Accueil
Accueil | Forum | Livre d'or | Recommander | Lettre d'information | Infos Légales | Contact  .
Forum
Encyclopédie

Livre d'Or
Dialogues
Rechercher

Nous Aider
Contact



Annonces


Gaule
Orient
Express




Vous êtes dans Encyclopédie de l'Arbre Celtique > Celtes en Ibérie / Ibérie prise en étau entre Carthaginois et Romains [-217:-206] / fiancée d'Allucius [printemps -210]
Retour
Encyclopédie Celtique

La fiancée d'Allucius [printemps -210]

Tite-Live (Histoire Romaine, XXVI, 50) relate un évènement anecdotique dont l'importance ne fut pas négligeable. En 210 av. J.-C., après la prise de Carthago Nova (Carthagène), Scipion l'Africain libéra les otages des carthaginois dans des circonstances assez troubles (Tite-Live, Histoire Romaine, XXVI, 49). Un princesse celtibère (dont le nom nous est inconnu) se trouvait au nombre de ces otages. Elle était la fiancée d'Allucius (Indibilis, chez Valère Maxime), un chef celtibère. Scipion offrit à Allucius la somme d'argent que les parents de la princesse avaient réuni pour sa libération. Séduit par les présents et les discours de Scipion, Allucius accepta le titre d'"ami du peuple romain". Il se fit le meilleur ambassadeur de Scipion chez les Celtibères et parvint à lever pour Rome 1400 cavaliers d'élite.

Tite-Live, Histoire Romaine, XXVI, 50 : "Bientôt après, les soldats conduisent devant lui une jeune princesse d'une beauté si accomplie que partout, sur son passage, elle attirait tous les regards. Scipion, s'informant de sa patrie et de sa famille, apprend, entre autres détails, qu'elle est fiancée à un chef des Celtibères: il se nommait Allucius. Aussitôt il mande les parents et le futur époux, et, sachant qu'il aimait éperdument la jeune captive, il lui adresse, à son arrivée, les paroles les plus affectueuses, avant même de donner audience aux parents : "Je suis jeune, vous l'êtes comme moi ; nulle contrainte ne doit gêner nos discours. Mes soldats, en m'amenant votre fiancée, leur prisonnière, m'ont appris que vous l'aimiez avec tendresse, et sa beauté me l'a fait croire aisément. Mon âge aussi me permettrait peut-être de me livrer aux douceurs d'un amour chaste et légitime, si les intérêts de la république n'occupaient pas mon âme tout entière, et je croirais digne de quelque indulgence l'excès même de ma passion pour une jeune épouse ; je dois donc, puisque la fortune me le permet, favoriser aussi votre amour. Votre fiancée a été respectée dans mon camp comme elle l'eût été chez votre beau-père, chez ses propres parents. Je vous l'ai conservée comme un dépôt inviolable, pour vous en faire un présent digne de vous et de moi. Le seul prix que je mets à ce service, c'est que vous soyez l'ami du peuple romain ; si vous me croyez homme de bien, tel que mon père et mon oncle se sont montrés aux yeux de ces nations, sachez qu'il y a dans Rome beaucoup de citoyens qui me ressemblent, et qu'il n'est point aujourd'hui sur la terre de peuple dont vous deviez plus, pour vous et votre patrie, redouter la haine et rechercher l'amitié." Le jeune homme, à la fois confus et pénétré de joie, prend la main de Scipion, et conjure tous les dieux de se charger de sa reconnaissance, puisqu'il n'est pas en son pouvoir de payer dignement un si grand bienfait. On introduit ensuite le père, la mère et les parents de la jeune captive. Ils avaient apporté, pour la racheter, une somme d'argent considérable ; mais voyant que Scipion la leur rendait sans rançon, ils le prient d'accepter cette somme à titre de présent, et lui assurent qu'ils ne seront pas moins sensibles à cette nouvelle grâce qu'à son premier bienfait. Scipion, vaincu par leurs instances, répond qu'il accepte, fait déposer l'or à ses pieds, puis s'adressant à Allucius: "Outre la dot, lui dit-il, que vous recevrez de votre beau-père, agréez de moi ce présent de noces." Et il l'invite à faire enlever cet or, et à en disposer comme de son bien. Allucius, comblé d'honneurs et de bienfaits, se retire tout joyeux ; et, de retour dans son pays, il ne cesse d'entretenir ses compatriotes des vertus de Scipion, jeune héros, semblable aux immortels, venu en Espagne pour subjuguer tout par ses armes, et par sa clémence et sa générosité. Aussi, il se hâte de faire des levées parmi ses clients, et revient peu de jours après retrouver Scipion à la tête de quatorze cents cavaliers d'élite."

