Anagnutes
Localisation
Peuple de la province romaine de Gaule aquitaine. D'après la description que Pline (Histoire naturelle, IV, 108) dresse de la province d'Aquitaine, il semble que l'éphémère cité des Anagnutes se situait dans le nord de cette province, dans le voisinage des Pictons. Cette localisation est compatible avec les quelques informations recueillies par Artémidore d'Éphèse (Descriptions géographiques), lequel indique qu'il s'agissait d'un peuple de la Gaule celtique, riverain de l'océan. La seule possibilité pour que les Anagnutes aient été à la fois voisins des Pictons et riverains de l'océan, nécessite qu'ils étaient installés dans la portion littorale du Bas-Poitou. Depuis l'étude publiée en 1835 par A.-D. de la Fontenelle de Vaudoré, on a coutume de localiser ce peuple à l'embouchure de la Loire, vis-à-vis des Namnètes, dans le Pays de Retz. Selon le même auteur, leur capitale aurait pu être Ratiatum (Rezé). Cette thèse fait toujours autorité, puisque P.-M. Duval, (1989) et S. Fichtl (2004) la reprennent dans ses grandes lignes (P.-M. Duval les situe cependant plus au sud, le long du littoral vendéen).
Attestations et étymologie
Ce peuple fut mentionné par Pline (Histoire naturelle, IV, 108) par le nom Anagnutes et très certainement aussi par Artémidore d'Éphèse sous la forme Ἀγνῶτες "Agnôtes" (Descriptions géographiques, cité par Étienne de Byzance, Ethniques, 20).
Histoire
Le témoignage d'Artémidore d'Éphèse (cité par Étienne de Byzance, Ethniques, 20) remonte au Ier s. av. J.-C., tandis que celui de Pline (Histoire naturelle, IV, 108) date de la fin du Ier s. ap. J.-C. Selon toute vraisemblance, cette cité fut absorbée peu après par celle des Pictons.
Sources littéraires anciennes
Pline, Histoire naturelle, IV, 108 : "A l'Aquitaine appartiennent les Ambilatres, les Anagnutes, les Pictons, les Santons, libres ; les Bituriges, libres, surnommés Ubisques ; les Aquitains qui ont donné leur nom a la province ; les Sediboniates ; puis les Convènes rassemblés dans une ville ; les Bégères, les Tarbelliens, surnommés Quatuor Signani (à cause d'une garnison de quatre enseignes) ; les Cocosates, surnommés Sex Signani ; les Vénames, les Onobrisates, les Bélendes, la chaîne des Pyrénées ; au-dessous, les Monèses, les Osquidates des montagnes, les Sibyllates, les Campones, les Bercorcates, les Bipedimuens, les Sassuminiens, les Vellates, les Tornates, les Consoranniens, les Ausques, les Élusates, les Sottiates, les Osquidates de la plaine, les Succasses, les Tarusates, les Basabocates, les Vasséens, les Sénnates, les Cambolectres, les Agésinates (ou Cambolectres Agésinates) ;" |
|