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MessagePosté: Ven 09 Mar, 2007 14:14
de Patrice
Salut,

Ernée est tout simplement sur l'Ernée (la rivière).

Sinon, vu la localisation, ça aurait pu être saint Ernier, dont le culte est bien connu dans le nord de l'ancien diocèse du Mans (actuellement Orne), mais je n'y croit pas trop.

A+

Patrice

MessagePosté: Ven 09 Mar, 2007 14:32
de gaelwen
OK encore une c... du guide du routard.

MessagePosté: Ven 09 Mar, 2007 17:32
de Fergus
gaelwen a écrit:OK encore une c... du guide du routard.

Et la rivière Ernée, on sait d'où vient son nom (question totalement hors sujet sur le forum des saints celtiques :lol: ) ?

Oui, hors sujet. Ouvre un nouveau fil, si tu as des questions sur d'autres sujets que celui du fil. Merci.

MessagePosté: Ven 09 Mar, 2007 17:51
de gaelwen
Ben dis donc, cela ne rigole pas ici...

MessagePosté: Ven 09 Mar, 2007 20:48
de Fergus
Bah, ici c'est comme dans la vie courante : il faut respecter un certain nombre de règles si on ne veut pas que ça soit le foutoir. Ce fil est consacré aux saints celtiques, tout le monde a parfaitement le droit d'y participer. Si une question te vient à l'esprit sur un sujet différent, il est bien plus agréable pour toi comme pour moi d'ouvrir un nouveau fil : ça ne "pollue" pas ce sujet-ci, et ça permettra de retrouver ton propre fil plus facilement.

Ta maman t'a jamais dit de ranger tes affaires ? :lol:

MessagePosté: Ven 09 Mar, 2007 21:12
de Marc'heg an Avel
gaelwen a écrit:Ben dis donc, cela ne rigole pas ici...


Salut Gaelwen

Ce n'est pas que ça ne rigole pas !

Au contraire, même si c'est parfois subtil.

Mais le principe, c'est de s'en tenir au fil.

Et tout le monde y gagne pour la clarté.

Et c'est pour cela que ce forum est apprécié.

Ouvre donc un fil sur Ernée. Balzac en parle aussi. :wink:

JCE :wink:

MessagePosté: Lun 12 Mar, 2007 0:52
de Fergus
12 mars :

=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=
* Saint Mura McFeredach
* Saint Paul Aurelian
=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=

Saint Mura McFeredach, abbé
(Muran, Murames, Muranus, Muru)
----------------------------------------------------------
Né dans le Donegal, Irlande; est mort vers 645. Saint Mura a été le premier abbé de Fahan (Innishowen, Comté de Donegal) par saint Columba, dont le bâton et la petite cloche existent toujours. La crosse se trouve à l'Académie Royale Irlandaise et la cloche dans la Collection Wallace à Londres. Sa croix est aussi conservée à Fahan comme un Monument National. Il est le patron particulier du clan de O'Neill et de Fahan (les Bénédictins, l'Encyclopédie, Farmer).

Saint Paul Aurelian (ou de Léon), évêque.
(Paulinus, Pol)
-----------------------------------------------------------
Né en Cornouailles; mort le 12 mars, vers 575. Le "vita" de saint Paul a été rédigée en 884 par un moine de Landevennec, Bretagne, appelé Wrmonoc. C'est l'une des rares écrites sur un saint celte brittanique avant le Moyen-Âge tardif.

Saint Paul était un noble Breton, cousin de saint Samson (28 juillet), et son condisciple chez saint Illtyd (6 novembre). Il a été instruit à Llantwit avec saints David et Gildas. Nous avons besoin d'aucune autre preuve de sa ferveur et ses merveilleux progrès dans la vertu et tous les exercices d'une vie monastique, que le témoignage d'Illtyd, au conseil duquel Paul quitta le monastère pour embrasser une vie d'ermite plus parfaite.

Quelque temps après, notre saint mis les voiles, passant des Cornouailles en Armorique, et y reprennant la même vie érémitique et austère sur l'île Caldey, sur la côte des Osimians, un peuple barbare et idolâtre d'Armorique, ou "Petite Bretagne". La prière et la contemplation étaient ses seules activités, et du pain et de l'eau sa seule nourriture, sauf aux grandes fêtes, auquel cas il rajoutait à son pain quelques petits poissons. Le saint, peiné de l'aveuglément endurci des populations païennes locales, est parti avec 12 compagnons en Bretagne, et les a instruits dans la foi. Withur, le compte ou le gouverneur de Bas, et toute cette côte, appuyé par le roi Childebert, manigança son sacre épiscopal, en dépit de ses larmes pour le refuser. Son siège épiscopal porte présent son nom, Saint-Pol-de-Léon.

Le Comte Withur, qui résidait dans l'îlot de Bas (Ouessant), a accordé sa propre maison au saint, afin d'être transformée en monastère; et Saint Paul y a placés certains des moines fervents qui l'avaient accompagné du Pays de Galles et de la Cornouailles. Il s'était entièrement revêtu de sa charge pastorale, et son assiduité à les accomplir n'avait d'égal que les appréhensions qu'il en éprouvait. Quand il a terminé la conversion de ce pays, il a démissionné de son évêché et l'a remis à un disciple, et s'est retiré dans l'îlot de Batz, où il est mort dans la sainte solitude à l'âge de presque 100 ans.

Pendant les invasions des Normands, ses reliques ont été emportées à l'abbaye de Fleury, ou à Saint Benet sur la Loire, mais ont été perdues quand les Calvinistes ont pillé cette église. L'histoire rapportée par Wrmonoc est pleine de détails légendaires, mais il ne fait aucun doute que Paul était un évangélisateur puissant dans le Finistère. Le "vita" incorpore quelques traditions de Gallois et d'origine celte, et il y a des traces considérables du saint dans le Pays de Galles, où, comme en Bretagne, il parfois a été appelé Paulinus. L'église ancienne au village de Paul, près de Penzance, est dédié en honneur de Pol de Léon. Dans l'ancien bréviaire de Léon, sa fête est au 10 octobre, peut-être le jour de la translation de ses reliques. Mais dans l'ancien bréviaire de Nantes, et la plupart des autres, il est honoré le 12 mars (Attwater, les Bénédictins, Husenbeth).

Une autre Vie:

Comme le nom de Constantine, ce saint nous rappelle comment l'influence de l'occupation romaine a duré après que les légions aient quitté la Grande-Bretagne. Paul est né à Genychen dans l'est du Glamorgan en l'année 480, d'une famille Romano-Britannique. Son père Porphius était un "officier de haute dignité". Il a été envoyé pour être instruit par Saint Illtyd, d'abord sur l'île de Caldy et ensuite au célèbre monastère de Llantwit Major, ayant David, Samson et Gildas parmi ses comagnons étudiants. Il a appris non seulement dans les livres mais aussi le travail manuel qui était prévu pour toute la communauté, et comprenait le gain de terres fertiles par l'endiguage de la River Severn.

