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Tournage : Beineix à Bibracte et Autun

MessagePosté: Ven 07 Sep, 2012 8:50
de ejds
lejsl.com, le 28/07/2012, par Eric Dujardin, a écrit:
TOURNAGE. Jean-Jacques Beineix tournait un documentaire à Bibracte et Autun.

La vérité sur les Gaulois

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La tombe de Jacques-Gabriel Bulliot, au cimetière d’Autun.
Photo Ér. D.


Le Gaulois est un personnage devenu mythique, mais qui est à redécouvrir à la lumière des découvertes archéologiques de ces 20 dernières années.

Lors de sa diffusion prévue en juin 2013 sur la chaîne Arte, le téléspectateur découvrira que Bibracte et le Mont Beuvray tiennent un rôle majeur dans le documentaire que viennent de tourner toute cette semaine Jean-Jacques Beineix et son équipe de production. Un documentaire de 90 mn qui devrait être aussi marquant que l’un des tout premiers documentaires du réalisateur culte du cinéma français en 1992, et qui dévoilait à la face du monde la réalité touchant les enfants de Roumanie.

Cette fois-ci, Jean-Jacques Beineix dévoilera la vérité sur les Gaulois. Le Gaulois, dont la mémoire collective a fait un personnage mythique « au point qu’il était représenté partout sur les statues, sur les monuments aux morts sculptés à la fin du XIX e siècle jusqu’à la Guerre de 1914 ; dès qu’il fallait une représentation nationale, on voyait Vercingétorix », souligne Jonas Rosales, coauteur avec Jean-Jacques Beineix de ce documentaire.

Alors que les Gaulois n’ont laissé aucune trace écrite, que leurs vestiges de bois ont été brûlés par les mains guerrières des peuples qui leur ont succédé, le duo Beineix-Rosalès s’interroge sur la manière dont le Gaulois est devenu une caractéristique de la cohésion nationale, histoire de démythifier l’Histoire. Ce mythe était popularisé par des ouvrages scolaires comme Le tour de France par deux enfants (1877) et les manuels de « l’historien » Ernest Levisse, à la même époque. Une période un peu trouble, où le Français se substituait au Gaulois et l’Allemand à l’envahisseur Romain.

Des actes politiques forts
Puis il y a eu l’archéologie. « Le film est très fortement archéologique, car la discipline a révélé le Gaulois sous le jour de l’agriculture, de la religion, de l’urbanisme » explique Jonas Rosales, et à ce titre, le Mont Beuvray et Bibracte révèlent leur importance. « C’est un lieu d’histoire, un site emblématique, marqué par des actes politiques fort, de Napoléon III à Mitterrand », ajoute l’associé de Jean-Jacques Beineix.

Bulliot, personnage central
Avec un personnage central dans le documentaire : l’Autunois Jacques-Gabriel Bulliot, l’archéologue mandaté par Napoléon III, et dont les recherches sur le Mont Beuvray furent interrompues pendant 70 ans, avant de reprendre sous l’impulsion de François Mitterrand et l’émergence de Bibracte. Le documentaire de Beineix évoquera le célèbre archéologue par la voix d’André Strasberg, de la Société Eduenne, filmé jeudi et hier matin au musée Rolin et sur la tombe de Jacques-Gabriel Bulliot, au cimetière d’Autun.

L’importance des spécialisations de l’archéologie apparues ces 20 dernières années est cruciale dans les découvertes sur le peuple Gaulois. Beineix rend à tous ces chercheurs, la plupart au Centre européen Bibracte de Glux-en-Glenne, la place qu’ils ont dans la nouvelle définition du Gaulois.

MessagePosté: Dim 25 Nov, 2012 13:20
de ejds
La Dépêche du Midi, le 25/11/2012, a écrit:
Auterive.
Jean-Jacques Beineix tourne un documentaire au village gaulois

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Une scénographie de plus en plus appréciée.

Le village gaulois de Saint-Julien est devenu au fil des ans un archéosite faisant référence tant auprès des scientifiques que du public scolaire ou familial.

La qualité de ses restitutions et les partenariats qu'il a su mettre en œuvre avec les instances scientifiques et archéologiques font que ce lieu est devenu une véritable référence nationale et internationale. Plus grand site de reconstitution sur la période gauloise, la direction du village est très souvent contactée pour des colloques, séminaires, soutiens à la recherche, que ce soit pour les scientifiques ou les étudiants.

C'est dans ce cadre très particulier et pour le tournage d'un documentaire que Jean-Jacques Beneix, cinéaste et producteur français de renom et s'il faut le rappeler réalisateur du célèbre «37,2° le matin» et «Diva» a contacté la direction.

En effet, le village gaulois offre la reconstitution de tout un panel de bâtiments. Il illustre parfaitement l'artisanat gaulois grâce à la présentation d'une dizaine de métiers animés par des spécialistes.

Quatorze scientifiques de renom participent à ce documentaire.

Béatrice Cauuet (Laboratoire Traces de l'université de Toulouse le Mirail), spécialiste nationale pour l'or sera d'ailleurs interviewée au village gaulois lors du tournage mercredi 28 novembre. La diffusion est prévue dans le cadre des journées nationales de l'archéologie le samedi 8 juin 2013 à 20h40 sur Arte.

Mais qui sont-ils donc ces Gaulois, si proches, si lointains à la fois? Ces Gaulois si insolites, qu'ils ont pu traverser les siècles et se forger un mythe alors que presque rien ne subsistait d'eux. Les Gaulois sont marqués de cette double appartenance aux peuples qui n'écrivent pas et aux vaincus. Sans écrits, abandonnés aux mains des vainqueurs, les restes de la vie gauloise ont été recouverts par les strates du temps.

Un documentaire de Jean-Jacques Beineix. Une coproduction Cargo Films / Arte France.
En coproduction avec le CNRS et l'Inrap
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