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Vous êtes dans Approfondissements > Les légendes celtiques / Inventaire des textes anciens / Maximus Valerius Corvinus (le corbeau)
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Approfondissements : les légendes celtiques

Maximus Valerius Corvinus (le corbeau)



  • Tite Live: Histoire romaine, VII, 26, trad.: Raymond Bloch, 1968, Paris, Les Belles Lettres.

Comme les Romains passaient des heures tranquilles de garde, un Gaulois, remarquable de taille et d'armes, s'avança devant eux. Il frappe son bouclier de la lance et, ayant obtenu le silence, il défie par interprète, l'un quelconque des Romains à en décider avec lui par le fer. Il y avait un jeune tribun militaire, Marcus Valerius, qui ne s'estima pas moins dignede cet honneur que Titus Manlius. Il s'assura d'abord du vouloir du consul, puis s'avança en armes entre les deux lignes. Mais l'intervention de la puissance divine enleva de son éclat au combat des deux hommes. Car, au moment où le Romain engageait déjà la lutte, soudain un corbeau vint se poser sur son casque, faisant face à l'ennemi. Tout joyeux, le tribun commença par accepter cette apparition comme un heureux présage envoyé par le ciel ; puis il pria " la divinité, dieu ou déesse, qui lui avait envoyé cet oiseau favorable, de l'assister d'un binveillant vouloir. " Chose merveilleuse à dire ! L'oiseau ne se contenta pas de garder la place qu'il avait prise d'abord ; mais, à chaque reprise du combat, il se redresse sur ses ailes, attaque du bec et des serres la face et les yeux du Gaulois, jusqu'au moment où, terrifié par l'aspect d'un pareil prodige et l'esprit aussi troublé que la vue, celui-ci est égorgé par Valerius. Le corbeau disparut, dirigeant son vol vers l'orient.




  • Annales pontificales, 26, trad. Martine Chassignet, 1996, Paris, Les Belles Lettres.

Sur Maximus Valerius qui a été appelé Corvinus pour avoir eu comme aide et défenseur un corbeau, il n'y a pas un écrivain célèbre qui ait donné une version différente. Voici comment cette histoire tout a fait étonnante a été racontée dans les livres des Annales :

" Un jeune homme d'une telle famille est fait tribun militaire sous le consulat de L. Furius et d'Appius Claudius. Or à ce moment-là des troupes immenses de Gaulois s'étaient établies dans le territoire pontin et les consuls, inquiets de la puissance et du nombre des ennemis, formaient la ligne de bataille. Sur ce, le chef des Gaulois, à la taille élevée et gigantesque, les armes étincelantes d'or, marchant à grands pas, balançant son javelot dans sa main, s'avança et, jetant un regard dédaigneux tout autour de lui, plein de mépris et d'orgueil, il demande que vienne marcher vers lui celui qui, dans toute l'armée romaine, oserait se battre contre lui. Alors, tandis que les autres hésitent entre la crainte et la honte, le tribun Valérius, après avoir obtenu au préalable l'autorisation des consuls de se battre avec un Gaulois si monstrueusement arrogant, s'avance courageusement et discrètement à sa rencontre ; ils marchent l'un vers l'autre, s'arrêtent et ils en venaient déjà aux mains lorsqu'une force divine intervint : soudain un corbeau s'approche en volant, de façon absolument inopinée, se pose sur le casque du tribun et de là se met à attaquer la bouche et les yeux de l'adversaire ; il sautait sur lui, l'assommait, lui lacérait la main de ses griffes, de ses ailes l'empêchait de voir et, lorsqu'il s'était suffisamment démené, il revenait en volant sur le casque du tribun. C'est ainsi que le tribun, sous les yeux des deux armées, fort de son propre courage et défendu par l'aide de l'oiseau, vainquit le chef si hardi des ennemis et le tua ; cela lui valu le surnom de Corvinus. Cet événement s'est produit quatre cent cinq ans après la fondation de Rome. "




  • Denys d'Halicarnasse, Antiquités romaines, Discours XV, 1, trad. Edm. Cougny, 1986, Paris, Errance.

Dans une expédition des Celtes contre Rome, un de leurs rois provoqua à un combat singulier celui des Romains, quel qu'il fût, qui serait un homme [de cœur] : alors M. Valérius, un des chiliarques, qui descendait de ce Valérius Poplicola par qui la ville avait été délivrée des rois, s'avança pour combattre avec le Celte. Quand ils en furent venus aux mains, un corbeau, posé sur le casque de Valérius, poussait des cris terribles en regardant le barbare, et, toutes les fois que ce dernier voulait porter un coup, s'élançait sur lui, et tantôt avec ses ongles lui déchirait les joues, tantôt avec son bec lui piquait les yeux, et le Celte était hors de lui-même, ne pouvant combattre ni de façon à se défendre de l'homme, ni de manière à se mettre en garde contre le corbeau. Le combat durait déjà depuis longtemps, le Celte tournait son sabre contre Valérius, comme le lui ayant déjà, en parant les coups, plongé dans les flancs ; le corbeau ensuite volant au-dessus de lui et lui crevant les yeux, il élevait son bouclier comme pour écarter l'oiseau. Le Romain, tandis qu'il tenait en l'air son arme, suivant ses mouvements, lui porte en dessous un coup d'épée et le tue. Camille, qui commandait l'armée, décora Valérius d'une couronne d'or, et lui donna le surnom de Corvinus, du nom de l'animal qui l'avait secondé en ce combat singulier ; - car les Romains appellent les corbeaux corvi ; - Valérius lui même ne cessa dès lors de porter comme emblème et comme ornement un corbeau sur son casque, et dans toutes ses images, sculptures ou peintures, il est représenté avec cet animal sur la tête.




  • Eutrope, Abrégé de l'Histoire romaine, III, trad. N. A. Dubois, 1843, Paris, Panckoucke.

Les légions sont parties contre les Gaulois, sous la conduite de L. Furius ; un des barbares appelle au combat le plus brave des Romains. M. Valerius, tribun militaire, se présente ; et comme il s'avance en armes, un corbeau s'arrête sur son bras droit ; pendant le combat livré contre le Gaulois, l'oiseau frappe de ses ailes et de son bac les yeux du barbare, pour l'empêcher de fixer devant lui ses regards. Ainsi le Gaulois, tué par le tribun Valerius, lui laisse et la victoire, et le surnom de Corvinus qu'on lui donna par la suite.




  • Orose, Histoires, III, 6, 5, trad. Marie-Pierre Arnaud-Lindet, 1990, Paris, Les Belles Lettres.

M. Valerius acheva cette bataille avec l'aide d'un corbeau, d'où vient que par la suite il fut surnommé " Corvinus " ; en effet, après la mort du Gaulois qui avait porté le défi, les ennemis terrifiés et fuyant çà et là furent sévèrement taillés en pièces.

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