Entant encore assez jeune, il est partit s'établir un ermitage, où il a été rejoint par une douzaine d'autres jeunes hommes qui l'ont considéré comme leur dirigeant; et là-bas il a été ordonné prêtre par Saint Dyfrig. Un roi local appelé Mark a essayé de le persuader de devenir évêque pour son peuple qui était d'origines diverses, où on "parlait quatre langues", mais il n'a pas voulu accepter ce ministère et après s'être disputé avec le roi qui refusait de lui rendre une de ses septs cloches, il est parti en Cornouailles.

La soeur de Paul, Sitafolia, avait établi un couvent près de Penzance, probablement à Newlyn, et il s'est construit une église dans la paroisse qui porte son nom, où il y a deux anciennes Croix celtes, dont une dans le mur de l'église qui soutient la deuxième plus haute tour de Cornouailles. Une tradition rappote que la communauté de sa soeur a été menacée par les empiètements au bord de la mer. Et ils ont marqué ensemble le tracé à marée basse avec des cailloux et à ses prières, les cailloux ont grandi en rochers, qui ont empêché une plus ample érosion de la terre.

Un peu plus tard Paul a migré vers la Bretagne, est arrivé sur l'île d'Ouessant à un endroit appelé Porzpol, et a construit là-bas, dans un endroit toujours appelé Lampol, un monastère consistant en une petite église et treize huttes de gazon et de pierre. Il n'est pas resté longtemps sur l'île mais fondé un autre centre monastique sur le continent à Lampaul Plondalmezon où ses moines ont christianisé une partie des menhirs païens en y taillant des Croix.

Cependant Paul n'était toujours pas satisfait, il sentait qu'il avait besoin de l'appui de l'autorité civile. Il est allé à la recherche du chef de Léon, qui s'est avéré être parent de Gwent, Withur, un chrétien fervent habitant alors l'île de Batz. Quand Paul est arrivé à sa maison, il venait juste de terminer la retranscription d'une copie des Evangiles. Il la lui a donnée avec une cloche, qui lui avait été refusée par le roi au Pays de Galles. On rapporte que le saint abbé aurait délivré l'île de Batz d'un affreux serpent ou un dragon monstrueux, qui terrorisait les habitants et un trou dans l'île est toujours montré comme étant sa tanière.

Withur a donné des terres à Paul sur l'île de Batz et aussi la ville romaine ruinée d'Ocismor, où il construira sa fondation principale, et qui est de nos jours connue comme Saint-Pol-de-Léon. Withur, se rendant compte que le statut d'abbé qui était reconnu chez les Britanniques ne l'était pas chez les gens de Gaule, manoeuvra pour obtenir la consécration épiscopale pour Paul en l'envoyant en mission vers Childebert, le roi des Francs. Et ainsi, il est devenu le premier diocésain de cette partie de Bretagne. Avec ses moines, l'évêque a commencé le travail d'évangélisation de la population locale, presque totalement païenne.

En 526, Saint Paul a démissionné de son siègeen faveur de son neveu Joerin et s'est retiré à Batz où il a reçut la visite de Saint Brendan. 20 ans après, il a dû reprendre sa charge épiscopale, à cause d'un changement de dirigeants dans le pays, suite à une grande bataille à Gerber, où il a construit une autre abbaye, maintenant appelée Le Relecq à cause du grand nombre d'os de victimes. Il est resté seulement un court temps comme évêque et avant de démissionner à nouveau et se retrirer à Batz où il est mort vers environ 580, âgé de plus de 100 ans. Son corps est enchâssé dans la vieille Cathédrale à Saint Pol de Léon, où sa cloche est conservée et on peut voir son siège à Batz (Bowen, Baren Gould & Fisher).

MessagePosté: Lun 12 Mar, 2007 19:47
de Fergus
13 mars :

=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=
* Saint Gérald de Mayo
* Sainte Kevoca
* Saint Mochoemoc de Leamokevoge
-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=

Saint Gerald de Mayo, abbé.
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Né dans le Northumbria, Angleterre; mort dans le Galway, Irlande, en 732. Saint Gérald est devenu moine à Lindisfarne et a probablement suivit saint Colman à l'île d'Innisbofin, Galway, Irlande, quand les pratiques liturgiques celtes ont été modifiées dans le Northumbria.

Il est devenu moine, puis abbé, de l'abbaye connue sous le nom de Mayo des Saxons, que Colman avait fondé pour ses moines Anglais suite à leur querelle avec ses moines Irlandais. L'abbaye a prospéré et était si renommée pour l'érudition de ses moines que le bienheureux Alcuin (cfr 19 mai) a correspondu avec son abbé et ses moines. Il a vécu fort vieux et a été témoin de l'introduction des rites romains dans son abbaye. On pense que Gérald aurait pu avoir été sacré évêque, mais c'est incertain.

On lui attribue la fondation des abbayes d'Elytheria, ou Tempul-Gerald dans le Connaught, de même que le Teaghna-Saxon, et un couvent qu'il a confié à la direction de sa soeur Segretia. Il a été enterré à Mayo, où une église dédiée à Dieu sous son patronage existe encore nos jours (Attwater, Bénédictins, Delaney, Encyclopaedia, Farmer, Husenbeth).


Sainte Kevoca
(Kennotha, Quivoca)
-----------------------------------------------------
Septième siècle. Ermite et vierge. Sainte Kevoca est la patrone titulaire d'une église à Kyle, Ecosse (Bénédictins).


Saint Mochoemoc de Leamokevoge, abbé
(Kennoch, le Mo-Chaomhog, Mochaemhog, Pulcherius, Vulcanius)
-----------------------------------------------------
Né dans le Munster, Irlande; est mort vers 656. Mochoemoc a été élevé par sa tante, sainte Ita (cfr 15 janvier), et instruit par saint Comgall (cfr 11 mai) à l'Abbaye de Bangor, Comté de Down, où il est aussi entré dans la vie religieuse. Comgall l'a envoyé pour fonderr une maison à Arderin. Plus tard, Mochoemoc a fondé et est devenu l'abbé du grand monastère de Liath-Mochoemoc (Liath-mor, à présent Leamokevoge), dans le Comté de Tipperary, autour duquel une grande ville s'est élevée, qui porte encore ce nom de nos jours (Bénédictins, Farmer, Husenbeth).

