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Approfondissements : les légendes celtiques

Les îles merveilleuses et les navigations mythiques



  • Avienus, Periplus Massiliensis, 108.

Ast hinc [les îles Oestrymnides, entre Sein et Ouessant] duobus in sacram, sic insulam
Dixere prisci, solibus cursus rati est.
Haec inter undas multa[m] caespitem iacet,
Eamque late gens Hiernorum colit.




  • Denys le périégète, Description de la terre habitée, v. 570, trad. Edm. Cougny, 1986, Paris, Errance.

Près [des îles Britanniques], il est un autre groupe d'îlots, et sur la côte opposée, les femmes des Amnites célèbrent en des transports conformes au rite des fêtes de Bacchos, elles sont couronnées de corymbes de lierre, et c'est pendant la nuit, et de là s'élève un bruit, des sons éclatants. Non, même dans la Thrace, sur les rives de l'Apsinthe, les Bistonides n'invoquent pas ainsi le frémissant Iraphiotès ; non, le long du Gange aux noirs tourbillons, les Indiens avec leurs enfants ne mènent pas la danse sacrée du frémissant Dyonisos, comme en cette contrée les femmes crient : Evan !




  • Paraphrase de Denys le Périégète, 570-579, trad. Edm. Cougny, 1986, Paris, Errance.

Près des îles Cassitérides, il y a une autre série de petits îlots, où les femmes des Amnites, à l'opposé, c'est-à-dire en face, dans leurs transports, célèbrent selon le rite le culte de Dionysos : c'est pendant , et elles se couronnent des corymbes du lierre au noir feuillage, c'est-à-dire de branches de cet arbre avec leurs fruits en forme de grappes ; et le bruit des tambours et des cymbales qu'elles frappent retentit au loin. Nulle part, ... ni les Bistonides ou Thraces... ni les Indiens ne mènent les fêtes du bruyant Dionysos avec l'ardeur que mettent en cette contrée les femmes des Amnites à chanter : Evohé Bacchos ! c'est-à-dire l'hymne sacré des Dionysies.




  • Anonyme (VIIe-VIIIe siècle), Chrestomaties, IV, 14-16, trad. Edm. Cougny, 1986, Paris, Errance.

En face de l'embouchure du fleuve Loire, il y a dans l'Océan, non pas tout à fait au large, une petite île habité par les femmes des Samnites, lesquelles sont des bacchantes, possédées de Dionysos, et cherchant à se rendre ce dieu propice. Aucun homme n'a le droit d'aborder dans cette île ; ce sont les femmes qui vont de leur île sur le continent en face pour s'unir à leurs maris et revenir ensuite dans leur île.




  • Eustathe (XIIe siècle), Commentaire à Denys le Périégète, 570-579, trad. Edm. Cougny, 1986, Paris, Errance.

Comparant avec ces îles [les îles britanniques] celles de ces parages, il dit, par un diminutif, les îlots des Amnites. " Là les femmes des braves Amnites, etc. " On dit à la vérité qu'il y a dans l'Océan, non pas tout à fait au large, une petite île qu'habitent les femmes des Amnites, qui sont possédées par Dionysos. Aucun homme ne met le pied dans cette île ; ce sont les femmes qui vont trouver les hommes, et après avoir eu commerce avec eux, elles s'en reviennent. Puis, par une comparaison oratoire entre ces pratiques sacrées et d'autres qui leur ressemblent, non, dit-il, il n'y en a pas ... aneuazousi comme les femmes de ces îles, c'est à dire qui célèbrent comme elles Evios Dionysos, en criant évohé ! évan ! acclamations de l'enthousiasme dionysiaque. On dit, en effet, que les femmes des Amnites dansent en chœur les nuits entières, si bien que sur ce point leur cèdent même les Thraces, même les Indiens, quoique ces peuples possédés de Dionysos soient entièrement adonnés à ces orgies sacrées.




  • Nicéphore le Blemnide (XIIIe siècle), Géographie synoptique, 554-619, trad. Edm. Cougny, 1986, Paris, Errance.

Près des îles Cassitérides, il est une autre série de petites îles, où les femmes des Amnites, en face [du continent], fêtent Dionysos.




  • Artémidore, in Strabon, Géographie, IV, IV, 6, trad. Edm. Cougny, 1986, Paris, Errance.

