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Vous êtes dans Approfondissements > Le druidisme / Rites et classe sacerdotale : inventaire des textes anciens / Les têtes coupées
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Approfondissements : le druidisme

Les têtes coupées


(se reporter également à la légende "Chiomara" de la rubrique "Légendes" de ce site)


  • Posidonios d'Apamée ou de Rhodes, Histoires, XXIII, trad. Edm. Cougny, 1986, Paris, Errance.

Les Celtes, parfois, pendant leur repas organisent de vrais duels. Toujours armés dans leurs réunions, ils se livrent des combats simulés et luttent entre eux du bout des mains; mais parfois aussi ils vont jusqu'aux blessures; irrités alors, si les assistants ne les arrêtent pas, ils en viennent à se tuer. Anciennement, quand on avait servi une gigue (ou un jambon), le plus brave s'en attribuait la partie supérieure; et si quelque autre la voulait prendre, c'était entre les deux prétendants un duel à mort. On en a vu qui, sur un théâtre, après avoir reçu de l'argent ou de l'or, ou même un certain nombre de cruches de vin, et garanti qu'ils se livreraient [en retour], en faisaient la distribution à leurs parents ou à leurs amis, puis se couchaient tout de leur long sur leur bouclier, tandis qu'un autre debout à côté leur coupait la gorge d'un coup d'épée.




  • Diodore de Sicile, Bibliothèque historique, V, 29.

Ils ont aussi pour coutume, quand ils sont en formation de bataile, de se mettre à un pas en avant de la ligne, et de défier le plus vaillant de leurs ennemis en un combat singulier, tout en brandissant leurs armes au-devant d'eux pour terrifier leurs adversaires. Et quand un homme accepte le défi, ils entonnent alors une chanson en l'honneur des exploits de leurs ancêtres, et par vantardise de leurs propres hauts faits, insultant sans arrêt et dépréciant leur adversaire, et essayant, en un mot, par de telles paroles, de lui faire perdre toute audace avant le combat. Quand leur ennemi tombe, ils coupent sa tête et l'attachent au cou de leurs chevaux ; et tournant autour de leurs suivants les armes de leurs ennemis, complètement couvertes de sang, ils les emportent comme butin, chantant une louange sur elles et entamant un air de victoire, et ces premiers fruits de la bataille ils les clouent sur leurs maisons, comme le font certaines personnes, dans une certaine forme de chasse, avec la tête des bêtes sauvages qu'ils ont maîtrisées.

Les têtes de leurs ennemis les plus distingués sont embaumées avec de l'huile de cèdre, et précieusement conservées dans un coffre, et ils les montrent aux étrangers, affirmant sérieusement qu'en échange de cette tête, un de leurs ancêtres, ou leur père, ou l'homme lui-même, refusa l'offre d'une grande somme d'argent. Et le même homme […] se vanta qu'ils n'avaient pas accepté un poids égal en or pour la tête qu'ils montraient, faisant preuve d'une sorte de grandeur d'âme barbare, car n'avoir pas vendu ce qui constitue un témoignage et une preuve de leur propre valeur est une noble chose, mais continuer de combattre contre un de notre propre race, après sa mort, est comme se mettre au niveau des bêtes.




  • Strabon, Géographie, IV, IV, 5, trad. Edm. Cougny, 1986, Paris, Errance.

A la franchise, à la fougue se joignent chez ces peuples le défaut de sens, la fanfaronnade et le goût de la parure: ils portent des bijoux d'or, chaînes autour du cou, anneaux autour des bras et des poignets, et ceux qui sont dans les honneurs portent des habits d'étoffes teintes et brodées en or. Par suite de cette grande légèreté, ils se montrent insupportables dans la victoire, et abattus dans la défaite. A leur manque de bon sens se rattache une coutume barbare, monstrueuse, inhérente au caractère des peuples du nord: au sortir du combat, ils suspendent au cou de leurs chevaux les têtes de leurs ennemis, et quand ils les ont apportées chez eux, ils les clouent dans les vestibules [ou devant les portes] de leurs maisons. Posidonius dit avoir eu en maints endroits ce spectacle, qui d'abord, faute d'y être accoutumé, lui faisait horreur, mais qu'ensuite l'accoutumance le lui rendait supportable.

Les têtes des personnages illustres étaient imprégnées d'huile de cèdre; on les étalait aux yeux des étrangers et l'on ne consentait pas à les rendre contre leur pesant d'or. Les Romains mirent fin à ces usages, de même qu'aux sacrifices et aux pratiques divinatoires en opposition avec nos institutions. Ainsi un homme avait-il été voué aux dieux, on le frappait par derrière avec une épée de combat, et l'on devinait l'avenir d'après les convulsions du mourant; on ne sacrifiait jamais sans l'assistance des druides. I1 y avait encore, dit-on, d'autres espèces de sacrifices humains: ainsi parfois ils tuaient les victimes à coups de flèches, ou les crucifiaient dans leurs temples, ou bien encore ils fabriquaient un colosse avec du foin et du bois, y introduisaient des animaux domestiques et sauvages de toute sorte avec des hommes, et brûlaient le tout.




