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Re: re-cérémonie

MessagePosté: Ven 14 Déc, 2007 20:41
de Sedullos
bastidienne a écrit:MUSKULL je crois effectivement que c'est cette histoire de solstice.
Je viens de trouver des renseignements sur:
http://gdelaage.over-blog.com/article-7262353-6.html

Merci de vos réponses


Salut, Bastidienne,

Que Monsieur Delaage fasse un rapprochement entre la naissance du christ et celle de Mithra le 25 décembre, c'est scientifique du point de vue de l'histoire des religions.

En revanche, j'ai plus de craintes au vu des autres articles traitant de l'Atlantide et de la Lémurie perdues (et pour cause :)

MessagePosté: Mar 18 Déc, 2007 12:39
de ejds
bastidienne a écrit:Que pouvez-vous me dire sur la célébration de la Nuit Mère?

Merci

Selon les légendes, dans les origines de la création du monde et la théogonie grecque (ou généalogie des dieux), Gaia (la terre) et Ouranos (le ciel) ont pour mère Nyx (la nuit), née du Chaos : :shock:

E. Hamilton a écrit: ......D’abord il y eut Chaos, l’immensurable abîme,
......Violent comme une mer, sombre, prodigue, sauvage.
........................................................................Milton.

......La Nuit aux ailes noires
......Déposa un œuf né du vent
......Dans le sein sombre et profond de l’Erèbe.
......Et tandis que passaient les saisons,
......Vint celui que tout attendait,
......L’amour aux ailes d’or étincelantes.
.................................... ..........Aristophane.

......La terre, la toute belle aux seins épanouis,
......Se leva, elle qui est la base inébranlable
......De toutes choses. Et la blonde Terre mit d’abord au monde
......Le Ciel étoilé, son égal,
......Afin qu’il la recouvrit de tous côtés et devînt
......La demeure éternelle des dieux immortels.
.............................................................................Hésiode.

La mythologie, Edith Hamilton, Éditions Marabout, 1988, 416 pages, p. 69—70.


J. Chevalier, A. Gheerbrant a écrit:NUIT

Pour les Grecs, la nuit (nyx), était la fille du Chaos et la mère du Ciel (Ouranos) et de la Terre (Gaïa). Elle engendra également le sommeil et la mort, les rêves et les angoisses, la tendresse et la tromperie. Les nuits étaient souvent prolongées au gré des dieux, qui arrêtaient le soleil et la lune, afin de mieux réaliser leurs exploits. La nuit parcourt le ciel, enveloppée d'un voile sombre, sur un char attelé de 4 chevaux noirs, avec le cortège de ses filles, les Furies, les Parques. On immole à cette divinité chthonienne un agneau femelle noir.

...La même glyphe, chez les Maya, signifie la nuit, l’intérieur de la terre et la mort (THOH).

...La nuit est, dans la conception celtique du temps, le commencement de la journée, comme l’hiver est le début de l’année. La durée légale d’une nuit et d’un jour correspond en Irlande à vingt-quatre heures et, symboliquement, à l’éternité. Le nom gallois de la semaine est, étymologiquement, huit nuits (wythnos). La période des trois nuits de Samain du calendrier irlandais est retrouvée terme pour terme dans le calendrier gaulois de Coligny (Ain). D’après César (BG) les Gaulois comptent par nuit (OGAC, 9, 337, sqq. ; 18, 136 sqq).


Dictionnaire des Symboles, Jean Chevalier, Alain Gheerbrant, Éditions Seghers, 1974, tome III, 414 pages, p. 228.

La Samain débute la nouvelle année celtique au premier jour du mois noir ou novembre, en breton miz du. Après vient décembre (miz kerzu). La nuit mère, ou mère-nuit (mamm-noz), doit correspondre à la nuit la plus longue de l’année ou solstice d'hiver autour du 21 décembre. C’est la saison la plus froide de l’année.

Force est de constater les coïncidences, rapprochements et similitudes universels employés pour nuit (nix en grec, nox en latin, noz en breton, night en anglais, natch en allemand, noche en espagnol …).

Les nuits étaient souvent prolongées au gré des dieux, qui arrêtaient le soleil et la lune, afin de mieux réaliser leurs exploits. Gaia, Gaya, Gæa, Gê…, ou terre-mère, aurait-elle dans un caprice enfanté les longues nuits noires (noz du) de l’hiver celtique (giamonos, giamonios…), en grec kheima, en latin hiems, vieil irlandais gaim, vieux gallois gaem puis gaeaf, gaélique écossais geamhradh, vieux breton guiam puis goañv …?! :?

A noter que Saturne, divinité de la mythologie italique et romaine, protecteur des semailles et parfois aussi de la vigne, fut identifié pour des raisons obscures au Cronos des Grecs, maître du temps. Lors des fêtes saturnales ou saturnalia, qui étaient célébrées entre le 17 et 24 décembre, régnaient la licence et le désordre.

e.

MessagePosté: Mar 18 Déc, 2007 13:17
de Alexandre
Petites précisions :

La cosmogonie que tu mentionnes est une des cosmogonies grecques. Il y a en une autre, sur le thème de l'oeuf primordial, qui plaît beaucoup aux néo-druides et aux fouilleurs de menhirs.

ejds a écrit:Force est de constater les coïncidences, rapprochements et similitudes universels employés pour nuit (nix en grec, nox en latin, noz en breton, night en anglais, natch en allemand, noche en espagnol …).

Ce ne sont pas des rapprochements universels, seulement indo-européens, et peut-être eurasiatiques.

ejds a écrit:Les nuits étaient souvent prolongées au gré des dieux, qui arrêtaient le soleil et la lune, afin de mieux réaliser leurs exploits.

Je vais me faire engueuler, mais ça me rappelle un épisode biblique... :wink:

ejds a écrit:A noter que Saturne, divinité de la mythologie italique et romaine, protecteur des semailles et parfois aussi de la vigne, fut identifié pour des raisons obscures au Cronos des Grecs, maître du temps.

Tu fais une erreur classique (c'est le cas de le dire) qui remonte aux Romains. Tu confonds Cronos - Κρονος - père de Zeus, et Khronos - Χρονος - déification du temps. les Romains ne distinguaient pas Κ et Χ et ont donc confondu ces deux divinités, mais elles sont bien distinctes à l'origine.