[...] ce qu'il raconte de Déméter et de Corè est plus digne de foi. Il y a, dit-il, près de la Britannique, une île où l'on sacrifie à Déméter et à Corè suivant des rites semblables à ceux de la Samothrace.




  • Argonautiques orphiques, 1180-1207 , trad. Francis Vian, 1987, Paris, Les Belles Lettres

Ancaios manoeuvrait les gouvernails d'une main experte et ils passèrent au large de l'île d'Ierné [l'Irlande]. Et voici que, derrière eux, fondit soudain, dans un grondement, une noire tempête qui gonfla les voiles. Le navire se mit aussitôt à courir sur le flot houleux et nul n'espérait plus réchapper de la mort, car c'était là la douzième aurore qui se levait. Nul ne savait en son cœur où nous pouvions bien être ; mais, aux derniers confins du cours paisible de l'Océan, Lyncée, dont la vue portait loin, aperçut une île couverte d'une pinède et la vaste demeure de Déméter la souveraine qu'une immense nuée ceint de sa couronne. […] C'est alors moi [Orphée] qui interdis de naviguer en direction des brisants de l'île et de ses resplendissantes demeures que nul d'entre les hommes mortels ne peut atteindre à bord d'un navire, car il n'y a point de port pour abriter les nefs recourbées, mais une haute falaise à pic forme une ceinture naturelle autour de ces lieux qui produisent de beaux présents, bien doux au cœur.




  • Pomponius Mela, Chorographie, III, 6, 48, trad. Louis Baudet, 1843, Paris, Panckoucke.

L'île de Sena, située dans la mer Britannique, en face des Ossismes, est renommée par un oracle gaulois, dont les prêtresses, vouées à la virginité perpétuelle, sont au nombre de neuf. Elles sont appelées Gallicènes, et on leur attribue le pouvoir singulier de déchaîner les vents et de soulever les mers, de se métamorphoser en tels animaux que bon leur semble, de guérir des maux partout ailleurs regardés comme incurables, de connaître, de connaître et de prédire l'avenir, faveurs qu'elles n'accordent néanmoins qu'à ceux qui viennent tout exprès dans leur île pour les consulter.




  • Avienus, Periplus Massiliensis, 164, trad. personnelle.

[…] au delà de la mer se trouve une île
à l'herbe abondante, consacrée à Saturne.




  • Plutarque, De la face qu'on voit sur la Lune, 29, trad. Ricard, 1844, Paris, Didier.

Je parlais encore quand Sylla m'arrêtant: " C'en est assez, Lamprias, me dit-il, il est temps que vous finissiez, si vous ne voulez pas que mon récit échoue, pour ainsi dire au port, et que l'ordre de la scène soit confondu; c'est lé moment de la faire changer de décoration. C'est moi qui dois être l'acteur; je vous en ferai d'abord connaître l'auteur; et, si vous le trouvez bon, je vous dirai avec Homère: " Loin de nous, dans la mer, est l`île d'Ogygie, " distante de la Grande-Bretagne, du côté de l'occident, de cinq journées de navigation, il y a trois autres îles situées vers le couchant d'été, aussi éloignées de la première qu'elles le sont les unes des autres. C'est dans une de ces îles que, suivant la tradition des Barbares du pays, Cronos est détenu prisonnier par ordre de Zeus, qui, ayant reçu de son père la garde, tant des îles que de la mer adjacente qu'on appelle Cronosienne, s'était établi un peu au-dessous. Ils ajoutent que le grand continent qui environne l'Océan est éloigné de l'île d'Ogygie d'environ cinq mille stades, et un peu moins des autres îles; qu'on n'y navigue que sur des vaisseaux à rames, parce que la navigation est lente et difficile à cause de la grande quantité de vase qu'y apportent plusieurs rivières qui s'y déchargent du continent et y font des atterrissements qui embarrassent le fond de la mer; ce qui a fait croire anciennement qu'elle était glacée. Les côtes du continent, disent-ils encore, sont habitées par des Grecs, qui s'étendent le long d'un golfe non moins grand que les Palus Méotides, et dont l'embouchure répond précisément à celle de la mer Caspienne, ils se regardent comme habitants de la terre ferme, et nous comme dés insulaires, parce que la terre que nous habitons est entourée par la mer. Les compagnons d'Héraclès, qui furent laissés dans cette contrée, s'étant mêlés avec l'ancien peuple de Cronos, tirèrent de son obscurité la nation grecque, qui était presque éteinte et étouffée sous les lois, les mœurs et la langue des Barbares, et ils lui rendirent son ancienne splendeur. Aussi, depuis cette époque, Héraclès est de tous les dieux celui qu'ils honorent davantage, et après lui Cronos.

