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Arte a écrit:
La route de l'ambre

Enquête archéologique sur l'ambre dans les tombes des pharaons et son étrange cheminement.

En replay !

dimanche, 3 juin 2012 à 13:55
Rediffusions :
13.06.2012 à 10:35

Quelle route empruntait l'ambre retrouvé dans les tombes des pharaons ? Venait-il de la Baltique ? Enquête archéologique sur une précieuse résine et son étrange cheminement.

Appelé "l'or de la mer" ou "larmes des dieux", l'ambre est un curieux matériau. Il peut se brûler, se charger d'électricité statique et conserver pendant des millions d'années les éléments inclus lors de son processus de fossilisation. Les Anciens lui attribuaient des vertus magiques et le considéraient comme un cadeau royal. Les tombes des souverains d'Égypte, de Syrie ou de Grèce contenaient de nombreux objets précieux travaillés à partir de cette résine fossile.

Mais d'où venait-elle ? Des recherches récentes révèlent l'empreinte chimique de l'ambre et précisent son origine : la mer Baltique. Une route de l'ambre devait donc relier les deux extrémités du monde connu à cette époque : les bords riants du Nil et les rives tempétueuses du Nord.

Mais par où passait cette voie disparue ? De récentes fouilles semblent confirmer qu'elle traversait, entre autres, la Bavière, plus précisément Bernstorf où des archéologues ont mis au jour un sceau fait en ambre de la Baltique et en or des mines d'Égypte. Il représente d'ailleurs un visage gravé qui pourrait être la réplique du fameux masque d'or d'Agamemnon retrouvé à Mycènes.

http://www.arte.tv/fr/Programmes-a-la-s ... =2012.html

J'en ai vu une bonne partie.
Ces reportages mêlant narration et scènettes de reconstitution (parfois fort bien documentées et jouées) sont toujours très intéressants à suivre.
Mais dans celui-ci, la partie présentant Mycène comme une plaque tournante cosmopolite du commerce mondial de la lointaine antiquité m'a semblé grandement tirée par les cheveux... Je veux bien entendre l'idée que les mycéniens étaient d'habiles commerçants et que leurs scribes recensaient des quantités de marchandises non négligeables, mais l'idée d'une citadelle où se côtoyaient marchands d'ambre des côtes baltiques et commerçants venus des bords du Nil, sous la protection bienfaisante des murs cyclopéens, ça m'a laissé dubitatif... Mais mes connaissances dans ce domaine sont surement à revoir.

Mes journées de travail sont longues ces jours-ci, aussi, après le long passage de la traversée des montagnes enneigées par les deux égyptiens, le guerrier nubien et leur guide mycénien en quête de la route de l'ambre, j'ai lâché prise et je suis incapable de dire comment ça s'est fini, car je crois bien que je me suis endormi

...

I.

Le vieux prêtre et le guerrier nubien se font trucider par des guerriers à cheval armés d'épées de bronze, quelque part au nord de l'Allemagne, en même temps que des gens du coin et de pacifiques marchands en voyage... Le mycénien les a largué plus au sud, sans prévenir et les laissant bien dans l'embarras. Le jeune prince et un jeune marchand de son âge arrivent au pays des brumes, sur les côtes de la Baltique.
J'ai pas bien compris comment les trois égyptiens arrivent à faire tout ce voyage sans se heurter une seule fois à la moindre difficulté linguistique...
Ni pourquoi le mycénien leur fait traverser les Alpes alors qu'il aurait pu passer par la vallée du Rhône... Ca ne faisait jamais qu'un peu de navigation en plus, pour moins d'escalade après. Peur des pirates plus que des chutes de pierre ? Il aurait même pu, partant de Mycènes, contourner l'obstacle par l'est... Peur de tomber sur les guerriers à cheval sus-cités ?

