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 Alebaece Reiorum Apollinarium / Colonia Reiorum Apollinarium - Ville mentionnée à différentes reprises au cours de l'antiquité, il s'agît de l'actuelle Riez (Alpes-de-Haute-Provence). Elle apparaît sous les formes Alebaece Reiorum Apollinarium (var. Alaebaece Reiorum Apollinarium, Alebecae Reiorum Apollinarium et Alebece Reiorum Apollinarium) dans l'Histoire Naturelle de Pline (III, 36). La table de Peutinger l'évoque à son tour sous la forme Reis Apollinaris (II, 1), et la notice des dignités civitas Reiensium (XVI, 4). Cette dernière mention évoque le fait qu'à l'instar de nombreuses villes de Gaule, Riez prit alors le nom de la cité de laquelle elle était la capitale, à savoir celle des Reii. On peut voir par exemple le nom de cette même ville, sous la forme simple, Reios, au Ve s. ap. J.-C. chez Sidoine Apollinaire (Lettres, IX, 9). Enfin, de nombreuses inscriptions antiques nous offrent encore quelques possibilités supplémentaires de voir l'évolution de ce toponyme ; Reii Apollinares (CIL 3, 7397) ; Col. Reior. Apoll. (CIL 12, 0411) ; Col. Reior. Apollinar. (CIL 12, 0983) ou encore Col. Apolinare Reiorum (CIL 12, 3200). Il est fort probable que Riez reçu le statut de colonie dés l'époque augustéenne, à l'instar de nombreuses localités de la région.
Selon certains, cette ville apparaîtrait indirectement dans la Géographie de Strabon (IV, 6, 4)), sous la forme Αλβιοικοι (Albièques). Ce nom est en effet considéré comme un ethnique qui pourrait dériver de Alebaece / Alebece. Il est parfois écrit qu'Alebaece Reiorum Apollinarium / Colonia Reiorum Apollinarium serait l'ancienne capitale des Αλβιοικοι (Albièques). Il n'en est rien, comme l'indiquent Pline et les sources postérieures, il s'agissait de la capitale des Reii.
Sources littéraires anciennes
| Pline, Histoire naturelle, III, 36-37 : "Dans l'intérieur des terres, colonies : Arles de la sixième légion, Béziers de la septième, Orange de la seconde ; dans le territoire des Cavares, Valence, des Allobroges Vienne ; villes latines : Aix des Salluviens, Avignon des Cavares, Apta Julia des Vulgientes, Alébécé des Reies Apollinaires, Alba des Helves, Augusta des Tricastins, Anatilia, Aeria, les Bormanni, les Comani, Cabellio, Carcasum des Volques Tectosages, Cessero, Carpentorate des Mémines, Ies Caenicenses, les Cambolectres, surnommés Atlantiques, Forum Voconii, Glanum Livii ; les Lutevans, appelés aussi Foroneronienses ; Nîmes des Arécomiques, les Piscènes, les Rutènes, les Samnagenses ; Toulouse des Tectosages, sur la frontière de l'Aquitaine ; les Tascons, les Tarusconienses, les Umbraniques ; les deux capitales de la cité des Vocontiens alliés, Vasio et Lucus Augusti ; dix-neuf villes sans renom, de même que vingt-quatre attribuées à Nîmes."
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| Strabon, Géographie, IV, 6, 4 : "Aux Salyens, dans la partie septentrionale de la chaîne des Alpes, succèdent les Albiéens, les Albièques et les Vocontiens. Ces derniers s'étendent jusqu'aux Allobriges et les vallées considérables qu'ils occupent au sein de la chaîne des Alpes ne le cèdent en rien à celles de ce peuple. De plus, tandis que les Allobriges et les Ligyens dépendent des préteurs que Rome envoie dans la Narbonnaise, les Vocontiens jouissent du même avantage que les Volces des environs de Nemausus dont nous avons parlé plus haut, et ne dépendent que d'eux-mêmes. Des différents peuples Ligyens, maintenant, compris entre le Var et Genua, les uns, ceux du littoral, sont censés Italiens ; quant aux autres, quant aux Ligyens de la montagne, ils sont administrés, comme c'est le cas en général de tous les peuples demeurés complètement barbares, par un préfet envoyé de Rome et toujours choisi dans l'ordre équestre."
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Sources épigraphiques
Lyon (AE 1935, 17)
D(IS) M(ANIBVS) M(ARCI) SILENI SYMPHORI IIIIIIVIR(I) AVG(VSTALIS) LVG(VDVNI) ARELATE REIS SILENIA LATINA LIBERTA IDEMQVE VXOR PATRONO ET MARITO ERGA SE OPTIMO ET SIBI VIVA POSVIT
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"Aux dieux Mânes de Marcus Silenus Symphorus, sévir augustal de Lugdunum, Arelate et Reii (Apollinaris). Silena Latina, son affranchie et son épouse, pour son très bon patron et mari et pour elle-même, de son vivant, a posé (ce monument)."
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Espace Découverte
[ mots et étymons de la langue gauloise : divers ]
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