Posté: Jeu 31 Jan, 2008 18:18
Bricta, il n'y a pas de souci
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Sedullos a écrit:Bricta, il n'y a pas de souci
Pierre a écrit:Dans l'encyclo c'est le nom de chaque dé qui est en souligné. Dans cette fiche, il est d'ailleurs précisé que les Nautes sont les dédicants. La dédicace latine qui figure sur ce même dé, le confirme "NAVTAE - PARISIACI
PVBLICE - POSIERV|N[T] " (La communauté des Nautes Parisiaques ont érigé).
J. Schmidt a écrit:JUPITER. Pendant toute la durée de l’Antiquité romaine, Jupiter demeura le plus grand de tous les dieux, le souverain du Ciel et de la Terre. Vénéré primitivement en tant que divinité des Éléments — le temps, la foudre, le tonnerre, la lumière —, portant des surnoms, épithètes suggestives, telles que Fulminator, Fulgurator, Tonitrualis, Pluvius, Tonans, il absorba peu à peu les petites déités locales de l’Italie, et ses attributions, ainsi que ses représentations, prirent une ampleur nouvelle et multiforme. L’État romain, centralisé à l’extrême, avait besoin d’un dieu qui, sur le plan religieux, assurerait et fortifierait son unité. Jupiter devint en quelque sorte un dieu politique, garantissant les lois, les traités, les serments, soutenant Rome dans ses guerres. […] Il portait le nom d’Optimus Maximus et les consuls, au moment de leur entrée en charge, imploraient son aide et son indulgence. Si forte était la prééminence de Jupiter dans l’État romain qu’elle ne fut pas éclipsée par l’introduction de Zeus dans son panthéon. S’il est vrai qu’on attribua au premier les mythes sans nombre du second, il n’en n’est pas moins sûr que Jupiter conserva, jusqu’à la fin du paganisme, son importance politique. Il continua d’assurer un lien unique entre les diverses cités de l’Empire romain, qui toutes possédaient leur temple et leurs statues dédiés à Jupiter. Le dieu s’incarna lui-même dans la personne des empereurs, qui, pour augmenter leur prestige, n’hésitèrent pas à s’attribuer ses titres.
Dictionnaire de la Mythologie grecque et romaine, Joël Schmidt, Librairie Larousse, 1965, 320 pages, pp. 174—5. Réédition Larousse-Bordas, 1998.
J. Cow et S. Reinach a écrit:§§ 172—176. L'ARMÉE EN CAMPAGNE
172. (a) La Légion. — La formation de l’armée à l’époque royale n’est pas clairement indiquée dans nos sources ; les auteurs la comparent à la phalange macédonienne, qui était un bataillon uniforme, mais ils nous disent en même temps que les différentes classes de soldats avaient des armes différentes. Il y a là une contradiction évidente qu’il nous suffira de signaler.
Après l’époque de Camille, et probablement par suite des réformes qu’il introduisit, la légion fut disposée sur trois lignes comprenant chacune un certain nombre de rangs. Les jeunes gens (hastati) étaient placés en avant, les hommes faits (principes) derrière les hastati, et les plus âgés (triarii ou pilani) en troisième ligne. Ces noms ont dû être empruntés à quelque organisation antérieure, car dans la légion postérieure à Camille, les hastati n’ont pas de hasta, les principes ne sont point placés en avant et les pilani n’ont pas de pilum. Au contraire, les hastati ou principes (aussi nommés antepilani) portaient des pila (javelots), tandis que les triarii portaient des hastae (lances.) […]
173. L’armée de Marius. — Comme dans l’armée de Marius, les distinctions d’âge et de cens furent supprimées, l’ordre de bataille dut être modifié en conséquence. Les rangs des hastati, principes, etc., et les groupes de manipules et de centuries continuèrent à subsister, mais l’ensemble de la légion fût divisé en dix cohortes commandées chacune par le plus âgé des centurions 1 et possédant un étendard. La légion entière reçut aussi un étendard, qui était un aigle en argent (aquila) et, depuis l’époque de César, elle porta un numéro distinctif. Dès lors chaque légion, comme les régiments modernes, conserva son identité et commença à avoir son identité propre. [...]
1. Un centurion commençait sa carrière en qualité de posterior dans la 10e manipule des hastati et servait successivement dans les dix manipules, d’abord comme posterior, puis comme prior. Il entrait alors dans la section suivante, celle des principes, et arrivait ainsi, après avoir passé par toutes les manipules, à être primipilus, c’est-à-dire centurio prior dans le premier manipule des triarii.
Minerva, Dr James Cow et Salomon Reinach, Librairie Hachette et Cie, 1890, 336 pages, pp. 230—3.
Sedullos a écrit:les Eurises sont les dédicants, les donateurs < du verbe gaulois ieuru = "a offert, a consacré." cf, Delamarre D.L.G., 188-189.
A. Adam a écrit:MARINE.
Les Romains mettaient autant de célérité à équiper une flotte qu’à la construire ; ils prenaient pour matelots et rameurs (nautœ vel remiges) des esclaves et des affranchis qu’on appelait indistinctement SOCII NAVALES, Tit.-Liv. XXI. 49. 50. XXII. II. XXVI. 17, et CLASSICI, XXVI. 48. — Curt. IV. 3. 18. Quelquefois les citoyens et les alliés étaient tenus d’armer un certain nombre de ces marins, proportionnément à leur fortune, et même parfois de leur fournir des vivres et la solde pendant un temps déterminé ; des subsides remplacèrent pour eux ces réquisitions dans plusieurs circonstances, Tit.-Liv. XXIV. II. XXVI. 35.