Quand l'étoile de Cronos, que nous appelons Phénon, et qui, dans cette île, porte le nom de Nycture, entre dans le signe du Taureau, ce qui arrive après une révolution de trente années, ils se préparent longtemps d'avance à un sacrifice solennel et à une longue navigation, que sont obligés d'entreprendre sur des vaisseaux à rames ceux que le sort a destinés à cette commission, qui exige d'eux un long séjour dans une terre étrangère. Après donc qu'ils se sont embarqués, et qu'ils ont éprouvé chacun des aventures diverses, ceux qui ont échappé aux dangers de la mer abordent dans les îles opposées qu'habitent des nations grecques, où ils voient pendant un mois le soleil se coucher à peine une heure par jour; c'est là toute leur nuit, et les ténèbres même en sont bien peu obscures, et assez semblables au crépuscule. Après y avoir demeuré quatre-vingt-dix jours singulièrement honorés et bien traités par les naturels du pays, qui les regardent comme des personnes sacrées et leur en donnent le titre, ils s'abandonnent aux vents, et retournent dans leur île. Ils en sont les seuls habitants, eux et ceux qui les y ont précédés. Quand ils ont servi pendant treize ans au culte de Cronos, ils sont libres de retourner dans leur patrie; mais la plupart préfèrent de vivre tranquillement dans cette île, les uns par l'habitude qu'ils en ont contractée, les autres parce que, sans travail et sans affaires, ils y trouvent abondamment tout ce qui leur est nécessaire pour leurs sacrifices, pour leurs fêtes publiques, et pour l'entretien de ceux d'entre eux qui s'occupent continuellement le l'étude de la philosophie et des lettres.

" lls disent que la température du climat de l'île, et I'air qu'on y respire, sont délicieux. Quelques uns des habitants ayant formé le dessein de s'en retourner dans leur pays, le dieu s'y opposa, en se montrant à eux comme à des amis, non-seulement en songe ou sous des voiles symboliques, mais d'une manière sensible. Plusieurs avaient vu des génies et conversé avec eux. Cronos lui-même est couché et endormi dans l'antre profond d'un rocher aussi brillant que l'or. Zeus lui a donné pour chaîne le sommeil. Au-dessus du rocher on voit voltiger des oiseaux qui lui apportent de l'ambroisie, dont l'odeur, qui semble sortir de ce rocher comme d'une source, remplit toute l'île d'un parfum admirable. Cronos a pour ministres les génies, qui le servent assidûment. Ils étaient ses courtisans et ses amis dans le temps qu'il régnait sur les dieux et sur les hommes. Comme ils possèdent l'art de la divination, ils annoncent souvent d'eux-mêmes l'avenir; mais les prédictions les plus importantes, et qui roulent sur de plus grands objets, ils les font quand ils sortent d'auprès de Cronos, dont ils racontent les songes, dans lesquels ce dieu voit tous les desseins de Zeus. Son réveil est marqué par des passions tyranniques et par des troubles violents que son âme éprouve; mais son sommeil est doux et tranquille, et c'est dans cet état que sa nature divine et sa souveraineté agissent selon toute leur puissance.

" L'étranger de qui je tiens ce récit ayant été conduit dans l'île, y servit paisiblement ce dieu, et s'instruisit, pendant ce temps-là, dans l'astronomie. Il alla dans cette science aussi loin qu'il est possible quand on a fait les plus grands progrès dans la géométrie. Entre les parties de la philosophie, il cultiva particulièrement la physique. Mais il lui prit envie d'aller visiter et connaître par lui-même la grande île, car c'est ainsi qu'ils appellent le continent que nous habitons. Lors donc que ses trente ans furent expirés et que de nouveaux ministres du dieu l'eurent remplacé, il prit congé de ses amis et s'embarqua avec un équipage assez simple ; mais il avait, dans des vases d'or, d'abondantes provisions de voyage. Pour vous dire toutes les aventures qu'il eut, toutes les nations qu'il parcourut, les hiéroglyphes qu'il rencontra et les mystères auxquels il fut initié, un jour entier ne suffirait pas si je voulais tout vous raconter en détail comme il le faisait lui-même ; car il n'avait rien oublié.




