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rites celtiques

MessagePosté: Mer 06 Fév, 2008 0:59
de Akninshar
Salut à tous,

Je cherche depuis quelques jours une description des différents rituels que l’on pratiquait chez les Celtes de l’antiquité. Existe-t-il des sources grecques, romaines ou même des textes de scribes de périodes ultérieures décrivant certaines cérémonies druidiques/païennes traditionnelles de l’époque?

Si aucune source fiable ne peut-être citée, pensez-vous être en mesure d’émettre une hypothèse suffisamment éduquée sur les objets de culte et la forme que pouvait prendre les cérémonies qui y étaient dédiées?

Par exemple,

- Un druide aurait-il présidé seul ou si un groupe de druides performaient ensemble la cérémonie?
- Étaient-elles toutes choses publiques ou les druides performaient-ils certaines cérémonies entre eux, ou même individuellement?
- Si on pratiquait parfois en public, quelle serait, à votre avis, l’attitude de l’audience? Devait-elle observer en silence ou pouvait-elle participer à la cérémonie, et si oui à quel degré?

Et finalement, je m’intéresse particulièrement aux célébrations visant à honorer les morts, ainsi qu’à la tradition voulant qu’on éteigne puis rallume les foyers à partir d’un grand feu commun; deux choses qui étaient, je crois, pratiquées à Samain. Connaissez-vous des sources décrivant ces éléments?

Merci de votre aide!

MessagePosté: Mer 06 Fév, 2008 10:05
de Thierry
L'archéologie nous a apporté une vision de certains rituels fort éloignée des descriptions littéraires, y compris classiques, souvent fantasmées...

Ainsi les Gaulois ne sont pas éparpillés dans la nature au gré d'une hypothétique cueillette du gui ou d'un sacrifice sanglant sur mégalithe mystérieux...On sait qu'ils avaient des sanctuaires clairement délimités, entourés de fossés et de palissades avec des porches monumentaux; que ces sanctuaires gardaient souvent le souvenir d'un bois sacré, à travers des plantations entretenues, que des sacrifices se pratiquaient dans des autels en creux dédiés aux puissances de la terre, on sait aussi que nombre de trophées, armes, panoplies, têtes animales mais aussi parfois humaines étaient suspendues, accrochées aux portiques, on sait aussi que très rapidement les autels ont été couverts et que de petits batiments internes préfigurant les fana de l'époque romaine ont été construits...

Il faut te rapporter à ce qui a pu être écrit sur Gournay sur Aronde principalement pour avoir l'idée d'un sanctuaire et des rituels qui y étaient accomplis du III° au Ier siècle av JC....

Il faudra aussi que tu lises ce qui a pu être rapporté sur Corent, Fesques, Ribemont, lieux tous aussi intéressants...

Corent, sanctuaire au coeur d'une cité, manifestement aussi un lieu de rencontre et de banquet rituels...

Fesques, un sanctuaire "classique" mais entouré d'un vaste espace dédié à une assemblée extrêmement large et vaste lieu de banquet

Ribemont, trophée guerrier, dédié à la mémoire de héros fondateurs....

Le banquet est un élément central, ce n'est ni une vue de l'esprit, ni une caricature.....Dans les trois derniers lieux qu'ils soient politiques ou commémoratifs, l'esprit religieux domine et la réunion de l'assemblée se concrétise autour du banquet...

Sur les cérémonies funéraires, on en sait beaucoup, ces dernières années on a trouvé de nombreuses nécropoles gauloises. Je n'ai pas le temps de chercher mais je t'invite à lire les fils consacrés à Bobigny et Boisguillaume...

MessagePosté: Mer 06 Fév, 2008 10:46
de Sedullos
Salut à tous,

Pour appuyer ce que dit Thierry à propos des banquets, un rituel accompli à Corent mais aussi ailleurs.

Des amphores de vin sont sabrées à l'épée, le vin versé dans des cuves boisées enfoncées dans le sol.

