Bien sûr, il y a l'
arbalète...
Connue depuis l'Antiquité, aussi bien en Extrême-Orient qu'en Europe _ les Grecs en ont une version
lourde, destinée aux sièges _, l'arbalète est avant tout une arme de chasse. Tout comme l'arc chez les Gaulois d'ailleurs car c'est bien sous l'impulsion [le commandement] de
Vercingétorix que seront créées des compagnies d'archers montés, en binôme avec des cavaliers plus précisément, qui se feront massacrées sous Alésia par la cavalerie romano-mercenaire : idée novatrice, emploi incertain...
On ne peut tuer un homme comme on tue un animal et même si les bandes pictes sont équipées d'arbalètes, c'est avant tout un indice de pauvreté et de sous-équipement guerrier... Il faudra attendre la fin du IVe s. après J.C., pour que l'arbalète devienne une arme de guerre à proprement dite, l'armée romano-tardive emploie des
acuballistarii et des
manuballistarii (le vocabulaire est fluctuant), le plus souvent en association avec des
frondeurs ou des
archers... Rappelons à ce titre, que l'arbalète est une arme de précision qui n'a pas besoin d'être adaptée à la morphologie ou à la force du tireur (qu'on se réfère à Ulysse et à son arc qu'aucun des prétendants ne peut bander) ; de plus, toute l'attention du tireur est concentrée sur la cible sans souci de tendre correctement la corde. Evidemment, à l'époque de Richard Ier, l'arbalète a subi beaucoup d'avancées techniques : les carreaux ont une longueur variant entre 16 et 30 cm, pour un poids de 50 à 70 grammes, et l'on distingue le
virleton (qui comme son nom l'indique virevolte et perfore) et la
dondaine (qui choque) d'ou la chansonnette des arbalétriers de l'époque : "féri dondaine ! "(touche la cible, dondaine) et "(el)l' a féri dondaine" qui donnera plus tard pour les enfants : "la féri dondon, la féri dondaine"...L'arbalète a continué sa carrière comme arme de chasse, et l'on connaît un exemplaire du XVI e s. qui tiraient des balles de plomb ou d'argile.
[digression quand tu nous tiens...] @+