Polybe, Histoire Romaine, X, 2 : "Ce fut en cette occasion que quelques jeunes soldats romains, bien instruits du faible de leur général, lui amenèrent une jeune fille d'une rare beauté, et le prièrent d'agréer le présent qu'ils lui en faisaient. Scipion, frappé des charmes de cette jeune fille : " Si j'étais simple particulier, leur dit-il, vous ne me pourriez faire un présent plus agréable; mais, dans le rang où je suis élevé, rien n'est moins capable de me tenter; " faisant entendre par là que, dans certains moments de loisir les jeunes gens peuvent trouver auprès des femmes des distractions et des plaisirs, mais que, lorsqu'un homme chargé d'affaires importantes se livrait à ces plaisirs, ils abattaient la vigueur de son corps et de son esprit. Il remercia cependant ces soldats, et ayant fait venir le père de la jeune fille, il la lui remit entre les mains, et l'exhorta à la marier avec tel de ses concitoyens qu'il jugerait à propos. Cette modération et cette continence firent beaucoup d'honneur à Scipion."

Valère Maxime, Actions et Paroles Mémorables, IV, 3, 1 : "Scipion, dans sa vingt-quatrième année, venait de préluder à la prise de l'ancienne Carthage par la défaite de la Carthage d'Espagne. Les nombreux otages que les Carthaginois tenaient enfermés dans cette ville étaient tombés en son pouvoir, entre autres une jeune fille d'une grande beauté et d'âge nubile. Ce général dans la fleur de la jeunesse, célibataire et vainqueur, apprenant qu'elle était d'une illustre famille de Celtibérie et fiancée à l'un des plus nobles de la nation, nommé Indibilis, fit venir ses parents et son fiancé et la remit pure et intacte entre leurs mains. Il ajouta même à sa dot l'or qu'ils avaient apporté pour sa rançon. Touché de tant de réserve et de générosité, Indibilis témoigna sa juste reconnaissance pour les bienfaits de Scipion en gagnant aux Romains les coeurs des Celtibères."


Sources:
  • Julien Quiret pour l'Arbre Celtique

  • Autres fiches en rapport

    Attention
    Ceci est une ancienne version de l'encyclopédie de l'arbre celtique.
    Les liens ci-dessous, vous améneront vers la nouvelle version,
    complétement "relookée" intégrant une navigation plus aisée.


    Allucius [ Les personnages historiques ]
    Navigation
    Vers le niveau supérieurIbérie prise en étau entre Carthaginois et Romains [-217:-206] (L')
    Vers la fiche précédenteCarpétans, les Coniens et les Lusitaniens contre Carthage [-211] (Les)
     Rechercher:   (N.B. : Eviter les pluriels)


     Hyper thème:  


    Retour à la page Celtes en Ibérie



    Haut de page


    www.arbre-celtique.com
    Accueil | Forum | Livre d'or | Recommander | Lettre d'information | Infos Légales | Contact 


    IDDNSite protégé. Utilisation soumise à autorisationIDDN
    Conception : Guillaume Roussel - Copyright © 1999/2024 - Tous droits réservés - Dépôts INPI / IDDN / CNIL(1006349) / SCAM(2006020105)