  • Plutarque, Sur la disparition des oracles, 18, trad. Robert Flacelière, 1973, Paris, Les Belles Lettres.

La dessus Démétrios dit que plusieurs îles éparses autour de la Bretagne sont désertes et que certaines d'entre elles portent des noms de démons et de héros. Il raconte que lui-même, envoyé par l'empereur en mission de reconnaissance et d'exploration, avait abordé la plus voisine de ces îles désertes ; elle contenait bien quelques habitants, mais en très petit nombre et ils étaient tous regardés par les Bretons comme des personnages sacrés et inviolables.

Peu après son arrivée, dit-il, il se produisit dans l'atmosphère un grand trouble et de nombreux présages ; les vents se déchaînèrent et l'orage s'abattit. Quand le calme fut revenu, les habitants de l'île dirent que l'un des êtres supérieurs venait de disparaître. " En effet, expliquaient-ils, de même qu'une lampe allumée ne cause aucun désagrément, mais peut, en s'éteignant, incommoder beaucoup de gens, ainsi les grandes âmes, tant qu'elles brillent, ont un éclat qui n'est pas nuisible, mais bienfaisant, tandis qu'au moment où elles s'éteignent et périssent, souvent leur fin suscite, comme maintenant, les vents et la tempête ; souvent aussi elle répand dans l'air, qu'elle empoisonne, une influence pernicieuse. L'une des îles de cette région, ajoutaient-ils, retenait prisonnier Cronos, endormi sous la garde de Briarée, car on l'avait imaginé de se servir pour lui du sommeil en guise de lien, et de nombreux démons l'entouraient, disaient-ils, attachés à sa personne comme serviteurs.




  • Panégyrique de Constantin, VII, trad. Edouard Galletier, 1952, Paris, Les Belles Lettres.

L'homme [Constance Chlore], qui avait accompli tant d'exploits prodigieux ne songeait point à conquérir, je ne dis pas, les forêts et les marécages des Calédoniens ou encore des Pictes, mais même l'Hibernie toute proche ni Thulé aux confins du monde, ni les Îles Fortunées elles-mêmes, si elles existent […].




  • Diodore de Sicile, Bibliothèque historique, IV, 56, trad. Edm. Cougny, 1986, Paris, Errance.

Un assez grand nombre d'historiens tant anciens que modernes, entre autres Timée, disent que les Argonautes se portèrent des Ourses vers le couchant, ayant la terre à gauche, et qu'arrivés ainsi près de Gadira, ils entrèrent dans notre mer. Comme preuves de ce fait, on allègue que les Celtes riverains de l'Océan ont une vénération toute particulière pour les Dioscures; que, selon une tradition qui remonte chez ces peuples à des temps reculés, ces dieux arrivèrent par l'Océan; qu'il y a le long de l'Océan bon nombre de désignations locales venant des Argonautes et des Dioscures...




  • Diodore de Sicile, Bibliothèque historique, XLVII

Maintenant, pour notre part, comme nous avons fait mention des régions de l'Asie qui sont au nord, nous croyons qu'il n'est pas hors de propos de discuter de la légende es Hyperboréens. Selon ceux qui ont écrit sur les anciens mythes, Hécatée et certains autres disent que dans les régions situées au delà des Celtes, il y a dans l'Océan une île pas plus grande que la Sicile. Cette île, continue le récit, est située au nord, et est habitée par les Hyperboréens, qui sont appelés par ce nom car leur domicile est l'endroit d'où souffle le vent du nord ; et l'île est à la fois fertile et productrice de toute culture, et s'il arrive que le climat soit tempéré, elle produit deux récoltes chaque année. Mieux encore, la légende suivante est racontée, la concernant : Leto est naît sur cette île, et c'est pour cette raison qu'Apollon est honoré par eux plus que les autres dieux ; et les habitants sont considérés comme des prêtres d'Apollon, d'après l'habitude qu'ils ont de prier le dieu chaque jour, continuellement et en chanson, et de l'honorer avec excès. Et il y a aussi sur l'île à la fois une magnifique enceinte consacrée à Apollon et un remarquable temple qui est orné de nombreuses offrandes votives et qui est de forme sphérique. De plus, il y a une ville qui est consacrée au dieu, et dont la majorité des habitants sont des joueurs de cithare ; et ceux-ci jouent continuellement de leur instrument dans le temple et chantent des hymnes de louange au dieu, glorifiant ses actes.

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