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Belenos
Chaque province, chaque cité a aussi son dieu à elle; ainsi la Syrie a son Astargatis, [...], le Norique son Belenos [...]
Crispinus, dit-on, ne persévérait si fortement à poursuivre la guerre commencée que parce qu'il y avait dans la ville un grand nombre d'aruspices, d'hommes habiles à lire dans les entrailles des victimes, et qu'ils donnaient les plus favorables augures. Les Italiens ont la plus grande confiance dans ces consultations mystérieuses. On publiait en outre quelques oracles qui annonçaient que le Dieu de la patrie promettait la victoire. Ils appellent ce dieu Belenos, l'honorent d'un culte presque fanatique, et prétendent que cette divinité n'est autre qu'Apollon. Quelques soldats de Maximin affirmaient que l'image de ce dieu leur était apparue dans les airs, combattant pour la défense de la ville. Je ne puis dire s'ils avaient vu réellement cette apparition, ou s'ils le supposaient, pour qu'une si grande armée n'eût pas à rougir de n'avoir pu résister à une troupe de citoyens bien inférieure en nombre, et qu'elle parût avoir été vaincue par les dieux et non par les hommes.
Donc comme le siège d'Aquilée se poursuivait sans résultat, Maximin envoya des ambassadeurs dans la ville. Le peuple aurait presque accepté leurs propositions si Menophilus et son collègue ne s'y étaient opposés en alléguant que même le dieu Bellenus avait affirmé par le truchement des haruspices qu'il fallait vaincre Maximin. C'est pourquoi les soldats de Maximin prétendirent ensuite, dit-on, qu'Apollon avait combattu contre eux et que la victoire était due en fait non à Maxime et au Sénat, mais aux dieux. Selon certains, néanmoins, ils auraient imaginé cette fable parce qu'ils avaient honte, eux qui étaient armés, d'avoir été vaincus par des gens qui étaient presque sans armes.
Quoique plus âgé que les précédents, Patera, illustre
orateur, puisque tu as fleuri en ces derniers temps, et que jeune, je t'ai vu
vieux, tu recevras l'hommage de mon chant funèbre, ô maître
des puissants rhéteurs. Issu d'une famille druidique baiocasse, s'il
faut en croire la renommée, tu tires ton origine du temple de Belenus;
de là vos noms: à toi celui de Patera; ainsi les initiés
nomment les serviteurs d'Apollon. Ton frère et ton père ont dû
leur nom à Phébus, ton fils à Delphes. [...]
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