Restée dubitative, moi, devant le caractère rituel de l'incendie de la ville "équivalente à Mycènes" où le mycénien ne les a finalement pas conduits. Surtout avec la suite donnée au film-documentaire ! Si c'était un film et non un documentaire, ce scénario m'inspirerait l'idée d'une ville qui s'enfuit en pratiquant la "terre brûlée" mais dont les habitants sont (tragédie) rattrapés un peu plus loin par l'ennemi... Et pada-crac-boum... Bref... Une cité qui serait la plaque tournante nordique de l'ambre et qui s'auto-détruit du jour au lendemain, comme ça d'un coup ? Pourquoi pas une histoire de rivalité avec une autre cité, voisine mais encore non retrouvée par les archéologues ?

Oui, dommage que ce genre de documentaire tombe souvent comme un soufflet et le scénario pêche de quelques dialogues raplaplas et soporifiques, dignes de Dallas.

En replay !

Ainsi le moment (à 6’) où le pharaon demande au prêtre d’aller demander au marchand syrien d’où viennent ces pierres magiques, le prêtre répond — « Je regrette mon pharaon, mais vous avez oublié que vous l’avez déjà fait exécuter ! ». Conscient, il dépêche toutefois son fils, encore adolescent, accompagné du dit prêtre, vieillard fatigué, sous la protection d’un archer nubien et ce, au péril de leurs vies et dans le plus grand secret, à la recherche de l’origine de l’ambre.

A 12’05’’, un papyrus ancien indique qu’Oudamon, un marchand égyptien, raconte en détail les péripéties d’un de ses voyages. La preuve que les pharaons entreprenaient des expéditions dans les contrées lointaines pour se procurer les matériaux convoités.

Hormis le trip du camping van à la Freak Brothers, d’où l’archéologue fonçait sur les routes et autoroutes, bien content d’avaler confortablement les kilomètres en s’éclatant sur des musiques anglo-saxonnes, il est intéressant de se focaliser sur les moyens modernes de détection et de prospection mis en œuvre, dont par exemple le mini hélicoptère de prises de vues aériennes.

En effet le film donne lieu à certaines scènes improbables, les passages docu-fictions des trois compagnons égyptiens voyageant seuls paraissent très farfelus, ça ressemble beaucoup à un voyage d'astérix, obélix et panoramix. c'est vrai que leur itinéraire est très curieux on se demande pourquoi cette route et pas une autre.
Cependant, c'est une manière pour les réalisateurs de rendre le contenu plus attrayant, c'est une tentative de vulgarisation à mon sens.
L'intérêt est que ça permet de s'interroger sur tel ou tel aspects de la fiction et de se refaire son propre film à soi.

Les passages documentaire sur les fouilles de ce site archéologique en allemagne sont finalement l'axe central du film et sont très intéressants je trouve.
L'énigme de cette citée brûlé (rituelement??), des éléments qui laissent supposer de riches cités vivant du commerce de l'ambre..
ces découvertes nous montrent une europe du nord de l'age du bronze qui n'était peut-être pas si barbare sauvage et arriérée qu'on le laisse penser souvent.

D'ailleurs les passages de docu-fiction reprennent souvent je trouve ces préjugés barbarificateur (oui c'est un barbarisme), en effet, c'est Mycène qui contrôle tout, les supers-héros Egyptiens font eux même le trajet, les habitants des alpes sont en peaux de bêtes mal dégrossies et dreadlocks caractéristiques des sauvages...bref, des vilains clichés.

Il m'a semblé comprendre que l'itinéraire était en fait juste défini par les sites de fouilles que souhaitait présenter le réalisateur. Le voyage sert surtout de fil narratif à mon sens.
J'ai été particulièrement surpris par le site de fouille autour de cette rivière allemande, présentant les restes d'un affrontement. Ces ossements et ces armes sortis des eaux sont des témoignages bien précieux. Si ça n'existe pas déjà j'espère qu'on aura droit à un bilan accessible des études menées sur les corps, comme les traumas apparents sur les os, les origines, les mensurations, etc. tout ça mis en rapport avec le contexte. A moins que quelqu'un n'ait déjà un lien à proposer.

