Préface de Jean Leclant (Secrétaire Perpétuel de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres).

Peu après avoir abordé la région méditerranéenne - si riche en vestiges archéologiques - avec le volume consacré à la zone voisine de l'étang de Berre (C.A.G. 13/1), voici que nos publications se poursuivent avec le présent volume consacré à le ville de Nîmes.

Certes, de très nombreuses études ont déjà porté sur une cité célèbre par les monuments d'époque romaine qui s'y offrent encore à l'admiration de tous. En 1941, Adrien Blanchet et Maurice Louis lui avaient réservé 110 pages dans le Forma du Gard.

Mais aujourd'hui, les progrès de la recherche nécessitent de réaliser sur le même sujet un volume de 650 pages. A titre d'exemple, on comparera pour l'épigraphie, la liste dressée par Adrien Blanchet et les révisions des 1450 inscriptions par Michel Christol, accompagnées de tables de concordance. De manière générale, non seulement le matériel archéologique (mosaïques, sculpture, céramique...) a été interprété, mais les découvertes se sont multipliées et diversifiées depuis la guerre. La connaissance de l'histoire de la ville et de son archéologie ont beaucoup progressé. Les notices ici groupées le montrent amplement.

Le mérite du lancement du volume revient à Alain Veyrac, doctorant de l'Université de Provence, qui s'est consacré au dépouillement de la bibliographie, à la suite d'un mémoire préparé sous la direction du Professeur Jean Guilaine. Jean-Luc Fiches (Directeur de recherche au C.N.R.S.), conscient de l'enjeu, a su mobiliser un ensemble de chercheurs de très haute qualité.

L'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres est heureuse de l'étroite collaboration qui a pu s'établir, pour la réalisation de ce volume, entre les savants de différentes provenances : chercheurs du patrimoine, membres de plusieurs équipes du C.N.R.S., professeurs de l'Enseignement Supérieur, conservateurs (tant du Cabinet des Médailles que des Musées de province), étudiants en thèse et archéologues. Elle exprime sa gratitude à tous les auteurs et participants ainsi qu'aux divers autorités dont ils relèvent.

Ce volume inaugure le série des Cartes archéologiques de la Gaule de la côte languedocienne. Il se poursuivra dans un proche avenir par la parution d'un fascicule sur le département du Gard, et à plus long terme, par l'étude de la partie nimoise de l'Hérault. On disposera alors de toute la documentation sur l'ensemble de la cité arécomique, permettant l'élaboration de synthèses nouvelles sur ce territoire éminemment archéologique.