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Scipion débauche les Celtibères
 Les Romains, ayant conscience que la principale faiblesse de Carthage résidait dans le fait que leur bases arrières se situaient en territoire ibérique (récemment occupé), où se trouvait de plus un certain nombre de comptoirs massaliotes, qui renseignaient en permanence les Romains. Scipion profita de cette situation pour soulever ou inciter au soulèvement les populations les plus réticentes à la présence carthaginoise, notamment les Celtibères. Ces derniers entrèrent en campagne contre Carthage menaçant l'ensemble de la péninsule ibérique (Tite-Live, Histoire Romaine, XXII, 21). Ce soulèvement fut un désastre pour Carthage, trois villes tombèrent, 15 000 soldats furent tués et 4 000 prisonniers.
| Tite-Live, Histoire Romaine, XXII, 21 : " Le camp punique était sur le territoire des Ilergavonenses, le camp romain à La Nouvelle Flotte, quand un bruit soudain tourna la guerre vers un autre point. Les Celtibères, qui, les premiers de leur pays, avaient envoyé des ambassadeurs et donné des otages aux Romains, soulevés par un envoyé de Scipion, prennent les armes, et envahissent la province des Carthaginois avec une forte armée. Ils enlèvent trois places de force ; puis à Hasdrubal lui-même ils livrent deux batailles très remarquables : ils tuent environ quinze mille ennemis, en prennent quatre mille avec beaucoup de drapeaux."
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Rome voyait ici une occasion rêvée d'intervenir (Tite-Live, Histoire Romaine, XXII, 22) et de reprendre Saguntum (Sagonte). Cette position est décisive, outre le fait qu'il s'agisse d'un port, Hannibal y avait regroupé l'ensemble des otages pris aux populations vaincues, c'est à dire le seul moyen de pression d'Hannibal pour empêcher un soulèvement général de l'Espagne.
| Tite-Live, Histoire Romaine, XXII, 22 : " Ayant débarqué là ses soldats, Scipion partit pour rejoindre son frère, et dès lors ils firent la guerre avec des sentiments et des desseins communs. Donc, les Carthaginois étant occupés par la lutte contre les Celtibères, ils n'hésitent pas à passer l'Hèbre, et, ne voyant pas un ennemi, marchent sur Sagonte, le bruit courant que, dans cette ville, les otages de toute l'Espagne, laissés par Hannibal, étaient gardés à la citadelle par une garnison assez peu nombreuse." |
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Espace Découverte
[ Les peuples celtes de la péninsule ibérique ]
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