MessagePosté: Lun 12 Mar, 2007 19:49
de Fergus
14 mars :

=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=
* Saint Talmach de Lough Erc
=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=
7ième siècle. Saint Talmach était un disciple de Saint Finbar, un des Douze Apôtres de l'Irlande, (cfr 25 Septembre) à Lough Erc, et a fondé un monastère dédié à son défunt maître (Bénédictins).

MessagePosté: Lun 12 Mar, 2007 20:07
de Fergus
15 mars :

Pas de saint celtique.


16 mars :

=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=
* Saint Patrick d'Auvergne
* Saint Abban de Kill-Abban
* Saint Abban de Magheranoidhe
* Saint Finnian Lobhar
=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=

Saint Patrick d'Auvergne, évêque
-----------------------------------------------------------
Dates inconnues. Saint Patrick est repris dans le Martyrologe romain comme évêque d'Auvergne, mais son nom n'est pas dans les listes du Siège d'Auvergne. Plus que probablement des copistes auront écrit "Arvernia" pour "Hibernia," c.-à-d., l'Irlande, et ainsi reproduit l'Apôtre de ce pays qui lui est fêté le 17 mars. A Malaga, Espagne, il y a une fête au 16 mars pour un saint Patrick, natif et évêque de cette ville, qui, selon la tradition locale, se serait enfuit en Auvergne, et serait mort là-bas vers 307 (Bénédictins).


Saint Abban de Kill-Abban, abbé
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5ème siècle. L'Irlandais Saint Abban était contemporain de saint Patrick et le neveu de saint Ibar (23 avril). Il a fondé l'abbaye de Kill-Abban dans le Leinster et le couvent pour sainte Gobnait de Ballyvourney (11 février) (Bénédictins, Montague).


Saint Abban de Magheranoidhe
-----------------------------
(Magheranoidhe est aussi écrit Murneave ou Murnevin).
Neveu de Saint Ibar, l'apôtre de Wexford (un prédécesseur et contemporain de Saint Patrick), a vécu 570-620. Il était le fils de Cormac, roi de Leinster, et il a fondé de nombreuses églises dans le district d'Ui Cennselaigh, presque limitrophe avec l'actuel Comté de Wexford et le Diocèse de Ferns. Son monastère principal était à Magheranoidhe, par la suite connu comme "Abbanstown," aujourd'hui, Adamstown; mais il aussi fondé une abbaye au Rosmic-treoin, ou Nouveau Ross, qui ensuite est devenue célèbre comme un établissement scolastique. Il est mort le 16 mars 620.


Saint Finnian Lobhar (le Lépreux), abbé
(Finan)
-----------------------------------------------------------
Né à Bregia, Leinster, Irlande; mort le 2 février, vers 560. On connaît peu d'authentiques détails sur saint Finnian parce que les chroniques le concernant sont contradictoires. On le dit avoir été le fils de Conail et un descendant d'Ailill, roi de Munster. Il a pu être disciple de saint Columba (9 juin) (ou peut-être il a été amené à une des fondations de Columba); pour d'autres, il était un disciple de saint Brendan (16 mai). Il a été ordonné par l'évêque Fathlad, voire même sacré par lui.
Finnian a construit une église que l'on pense être celle d'Innisfallen dans le Compté de Kerry, et selon certains spécialistes il aurait été le fondateur de ce monastère. Plus tard il a vécu à l'abbaye de Clonmore dans le Leinster et est allé alors à Swords près de Dublin, où il a été établi comme abbé par Columba qui en partait. Une autre chronique rapporte qu'il aurait été abbé du monastère de Clonmore, où il a été enterré, durant les 30 dernières années de sa vie. Lobhar signifie "le lépreux," un nom qu'il a acquis quand il a pris sur lui la maladie d'un jeune garçon, afin de le guérir. (Bénédictins, Delaney, Encyclopaedia, Farmer, Gill, Husenbeth).

MessagePosté: Lun 12 Mar, 2007 20:17
de Fergus
17 mars :

=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=
* Saint Patrick, Illuminateur de l'Irlande
* Saint Joseph d'Arimathie
* Saint Llinio de Llandinam
-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=

Saint Patrick, Illuminateur de l'Irlande
----------------------------------------------
Né en Ecosse (?), vers 385-390; est mort à Saul, Strangford Lough, Irlande, vers 461.

-Le "bouclier" de saint Patrick, aussi appelé "Faeth Fiadha" (le Cri du Daim). Notez qu'il en existe plusieurs versions différentes, qu'on dit être l'invocation faite par saint Patrick et qui le guida, lui et les siens, en sécurité, dans la confrontation avec les Druides à Tara. Le nom Irlandais, "le Cri du Daim," se rapporte à l'épisode où Patrick et ses 8 compagnons auraient été miraculeusement transformés en daims pour pouvoir passer inaperçus des gardes envoyés par le roi pour les intercepter.

"J'étais comme un cailloux gisant dans un profond bourbier; et Lui qui est est le Puissant est venu, et dans Sa pitié Il m'a rélevé, et m'a vraiment rehaussé et m'a placé sur le sommet du mur."

--Le Patrick de l'Histoire est beaucoup plus attrayant que le Patrick de la légende. On ne sait pas avec exactitude où Patricius Magonus Sucatus (Patrick) est né -- quelque part dans l'ouest entre l'embourchure du Severn et du Clyde -- mais ce saint Irlandais le plus populaire est probablement né en Ecosse, d'origine Britannique, peut-être dans un village appelé "Bannavem Taberniae." (Les autres possibilités sont en Gaule ou à Kilpatrick près de Dumbarton, Ecosse.) Son père, Calpurnius, était diacre et officier civil, un conseiller municipal, et son grand-père était un prêtre chrétien. Vers 405, quand Patrick était adolescent (14-16), il a été capturé par des pirates Irlandais et est devenu esclave en Irlande. Là-bas à Ballymena (ou Slemish) dans le Comté d'Antrim (ou Mayo), Patrick a appris premièrement à prier intensément pendant qu'il gardait les moutons de son maître, ce qui constrastait avec ses premières années en Grande-Bretagne, quand il "ne connaissait pas le vrai Dieu" et ne prêtait pas attention aux prêtres et à leurs "admonitions pour notre Salut." Après six années, il a entendu en songe qu'il devait se tenir prêt pour un effort courageux qui lui permettrait de retrouver sa patrie.

Il fuit loin de son maître et voyage 200 miles vers la côte. Sa première demande pour pouvoir embarquer gratuitement essuiant un refus, alors il a prié, et les marins l'ont rappelé. Le bateau sur lequel il s'échappait emmenait des chiens en Gaule (la France). A un moment, il a rejoint sa famille en Grande-Bretagne, puis il semble avoir été étudier au monastère de Lérins sur la Côte d'Azur de 412 à 415.

