même tombeau que son prédécesseur. (Bénédictins, Delaney, Encyclopaeia, Montague).
Dans l'art, Saint Attale est peint comme un abbé près d'un moulin avec son baton en main. Il peut avoir aussi une chaise près de lui ou être présenté avec Saint Columban (Roeder).
Il est vénéré à Lérins et à Luxeuil (Roeder).


Saint Himelin de Vissenaeken
(Hymelin)
---------------------------
Mort vers 750. Saint Himelin, un prêtre irlandais ou écossais, aurait été le frère de saint Rumold. Il est mort et a été enterré à Vissenaeken, près de Tirlemont, Belgique, à son retour d'un pélerinage à Rome. Son sanctuaire est devenu à son tour un lieu de pélerinage réputé. (Bénédictins, Montague).

MessagePosté: Jeu 08 Mar, 2007 13:13
de Fergus
11 mars :

=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=
* Saint Oengus le Culdee
* Saint Constantine d'Ecosse
-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=

Saint Oengus le Culdee, abbé & évêque.
(Aengus, Oengoba)
------------------------------------------------------------
Né en Irlande; y est mort vers 830. L'appellation "Culdee," Ceile De, ou de Kele-De signifie "adoration de Dieu," qui devint le nom d'un mouvement monastique connu comme "les Compagnon de Dieu." Oengus était de la race des Dalriadans, les rois d'Ulster.
Dans sa jeunesse, renonçant à toute prétention terrestre, il a choisi Christ pour son héritage en embrassant la vie religieuse dans le monastère de Cluain-Edneach (Clonenagh) dans l'est-Meath (Comté de Laois). Ici il est devenu un si grand et bon disciple, aussi bien en matière d'apprentissage que de sainteté, qu'on ne pouvait trouver personne en son temps en Irlande qui l'égale en réputation pour toutes sortes de vertus, et pour la connaissance du sacré.

Pour rejeter l'estime du monde, il s'est déguisé et est entré au monastère de Tamlacht (la Colline de Tallaght), à trois miles de Dublin, où il a habité durant sept années comme un frère laïc anonyme. Là-bas il a exécuté toutes les corvées de la maison, se faisant bon à rien sauf aux tâches les plus viles, pendant qu'intérieurment il se perfectionnait, absorbé en Dieu dans l'amour et la contemplation. Après que son identité a été découverte en essayant d'entraîner un étudiant peu doué, il est retourné à Cluain-Edneach, où l'austérité continuelle de sa vie, et son application constante à Dieu dans la prière, peut être plus facilement admiré qu'imité. Par exemple, il récitait quotidiennement un-tiers du Psautier (50 Psaumes) étant immergé dans de l'eau froide.

Il a été choisi abbé, et pour finir hissé à la dignité épiscopale: ce qui était alors normal en Irlande pour les abbé éminents des principaux monastères, qui devenaient évêques. On connaît sa dévotion envers les saints. Il a laissé un long Martyrologe Irlandais et un plus court, et cinq autres livres à propos des saints de son pays, contenu dans ce que les Irlandais appellen "Saltair-na-Rann." Le martyrologe court était un hymne métrique appelé "Felire" ou "Festilogium." Le plus long, "Martyrologe de Tallaght" a été composé en collaboration avec saint Maelruain de Tallaght (cfr 7 juillet).

Il est mort à Disertbeagh (maintenant Désert Aenguis ou Dysert Enos), qui est devenu aussi un monastère célèbre, et a pris son nom de lui (les Bénédictins, Farmer, Husenbeth, Montague).

* * *

Une autre Vie:

Beaucoup attribuent à Aengus la réforme du monachisme Irlandais et son émergence comme un mouvement ordonné ascétique et scolastique. Il est appelé le Culdee parce que cette réforme a produit les groupes de moines d'Irlande et d'Ecosse, qui étaient vraiment anachorètes mais habitaient ensemble en un lieu, d'habitude au nombre de treize d'après l'exemple du Christ et de Ses Apôtres. Le nom de Culdee vient probablement du Ceile Dee Irlandais (le compagnon) au lieu du Cultores Dei latin (les fidèles de Dieu). Les Culdees ont fabriqué les Hautes Croix extrêmement décorées et les manuscrits richement enluminés qui sont la gloire des monastères Irlandais.