Je pense qu'il y a équivalence symbolique entre l'amphore et le guerrier, la sang et le vin, la relation s'établissant par le fer de l'épée.

Laquelle ne devait pas beaucoup resservir.

Je n'ai pas lu en entier la thèse de Mathieu Poux, L'âge du vin, seulement des passages. Elle contient une multitude de données allant dans le sens d'une sacralisation des banquets, des libations et de l'imbrication des contextes religieux, militaires, politiques, le tout dans un espace fermé et construit comme le disait Thierry. Corent a ceci de particulier que les fouilles corroborent un texte ancien, celui du banquet de Luern.

MessagePosté: Mer 06 Fév, 2008 11:05
de Sedullos
Les amphores sacrifiées sont à mettre en relation avec les armes sacrifiées,détruites selon des modes opératoires très précis et les animaux domestiques offerts aux divinités.

MessagePosté: Mer 06 Fév, 2008 11:05
de Alexandre
Globalement, tu trouveras pratiquement toujours beaucoup de similitudes avec les rites décrits par Homère chez les Grecs.

MessagePosté: Mer 06 Fév, 2008 11:15
de Sedullos
Quelques titres à consulter :

pour la Gaule :

Gournay. II, Boucliers et lances, dépôts et trophées / Jean-Louis Brunaux et André Rapin. - Paris : Errance : Revue archéologique de Picardie, 1988. - 245 p. - (Archéologie aujourd'hui)


Les religions gauloises : Ve-Ier siècles av. J.-C. : Nouvelles approches sur les rituels celtiques de la Gaule indépendante / Jean-Louis Brunaux. - Paris : Errance, 2000. - 272 p.


L'âge du vin : Rites de boisson, festins et libations en Gaule indépendante / Matthieu Poux ; préface de André Tchernia.- Montagnac (34530) : Monique Mergoil, 2004.- 637 p.- (Protohistoire européenne ; 8)

Religion et société en Gaule / sous la direction de Christian Goudineau.- Paris : Errance, 2006.- 222 p. = titre que je viens de rajouter dans la bibliographie du site GDE.

Pour l'Irlande :
Les Druides / Françoise Le Roux, Christian-J. Guyonvarc'h. - Rennes : Ouest France, 1986.- 448 p. (De mémoire d'homme : l'histoire)

MessagePosté: Mer 06 Fév, 2008 19:10
de Auetos
Hypothèse de travail :

L’offrande du sacrifice varie selon la nature et le but du rituel, la divinité à laquelle le sacrifice est adressé et sa place dans le sacrifice universel. On employait pour les oblations des céréales (blé, orge, etc.), des animaux (porc, mouton, bœuf, etc.).

« Dans le rite romain, le service commence généralement au début de la journée civique, au lever du soleil, en marge du lieu de culte. Les sacrifiants et assistants se sont au préalable baignés. Ils portent des vêtements de cérémonie propres […] Sélectionnés en fonction du sexe de la divinité et d’autre critères rituels, les victimes animales, toujours des animaux domestiques (bovins, ovins, porcins, plus rarement des caprins), ont été lavées et parées de rubans et de bandelettes de laine blanche ou écarlates, leurs cornes sont dorées et parfois ornées d’un disque (pour les bovins), le dos des porcins et des bovins est couvert d’une couverture à franges richement décorée […] Une fois les préparatifs achevés, une processions se dirige vers l’autel de la divinité que l’on veut honorer. Entourés de leurs assistants, les sacrifiants s’avancent jusqu’à l’autel. Le sacrifice commence au son de la flûte. Il débute par la « préface » (praefatio). Le sacrifiant offre, dans le feu de l’encens et du vin […] Après la praefatio, le sacrifiant passe à l’immolation (immolatio) de la victime. Dans le rite romain il saupoudrait le dos de la victime de farine salée (mola salsa d’où le terme in-molatio), versait un peu de vin sur son front et promenait, enfin, le couteau sacrificiel sur le dos de l’animal […] »

Dans le rite grec le sacrifiant, qui avait alors la tête découverte et couronnée de laurier, jetait quelques grains de blé et de l’eau sur la tête de la victime, et brûlait ensuite dans le feu quelques poils du front de l’animal.

