La participation des Galates à la guerre antiochique et ses conséquences (192-186 av. J.-C.)

Animé par l'idée de restaurer la splendeur du royaume séleucide, Antiochos III Mégas mena une série de conquêtes en Asie mineure et en Thrace, aux détriments des territoires lagides administrés par Ptolémée V Épiphane Eucharistos, de nombreuses cités grecques de la mer Égée et du territoire tenu par Eumène II Sôter de Pergame (198-196 av. J.-C.). Les puissances menacées par cette expansion tentèrent d'attirer Rome à leur cause, mais cette dernière se contenta dans un premier temps de déclarations de principe en faveur de l'indépendance des cités grecques et de jouer un rôle de médiatrice entre les protagonistes, ce qui profita à Antiochos. Les relations entre les Séleucide et Rome se dégradèrent notablement après qu'Antiochos III accepta d'accueillir Hannibal Barca (1) (195 av. J.-C.), puis lorsque les cités de la Ligue étolienne et les Séleucides devinrent menaçants vis-à-vis des cités de la Ligue achéenne, alliées des Romains (2) (192 av. J.-C.). Rome fut alors contrainte d'entrer en guerre, déclenchant ainsi la guerre antiochique (192-188 av. J.-C.).

Dans le cadre de ce conflit, les Romains alliés aux Macédoniens, aux Achéens, au royaume de Pergame et à Rhodes, affrontèrent les Séleucides et leurs alliés étoliens, aussi bien en Grèce (192-190 av. J.-C.), qu'en mer Égée (191-189 av. J.-C.) et en Asie mineure (190-189 av. J.-C.). Les sources anciennes n'évoquent les Galates que lors de la dernière phase de ce conflit, et plus particulièrement la bataille de Magnésie du Sipyle (fin 190 av. J.-C.). Ce fut dans le cadre de celle-ci qu'eut lieu la première confrontation entre Rome et les Galates (189 av. J.-C.).

Notes