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Vous êtes dans Encyclopédie de l'Arbre Celtique > Celtes dans l'Histoire / projet de migration des Helvètes [-61:-58] / Helvètes préparent leur migration [-61:-58]
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Encyclopédie Celtique

Les Helvètes préparent leur migration [-61:-58]

Les Helvètes habitaient à l'origine dans le sud de l'Allemagne, il avaient été poussé par l'avancée des Germains sur le territoire de ce qui allait devenir la Suisse. Nul doute qu'il se trouvaient à l'étroit, la population était importante, et les terres arables était trop limitées. En 61 avant J.-C., Ils décident donc, à l'instigation d'Orgétorix, de migrer vers le pays des Santons (la Saintonge) (César, Guerre des Gaules, I, 2).

César, Guerre des Gaules, I, 2 : "Orgétorix était chez les Helvètes l'homme de beaucoup le plus noble et le plus riche. Sous le consulat de Marcus Messala et de Marcus Pison, séduit par le désir d'être roi, il forma une conspiration de la noblesse et persuada ses concitoyens de sortir de leur pays avec toutes leurs ressources : " Rien n'était plus facile, puisque leur valeur les mettait au-dessus de tous, que de devenir les maîtres de la Gaule entière ". Il eut d'autant moins de peine à les convaincre que les Helvètes, en raison des conditions géographiques, sont de toutes parts enfermés : d'un côté par le Rhin, dont le cours très large et très profond sépare l'Helvétie de la Germanie, d'un autre par le Jura, chaîne très haute qui se dresse entre les Helvètes et les Séquanes, et du troisième par le lac Léman et le Rhône, qui sépare notre province de leur territoire. Cela restreignait le champ de leurs courses vagabondes et les gênait pour porter la guerre chez leurs voisins : situation fort pénible pour des hommes qui avaient la passion de la guerre. Ils estimaient d'ailleurs que l'étendue de leur territoire, qui avait deux cent quarante milles de long et cent quatre-vingts de large, n'était pas en rapport avec leur nombre, ni avec leur gloire militaire et leur réputation de bravoure."


Apparemment, Orgétorix a aussi des ambitions politiques. Il s'allie en secret avec le Séquane Casticos, et l'Eduén Dumnorix auquel il offre sa fille en mariage (César, Guerre des Gaules, I, 3). Les Helvètes ont vent du complot, et demandent à Orgétorix de venir plaider sa cause devant eux. Orgétorix s'y présente accompagné des siens, de ses clients et de ses débiteurs, leur nombre lui permet de ne pas avoir à plaider sa cause. Mais les Helvètes ne sont pas dupes, il décident de l'attaquer, Orgétorix se suicide dans des circonstances obscures (César, Guerre des Gaules, I, 4).

César, Guerre des Gaules, I, 3 : "Sous l'influence de ces raisons, et entraînés par l'autorité d'Orgétorix, ils décidèrent de tout préparer pour leur départ : acheter bêtes de somme et chariots en aussi grand nombre que possible, ensemencer toutes les terres cultivables, afin de ne point manquer de blé pendant la route, assurer solidement des relations de paix et d'amitié avec les États voisins. A la réalisation de ce plan, deux ans, pensèrent-ils, suffiraient : une loi fixa le départ à la troisième année. Orgétorix fut choisi pour mener à bien l'entreprise : il se chargea personnellement des ambassades. Au cours de sa tournée, il persuade Casticos, fils de Catamantaloédis, Séquane, dont le père avait été longtemps roi dans son pays et avait reçu du Sénat romain le titre d'ami, de s'emparer du pouvoir qui avait auparavant appartenu à son père ; il persuade également l'Héduen Dumnorix, frère de Diviciacos, qui occupait alors le premier rang dans son pays et était particulièrement aimé du peuple, de tenter la même entreprise, et il lui donne sa fille en mariage. Il leur démontre qu'il est tout à fait aisé de mener ces entreprises à bonne fin, pour la raison qu'il est lui-même sur le point d'obtenir le pouvoir suprême dans son pays : on ne peut douter que de tous les peuples de la Gaule le peuple helvète ne soit le plus puissant ; il se fait fort de leur donner le pouvoir en mettant à leur service ses ressources et son armée. Ce langage les séduit ; les trois hommes se lient par un serment, et se flattent que, devenus rois, la puissance de leurs trois peuples, qui sont les plus grands et les plus forts, leur permettra de s'emparer de la Gaule entière."

