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Vous êtes dans Encyclopédie de l'Arbre Celtique > Celtes dans l'Histoire / guerre des Gaules [-58:-51] / défaite des Tigurins & l'ambassade de Divico [-58]
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Encyclopédie Celtique

La défaite des Tigurins & l'ambassade de Divico [-58]

Pendant que César allait chercher des renforts en Gaule cisalpine, les Helvètes ont traversé le pays des Séquanes, empiété sur les territoire des Allobroges, des Ambarres, et sont maintenant sur le territoire des Eduens. L'ensemble de ces peuples vont se plaindre auprès de César, des mésactions des Helvètes (Jules César, La guerre des gaules, I, 11). Jules César arrive probablement près de Trévoux (au nord de Lyon), les Helvètes ont déjà fait passé la Saöne à la plus grosse partie des leurs. César attaque ceux qui n'ont pas encore traversé, et les bat. Ce sont pour la plupart des Tigurins, l'un des pagi des Helvètes, les mêmes qui cinquante ans plus tôt firent passer une légion romaine sous le joug (Jules César, La guerre des gaules, I, 12). Les Tigurins vaincus, César fait jeter un pont sur la Saône et la franchie en une journée. Les Helvètes qui ont mis près de vingt jours pour la traverser sont surpris. Un de leurs chefs, Divico, se présente à César pour négocier, et demander la paix (Jules César, La guerre des gaules, I, 13). César ne céde sur rien, il va même jusqu'à demander des otages, Divico refuse, prétextant que les Helvètes avaient coutume d'en recevoir, et non d'en donner (Jules César, La guerre des gaules, I, 14). Les helvètes ayant échoué dans leurs négociations reprennent leur route, mais l'infléchissent vers le nord-ouest en direction de Bibracte. Jules César les suit, lors de cette poursuite la cavalerie de César est mis à mal par les Helvètes (Jules César, La guerre des gaules, I, 15).

Jules César, La guerre des gaules, I, 11: "Les Helvètes avaient déjà franchi les défilés et traversé le pays des Séquanes ; ils étaient parvenus chez les Héduens, et ravageaient leurs terres. Ceux-ci, ne pouvant se défendre ni protéger leurs biens, envoient une ambassade à César pour lui demander secours : " Ils s'étaient, de tout temps, assez bien conduits envers le peuple romain pour ne pas mériter que presque sous les yeux de notre armée leurs champs fussent dévastés, leurs enfants emmenés en esclavage, leurs villes prises d'assaut. En même temps les Ambarres, peuple ami des Héduens et de même souche, font savoir à César que leurs campagnes ont été ravagées, et qu'ils ont de la peine à défendre leurs villes des agressions de l'ennemi. Enfin des Allobroges qui avaient sur la rive droite du Rhône des villages et des propriétés cherchent un refuge auprès de César et lui exposent que, sauf le sol même, il ne leur reste plus rien. Ces faits décident César il n'attendra pas que les Helvètes soient arrivés en Saintonge après avoir consommé la ruine de nos alliés."

Jules César, La guerre des gaules, I, 12: "Il y a une rivière, la Saône, qui va se jeter dans le Rhône en passant par les territoires des Héduens et des Séquanes ; son cours est d'une incroyable lenteur, au point que l'oeil ne peut juger du sens du courant. Les Helvètes étaient en train de la franchir à l'aide de radeaux et de barques assemblés. Quand César sut par ses éclaireurs que déjà les trois quarts de leurs troupes avaient franchi la rivière et qu'il ne restait plus sur la rive gauche que le quart environ de l'armée, il partit de son camp pendant la troisième veille avec trois légions et rejoignit ceux qui n'avaient pas encore passé. Ils étaient embarrassés de leurs bagages et ne s'attendaient pas à une attaque. César en tailla en pièces la plus grande partie ; le reste chercha son salut dans la fuite et se cacha dans les forêts voisines. Ces hommes étaient ceux du canton des Tigurins : l'ensemble du peuple helvète se divise, en effet, en quatre cantons. Ces Tigurins, ayant quitté seuls leur pays au temps de nos pères, avaient tué le consul L. Cassius et fait passer son armée sous le joug. Ainsi, soit effet du hasard, soit dessein des dieux immortels, la partie de la nation helvète qui avait infligé aux Romains un grand désastre fut la première à être punie. En cette occasion, César ne vengea pas seulement son pays, mais aussi sa famille : L. Pison, aïeul de son beau-père L. Pison, et lieutenant de Cassius, avait été tué par les Tigurins dans le même combat où Cassius avait péri."