Il a dû recevoir une sorte de formation pour la prêtrise en Grande-Bretagne ou en Gaule, probablement à Auxerre, y compris l'étude de la Bible latine, mais son érudition n'était pas d'un haut niveau, et il le regrettera toujours. Il a passé ses 15 années suivantes à Auxerre, où il devint disciple de saint Germain (cfr 31 juillet) et a été probablement ordonné aux environs de 417. Certains rapportent que Germain l'aurait aussi sacré évêque. (ceci est inexact - Patrick aurait été sacré évêque par saint Maxime de Turin durant son retour de voyage de Rome à Auxerre).

Heric d'Auxerre a écrit au cinquième siècle: "Puisque la gloire du père brille dans les oeuvres de ses enfants, des nombreux fils en Christ que Saint Germain a eu comme disciples en religion, qu'on me permette de me contenter de faire mention ici, très brièvement, d'un des plus célèbres, Patrick, l'Apôtre spécial de la nation Irlandaise, comme l'étendue de ses oeuvres le prouve. Soumis 18 ans comme disciple, il bût le flot de connaissance de l'Ecriture Sainte tel qu'il sortait des lèvres d'une si sainte source. Germain l'envoya, accompagné de son prêtre Segetius, vers le pape de Rome Célestin, et approuvé, renforcé et béni par ce dernier, il partit pour l'Irlande.
[note jmd - ce paragraphe est sujet à caution: attribution tardive à un auteur ancien, et faits non-corroborés par d'autres sources. Les Bénédictins ne croient pas non plus en ce voyage romain]

Le culte de Patrick a commencé en France, longtemps avant que Sucat ne reçoive le noble titre de Patrice, ce qui eut lieu immédiatement avant son départ pour l'Irlande, vers 431. Le centre de ce culte est à quelques miles à l'ouest de Tours, sur la Loire, autour de la ville de Saint- Patrice, qui est nommée d'après lui. La légende forte et persistante est que Patrick y a passé non seulement les vingt années après son évasion de l'esclavage, mais que c'était sa maison. Les gens du coin croient fermement que Patrick était le neveu de saint Martin de Tours (cfr 11 novembre) et qu'il est devenu moine dans l'abbaye de son grand oncle, à Marmoutier.

Le culte de Patrick rejoint là l'écriture, "Les Fleurs du Saint-Patrice", qui relate que Patrick a été envoyé de l'abbaye pour prêcher l'Evangile dans le secteur de Brehemont-sur-Loire. Il est allé pêcher un jour et a fait une prise fantastique. Les pêcheurs locaux, jaloux, l'ont forcé à fuir. Il a atteint un abri sur le banc nord où il a dormi sous un buisson de prunellier. Quand il s'est réveillé le buisson s'était couvert de fleurs. Comme c'était le jour de Noël, l'incident a été considéré comme un miracle, qui s'est reproduit chaque Noël jusqu'à ce que le buisson soit détruit durant la Première Guerre mondiale. Le phénomène a été constatéé de nombreuses fois et vérifié par divers observateurs, y compris des organisations officielles. Il est maintenant le patron des pêcheurs sur la Loire et, selon un moderne savant français, le patron de presque toutes les activités dans la région. Il y a une grotte qui lui est dédiée à Marmoutier, qui contient un lit de pierre, qu'on dit avoir été le sien.

On rapporte qu'en songe, il entendit des voix dans le bois de Focault ou qu'il a rêvé d'Irlande et a décidé de retourner à la terre de son esclavage comme un missionnaire, dans les pas de saint Palladius (cfr 7 juillet). Dans ce songe ou cette vision il a entendu un cri de beaucoup de gens ensemble "reviens et marche à nouveau parmi nous," et il a lu un écrit dans lequel ce cri était appelé 'la voix des Irlandais.'

Dans sa "Confessio" Patrick écrit: "ce n'était pas ma grâce, mais Dieu qui gagnait en moi, pour que je retourne chez les païens Irlandais pour prêcher l'Evangile. . . à un peuple récemment venu à la Foi, que le Seigneur a pris des confins de la terre." Saint Germain l'a sacré évêque vers 432, et l'a envoyé à l'Irlande pour succéder à saint Palladius (cfr 7 juillet), le premier évêque, mort plus tôt dans l'année. Il y avait quelque opposition au sacre de Patrick, probablement de Grande-Bretagne, mais Patrick partit pour l'Irlande vers 435.

Il installa son siège au Comté d'Armagh vers 444 et organisa l'Eglise en sièges territoriaux, comme ailleurs en Occident et en Orient. Alors que Patrick encourageait les Irlandais à devenir moines et moniales, ce n'est pas certain qu'il était lui-même moine; c'est même moins probable qu'à son époque, le monastère soit devenu l'unité principale de l'Eglise Irlandaise, bien que ça le sera dans les périodes ultérieures. Le choix du Comté d'Armagh peut avoir été déterminé par la présence d'un roi puissant. Là-bas Patrick avait une école et vraisemblablement une petite "familia" en résidence; de cette base il a lancé ses voyages missionnaires. Il semble y avoir eu peu de contact avec le "christianisme de Palladien" dans le Sud-Est.

Il n'y a pas de compte-rendu fiable de son travail en Irlande, où il avait été captif. Les légendes incluent les histoires qu'il a chassé les serpents hors d'Irlande, et qu'il a décrit le mystère de la Trinité à Laoghaire, le roi principal d'Irlande, en se référant au shamrock [feuille de trèfle], et qu'il aurait convertit l'Irlande en solitaire -- une tâche impossible. Néanmoins, saint Patrick a établi l'Eglise à travers l'Irlande sur de solides fondations: il a voyagé à travers le pays, prêchant, enseignant, construisant des églises, ouvrant des écoles et des monastères, convertissant des chefs et bardes, et soutenant partout sa prédication par des miracles.

A Tara dans le Meathil aurait été confronté au roi Laoghaire au sujet de la fête celte de Tara qui coïncidait avec la Vigile de Pâques. Ce jour-là, tous les feux devaient être éteints partout dans le pays. La peine pour transgresser la coutume superstitieuse en allumant un feu était la mort. Néanmoins, Patrick a allumé la lumière du feu Pascal sur la colline de Slane (le feu du Christ ne s'est jamais éteint en Irlande). Quand Laoghaire et ses hommes sont allés appréhender celui qui violait leur nuit "sacrée", ils ont subit un sermon qui a déconcerté les Druides et les a réduit au silence, et gagné une audience pour Patrick comme un homme de pouvoir. Au cours du sermon, Patrick a pris un shamrock [trèfle] pour l'utiliser comme un symbole du Dieu Trinité.

