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Néron étend le droit latin à l'ensemble des cités des Alpes maritimes (63 ap. J.-C.)
 Dans un court passage des Annales de Tacite, il est fait mention du fait qu'en 63 ap. J.-C., l'empereur Néron accorda le droit latin aux cités des Alpes maritimes (Annales, XV, 32). Cet important changement de statut doit très probablement être mis en liaison avec la transformation de la préfecture des Alpes maritimes, en province procuratorienne. Ainsi, les citoyens des cités pérégrines des Avantiques, des Bodiontiques, des Nérusiens, des Suètres et des Védiantes (1) bénéficièrent du droit privé latin (2). L'octroi de ce statut juridique impliquait, pour les cités bénéficiaires, qu'elles avaient dés lors atteint un degré de municipalisation poussé et que leurs institutions s'étaient pleinement alignées sur le modèle romain. Aussi, au terme de leur mandat, les magistrats de ces cités recevaient la citoyenneté romaine pleine et entière.
L'examen des sources épigraphiques permet d'appréhender une complexité plus grande que ne le laisse entrevoir Tacite. En effet, un grand nombre d'habitants de Cemenelum (Cimiez) ont pour gens de rattachement la tribu Claudia impliquant, selon S. Morabito (2010), qu'ils devinrent bénéficiaires du droit latin du temps de Claude (41 à 54 ap. J.-C.).
(1) Et plus hypothétiquement celle des Sanitienses, dont on ne sait si elle avait déjà été déduite à cette date.
(2) Le ius Latii offrait la possibilité de commercer avec les citoyens romains (et ceux des cités latines) sur un pied d'égalité, le droit de se marier selon des disposition reconnues par la loi et le droit de migrer, c'est à dire de quitter sa ville natale pour une autre ville latine, tout en conservant un même niveau de citoyenneté.
| Pline, Histoire naturelle, III, 135 : "Les Vennonètes et les Sarunètes, peuplades rhétiques, habitent près des sources du Rhin, et ceux d'entre les Lépontiens qui sont appelés Vibères, près des sources du Rhône, dans la même région des Alpes. Il y a en outre des populations jouissant du droit latin, telles que les Octoduriens, les Centrons limitrophes, les cités Cottiennes, les Caturiges ; et, issus des Caturiges, Ies Vagiennes-Ligures et ceux qui sont appelés Montagnards, et plusieurs peuplades Chevelues sur les confins de la mer de Ligurie."
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| Tacite, Annales, XV, 32 : "La même année, le prince étendit aux nations des Alpes Maritimes le droit latin. Il assigna aux chevaliers romains des places dans le cirque, en avant de celles du peuple ; car jusqu'alors ces deux ordres y assistaient confondus, la loi Roscia n'ayant statué que sur les quatorze premiers rangs du théâtre. Enfin il donna des spectacles de gladiateurs aussi magnifiques que les précédents ; mais trop de sénateurs et de femmes distinguées se dégradèrent sur l'arène." |
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