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Les Étrusques tentent d'acheter l'alliance des Gaulois, mais sont rançonnés par ces derniers (299 av. J.-C.)
 En 299 av. J.-C., alors que les Étrusques se préparent à une nouvelle guerre contre Rome, une grande armée gauloise fit son entrée sur leur territoire. Cette armée gauloise constituait une menace bien réelle que les Étrusques pensaient dompter par leur argent et en faire des alliés fidèles face à Rome. Après avoir versé d'importantes sommes d'argent et pensant s'être fait des Gaulois des alliés fidèles, les Étrusques commencèrent leur marche vers Rome. Contre toute attente et en dépit des accords passés, les Gaulois refusèrent de les suivre, prétextant que les sommes versées par les Étrusques leur suffisaient juste pour ne pas dévaster le territoire étrusque, mais en aucune façon pour affronter les Romains. Les Étrusques et les Gaulois négocièrent sans parvenir à trouver un commun-accord. Les conditions imposées par les Gaulois (notamment que les Étrusques leurs cèdent une partie de leur territoire), ayant été rejetées par les réunions des peuples d'Étrurie, ils repartirent de ces régions, riches des rançons qui leurs avaient été versées et sans livrer le moindre combat.
 | Tite-Live, Histoire romaine, X, 10 : "La même année les Étrusques, malgré la trêve, préparaient la guerre ; mais, comme ils s'occupaient d'une telle entreprise, une grande armée gauloise, pénétrant sur leur territoire, les détourna un peu de leur projet. Puis, comptant sur leur argent, qui leur donnait grand pouvoir, ils s'efforcent de transformer ces Gaulois ennemis en alliés, pour faire, avec cette armée comme renfort, la guerre aux Romains. Les barbares ne refusent pas cette alliance ; on traite du prix. Celui-ci convenu et versé, comme tout était prêt pour la guerre et que l'Étrusque disait aux Gaulois de le suivre, ils déclarent que, par ce marché, ils ne se sont pas engagés à faire la guerre aux Romains : tout ce qu'ils ont reçu, ils l'ont reçu pour ne pas dévaster le territoire étrusque, ni harceler de leurs armes ses paysans. Ils feront pourtant cette campagne, si les Étrusques y tiennent absolument, mais à ce seul prix qu'ils seront admis à un partage du territoire, et se fixeront enfin dans une résidence déterminée. Nombreuses furent, à ce sujet, les réunions des peuples d'Étrurie, mais on ne put aboutir, moins parce qu'on craignait de diminuer le territoire que parce que chacun redoutait de se donner comme voisins des hommes d'une nation si sauvage. Ainsi renvoyés, les Gaulois emportèrent une grosse somme d'argent, gagnée sans peine ni danger. À Rome, ce fut une terreur à l'annonce d'une invasion gauloise s'ajoutant à la guerre contre les Étrusques : on hésita d'autant moins à conclure un traité avec le peuple picentin."
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