Atepomarius - Anthroponyme relevé sur une inscription provenant de la province romaine de Gaule lyonnaise. Dans un premier temps, X. Delamarre (2003) a reconnu dans cet anthroponyme un composé en *at(e)-epo-maros, avec le préfixe intensif *ate-, associé à *-epo-, qui signifie "cheval de selle" et à -mâros, "grand". Suivant cette hypothèse, une traduction par "le très grand cavalier" s'imposait. Dans un deuxième temps, ce même auteur a proposé d'identifier un premier composant *atepo- (< *ad-tepo-), qu'il traduit par "prier / recourir / implorer". Suivant cette proposition, il propose donc de traduire ce nom par "le grand prieur", qui renvoie peut être à une ancienne fonction sacerdotale (Delamarre, 2007). Depuis, il a également proposé une traduction plus large par "le grand secours" (Delamarre, 2019). Les variantes Atepomarus et Atpomarus sont également attestées. Ce nom est également attesté dans deux mythes rapportés par Plutarque ; Atepomaros, l'un des héros fondateurs de Lyon, et le roi gaulois Atepomaros ayant mené une guerre contre Rome, mais également en tant que théonyme (Cf. Atepomarus).
Dans la province de Gaule lyonnaise
Chez les Lugdunenses (Ségusiaves)
Sur une épitaphe découverte à Lyon (Rhône), le dénommé Atepomarius Martinus est mentionné aux côtés de son père, pour avoir fait édifier le monument funéraire de sa mère défunte (CIL 13, 2066a).
Lyon (CIL 13, 2066a) ...C]ONIVGI [PIISS]IM(A)E QV(A)E [VIXI]T MECVM AN(NOS) [X]VIIII ET ATEPOMARIVS MARTINVS MATRI DVLCISSIMAE PONEN(DVM) CVRAVERVNT ET SVB ASCIA DEDI<C=K>(AVERVNT)
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"[...] à mon épouse très aimante, qui a vécu avec moi 19 ans, et Atepomarius Martinus, à sa mère chérie. Ils ont pris soin de placer (ce monument) et l'ont dédié sous l'ascia."
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