Page 1 sur 2

Le dieu à la masse

MessagePosté: Mar 26 Fév, 2008 10:05
de Marc'heg an Avel
cadeau à Patrice :


Meven MORDIERN & ABHERVE : Notennou diwar-benn ar Gelted Koz. Editions de Bretagne. Paris. Skridoù Breiz. Brest 1944.

Ar relijion. p. 87.


(11) Diwar-benn an doue morzolek, A. Bertrand, La Religion des Gaulois : les Druides et le Druidisme, 1897, skeudennou 44, 52. 53 (bet divorzoleget), ha dreist-holl S. Reinac'h, Bronzes figurés de la Gaule romaine, 1894 (eleiz a skeudennou). Kenveria doue morzolek ar re varo gant an Etrusked, J. Poulsen, Etruscan Tomb Paintings[i], their subjects and significance[/i], Oxford, 1922, skeudennou 39, 45 ; Kranz de Kuyt, Charun, démon étrusque de la mort, 1934 ; Perikle Ducati, Le problème étrusque, 1938, pp. 154-5. Kenveria ivez an doue morzolek skandinavek Thor, ha doue ar c'hurun gant Slaved Rusia : skeudennet e oa gant eur maen-tan en e zourn hag eur baro aour ouz e elgez ; an derven a oa e wezenn, hag eun tantad koad derv a oa o tevi noz-deiz en e santual ; e ano, Peroun, a dalv da lavarout « Skôer », L. Léger, Mythologie slave, 1901, p. 55, 57-8.

--------------------

Je t'en ferai la traduction sous peu. Mais tu as déjà la bibliographie.

JCE :wink:

'rectifié une faute de frappe, après traduction en français : haro >>> Baro = barbe.'
Haro pouvant prêter à confusion et incompréhension : cerf.

MessagePosté: Mar 26 Fév, 2008 10:32
de Patrice
Salut,

Je devine déjà le sens.

Sucellus = Charun (à cause du marteau) = donc aussi Thor et comme Thor = Perun...

C'est ça?

A+

Patrice

MessagePosté: Mar 26 Fév, 2008 12:31
de Sedullos
ha doue ar c'hurun = dieu de l'orage ?

MessagePosté: Mar 26 Fév, 2008 12:34
de Marc'heg an Avel
(11) A propos du dieu au marteau (masse, massue), A. Bertrand, La Religion des Gaulois : les Druides et le Druidisme, 1897, représentations (dessins / images) 44, 52. 53 (sans le marteau), et surtout S. Reinac'h, Bronzes figurés de la Gaule romaine, 1894 (de nombreuses représentations). Comparer avec le dieu au marteau des Morts des Etrusques, J. Poulsen, Etruscan Tomb Paintings[i], their subjects and significance[/i], Oxford, 1922, représentations 39, 45 ; Kranz de Kuyt, Charun, démon étrusque de la mort, 1934 ; Perikle Ducati, Le problème étrusque, 1938, pp. 154-5. Comparer aussi au dieu au marteau scandinave Thor, et le dieu du tonnerre des Slaves de Russie : il était représenté avec une 'pierre de feu' dans sa main et un barbe d'or au menton; le chêne était son arbre, et un grand feu de chêne brulait jour et nuit ans son sanctuaire; son nom, Peroun, signifie « Frappeur », L. Léger, Mythologie slave, 1901, p. 55, 57-8.

-----------

Tantad = *tan = feu + *tad = père.

Pour servir.

JCE :wink:

MessagePosté: Mar 26 Fév, 2008 14:14
de Marc'heg an Avel
"Notennou diwar-benn ar Gelted Koz"

Notes sur les Celtes anciens.

Il s'agit du titre du livre.

JCE :wink:

MessagePosté: Mar 26 Fév, 2008 15:23
de Sedullos
Je disais orage, c'est tonnerre = Gurun

MessagePosté: Mar 26 Fév, 2008 15:28
de Marc'heg an Avel
Salut Sed,

C'est pareil : Taran > Ko-Taran, en breton kurun = tonnerre.

Ar c'hurun = le tonnerre, la foudre, après mutation du K > C'h.

Nous parlons bien de la même chose, au sens divin, et au sens ressenti.

JCE :wink:

MessagePosté: Mar 26 Fév, 2008 16:04
de Sedullos
Il y a un lieu dit Gurun Uhel entre Callac et Guingamp.

Avec un G en initiale.

MessagePosté: Mar 26 Fév, 2008 16:24
de Marc'heg an Avel
Oui,

Mais il s'agit de la commune de Gurunhuel.

Je connais bien, pour l'avoir étudiée, non seulement dans les livres, mais aussi en la parcourant, en long et en large.

C'est là que se trouve la source du Jaudy, la rivière qui coule au pied de la maison où je suis né, à son contac avec l'eau de mer.

Gurunhuel se trouve en Trégor, non en Cornouailles.

http://marikavel.org/bretagne/gurunhuel/gurunhuel-accueil.htm

Puisque l'occasion se présente, je vais donc rafraîchir ma page sur cette commune.

Pour le Jaudy :

http://marikavel.org/lieux/rivieres/jaudy/accueil.htm


Image

La source est marquée par le point rouge.