Aengus était né de la maison royale d'Ulster et a été envoyé au monastère de Clonenagh par son père Oengoba pour étudier sous le saint abbé Maelaithgen. Il a fait de grands progrès dans l'érudition et la sainteté mais finalement sentit qu'il devait partir et devait devenir ermite pour échapper à l'adulation des siens. Il a choisi un endroit à quelques sept miles pour son ermitage, lieu qui s'appelle encore Dysert. Il a vécu une vie de rude discipline, faisant une génuflexion trois cent fois par jour et récitant l'ensemble du Psautier chaque jour, en partie immergé dans de l'eau froide, lié par le cou à un pieu. A son dysert il a trouvé qu'il recevait trop de visiteurs et est parti au célèbre monastère de Tallaght près de Dublin, sans révéler son identité, et y recevant les tâches les plus basses à accomplir. Après sept années un garçon qui était incapable d'apprendre ses leçons a cherché refuge dans l'écurie où Aengus travaillait. Aengus l'a fait dormir et quand il s'est éveillé il connaissait parfaitement sa leçon.

Quand l'abbé saint Maelruain a entendu parler de ces grands dons d'enseignement du moine, il a reconnu en lui le lettré qui avait disparu de Clonenagh et le deux sont devenus de grands amis. C'est à Tallaght qu'Aengus a commencé son grand travail sur le calendrier des saints Irlandais connus comme le "Felire Aengus Ceile De". Se considérant comme le plus méprisable des hommes et il avait laissé pousser ses cheveux fort longs et son vêtement se délabrer afin d'être méprisé. En plus du Felire, on a conservé de lui une de ses prières, dans laquelle il implore le pardon, plaidant pour la miséricorde à cause du sacrifice du Christ et Sa grâce dans les saints.

Comme tous les saint hommes de Dieu, Aengus était diligent et avait une confiance totale dans Son pouvoir pour guérir et sauver. Un jour qu'il abattait des arbres dans un bois, il a coupé par inadvertance sa main gauche. La légende dit que le ciel se remplit avec les oiseaux pleurant à cause de sa blessure, mais Saint Aengus a pris calmement sa main coupée et l'a replacée. Instantanément elle a adhéré à son corps et fonctionné normalement.

A la mort de Saint Maelruain en 792, Saint Aengus quitta Tallaght et retournéa à Clonenagh, succédant à son vieil enseignant Maelaithgen comme abbé et étant sacré évêque. Sentant la mort approcher, il s'est à nouveau retiré dans son ermitage à Dysertbeagh, mourant là-bas vers 824. Il y a peu de preuves de fondations religieuses à Clonenagh ou Dysert mais on fera toujours mémoire de lui pour son Feliere, le premier martyrologe d'Irlande. Il est honoré le 11 mars (Walsh, Cros & Flanagan).

Le Martyrologe d'Oengus le Culdee [en gaélique]
http://www.ucc.ie/celt/online/G200001.html