César, Guerre des Gaules, I, 4 : "Une dénonciation fit connaître aux Helvètes cette intrigue. Selon l'usage du pays, Orgétorix dut plaider sa cause chargé de chaînes. S'il était condamné, la peine qu'il devait subir était le supplice du feu. Au jour fixé pour son audition, Orgétorix amena devant le tribunal tous les siens, environ dix mille hommes, qu'il avait rassemblés de toutes parts, et il fit venir aussi tous ses clients et ses débiteurs, qui étaient en grand nombre : grâce à leur présence, il put se soustraire à l'obligation de parler. Cette conduite irrita ses concitoyens : ils voulurent obtenir satisfaction par la force, et les magistrats levèrent un grand nombre d'hommes dans la campagne ; sur ces entrefaites, Orgétorix mourut et l'on n'est pas sans soupçonner - c'est l'opinion des Helvètes - qu'il mit lui-même fin à ses jours."


Orgétorix mort, les Helvètes poursuivent leurs préparatifs, ils font des provisions pour le voyage, achétent des chariots. Ils mettent le feu à toutes leurs installations, leurs villes et leur villages. D'autres peuples viennent les rejoindre, Rauraques, Tulinges, Latobices, et les Boïens qui venaient de mettre le siège devant la ville de Noreia (César, Guerre des Gaules, I, 5).

César, Guerre des Gaules, I, 5 : "Après sa mort, les Helvètes n'en persévèrent pas moins dans le dessein qu'ils avaient formé de quitter leur pays. Quand ils se croient prêts pour cette entreprise, ils mettent le feu à toutes leurs villes - il y en avait une douzaine, - à leurs villages - environ quatre cents - et aux maisons isolées ; tout le blé qu'ils ne devaient pas emporter, ils le livrent aux flammes : ainsi, en s'interdisant l'espoir du retour, ils seraient mieux préparés à braver tous les hasards qui les attendaient ; chacun devait emporter de la farine pour trois mois. Ils persuadent les Rauraques, les Tulinges et les Latobices, qui étaient leurs voisins, de suivre la même conduite, de brûler leurs villes et leurs villages et de partir avec eux ; enfin les Boïens, qui, d'abord établis au-delà du Rhin, venaient de passer dans le Norique et de mettre le siège devant Noréia, deviennent leurs alliés et se joignent à eux."


Devant eux deux routes étaient possibles. L'une entre le Jura et le Rhône, mais elle était peu praticable et trop facile à défendre. L'autre par le territoire des Allobroges qui faisaient parties de la Province, et qui venaient de se révolter contre Rome. Ils choisissent la deuxième, et le 24 avril 58 avant J.-C., il se mettent en route (César, Guerre des Gaules, I, 6). César est prévenu, la guerre des Gaules commence.

César, Guerre des Gaules, I, 6 : "Il y avait en tout deux routes qui leur permettaient de quitter leur pays. L'une traversait le territoire des Séquanes : étroite et malaisée, elle était resserrée entre le Jura et le Rhône, et les chariots y passaient à peine un par un ; d'ailleurs, une très haute montagne la dominait, en sorte qu'une poignée d'hommes pouvait facilement l'interdire. L'autre route passait par notre province : elle était beaucoup plus praticable et plus aisée, parce que le territoire des Helvètes et celui des Allobroges, nouvellement soumis, sont séparés par le cours du Rhône, et que ce fleuve est guéable en plusieurs endroits. La dernière ville des Allobroges et la plus voisine de l'Helvétie est Genève. Un pont la joint à ce pays. Les Helvètes pensaient qu'ils obtiendraient des Allobroges le libre passage, parce que ce peuple ne leur paraissait pas encore bien disposé à l'égard de Rome ; en cas de refus, ils les contraindraient par la force. Une fois tous les préparatifs de départ achevés, on fixe le jour où ils doivent se rassembler tous sur les bords du Rhône. Ce jour était le 5 des calendes d'avril, sous le consulat de Lucius Pison et d'Aulus Gabinius."


Sources:
  • Pierre Crombet pour l'Arbre Celtique

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