« Eun dra gaer beva pell ;
Beva mad a zo kalz gwell ».C’est belle chose que de vivre longtemps ;
Mais bien vivre est beaucoup plus important.
A. Gheerbrant et J. Chevalier a écrit:
8. L’irlandais possède, comme le latin, deux mots pour désigner la terre : talamh correspond à tellus et désigne la terre en tant qu’élément par opposition à l’air ou à l’eau ; tir correspond à terra et désigne la terre en tant qu’expression géographique.
[…] Dans la mythologie, la terre est personnifiée par Tailtiu non pas femme, mais nourrice de Lug, dont la fête est au Premier Août. […]
4. Les moines irlandais du haut Moyen Age ont assimilé globalement le paradis chrétien du sid de l’ancienne tradition celtique. Mais, en vertu de la correspondance établie par eux-mêmes entre les éléments de la tradition celtique qu’ils connaissaient encore très bien et la chronologie biblique traditionnelle, ils ont assimilé aussi l’Irlande à une terre promise et à une image terrestre du paradis : terre fertile, au climat doux, que n’habitent ni serpent, ni bête nuisible (AUTRE MONDE*) (LEBI, 1 passim.). L.G.
Dictionnaire des Symboles, A. Gheerbrant et J. Chevalier, 1974, Éditions Seghers, tome 4, p. 287 ; et tome 3, p. 361.
Saint Patrice avait requis Ossian de lui dire comment il avait pu vivre plus trois cent ans qui s’envolèrent comme trois années dans ce paradis du couchant que les Irlandais appellent
"Tir na N'og", la Terre des Toujours-jeunes, les anglais
"Land of the Ever Young", et les Bretons
"Bro ar Re Yaouank" ou Terre des Jeunes. Ce qui a une autre allure, on aurait aussi quelque chose comme
"Glenn evid atao yaouankiz" ou
"eternal yaouankiz"...
Puis : — «
... ma vue de s'affaiblir, mon teint vermeil de se flétrir, ma force de décroître, et je m'affaissai sur l'herbe, pauvre vieillard décrépit, aveugle et sillonné de rides profondes. »On trouve aussi dans les légendes gréco-romaines les îles fortunées, le séjour des bienheureux…