Muskull a écrit:Bonjour Anne,
Oui pour la "transversalité" mais avant séparer les 6 icônes en trois niveaux, les deux du bas correspondant à l'oeuvre au noir. et ensuite on grimpe si l'on a le temps.
Les trois niveaux étant superposables comme différents niveaux de lecture, les transversalités deviendront évidentes.
Je commence en bas: L'orgueil est ce qui a causé la chute de Satan. Ne voulant par reconnaître l'importance de la nature terrestre d'Adam il s'est trouvé exilé dans l'horizontalité...
Le corbeau représente le travail de régénération par la contemplation des erreurs successives dues à l'orgueil. Cette idée est proche de la gravure de Dürer, "Mélancolia". L'oeuvre au noir correspond à la lutte contre le "moi dominant" pour "se connaître soi-même", on regarde vers le bas pour reconnaître la part la plus "terrestre" en nous mais l'idée de l'oiseau, de l'aérien est déjà là.
Excusez-moi de me citer pour la continuité de l'interprétation qui semble pour le moins laisser "de marbre".
Si vous le voulez bien passons au second dyptique et surtout en préalable à cet "homme sauvage". En l'analysant de plus près, voyant que le rameau de chêne est franchement coupé, très terre à terre j'ai pensé à un porcher qui avec sa massue fait tomber de la nourriture des cimes de l'arbre pour ses bêtes. Nous avons deux porchers dans les textes mythiques: Eumée qui accueille Ulysse au retour de sa "navigation" et les compagnons du même Odysseus transformés en porcs par Circée mais aussi le porcher du mabinogion de Math qui conduit Gwyddion vers Lleu et de sa "rédomption".
Faut-il mettre les points sur les i ? Le corbeau, rapace et nécrophage lui aussi dans le tableau précédent est appelé dans "l'oeuvre au blanc" à ressurgir de la décomposition.
Dans cet icône particulier nous avons selon mon interprétation la "chute" mais cette fois nourricière, un espèce de prémisse de l'arbre de vie que nous allons retrouver plus haut avec l'image du serpent enroulé sur la "verge". Après avoir regardé vers le bas de sa nature, l'opérateur de l'alchimie spirituelle regarde vers le haut mais agresse le ciel car la provende tarde à venir.
Par mes propos je ne cherche en rien à prouver que le créateur de cette cartouche ait été alchimiste ou même conseillé par un maître, quoique.
Mais les archétypes comme l'a démontré Jung dans une démarche que je considère comme scientifique resurgissent de façon impromptue, parfois; ce n'est qu'une question de lecture.
Je tente simplement de me mettre à la place d'un gnostique de ces temps où l'ésotérisme de la religion chrétienne existait encore car j'ai pas mal, et longtemps travaillé ces domaines inusités par la "faculté" française.
Si mon analyse sommaire retient votre intérêt, je poursuivrais l'escalade vers le phénix et les palmes du "roi". Sinon à quoi bon ?