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Vous êtes dans Encyclopédie de l'Arbre Celtique > Seconde campagne de César [été-automne -57] / guerre contre les Belges [été / automne -57] / bataille de l'Aisne [été -57]
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Encyclopédie Celtique

La bataille de l'Aisne [été -57]

La bataille de l'Aisne
(été 57 av. J.-C.)

Ayant renoncé à poursuivre le siège de Bibrax, les coalisés belges avancèrent vers le camp de César en semant la dévastation sur leur passage. Ils établirent finalement leur camp à 2000 pas de celui des Romains (1). D'après César, ce camp avait des dimensions considérables, puisque selon les estimations romaines, il mesurait pas moins de 8000 pas de long (2) (Guerre des Gaules, II, 7).

Pendant quelques jours il n'y eut que de petits accrochages entre la cavalerie romaine et celle des Belges. César profita de ce temps pour apprécier la topographie des alentours et localisé un terrain qui lui serait favorable sur lequel il comptait affronter les coalisés. Une fois cet espace déterminé, il le fit aménager ; un fossé fut creusé et des forts édifiés pour y abriter ses machines de guerre. Lorsque les préparatifs furent réalisés, il confia la garde du camp et des bagages aux soldats des légions XIII et XIV, tandis qu'il plaça ses six autres légions en ordre de bataille. En réponse, l'armée belges se déploya et organisa ses lignes (Guerre des Gaules, II, 8).

Dans un premier temps, les combats se résumèrent à des accrochages entre les deux cavaleries, aux extrémités des deux ailes des armées qui se faisaient face. En effet, un marais séparait les deux armées et chaque belligérant attendait que l'autre osa tenter de le franchir. L'une des charges de la cavalerie belge parvint à enfoncer les lignes romaines, obligeant César à ordonner le replis de ses légions dans le camp. Les Belges avancèrent alors jusqu'à la rivière Axona (l'Aisne) qui était à l'arrière du camp romain, et notamment vers le pont qui la franchissait. César estime que les Belges voulurent prendre le pont, le couper, puis attaquer les six cohortes commandées par Quintus Titurius Sabinus, ou alors qu'ils tentèrent alors d'aller ravager le territoire des Rèmes et d'empêcher le ravitaillement des Romains (Guerre des Gaules, II, 9). Dans l'urgence, César fit passer le pont à sa cavalerie et à ses auxiliaires numides pour soutenir Quintus Titurius Sabinus, tandis que ses légions attaquèrent les Belges alors qu'ils tentaient de le franchir à leur tour. La bataille fut meutrière, et les Belges qui échappèrent à la grêle de flèches qui s'abattaient sur eux sur pont, furent fauchés par la cavalerie romaine sur l'autre rive de l'Axona. Ils tentèrent par la suite d'attirer les Romains sur un terrain qui leur aurait été moins favorable, sans succès (Guerre des Gaules, II, 10).

Face à cet echec et au manque de vivres, les Belges tinrent conseil pour déterminer la suite à donner à cette guerre. À ce moment, ils apprirent que les Éduens dirigés par Diviciacos approchaient des frontières des Bellovaques, ce qui impliquait que ces derniers étaient contraints de regagner leur pays pour le défendre. Dans ces circonstances, il fut alors convenu que chaque armée regagnerait son territoire respectif pour y poursuivre la guerre contre les Romains, ce qui fut considéré comme plus avantageux (Guerre des Gaules, II, 10). Pendant la nuit suivante, les Belges quittèrent donc leur camp, de manière fort désorganisée, ce qui fut immédiatement détecté par les éclaireurs romains. À l'aube, César envoya sa cavalerie, commandée par Quintus Pedius et Lucius Aurunculeius Cotta, suivie de près par trois légions commandées par Titus Labienus, contre l'arrière-garde des Belges. Cette arrière-garde subit d'énormes pertes lors de cette retraite. Pour permettre la poursuite de cette retraite, les dernières rangs belges s'arrêtèrent et affrontèrent les Romains toute la journée, sans le soutien des troupes qui se trouvaient plus en avant. Ils furent tour à tour taillés en pièces (Guerre des Gaules, II, 11).

Après cette victoire, dés le lendemain, les Romains entrèrent sur le territoire des Suessions et menacèrent Noviodunum, leur capitale.

Notes

(1) Soit près de 2,9 kilomètres.

(1) Soit près de 11,8 kilomètres.


Sources littéraires anciennes

César, Guerre des Gaules, II, 7 : "Ils (les Belges) restèrent quelque temps à l'entour, dévastèrent la campagne, brûlèrent les bourgs et les maisons qui se trouvaient sur leur route, se dirigèrent avec toutes leurs troupes vers le camp de César, et placèrent le leur à moins de deux mille pas. On pouvait conjecturer, d'après les feux et la fumée, qu'il avait une étendue de plus de huit mille pas."