Patrick a converti les filles du roi, saintes Ethenea et Fidelmia (cfr 11 janvier). Il a abattu l'idole de Crom Cruach à Leitrim. Patrick a écrit qu'il a s'attendait quotidiennement être violemment tué ou être asservi à nouveau.

Il a rassemblé beaucoup de disciples, y compris saint Benigne (9 novembre), qui deviendra son successeur. Cela a toujours été un de ses soucis principaux, comme toujours pour une Eglise missionnaire: établir un clergé d'origine locale.

Il a écrit: "le plus important devoir était d'étaler nos filets, pour qu'une grande multitude et une foule puissent être pris pour Dieu. . . . le plus important d'avoir partout un clergé pour baptiser et exhorter les gens pauvres et nécessiteux, comme le Seigneur avertit et enseigne dans l'Evangile, disant: 'Allez à présent, et enseignez toutes les nations. En encore : Allez vous de par le monde entier et prêchez l'Evangile à toute créature. Et encore: Cet Evangile du Royaume sera prêché dans le monde entier en témoignage pour toutes les nations."

Dans ses écrits et prédications, Patrick a révélé une échelle de valeurs. Il était principalement concerné avec l'abolition du paganisme, l'idolâtrie, et l'adoration du soleil. Il n'a pas fait de distinction de classes dans sa prédication, et il était prêt à l'emprisonnement ou la mort pour suivre le Christ. Dans son usage des Ecritures et ses espérances eschatologiques, il était un évêque typique du cinquième siècle. Un des traits qu'il retiendra même devenu vieux, c'est la conscience qu'il n'était qu'un exilé peu éduqué et ancien esclave fugitif, qui a appris à se fier complètement à Dieu .

Il y aurait eu quelque contact avec le pape, avec une visite à Rome en 442 et 444. Comme le premier vrai organisateur de l'Eglise Irlandaise, Patrick est appelé l'Apôtre d'Irlande. Selon les Annales de Ulster, l'Eglise de Cathédrale de Comté d'Armagh a été fondée en 444, et le siège devint un centre d'éducation et d'administration. Patrick a organisé l'Eglise dans sièges territoriaux, a élevé le niveau d'érudition (encourageant l'enseignement du latin), et a travaillé à amener l'Irlande à de plus proches relations avec l'Eglise Occidentale.

Ses écrits montrent quelle doctrine solide il enseignait à ses auditeurs. Son "Confessio" (son autobiographie, peut-être écrite en réponse à ses détracteurs), le "Lorica" (ou "Breastplate"), et le "la Lettre aux Soldats de Coroticus," protestant contre le commerce Britannique d'esclaves et le massacre d'un groupe de chrétiens Irlandais par Coroticus attaquant des chrétiens Gallois, sont les premières littératures sûrement identifiées des Eglises Britannique ou Celte.

Ce qui ressort des écrits de Patrick c'est son sens d'avoir été appelé par Dieu à accomplir le travail qu'il fait, et sa détermination et sa modestie dans l'accomplissement : "moi, Patrick, pécheur, le plus ignorant et le moins que rien parmi les fidèles, méprisé par beaucoup. . . . Je le dois à la grâce de Dieu que tant de gens puissent à travers moi renaître en Lui."

"Les Annales du Royaume d'Irlande" par les Quatre Maîtres déclare que dès l'année 438, le Christianisme avait fait tel progrès en Irlande que les lois ont été changées pour être en accord avec l'Evangile. Cela veut dire qu'en 6 ans, un vieil homme de 60 ans pouvait être capable de changer le pays au point que même les lois soient modifiées. Saint Patrick n'avait pas de presse écrite, aucunes finances, peu d'aides et l'Irlande n'avaient pas de routes romaines pour voyager.

Il y a beaucoup d'endroits d'Irlande associés avec Saint Patrick mais aucun plus que Croagh Patrick dans le Comté de Mayo, où il a passé les quarante jours de Carême en 441 et y a vu les diables comme des troupeaux d'oiseaux noirs et a été soutenu par les anges de Dieu apparaîssant comme des oiseaux blancs remplissant le ciel. Le dernier dimanche de juillet a lieu le pélerinage annuel d'âge immémorable, qui en attire des milliers pour escalader la montagne.

Le Musée National à Dublin a sa cloche et une dent, vraisemblablement du sanctuaire à Downpatrick, où il a été enterré au début avec sainte Brigitte et Saint Columba. L'église de Saint-Patrick à Belfast affirme posséder un bras enchâssé.

La haute vénération que vouent les Irlandais à Saint Patrick ressort de leur salutation commune : "Que Dieu, Marie, et Patrick vous bénissent." Son nom revient largement dans les prières et les bénédictions à travers l'Irlande. Parmi les plus anciennes dévotions d'Irlande il y a la prière utilisée par les voyageurs invoquant la protection de Patrick, "An Mhairbhne Phaidriac" ou "L'Elégie de Patrick." Il aurait promis la prospérité à ceux-là qui recherchent son intercession en son jour de fête, qui marque la fin de l'hiver. Une légende particulièrement charmante est que la Paix du Christ régnera dans toute l'Irlande quand le dimanche des Rameaux ("des Palmes") et le Shamrock se rencontreront, ce qui signifie quand la Saint Patrick coincidera avec le dimanche des Rameaux.

On rapporte que souvent Patrick baptisait des centaines de personnes sur un seul jour. Là où il venait, une foule se rassemblait, et quand il leur avait parlé du vrai Dieu, les gens pleuraient de tous côtés qu'ils voulaient devenir chrétiens. Alors ils allaient vers l'eau la plus proche pour être baptisés.

En un tel jour, Aengus, un prince de Munster, a été baptisé. A la fin de la prédication de Patrick, Aengus aspirait longiait de tout son coeur à devenir chrétien. La foule a entouré les deux parce qu'Aengus était une personne si importante. Patrick sortit son livre et commença à chercher un endroit pour le rite du baptême mais sa crosse trainait à terre.

Comme vous le savez, la crosse de l'évêque a souvent une pointe à l'extrémité inférieure, probablement pour permettre à l'évêque de se libérer les mains en la plattant dans le sol. Alors, pendant que Patrick cherchait dans son livre le bon endroit le rite du baptème pour Aengus, il a enfoncé distraitement sa crosse dans le sol juste à côté de lui -- et accidentellement dans le pied du pauvre Aengus!

Patrick, concentré sur le sacrement, n'a jamais remarqué ce qu'il avait fait et a procédé au baptême. Le prince n'a ni pleuré, ni gémi; il est simplement devenu tout blanc. Quand Patrick s'est retourné pour retirer sa crosse, il a été horrifié de découvrir qu'il l'avait enfoncée dans le pied du prince!