Jules César, La guerre des gaules, I, 13: "Après avoir livré cette bataille, César, afin de pouvoir poursuivre le reste de l'armée helvète, fait jeter un pont sur la Saône et par ce moyen porte son armée sur l'autre rive. Sa soudaine approche surprend les Helvètes, et ils s'effraient de voir qu'un jour lui a suffi pour franchir la rivière, quand ils ont eu beaucoup de peine à le faire en vingt. Ils lui envoient une ambassade : le chef en était Divico, qui avait commandé aux Helvètes dans la guerre contre Cassius. Il tint à César ce langage " Si le peuple Romain faisait la paix avec les Helvètes, ceux-ci iraient où César voudrait, et s'établiraient à l'endroit de son choix ; mais s'il persistait à les traiter en ennemis, il ne devait pas oublier que les Romains avaient éprouvé autrefois quelque désagrément, et qu'un long passé consacrait la vertu guerrière des Helvètes. Il s'était jeté à l'improviste sur les troupes d'un canton, alors que ceux qui avaient passé la rivière ne pouvaient porter secours à leurs frères ; il ne devait pas pour cela trop présumer de sa valeur ni mépriser ses adversaires. Ils avaient appris de leurs aïeux à préférer aux entreprises de ruse et de fourberie la lutte ouverte où le plus courageux triomphe. Qu'il prît donc garde les lieux où ils s'étaient arrêtés pourraient bien emprunter un nom nouveau à une défaite romaine et à la destruction de son armée, ou en transmettre le souvenir. " "

Jules César, La guerre des gaules, I, 14: " César répondit en ces termes : " Il hésitait d'autant moins sur le parti à prendre que les faits rappelés par les ambassadeurs helvètes étaient présents à sa mémoire, et il avait d'autant plus de peine à en supporter l'idée que le peuple Romain était moins responsable de ce qui s'était passé. Si, en effet, il avait eu conscience d'avoir causé quelque tort, il ne lui eût pas été difficile de prendre ses précautions ; mais ce qui l'avait trompé, c'est qu'il ne voyait rien dans sa conduite qui lui donnât sujet de craindre, et qu'il ne pensait pas qu'il dût craindre sans motif. Et à supposer qu'il consentît à publier l'ancien affront, leurs nouvelles insultes tentative pour passer de force à travers la province dont on leur refusait l'accès, violences contre les Héduens, les Ambarres, les Allobroges, pouvait-il les oublier ? Quant à l'insolent orgueil que leur inspirait leur victoire, et à leur étonnement d'être restés si longtemps impunis, la résolution de César s'en fortifiait. Car les dieux immortels, pour faire sentir plus durement les revers de la fortune aux hommes dont ils veulent punir les crimes, aiment à leur accorder des moments de chance et un certain délai d'impunité. Telle est la situation ; pourtant, s'ils lui donnent des otages qui lui soient une garantie de l'exécution de leurs promesses, et si les Héduens reçoivent satisfaction pour les torts qu'eux et leurs alliés ont subis, si les Allobroges obtiennent également réparation, iI est prêt à faire la paix. " Divico répondit que " les Helvètes tenaient de leurs ancêtres un principe : ils recevaient des otages, ils n'en donnaient point ; le peuple Romain pouvait en porter témoignage. " Sur cette réponse, il partit."

Jules César, La guerre des gaules, I, 15: "Le lendemain, les Helvètes lèvent le camp. César fait de même, et il envoie en avant toute sa cavalerie, environ quatre mille hommes qu'il avait levés dans l'ensemble de la province et chez les Héduens et leurs alliés ; elle devait se rendre compte de la direction prise par l'ennemü. Ayant poursuivi avec trop d'ardeur l'arrière-garde des Helvètes, elle a un engagement avec leur cavalerie sur un terrain qu'elle n'a pas choisi, et perd quelques hommes. Ce combat exalta l'orgueil de nos adversaires, qui avaient avec cinq cents cavaliers repoussé une cavalerie si nombreuse : ils commencèrent à se montrer plus audacieux, faisant face quelquefois et nous harcelant de combats d'arrière-garde. César retenait ses soldats, et se contentait pour le moment d'empêcher l'ennemi de voler, d'enlever le fourrage et de détruire. On marcha ainsi près de quinze jours, sans qu'il y eût jamais entre l'arrière-garde ennemie et notre avant-garde plus de cinq ou six mille pas."


Sources:
H. Hubert, Les Celtes, Albin Michel, Paris, 2001 (1ère édition 1932).
Pierre Crombet pour l'Arbre Celtique

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