« Une fois fait, le sacrifiant ordonnait à un sacrificateur d’agir : celui-ci assommait puis saignait les bovins ; les victimes plus petites étaient égorgées. En principe, la victime devait montrer son consentement, notamment en baissant la tête : aussi était-elle généralement attachée à un licol passant à travers un anneau situé au pied de l’autel, de sorte que sa tête pouvait faire, avec l’aide d’un sacrificateur, le geste d’acquiescement. Toute manifestation de peur et de panique par une victime, ainsi que tout autre désordre étaient prohibés pendant la cérémonie ; s’ils se produisaient, ils énonçaient un présage défavorable pour les sacrifiants […] Une fois égorgée, la victime était mise sur le dos et ouverte. »

En Gaule, la mise à mort prenait des formes diverses. Quelques crânes retrouvés dans le sanctuaire de Gournay montrent la trace caractéristique que produit le coup de hache sur la nuque, méthode la plus classique dans le monde antique. Au vu de ce type de coup mortel, on peut certifier, sans trop se tromper, que comme à Rome on invitait la victime à baisser la tête vers le sol, en lui présentant à boire ou à manger. De cette manière, elle paraissait consentir à son sacrifice et surtout prenait la pose qui seule permettait la mise à mort.

D’autres crânes présentent un impact impressionnant sur le frontal. La forme circulaire de cet impact indique l’emploi d’un merlin. Une trace unique de section losangique prouve que l’on utilisa un fer de lance, opération spectaculaire et quelque peu acrobatique. Plusieurs crânes ne portent aucune trace ; il faut donc imaginer un type de coup qui n’atteignait pas l’os : l’égorgement est probable.

« Avec l’aide de ses assistants, notamment l’haruspice, le sacrifiant s’assurait que l’offrande était acceptée par la divinité. L’agrément était signifié par l’état de la fressure […] Une fois cette étape franchie, la victime est partagée. Les parts de la divinité (la fressure, c’est-à-dire le siège de vie) étaient mises à cuire dans une marmite, s’il s’agissait de bovin, ou bien grillés sur des broches. La cuisson ou la grillade achevée, le sacrifiant versait la part divine, dûment saupoudrée de mola salsa et de vin, dans le feu sacrificiel brûlant sur l’autel. L’offrande aux dieux aquatiques était précipitée dans l’eau, pour les divinités chthoniennes ou celle d’en bas, on la jetait par terre, on la brûlait par terre ou dans une fosse […] Lorsque l’offrande avait été consumée par les flammes ou déposée par terre, le reste de la victime était « profané », c’est-à-dire le sacrifiant la « saisissait » par l’imposition de la main et la rendait ainsi propre à être consommée par les hommes […] Les victimes offertes aux divinités d’en bas étaient brûlées entièrement, car les « vivants » ne pouvaient pas se mettre à table avec les divinités patronnant le monde de la mort. » (J. Scheid)

Là encore, nous nous trouvons devant une variante du rite chtonien. D’après ce que nous indique les restes sacrificiels de Gournay, les Gaulois ne brûlaient pas la victime destinée au dieu d’en dessous mais l’a laissaient se décharner totalement dans un autel creux. Au terme de cette période, on procédait au nettoyage de la fosse par l’enlèvement de la carcasse. Le nettoyage était soigné. Le sol était même finement gratté. Les os exhumés faisaient l’objet d’un tri. Une partie était immédiatement déposée dans le fossé de clôture, utilisé comme un dépotoir sacré. Les crânes, eux, faisaient l’objet d’un traitement spécial. Ils étaient exposés avec les armes et les crânes humains sur le porche de l’entrée du sanctuaire.

A deux ou trois différences près, nous pouvons dire que le sacrifice orchestré par les druides semble avoir suivi les mêmes lignes que celui fait à Rome où en Grèce.