"Mais pourquoi vous n'avez pas dit quelque chose? Votre pied saigne et vous serez boiteux. . . ." Le pauvre Patrick était très mécontent d'avoir blessé autrui.
Alors Aengus a répondu à voix basse qu'il avait pensé qu'avoir une lance lui perçant le pied faisait partie de la cérémonie. Il a ajouté quelque chose que doit avoir mis en joie toute la Cour Céleste et apporté les bénédictions sur l'Irlande:
"Christ," a-t'il dit lentement, "a versé Son sang pour moi, et je suis content de souffrir une petite douleur au baptême pour être comme Notre Seigneur" (Curtayne).

Dans l'art, saint Patrick est représenté comme évêque chassant des serpents devant lui ou les piétinant. De temps en temps il peut être montré
(1) prêchant avec un serpent autour du pied de son bâton pastoral;
(2) tenant un shamrock [trèfle];
(3) avec un feu devant lui; ou
(4) avec un stylo et un livre, un diable à ses pieds, et un séraphin au-dessus de lui (Roeder, White).
Il est le patron de l'Irlande et particulièrement vénéré à Lérins (Roeder, White).


Saint Joseph d'Arimathie
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Premier siècle; fêté dans l'Orthodoxie orientale les 31 juillet et 27 mars. Joseph d'Arimathie, "le noble conseiller," nous en lisons dans les 4 Evangiles (Luc, Marc, Matthieu et Jean 19:38-42). Comme avec beaucoup de figures Bibliques, des légendes nombreuses ont grandit autour de son nom dans les années ultérieures.

Saint Joseph était un riche membre du conseil du Temple et un disciple secret de Jésus parce qu'il avait peur de la persécution des officiels juifs. Il a assisté à la Crucifixion, et une légende française rapporte qu'il aurait recceuilli le Sang de Jésus pendant qu'Il était sur la Croix. (Le présumé "Sacro Catino" ou saint Graal dans lequel Joseph aurait receuilli le sang du Christ à la crucifixion est à San Lorenzo, Gênes, Italie.) Joseph a persuadé Ponce Pilate de lui permettre d'avoir le corps de Jésus, l'a emballé avec un linceul et des herbes, et l'a déposé dans un tombeau taillé dans un rocher dans le flanc d'une colline, un tombeau qu'il s'était préparé.

La tradition ultérieure a enjolivé ce récit. L'apocryphe "Evangile de Nicodème" relate que Joseph a joué un rôle important comme fondateur de la communauté chrétienne à Lydda.

Une autre version dit que Joseph était un lointain parent de Jésus, qui tirait sa richesse de l'étain des mines de Cornouailles, qu'il visitait de temps à autres. Une version rapporte l'histoire de Jésus adolescant accompagnant Joseph dans une telle visite. C'est la toile de fond du poème "Jérusalem," de William Blake (1757-1827) :

"Et est-ce que ces pieds dans ces temps anciens
Ont marché sur les vertes montagnes d'Angleterre?
Et est-ce que le saint Agneau de Dieu
a été vu sur les belles pâtures anglaises?
Et est-ce que Celui qui contenait la Divinité
A brillé sur nos montagnes ennuagées?
Et est-ce que Jérusalem a été construite ici
Parmi ces sataniques moulins noirs?

Apportez-moi mon arc d'or brûlant!
Apportez-moi mes flèches de désir!
Apportez-moi mon javelot!
O nuages, dépliez-vous!
Apportez-moi mon char de feu!
Je n'arrêterai pas ce combat mental,
Ni mon épée ne sommeillera dans ma main,
Jusqu'à ce que nous ayons construit Jérusalem
Sur la terre verte et agréable d'Angleterre ."


Cette version continue en disant qu'après la Crucifixion, Saint Joseph est retourné en Cornouailles, amenant avec lui le calice de la Dernière Cène, aussi appelé le saint Graal. Le saint Graal a été caché et a tenu un rôle important dans l'histoire folklorique d'Angleterre, dans la grande épopée nationale du roi Arthur et de ses chevaliers qui le recherchent infructueusement.

En atteignant Glastonbury, il a planté son bâton, qui a pris racine et fleuri en aubépinier. C'est l'Epine Sainte, qui fleurit à Noël. Le roi Charles 1er attira l'aumônier catholique-romain de sa femme pour observer cela, bien que le pape Grégoire avait proclamé une réforme du calendrier, l'Epine de Glastonbury a négligé le décret du Pape et continué de fleurir le Jour de Noël selon le Vieux Calendrier. Un des soldats de Cromwell coupa l'Epine comme un restant de superstition. On rapporte qu'il devint aveugle à cause d'une des épines, dans la chute. Un arbre grandi d'un morceau de l'Epine originale vit encore aujourd'hui à Glastonbury (et les arbres se sont propagés de sa racine plantée dans lee sol de la Cathédrale de Washington DC, et vraisemblablement ailleurs) et on vend de ses feuilles dans tous les magasins touristiques de Glastonbury.

Le traité de William de Malmesbury sur "l'Antiquité de Glastonbury" (en compétition avec Westminster) était la source de la légende de 13ième siècle alléguant que Joseph a accompagné saint Philippe (cfr 3 mai) en Gaule à pour prêcher. Philippe envoya alors Joseph à la tête de 12 missionnaires en Angleterre. Il est dit que la compagnie, inspirée par l'archange Gabriel,
a construit une église faite de claies [d'accacia?] en l'honneur de la Vierge Marie sur une île appelée Yniswitrin, que le roi d'Angleterre leur avait donnée. (Certaines versions prétendent même que Jésus aurait Lui-même consacrée l'église!) L'église a finalement évolué pour devenir l'abbaye de Glastonbury dans le Somerset. Joseph serait soit-disant mort là-bas, et enterré sur l'île, et des miracules accomplis sur sa tombe. Ce lieu d'enterrement est peu probable.

Y-a-t'il quelque crédit dans les légendes de Saint Joseph? Peut-être. L'étain, un ingrédient essentiel du bronze, a été extrêmement apprécié dans les temps anciens, et les navires Phéniciens importaient l'étain de Cornouailles. Ce n'est pas déraisonnable de croire que quelques-uns des judéo-chrétiens du premier siècle aient pu avoir investi dans le commerce d'étain de Cornouailles. Le christianisme a pris pied très tôt en Grande-Bretagne, peut-être, partiellement, à cause du commerce de l'étain. Dans ce cas, les premiers chrétiens Britanniques auraient une tradition rapportant qu'ils avaient été évangélisés par un riche judéo-chrétien. Ayant oublié son nom, ils auraient pu avoir consulté les Ecritures et trouvé que Joseph et Saint Barnabé (cfr 11 juin) correspondaient à la description.