Il en avait été question sur l'AC = viewtopic.php?f=3&t=5503
Les liens sont en Allemand.
Celui-ci est en français, mais moins complet
http://www.dombosco.fr/article-tollense ... 46245.html
voilà un autre, avec des images
http://decouvertes-archeologiques-en-im ... le-de.html

Le voyage, en effet semble avoir été défini seulement par les sites de fouille... Et c'est une gaffe du scénariste, car il aurait suffit de faire en sorte que les voyageurs posent leurs questions de façon à aller d'un lieu à un autre en zig-zagant.
Au lieu de quoi on a mis dans les mains du mycénien tout le voyage (quasiment au sens propre puisque le voyage semble dépendre d'un sceau en ambre)

au sujet de l'itinéraire choisi, en effet on a vraiment l'impression que c'est juste pour relier dans une narration les différents lieux de fouilles archéologiques.
Pourtant il me semble qu'il est dit dans ce documentaire que cet itinéraire est l'hypothèse la plus probable de cette "route de l'ambre" jusqu'à l'Egypte.
Je crois qu'ils disent que la route par les alpes est le moins risqué, ce qui est très curieux.

Concernant les habitants des Alpes et le costume qui leur est donné = j'ai eu l'impression de voir débarquer Otzi dans le documentaire.
Otzi étant à situer quelque chose comme 2000 ans avant nos aventuriers de l'ambre...
Ceci dit, porter de la fourrure pour se protéger du froid... Normal. Mais la fourrure, c'est pas très facile à découper et à coudre. Ensuite, évidemment, sans aller jusqu'à la haute couture, ils auraient pu faire un effort.

En plus, j'me demande... La fourrure protège-t-elle mieux si on la porte à l'endroit (poils dessus) ou à l'envers (poils rentrés) ? Parce que là, ils la portaient à l'endroit...

Concernant le danger qu'il y a à traverser les Alpes = il faut tenir compte des risques de tempêtes et de pirates... Mais il est évident que ça n'est pas un voyage d'agrément . Heureusement le mycénien a pris un guide pour leur faire passer les cols...

Séléné.C a écrit:Concernant les habitants des Alpes et le costume qui leur est donné = j'ai eu l'impression de voir débarquer Ötzi dans le documentaire.
Ötzi étant à situer quelque chose comme 2000 ans avant nos aventuriers de l'ambre...

Ce n'est pas pour autant que ce ne soit pas crédible. Regarde bien : http://bo.wikipedia.org/wiki/File:Hiros ... n_rain.jpg

Non, ça n'est pas pour autant que le costume n'est pas crédible...
Comme je disais = c'est pas facile à découper et à coudre. Donc...
Mais la reconstitution d'Otzi, justement, ca fait déjà moins "fourrures mal coupées pendouillant partout"
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Cl ... m_Wien.jpg

Il y a des choses qui restent inchangées pendant des siècles ou des millénaires...
Pourtant, c'est vrai qu'on a une drôle d'impression.
Si ces cols que notre homme des neige fait passer au mycénien et à ses amis égyptiens sont "fréquentés"
on peut penser qu'il y a des passeurs au moins semi-professionnels (genre guide de haute montagne). Et le reste du temps, notre homme s'occupe de son troupeau.
Non, non... Ca n'interdit pas le costume un peu rustique
Mais pourquoi le mycénien doit-il partir tout seul chercher cet homme, alors que si ça tombe, le passeur fait aussi "chambre d'hôtes" ? Par contre, il ramène des habits chauds (la question du sens de la fourrure = sérieux, j'me suis demandé).

Au passage = ils auraient pu évoquer les monnaies d'échange... Autres que l'ambre !
Avec le berger, par exemple : o, le paye comment pour le passage des Alpes et les vêtements ? Lui aussi est amateur d'ambre et d'or ?

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