MessagePosté: Mer 06 Fév, 2008 23:14
de DT
Salut à tous,
Salut Avetos,
Ancien élève de J. Scheid, je ne peux pas laisser passer ça ; prendre quelques citations concernant les religions romaines pour les agrémenter à une sauce celtique est un raccourci un peu hardi.
Jamais J. Scheid ne parle de rite "chtonien". :wink:
A+

MessagePosté: Jeu 07 Fév, 2008 0:17
de Sedullos
Salut à tous,

Dans Les religions gauloises, pp- 133-134, Jean-Louis Brunaux fait un rapprochement avec le suovétaurile = sacrifice d'un porc, d'un mouton, d'un taureau à Rome ainsi qu'avec la Grèce.

"Le sacrifice animal en Gaule ne devait pas beaucoup différer de ce qu'il était à Rome". p. 133

MessagePosté: Jeu 07 Fév, 2008 0:32
de Sedullos
DT a écrit:Salut à tous,
Salut Avetos,
Ancien élève de J. Scheid, je ne peux pas laisser passer ça ; prendre quelques citations concernant les religions romaines pour les agrémenter à une sauce celtique est un raccourci un peu hardi.
Jamais J. Scheid parle de rite "chtonien". :wink:
A+


Pour le reste, je comprends tes réserves, les deux religions si elles sont cousines ne sont pas identiques. La question du statut des prêtres et des sacrificateurs qui étaient très différents oblitère bien des tentatives de rapprochement.

D'après Brunaux l'aspect chthonien concerne certains rites grecs.

Re: rites celtiques

MessagePosté: Jeu 07 Fév, 2008 18:03
de Muskull
Akninshar a écrit:
Et finalement, je m’intéresse particulièrement aux célébrations visant à honorer les morts, ainsi qu’à la tradition voulant qu’on éteigne puis rallume les foyers à partir d’un grand feu commun; deux choses qui étaient, je crois, pratiquées à Samain. Connaissez-vous des sources décrivant ces éléments?

Merci de votre aide!

Bonjour,
Je crois que c'est à Beltaine que les feux étaient éteints et rallumés à partir des 2 feux purificateurs entre lesquels passaient humains et bétail.
Dans "Les druides" que signale Sedullos il y a plusieurs rituels irlandais mais je te conseille aussi "les 4 fêtes d'ouverture de saison de l'Irlande ancienne" de Véronique Guibert (voir dans l'encyclo).
De nombreuses manifestations populaires y sont décrites sauvegardées par le folklore. Il y manque certes la dimension du sacerdoce mais entre "Les druides" et celui-là on peut se faire une idée. :wink:

Pour ce qui est du "chtonien", qui a donc trait aux divinités sub-terrestres, ce n'est effectivement pas clair. Il y a la bête de Noves (et consoeurs) qui pourrait s'y apparenter mais on peut aussi penser que le sacrifice en fosse qu'évoque Auetos serait un sacrifice aux ancêtres partis sous terre ou dans le síd.
On peut aussi noter un certain "manque de respect" des vivants lors de ces festins cultuels car ils se partageaient des venaisons jeunes et tendres et offraient aux anciens de vieilles carnes. :lol: Faits relevés par les archéologues.
On peut donc penser que "ce manque de respect" ne peut concerner des divinités craintes comme c'est le cas pour les sacrifices par le feu de la Grèce homérique où le sacrifice était le don total de la meilleure bête du troupeau.
Pour note: Ce type de sacrifice par le feu est aussi attesté par les archéologues sur certains petits sommets singuliers des Alpes à l'époque du Hallstatt*. Il sont très clairement dédiés à la divinité solaire.

*Pas seulement des os de bétail mais aussi beaucoup de poteries contenant graines et ce genre de choses. Ce genre de feu sacrificiel n'est pas attesté, à ma connaissance, en Irlande ancienne.

