Seul Marcellus de Bordeaux nous signale le nom gaulois du coquelicot. Voici ce qu'il en dit: "Le pavot sylvestre, que les Gaulois nomment calocatanos, broyé, donné à boire dans du lait de chèvre, est un excellent épithème pour cicatriser l'estomac. Je l'ai expérimenté moi-même" (Marcellus de Bordeaux, De medicamentis liber, XX, 68).

Cet usage est probablement gaulois, puisque les autres auteurs anciens ne mentionnent qu'un effet sédatif du coquelicot. Cet effet sédatif peut s'expliquer par la présence d'un alcaloïde de la famille des tétrahydrobenzazépine, la rhoenine. La pharmacologie de cet alcaloïde n'est pas connue mais des dérivés voisins sont des antagonistes dopaminergiques, neuroleptiques (Bruneton, Pharmacognosie - Phytochimie - Plantes médicinales, p. 746-747) , alors peut-être efficace, par ce biais, pour les douleurs épigastriques "liées au stress".