Les soldats des légions combattirent d’abord sur mer comme sur terre ; mais dès que les Romains eurent établi un service de mer régulier et fixe on y employa les troupes particulières (milites in classem scripti), Tit.-Liv. XXII. 57. Ces soldats portaient le nom de CLASSIARII ou EPIBATÆ, Cœs. Passim. — Suet. Galb. 12. — Tacit. Annal. XV. 51 ; on attachait moins de considération à leurs services qu’à ceux des soldats légionnaires, Suet. ibid. — Tit.-Liv. XXVII. 23. — Tacit. Hist. I. 87. Quelquefois on composa les équipages d’esclaves affranchis, Suet. Aug. 16. Dans certaines circonstances, on armait aussi les rameurs, Tit.-Liv. XXVI. 48. XXXVII. 16.
Dans les derniers temps, on contraignit les alliés et les pays conquis de fournir un certain nombre de navires complètement équipés et armés, Cic. Verr. V. 17, etc., Tit.-Liv. XXXVI. 43. XLII. 48 ; on ne demandait à plusieurs que des munitions, des armes, des cordages et des hommes, XXVIII. 45. […]
Les récompenses distribuées après une victoire navale étaient les mêmes que celles qu’on accordait aux troupes de terre ; les punitions, la solde, les vivres étaient entièrement semblables, Tit.-Liv. XXIII, 21. 48.
ANTIQUITES ROMAINES,
ou tableau des mœurs, usages et institutions des Romains;
par Alexandre Adam, Chez Verdière, 1826. Seconde édition, Tome second, p. 215—24.
Diodore a écrit:Bibliothèque historique de Diodore de Sicile
Tome premier
XVIII. […] Les Athéniens, disent-ils, sont les seuls Grecs qui appellent leur ville "Asty", nom emprunté à l'Asie d'Égypte; de plus, leur organisation politique a le même ordre, et divise, comme chez les Égyptiens, les citoyens en trois classes. La première se compose des "eupatrides", qui, comme les prêtres en Égypte, sont les plus instruits et dignes des plus grands honneurs. La seconde classe comprend les possesseurs de terres, qui devaient avoir des armes et défendre l'État, comme en Égypte les cultivateurs qui fournissent des soldats. La dernière classe renferme les ouvriers occupés à des arts manuels et payant les charges publiques les plus nécessaires; un ordre semblable existe aussi chez les Égyptiens.
L’ADMINISTRATION IMPÉRIALE.
Organisation des provinces ; les frontières. — Afin de se rendre compte sur place et par lui-même des besoins des provinciaux, Auguste fit de nombreux voyages au milieu d’eux, ou y envoya les plus sûrs de ses conseillers.
Or le plus grand bienfait qu’on put accorder aux provinces, c’était de les délivrer de la tyrannie de leurs gouverneurs. Pour y parvenir, il fallait enlever à ceux-ci l’impunité et procurer un moyen sûr de faire écouter leurs doléances à Rome.
Auguste commença par diviser les provinces en deux grandes catégories : celle dont il laissa la direction au Sénat, et qu’on appela pour cela provinces sénatoriales ; celles dont il se réserva la direction, et qu’on appela provinces impériales.
Il y eut d’abord 10 provinces sénatoriales, à savoir : l’Afrique, l’Asie, la Bithynie, l’Illyrie, la Macédoine, la Crète et Cyrène, la Sicile, la Sardaigne et la Corse, et la province de Bétique en Espagne, et 10 provinces impériales : l’Égypte, Chypre, la Cilicie, la Syrie, la Germanie inférieure, et la Germanie supérieure, les quatre provinces de Gaule, (Narbonnaise, Aquitaine, Lugdunaise et Belgique). Au Sénat les provinces les plus riches et les plus peuplées, en même temps que les plus soumises et les plus rapprochées de Rome. A Auguste les plus pauvres, les plus éloignées, les dernières soumises, les plus difficiles à gouverner. Situées presque toutes aux frontières, les provinces impériales avaient besoin de garnisons permanentes, qui absorbaient toutes les forces de l’État, placées ainsi entre les mains d’Auguste. D’autre part, cette division des provinces sénatoriales et impériales était une distinction de pure forme. En vertu de son pouvoir suprême, Auguste exerçait un droit de surveillance également étendu sur le unes et les autres.
Les provinces impériales étaient gouvernées par des légats d’Auguste faisant fonctions de préteurs, anciens consuls ou anciens préteurs, nommés par Auguste et révocables par lui. Les provinces sénatoriales étaient gouvernées par des pro-consuls, tirés au sort pour un an, parmi les sénateurs. Ces proconsuls choisissent eux-mêmes leurs agents, questeurs ou légats. Mais leurs attributions sont purement administratives, et Auguste peut toujours leur demander compte de leur gestion. Grâce à cette dépendance absolue des agents de Rome dans les provinces, à leur responsabilité nettement établie, les provinciaux jouirent d’une administration régulière.
Les assemblées provinciales. — Ils trouvaient encore dans la réorganisation des assemblées provinciales une autre garantie pour leurs intérêts. Non pas qu’on puisse dire que les assemblées provinciales sous l’empire romain annoncent, même très obscurément, notre système représentatif. Non, l’antiquité ne le connut pas, et ces assemblées provinciales avaient surtout un caractère religieux, comme le fameux Conseil des Gaules, organisé par Auguste à Lyon, en l’an 12. Cependant ces assemblées pouvaient envoyer des députés à Rome. Elle pouvait aussi décréter des remerciements ou des blâmes pour les gouverneurs, émettre des vœux comme nos conseils généraux. Si mince qu’il fût, l’obstacle ou la crainte du vote des assemblées provinciales pouvait parfois arrêter la rapacité ou la tyrannie d’un gouverneur.
Histoire sommaire de l’Antiquité, G. Ducoudray, Librairie Hachette et Cie, 1905, 392 pages, pp. 331—2.