MessagePosté: Jeu 07 Fév, 2008 19:55
de Akninshar
Bonjour,

Merci pour vos réponses. Je vais tenter de me procurer les livres que vous m'avez suggérés, mais, malheureusement, certains ne sont pas disponibles près de chez moi (à moins de les acheter outre-mer) dont "Les druides" et "les 4 fêtes d'ouverture de saison de l'Irlande ancienne" ce qui est fort malheureux. Si quelqu'un pouvait me résumer les cérémonies qui y sont décrites, j'apprécierais beaucoup.

MessagePosté: Jeu 07 Fév, 2008 20:10
de Muskull
Akninshar a écrit:Si quelqu'un pouvait me résumer les cérémonies qui y sont décrites, j'apprécierais beaucoup.

Il ne faut quand même pas exagérer, ton "outre-mer n'est pas exo-planète et tu peux te faire livrer en payant le port.
Quand on veut on peut, autrement c'est guignol. :evil:

MessagePosté: Jeu 07 Fév, 2008 20:35
de Akninshar
Tu as bien raison, mais, lorsque je fais une recherche sur un quelconque sujet, je n'ai pas l'habitude d'acheter tous les livres qui me sont suggérés. Je me contente généralement de les emprunter à la bibliothèque de mon université, comme le font la plus part des étudiants, ou de les faire venir de celle de l'une des autres universités du Québec.

L'histoire n'est pas mon domaine d'étude et, étant étudiant, je n'ai pas les moyens de me permettre d'acheter tout les livres qui m'intéressent; je crois que c'est compréhensible. Je suis donc désolé de t'avoir offensé, mais rappelle-toi que les visiteurs de ce forum sont, plus souvent qu'autrement, des gens qui ne connaissent pratiquement rien aux Celtes, mais qui sont, comme moi, désireux d'en connaître plus. Si je pose des questions sur ce forum, c'est que je crois y trouver des gens connaissants, passionnés du sujet, et qui ne sont qu'heureux de partager leurs connaissances.

Je te signal que je n'ai pas demandé qu'on me cite intégralement l'ensemble du texte concernant les rituels, mais simplement que, si quelqu'un s'en souvient, il ait la gentillesse de me résumer ce dont il était question. Je te remercie pour l’aide que tu as pu m’apporter jusqu’ici mais, si tu n'avais pas envie de m’aider cette fois, alors tu aurais pu me répondre que la tâche serait trop grande, ou simplement t'abstenir de répondre, mais, je t'en prie, épargne-moi tes remarques sur ma volonté ou encore sur ma capacité d'acheter les volumes, ce qui est l'évidence même.

Re: rites celtiques

MessagePosté: Jeu 07 Fév, 2008 21:46
de Alexandre
Muskull a écrit:On peut aussi noter un certain "manque de respect" des vivants lors de ces festins cultuels car ils se partageaient des venaisons jeunes et tendres et offraient aux anciens de vieilles carnes. :lol: Faits relevés par les archéologues.

C'est vrai qu'il y a parfois chez les Anciens un côté "pratique" dans le choix des animaux de sacrifice. Mais il faut prendre garde de se méfier des multiples interprétations possibles d'un même fait archéologique.
Dans beaucoup de civilisations, on trouve dans les tombes des vases brisés. Ça ne veut pas dire qu'on refilait aux ancêtres des objets devenus inutilisables avec le temps : on les brisait pour l'occasion. Ça se rattache à la vision que l'on se faisait du passage dans le monde des Morts (où l'on retrouvait intact ce qui avait été brisé, et inversement).
C'est vrai que les archéologues ont trouvé des boeufs hors d'âge dans les fosses sacrificielles des Gaulois. Mais était-ce des reproducteurs réformés, ou étaient-ils pieusement élevés - à grands frais et sans aucune contrepartie - depuis leur naissance jusqu'à un âge avancé, dans le seul but d'être sacrifiés vieux ? Bien malin l'archéologue qui saurait le dire... Or ça n'a pas du tout la même signification quant aux mentalités des sacrificateurs.