Du fait qu'une certaine partie de la vie de Barnabé se trouve déjà décrite dans "les Actes d'Apôtres", l'en faisant un candidat peu probable, il ne restait plus que Joseph. Ainsi, les Chrétiens cherchant une connexion directe avec leur Seigneur, auraient trouvé en Joseph leur évangélisateur. La légende de Glastonbury avait pour effet d'encourager la dévotion aux détails du Jésus Incarné et de Sa Passion.

Cela a aussi joué un rôle dans la politique d'Eglise. Au Concile de Constance (1414-1418), Glastonbury a réclamé la présidence en déclarant que l'Angleterre avait reçu le Christianisme avant tout autre pays Occidental.
(Attwater, Attwater2, les Bénédictins, Bentley, Delaney, l'Encyclopédie, Farmer, Robinson, White).

Dans l'art, Saint Joseph est représenté comme un très vieil homme, portant un pot d'onguent (baume) ou un bâton fleurissant ou une paire de calices d'autel (contenant le sang et la transpiration de Jésus) (Farmer, White). Il peut être montré retirant la couronne d'épines du Christ mort. En d'autres temps, il est montré avec le linceul et la couronne d'épines, un aubépinier avec lui, ou une boîte d'épices (Roeder). Il est vénéré à Glastonbury et est le patron des fossoyeurs et entrepreneurs de pompes funêbres (Roeder, White).


Saint Llinio
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(+520), abbé et fondateur de Llandinam, Powys, Pays de Galles

MessagePosté: Lun 12 Mar, 2007 20:19
de Fergus
Quelques liens :

Saint Patrick sur Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Patrick
Fâte de la Saint-Patrick, sur Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/F%C3%AAte_ ... nt-Patrick
Saint Patrick et la christianisation de l'Irlande, par Jean Guiffan, Chargé d’enseignement à l’université de Nantes : http://www.clio.fr/BIBLIOTHEQUE/saint_p ... rlande.asp

FIACC: Hymne sur la Vie de saint Patrick

[O'Curry MS, Catholic University].
Traduction (vers l'anglais) anonyme dans l'Ecclesiastical Record, Mars 1868.
Langue originelle : Vieil Irlandais.
[ traduction FR 13 oct 2004 (c) Jean-Michel Dossogne, www.amdg.be ]

NOTE DE L'EDITEUR : "L'Hymne de Fiacc est une des rares sources primaires acceptées concernant la vie de saint Patrick en dehors de ses propres écrits. Bien que sa date exacte de composition soit encore discutée, il est hors de doute qu'il soit extrèmement ancien, un document de l'Eglise Celtique d'avant les invasions Viking. La tradition l'attribue au barde Fiacc du 5ième siècle, qui apparaît aussi comme personnage dans certaines légendes au sujet de Patrick; certains érudits modernes pensent que cela fut composé plus tard, au 7ième voire au 8ième siècle. -- N. Redington."

1. Patrick naquit à Emptur:
C'est ce que l'histoire nous apprend.
Un enfant de 16 ans (qu'il était)
Lorsqu'il fut emmené dans les liens.

2. Succat était son nom, nous dit-on;
Qui était son père, voici qu'on nous dit:
Il était fils de Calpurn, fils d'Otidus,
Petit-fils de Deochain Odissus.

3. Il demeura 6 ans dans l'esclavage;
De la nourriture humaine, il ne mangea pas.
Cothraige était son surnom,
Parcequ'en esclave il servait 4 familles.

4. Victor dit à l'esclave de Milcho:
"Pars toi sur la mer:"
Il plaça son pied sur le *leac* (pierre):
Sa trace demeure, elle ne disparaît pas.

5. Il l'envoya traverser les Alpes;
Vers l'outre-mer merveilleux était son voyage,
Jusqu'à ce qu'il demeure avec Germain dans le sud,
Dans la Letah du sud.

6. Dans les îles de la Mer Thyrrhene il resta;
En celles-là il médita :
Il lut le canon avec Germain:
C'est ce que l'histoire nous apprend.

7. En Irlande il fut ramené
En vision par les Anges de Dieu:
Souvent par une vision il était
Appelé pour y retourner à nouveau.

8. Le Salut pour l'Irlande
Etait l'arrivée de Patrick à Fochlaidh;
Au loin avait été entendu le son
De l'appel des enfants de Caill-Fochladh.

9. Ils priaient afin que le saint vienne,
Afin qu'il revienne de Letha,
Pour convertir le peuple d'Erin
De l'erreur à la vie.

10. Les Tuatha d'Erin prophétisaient
Qu'un nouveau royaume de foi viendrait,
Qu'il durerait à jamais:
La terre de Tara serait une étendue silencieuse.

11. Les druides de Loegaire ne lui dissimulèrent pas
La venue de Patrick;
Leur prophétie se vérifia
Concernant le royaume dont ils avaient parlé.

12. Patrick marcha dans la piété jusqu'à sa mort :
Il fut puissant pour extirper le péché :
Il leva ses mains en bénédiction
Sur les tribus des hommes.

13. Les Hymnes, et l'Apocalypse, et les 3 fois 50 (Psaumes)
Il avait l'habitude de chanter;
Il prêchait, baptisait et priait;
De louer Dieu jamais il ne cessait.

14. Le froid du temps ne le retenait pas
De passer la nuit dans les marais :
Par le Ciel son royaume était protégé;
Il prêchait de jour sur les collines.

15. A Slan, dans le territoire de Benna-Bairche,
Faim ou soif ne le possédaient pas.
Chaque nuit il chantait 100 Psaumes,
Pour adorer le Roi des Anges.

16 Il dormait sur la pierre nue,
Et une couverture humide sur lui;
Un caillou était son oreiller;
Il n'autorisait aucune chaleur à son corps.

17. Il précha l'Evangile à tous;
Il accomplit de grands miracles à Letha;
Il guérit les estropiés et les lépreux;
Le mort il rendit à la vie.

18. Patrick prêcha aux Scoti:
Il endura de grandes oeuvres à Letha:
Avec lui viendra au Jugement
Quiconque il aura amené à la vie de la Foi.

19. Les fils d'Emer, les fils d'Eremon,
Virent tous à Cisal,
Vers la demeure de Satan --
Ils furent avalés par les profondes abysses,

20. Jusqu'à ce que l'apôtre vint à eux :
Il vint malgré la tempête faisant rage :
Il prêcha, 30 ans durant,
La croix du Christ aux tribus de Feni.

21. Sur la terre d'Erin étaient les ténèbres;
Les Tuatha adoraient les -sidhi-;
Ils ne croyaient pas
Dans la vraie Divinité de la vraie Trinité.

22. A Armagh est la souveraineté;
Cela fait longtemps qu'Emain est passé;
Une grande église est à Dun-Lethglasse;
J'aurais aimé que Tara ne soit pas un désert.