Saint Constantine d'Ecosse, Martyr.
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Est mort 576; sa fête en Cornouailles et au Pays de Galles est le 9 mars. Le roi Constantine de Cornouailles a été l'époux de la fille du roi de Bretagne et avoir mené une vie pleine de vice et d'avidité jusqu'à ce qu'il soit mené à la conversion par saint Petroc (cfr 4 juin). A la mort de sa femme, il ar cédé son trône à son fils afin de devenir un moine pénitent au Monastère Saint-Mochuda à Rahan, Irlande. Il a exécuté des tâches serviles au monastère, puis a étudié pour la prêtrise et été ordonné. Constantine est devenu missionnaire des Pictes en Ecosse sous saint Columba et puis saint Kentigern, prêché dans le Galloway, et fondé et est devenu abbé d'un monastère à Govan près du Clyde River. Dans son vieil âge, il a été attaqué par des pirates en chemin vers Kintyre, qui lui ont coupé son bras droit, et il a saigné à mort. Il est considéré comme le premier martyr d'Ecosse. Il y a deux endroits en Cornouailles appelés Constantine: celui sur la Rivière de Helford et l'autre près de Padstow. L'église sur le premier site était la plus grande et a survécu comme monastère jusqu' au 11e siècle. Il est aussi le patron des églises de Milton-Abbot et de Dunsford dans le Devon
(Bénédictins, Delaney, Farmer, Husenbeth).

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Une autre Vie:

Constantine était roi de Cornouailles, fils de Padeon, dont la conversion probablement date d'une confrontation avec Saint Petroc qui abritait un cerf qui avait trouvé refuge chez lui des chasseurs de Constantine. Constantine a épousé une princesse de Bretagne qui est morte peu après le mariage et le roi était si désolé qu'il quitté son royaume et cherché sanctuaire, d'abord au monastère de Saint-David à Menevia et puis en Irlande à Rathin, rendu célèbre par Saints Carthage et Mochuda. Il est arrivé à Rathin sans se présenter et a été commis pour travailler dans le grenier, meulant le maïs dans un moulin de pierre. Un jour un moine l'a entendu riant et se disant à lui-même : "Est ce vraiment Constantine, le roi de Cornouailles, qui a porté un casque et un bouclier, travaillant ce moulin à main? C'est le même, et pourtant ce ne l'est plus".

Cette conversation a été rapportée à l'abbé qui le prit dans la communauté et peu après on l'a ordonné prêtre. Il a vécu sept ans à l'abbaye avant d'être reconnu et à présent il il était relativement âgé, mais il a désiré visiter Iona et partit avec la bénédiction de l'abbé. Saint Columba l'a reçu avec douceur et l'a envoyé à Sr. Kentigern, qu'il a pu rencontrer quand il était à Menevia. En visitant Glasgow, il est resté quelque temps avec Saint Mirren à Paisley et tous deux sont devenus de grands amis, tels que Constantine a décidé lui-mêmeconstruire un monastère tout près à Govan près de la rivière. Il est intéressant de remarquer que l'église (en ruine) de Saint Constantine, sur la rive de la Baie qui porte son nom, a la paroisse de saint Merryn contigue et la fontaine dans l'église de saint Merryn vient de St Constantine.

Après avoir fondé son monastère à Govan, Saint Constantine se sentit appeler à prêcher la Foi au Christ chez les païens, et c'est ainsi qu'il partit à Kintyre avec une partie de ses moines. Là-bas, près de Campbeltown Loch, un groupe de bandit les a attaqués, l'a haché avec un de ses disciple. Les ruines d'une église à Kilchouslan sont supposées marquer l'endroit où le premier des martyrs d'Ecosse a été attaqué et est mort, succombant à un bras coupé. Ses frères l'ont retrouvé et reçu sa bénédiction avant qu'il ne soit mort. Ils ont ramené son corps à Govan et l'ont enterré dans l'église qui porte son nom. Son sarcophage a été découvert en 1855 et a été restitué à l'église qui garde sa fête le 11 mars.
(Baring Gould, Fisher, Towill, Barret, John).

MessagePosté: Ven 09 Mar, 2007 14:00
de gaelwen
Bonjour à tous,


Je lisais récemment dans le guide du routard (je sais qu'on va encore me dire que ce n'est pas de l'info fiable... clin d'oeil à Taliesinn) que la ville d'Ernée (en Mayenne) tire son nom d'un saint évangélisateur du VIème siècle.

Quelqu'un connaît-il ce saint ? Est-ce un saint venu du pays de Galles ou d'Irlande comme c'est souvent le cas dans le coin ?

Vous avez la parole