"Celtes et Grecs" de Bernard Sergent
Posté: Jeu 16 Aoû, 2007 10:55
Bernard Sergent ayant une certaine réputation, je viens de commencer la lecture de Celtes et Grecs / I Le livre des héros. Pour l'heure, je n'en ai lu qu'une cinquantaine de pages, mais je dois avouer que je suis très sceptique sur le crédit qu'on peut faire à cet essai.
Dès l'introduction, j'ai relevé une ânerie historique : "Luernos, roi des Arvernes - le père de Vercingétorix" (p.20). Quant à la méthode comparative entre le mythe de Celtchar et le mythe de Képhalos, elle me semble très acrobatique, pour ne pas dire capillotractée. Un exemple de démarche surinterprétative page 42 : "Enfin, chose surprenante, l'apparentement des mythes va jusqu'à l'onomastique : l'un des chiens issus de la tête de Conganchnes s'appelle Ailbe (…) : le chien de Képhalos s'appelait Lailaps. Il n'y a non pas parenté, mais assonance des deux noms, fondés l'un et l'autre sur un jeu, sur les occlusives labiales et les liquides." Je dois avouer que la pertinence comparatiste d'un tel argument m'a fait beaucoup rire. (En plus, l'usage même du mot "assonance" est une autre sottise, stylistique celle-là, vu que Sergent parle en fait d'un jeu sur les allitérations.)
Et je me demande combien d'autres élucubrations parsèment l'ouvrage, artistiquement voilées par le vernis érudit…
Usher
Dès l'introduction, j'ai relevé une ânerie historique : "Luernos, roi des Arvernes - le père de Vercingétorix" (p.20). Quant à la méthode comparative entre le mythe de Celtchar et le mythe de Képhalos, elle me semble très acrobatique, pour ne pas dire capillotractée. Un exemple de démarche surinterprétative page 42 : "Enfin, chose surprenante, l'apparentement des mythes va jusqu'à l'onomastique : l'un des chiens issus de la tête de Conganchnes s'appelle Ailbe (…) : le chien de Képhalos s'appelait Lailaps. Il n'y a non pas parenté, mais assonance des deux noms, fondés l'un et l'autre sur un jeu, sur les occlusives labiales et les liquides." Je dois avouer que la pertinence comparatiste d'un tel argument m'a fait beaucoup rire. (En plus, l'usage même du mot "assonance" est une autre sottise, stylistique celle-là, vu que Sergent parle en fait d'un jeu sur les allitérations.)
Et je me demande combien d'autres élucubrations parsèment l'ouvrage, artistiquement voilées par le vernis érudit…
Usher