Préface de Jean Leclant (Secrétaire Perpétuel de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres).

Le département de l'Essonne (créé en à partir de celui de la Seine-et-Oise) est divisé entre une moitié sud très rurale (dans la Beauce, le Gâtinais, le Hurepoix et la Brie) et une partie nord très urbanisée (autour de la Seine et de la ville nouvelle d'Evry).

Sur ce territoire situé aux limites des tribus des Parisii, des Sénons (au sud-est) et des Carnutes (à l'ouest), la recherche archéologique a privilégié les prospections aériennes (celles de D. Jalmain, puis de F. Besse). En l'absence de fouilles, il est encore difficile d'y distinguer les sites du premier et du second âge du Fer. On n'y connaît par exemple aucun oppidum gaulois. La densité de l'occupation humaine à l'époque romaine n'est que supposée d'après les prospections au sud.

A l'époque romaine, c'était une zone rurale à l'écart des centres urbains (Paris, Sens, Chartres, Orléans) où les nombreux bourgs qui devaient jalonner les trois axes routiers traversant la région (Paris-Orléans, Sens-Paris et Melua-Chartres) n'ont pas été retrouvés. Sur ce territoire rural, la romanisation se remarque essentiellement par de grandes enceintes enfermant des fana de tradition gauloise...