César, Guerre des Gaules, II, 8 : "César résolut d'abord, à cause du grand nombre des ennemis et de la haute idée qu'il avait de leur courage, de différer la bataille. Chaque jour cependant, par des combats de cavalerie, il éprouvait la valeur de l'ennemi et l'audace des siens. Quand il se fut assuré que les nôtres ne lui étaient point inférieurs, il marqua le champ de bataille, en avant du camp, dans une position naturellement avantageuse ; la colline sur laquelle était placé le camp s'élevait insensiblement au-dessus de la plaine, et offrait autant d'étendue qu'il en fallait pour y déployer les troupes ; elle s'abaissait à gauche et à droite, et se relevait vers le centre par une légère éminence qui redescendait en pente douce vers la plaine. À l'un et l'autre côté de cette colline, César fit creuser un fossé transversal d'environ quatre cents pas ; aux deux extrémités, il éleva des forts et y plaça des machines de guerre, afin d'empêcher que des ennemis si supérieurs en nombre ne vinssent le prendre en flanc et l'envelopper pendant le combat. Cela fait, il laissa dans le camp les deux légions qu'il avait levées récemment, pour servir au besoin de réserve, et rangea les six autres en bataille devant le camp. L'ennemi avait aussi fait sortir ses troupes et formé ses lignes."

César, Guerre des Gaules, II, 9 : "Il y avait un marais peu étendu entre notre armée et celle des ennemis. Ils attendaient que les nôtres le traversassent ; nos troupes de leur côté, sous les armes, se tenaient prêtes à attaquer les Belges, s'ils s'engageaient les premiers dans le passage. Cependant la cavalerie engageait le combat de part et d'autre. Aucun des deux partis ne voulant passer le premier, César, après le succès d'une charge de cavalerie, fit rentrer ses légions dans le camp. Aussitôt les ennemis se dirigèrent vers la rivière Axona, qui était, comme nous l'avons dit, derrière nous. Ayant trouvé des endroits guéables ils essayèrent d'y faire passer une partie de leurs troupes, dans le dessein, soit de prendre, s'ils le pouvaient, le fort commandé par le lieutenant Q. Titurius et de rompre le pont, soit, s'ils n'y réussissaient pas, de ravager le territoire des Rèmes, qui nous étaient d'une grande ressource dans cette guerre, et d'intercepter nos convois."

César, Guerre des Gaules, II, 10 : "César, averti par Titurius, passa le pont avec toute sa cavalerie, ses Numides armés à la légère, ses frondeurs, ses archers, et marcha à l'ennemi. Alors s'engagea un combat opiniâtre. Les nôtres ayant attaqué les Belges dans les embarras du passage, en tuèrent un grand nombre. Les autres, pleins d'audace, s'efforçaient de passer sur le corps de leurs compagnons ; une grêle de traits les repoussa. Ceux qui avaient les premiers traversé l'Axona furent enveloppés et taillés en pièces par la cavalerie. Les ennemis, se voyant déchus de l'espoir d'emporter le fort et de traverser la rivière, ne pouvant nous attirer pour combattre sur un terrain désavantageux, et les vivres commençant à leur manquer, tinrent conseil et arrêtèrent que ce qu'il y avait de mieux était de retourner chacun dans son pays, et de se tenir prêts à marcher tous à la défense du premier que l'armée romaine envahirait, ils combattraient avec plus d'avantage sur leur propre territoire que sur des terres étrangères, et les vivres chez eux leur seraient assurés. Celui de leurs motifs qui eut le plus de poids pour cette détermination, ce fut la nouvelle que Diviciacos et les Éduens approchaient des frontières des Bellovaques. On ne put persuader à ces derniers de rester plus longtemps, ni les empêcher d'aller défendre leurs biens."

César, Guerre des Gaules, II, 11 : "Le départ étant résolu, dès la seconde veille, ils sortirent de leur camp à grand bruit, en tumulte, sans ordre fixe, sans être commandés par personne, prenant chacun le premier chemin qui s'offrait, et se hâtant de gagner leur pays, ce qui faisait ressembler ce départ à une fuite. César aussitôt averti par ses vedettes, mais craignant une embuscade, dans l'ignorance où il était encore de la cause de cette retraite, retint son armée dans le camp même de sa cavalerie. Au point du jour, ce départ lui ayant été confirmé par ses éclaireurs, il détacha toute sa cavalerie, pour arrêter l'arrière-garde. Il en confia le commandement à Q. Pédius et à Aurunculéius Cotta, ses lieutenants. T. Labiénus, un autre de ses lieutenants, eut ordre de les suivre avec trois légions. Ils atteignirent l'arrière-garde ennemie, la poursuivirent pendant plusieurs milles, et on avait tué un grand nombre de ces fuyards, lorsque les derniers rangs, auxquels nous étions arrivés, firent halte et soutinrent notre choc avec beaucoup de vigueur ; mais ceux qui étaient en avant, se voyant éloignés du péril, et n'étant retenus ni par la nécessité de se défendre, ni par les ordres d'aucun chef, eurent à peine entendu les cris des combattants, qu'ils rompirent leurs rangs, et cherchèrent tous leur salut dans la fuite. Ainsi, sans courir aucun danger, les nôtres tuèrent à l'ennemi autant d'hommes que le permit la durée du jour : au coucher du soleil, ils cessèrent la poursuite et rentrèrent au camp, comme il leur avait été ordonné."


Sources:
  • Pierre Crombet pour l'Arbre Celtique
  • Julien Quiret pour l'Arbre Celtique

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