-------------------

Tu joues dans MON jardin, et j'y connais tous les vers de terre par leurs prénoms.

JCE :wink:

MessagePosté: Mar 26 Fév, 2008 16:41
de Sedullos
d'après les étymologies que tu cites, ça n'a rien à voir avec le tonnerre, me suis planté :D

MessagePosté: Mar 26 Fév, 2008 16:53
de Marc'heg an Avel
T'en fais pas, t'es pas tout seul, et t'es pas le premier.

----------------

J'ai, moi aussi, procédé à des approches du mot breton kurun = tonnerre.

Le nom de Gurunhuel n'est pas concerné par la racine *ko-taran.

JCE :wink:

MessagePosté: Mer 12 Mar, 2008 9:34
de Dawd Arawn
A rapprocher peut-être du chinois Kirin.

C'est marrant aussi, en me basant sur les rares connaissances du hiéroglyphique qui me restent, je dirais que Peroun signifie dans cette langue morte et gravée : Maison-(du)-Vivant. Et donc, à rapprocher d'une arcane que nous avons tous déjà vue quelque part mais où... :D

MessagePosté: Mer 12 Mar, 2008 11:31
de Alexandre
Expliquer le chinois par le breton...
Original, mais pas très scientifique. Désolé.

Quant aux arcanes :48:

MessagePosté: Mer 12 Mar, 2008 13:39
de Dawd Arawn
Expliquer le plus simplement du monde qu'une grande civilisation a la tête sur les épaules et sait rester simple.

Le phénomène Kirin est strictement le même que le phénomène Taran.

Tu as déjà assisté à un grand et bel orage ? Sinon tu le saurais :P

A moins qu'en chine les orages ne produisent aucun bruit, va savoir, nous devrions certainement pouvoir demander à quelques chinois comment ils entendent le tonnerre et le retranscrivent.

Bref, une des choses qui me frappent et me fascinent dans la culture celte, c'est justement leur grande capacité à rester simples.
De même que les égyptiens du premier empire. Je suis certain que les grandes civilisations chinoises ont su de la même manière rester humbles et simples.

Saviez-vous par exemple, qu'un chat en hiéroglyphe s'écrit Miou ?
Quelle originalité me direz-vous.

Ce que je trouve intéressant en revanche dans les nombreuses études que font les membres réguliers, les piliers de ce forum, c'est leur capacité toujours renouvelée à chercher et chercher encore toujours plus loin dans de nombreux documents une preuve de leurs théories, une source à leurs idées, une trace scientifique du passage de telle à telle langue. Un itinéraire sûr parmi toutes les hypothèses.

A vrai dire, de mon coté, j'ai plutôt découvert le monde celte par l'autre angle. L'angle de la littérature, de la bande dessinée, de la musique, et des jeux de rôle.
Mais qu'est-ce que je fais ici me diras-tu ?

Eh bien c'est évident non ? Je cherche et j'en ai le droit.

Ce que j'ai découvert récemment, en cherchant justement des réponses aux genres de questions que tous et toutes se posent joyeusement sur ce forum, c'est entre autres choses, qu'il existe une forme de chimère chinoise qui correspond exactement à la licorne. Cette chimère se nomme kirin. Ce kirin fait référence à un animal féérique raccordé à l'élément de la terre. Et son nom me fait immédiatement penser au tonnerre.

Thor, qui est associé à la foudre etc.. Dieu, Dzeus, Taran, ce sont autant d'exemple qu'une même idée représentée et éclairée différemment selon l'angle du peuple qui la formule.
Chez les égyptiens, il n'y a rien d'étonnant à ce que cette idée de foudre soit plutôt abstraite en tant que fléau, vu qu'ils ne devaient pas prendre la pluie très souvent après 3000 BC.
Ils en avaient certainement moins peur.
Mais, une fois encore, si je retranscris le vocable "peroun" en hiéroglyphique, j'obtiens Per, la maison, et Oun, le lièvre, le vivant, l'existence.
Ce qui me fait de suite penser à la Lame de la maison-dieu, elle-même représentant dans le Tarot une tour frappée par la foudre.

Cette image peut représenter aussi bien la tour de Babel qu'une bibliothèque du phare d'Alexandrie brulant, allez savoir.
Dans tous les cas, toutes ces coïncidences me font sourire, et bien que je ne me les explique pas, je les trouve rassurantes.
Un peu comme si tous les peuples de la terre avaient su conserver une véritable crainte respectueuse pour le divin.

C'est cette crainte respectueuse que je ressens moi aussi en voyant un immense orage se préparer. Et cette crainte respectueuse qui me demande de formuler mes hypothèses sous forme d'énigmes, plutôt que comme des réponses toutes faites.

MessagePosté: Mer 12 Mar, 2008 14:01
de Patrice
Salut,

Mais, une fois encore, si je retranscris le vocable "peroun" en hiéroglyphique, j'obtiens Per, la maison, et Oun, le lièvre, le vivant, l'existence.


J'en ai trouvé des trucs bizarres lors de la rédaction de ma thèse du Perun, mais là, j'avoue... Bravo!
:lol:

A+

Patrice