  • Silius Italicus, La guerre punique, IV, 213-216, trad. Pierre Mirriconi et Georges Devallet, 1979, Paris, Les Belles Lettres.

Vosegus, survenant derrière Quirinius, lui tranche le cou ; en le tenant par la crinière, il emporte le casque du héros mort qui contient la tête et saut les dieux du cri de son pays.




  • Justin, Histoires philippiques extraites de Trogue Pompée, XXIV, trad. Charles Nisard, 1864, Paris, Firmin-Didot.

Quelques jours après, une bataille s'engage [entre les Macédoniens et les Gaulois] ; les Macédoniens sont vaincus et taillés en pièces (An de Rome 475). Ptolémée, couvert de blessures, est fait prisonnier, et sa tête, plantée au bout d'une lance, est promenée sur le champ de bataille pour épouvanter l'ennemi.




  • Diodore de Sicile, Bibliothèque historique, XIV, 115, 5, trad. Martine Bonnet et Eric Bennett, 1997, Paris, Les Belles Lettres.

[Lors du sac de Rome] Les Celtes avaient employé en effet le premier jour à couper, suivant leur coutume ancestrale, la tête des ennemis tués […].




  • Tite Live : Histoire romaine, XXIII, trad.: Charles Nisard, 1869, Paris, Firmin-Didot.

Au milieu de toutes ces missives, on apprit une nouvelle défaite. La fortune accumulait tous les désastres cette année. L. Postumius, consul désigné, avait péri en Gaule [Cisalpine] avec toute son armée. Il y avait une vaste forêt, que les Gaulois appelaient Litana, et où il allait faire passer son armée. A droite et à gauche de la route, les Gaulois avaient coupé les arbres, de telle sorte que tout en restant debout ils puissent tomber à la plus légère impulsion. Postumius avait deux légions romaines ; et du côté de la mer supérieure il avait enrôlé tant d'alliés, qu'une armée de vingt cinq mille hommes le suivait sur le territoire ennemi.

Les Gaulois s'étaient répandus sur la lisière de la forêt, le plus loin possible de la route. Dès que l'armée romaine fut engagée dans cet étroit passage, ils poussèrent les plus éloignés de ces arbres qu'ils avaient coupés par le pied. Les premiers tombant sur les plus proches, si peu stables eux mêmes et si facile à renverser, tout fut écrasé par leur chute confuse, armes, hommes, chevaux ; il y eut à peine dix soldats qui échappèrent. La plupart avaient péri étouffés sous les troncs et sous les branches brisées des arbres ; quant aux autres, troublés par ce coup inattendu, ils furent massacrés par les Gaulois, qui cernaient en armes toute l'étendue du défilé. Sur une armée si considérable, quelques soldats seulement furent faits prisonniers, en cherchant à gagner le pont où l'ennemi, qui en étaient déjà maître, les arrêta.

Ce fut là que périt Postumius, en faisant les plus héroïques efforts pour ne pas être pris. Ses dépouilles et sa tête, séparée de son corps, furent portées en triomphe par les Boïens dans le temple le plus respecté chez cette nation ; puis la tête fut vidée, et le crâne, selon l'usage de ces peuples, orné d'un cercle d'or ciselé, leur servit de vase sacré pour offrir des libations dans les fêtes solennelles. Ce fut aussi la coupe du grand pontife et des prêtres du temple.




  • Silius Italicus, La guerre punique, XIII, 482, trad. collective, 1979, Paris, Les Belles Lettres.

Quant aux Celtes, ils se plaisent à vider les crânes, à les border - horreur ! - d'un cercle d'or, et ils gardent ces coupes pour leurs banquets.




  • Ammien Marcellin, Histoires, XXVII, 4, trad. personnelle.

Le territoire des Scordisques notamment, en faisait partie [de la Thrace], et il se rattache de nos jours à une province qui est en fait éloignée. Nos annales nous apprennent qu'elle était la brutale férocité de cette race, qui sacrifiait ses prisonniers à Mars et à Bellone, et buvait avec délice du sang dans des crânes humains.




  • De sancto Juliano, presb. Mart., Ancyrae in Galatia (Vie perdue), ASS 13 septembre, t. IV, 54-56.

Erat autem prope Ancyram Galatiae presbyter pius, nomine Julianus, qui vitandae persecutionis causa in densum montem sese recepit, & in specu una cum aliis quadraginta duobus Sanctis se abdidit. Cum autem juxta montem esset delubrum deae cujusdam Graecorum, quam Hecaten vocant, & Ancyrae praeses illuc sacrificandi causa adventare soleret, requirebantur Sancti, ut caperentur. Sed cum quotidie quis eorum exiret, ut aquam ex proximo fonte hauriret, quam ceteris bibendam praeberet, obtigit S. Juliano, ut aquaretur : qui conspectus à Graecorum quibusdam, comprehensusque & vinctus, ad praesidem adducitur. Cum autem praeses illum de reliquis percontaretur, ipse vero neminem proderet, sed Christum libere profiteretur ; ejus capiti candens cassis imponitur : deinde scalptus & gravissime tortus, decollatur.

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