23. Patrick, quand il fut dans la maladie,
Desira aller à Armagh:
Un Ange vint le rencontrer sur la route
Au milieu de la journée.

24. Patrick vint au sud rencontrer Victor;
C'est là qu'il avait à le rencontrer;
Le buisson dans lequel Victor était, était embrasé;
De dedans la flamme (l'Ange) parla.

25. Il dit: Ta dignité (sera) à Armagh;
Adresse tes remerciements au Christ;
Au Ciel tu va aller;
Ta prière a été exaucée.

26. L'hymne que tu as choisie dans la vie
Sera une cuirasse de protection pour tous.
Autour de toi au Jour du Jugement
Les gens d'Erin viendront en jugement.

27. Tassach resta après lui (à Sabhall),
Lui ayant donné la Communion :
Il dit que Patrick reviendra :
La parole de Tassach ne fut pas fausse.

28. Il (Saint Patrick) mit un terme à la nuit;
La lumière ne cessa pas avec lui :
Jusqu'à la fin de l'année fut la clarté;
Ce fut un long jour de paix.

29. A la bataille livrée autour de Beth-horon
Contre les Cananéens par le fils de Nun,
Le soleil s'arrêta à Gaboan;
C'est ce que l'Ecriture nous apprend.

30. Le soleil demeura avec Josué jusqu'à la mort des maudits :
C'est en effet ce qu'il convenait;
Encore plus convenait-il qu'il y ait cette clarté
A la mort des saints.

31. Le clergé d'Erin vint de toute part
Pour veiller autour de Patrick;
Le son de l'harmonie tomba sur eux du dessus
Et ainsi ils dormirent enchantés en chemin.

32. De son corps, l'âme de Patrick
Fut séparée après les douleurs;
Les Anges de Dieu durant la première nuit
Tinrent leur choeur autour de lui sans discontinuer.

33. Quand Patrick partit (de la vie)
Il rendit visite à l'autre Patrick;
Ensemble ils montèrent
Vers Jésus, Fils de Marie.

34. Patrick, sans arrogance ni fierté,
Grande était la bonté qu'il se proposait à lui-même,
Etre au service du Fils de Marie;
Bienheureuse est l'heure en laquelle Patrick naquit.

++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Bibliothèque Orthodoxe Saint Pacôme, saint Acace l'Obéissant 1996.[url][/url]

MessagePosté: Mer 14 Mar, 2007 16:41
de Fergus
18 mars :

=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=
* Saint Frigidian de Lucca
* Saint Finan d'Aberdeen
-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=

Saint Frigidian de Lucca, (Lucques, It)
-----------------------------------------------
(alias Frediano, Frigdianus)
Né en Irlande; mort en 588; le jour de fête anciennement le 15 mars. Malgré son patronyme italien, Frediano, par lequel on l'appele d'habitude, Saint Frigidian était Irlandais, fils du roi Ultach d'Ulster. Il a été éduqué dans des monastères Irlandais et ordonné prêtre. Son érudition a été comparée à des fleurs de la culture Irlandaise du sixième siècle comme saint Enda et Saint Colman.

Saint Frigidian est allé en Italie pour un pélerinage à Rome et a décidé de se fixer comme ermite sur le mont Pisano. En 566, il a été élu évêque de Lucca et c'est le pape de Rome Jean 2 qui l'a persuadé d'accepter l'épiscopat. Même par la suite le saint quittera fréquemment la ville pour passer beaucoup de jours dans la prière et la solitude. Comme évêque il a transformé le clergé de la ville en une communauté de chanoines réguliers et a reconstruit la cathédrale après qu'elle ait été détruite par le feu par les Lombards.

Son miracle le plus célèbre:- la rivière Serchio débordait sortait régulièrement de son lit, causant de grands dommages à la ville de Lucca. On rapporte que les citoyens passèrent voir leur évêque pour de l'aide.
Il a demandé un simple râteau. Fortifié par la prière, Frigidian a ordonné au Serchio de suivre son râteau. Il a tracé un nouveau cours plus sûr pour l'eau, évitant les murs de ville, de même que la terre cultivé au-dehors. Miraculeusement, la rivière l'a suivi.

Parfois il y a la confusion entre saint Finnian de Moville et de saint Frigidian. Ils seraient peut-être la même personne mais les liens n'ont jamais été bien établis. Frigidian est toujours fort vénéré à Lucca (Attwater, Bentley, l'Encyclopédie).

Dans l'art, Saint Frigidian marche dans la procession pendant que le crucifix de Santo Volto est amené à Lucca sur un char à boeufs. Il peut être aussi montré changeant le cours de la rivière de Serchio ou comme évêque avec une couronne à ses pieds (Roeder).


Saint Finan d'Aberdeen
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(+595) Disciple de saint Kentigern (Mungo)

MessagePosté: Mer 14 Mar, 2007 16:41
de Fergus
19 mars :

Saint Lactan de Freshford, abbé.
(Lactinus)
---------------------------------------------------------
Né près de Cork, Irlande; est mort en 672. Saint Lactan a été instruit à Bangor par les saints Comgall (11 mai) et Molua (Luanis ou Lugid; 4 août). Saint Comgall l'a envoyé pour être l'abbé-fondateur d'Achadh-Ur, à présent Freshford, à Kilkenny. Il est crédité de nombreux miracles, y compris des guérisons de paralytiques et de malades mentaux (Bénédictins, Montague).

MessagePosté: Mer 14 Mar, 2007 16:44
de Fergus
20 mars :

Saint Clément des Ecoles de Paris.
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Mort en 826. Un moine de Saint-Gall, en Suisse, probablement Notker Balbulus (6 avril), mentionne ce saint Irlandais, Clément, vint en France avec Albin, et annonçant sur le marché qu'ils vendaient des cours de lettres classiques, à une époque où tout en était presqu'oublié en Occident.
Leur tarif : le couvert et le logis -- et les élèves. En entendant cela, l'empereur Charlemagne, qui tenait "les Irlandais en très grande estime" (selon Einhard), a fait appel à leurs services. Albin a été envoyé à Pavie pour diriger le monastère de Saint Augustin, pendant qu'il a fait établir Clément dans ses Ecoles de Paris. Là-bas Clément est devenu un des plus célèbres lettrés de la cour Carolingienne. Il a succédé au Bienheureux Alcuin (19 mai) comme chef des Ecoles de Paris, quand ce dernier a pris sa retraite au monastère de Tours. Parmi ceux qu'il a influencé, on trouve le futur empereur Lothaire, dont on constatera l'intérêt pour les écoles en Italie. (D'Arcy, Gougaud, Fitzpatrick, Kenney, Montague, O'Hanlon, Tommasini).