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Vous êtes dans Encyclopédie de l'Arbre Celtique > Celtes en Italie (Gaule Cisalpine) / Gaulois dirigés par le général carthaginois Hamilcar se soulèvent contre Rome [-201:-200] / Célébration du triomphe de Lucius Furius Purpureo [-200]
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Encyclopédie Celtique

Célébration du triomphe de Lucius Furius Purpureo [-200]

Célébration du triomphe de Lucius Furius Purpureo (200 av. J.-C.)

La victoire remportée par le préteur Lucius Furius Purpureo, sur les Gaulois et Hamilcar, lors de la bataille de Cremona (été 200 av. J.-C.), provoqua la jalousie du consul Caius Aurelius Cotta. Le consul ravagea la Gaule, espérant y trouver l'opportunité d'égaler l'exploit de Lucius Furius Purpureo qui, de son côté, fut relégué en Étrurie. Profitant de l'absence du consul, Lucius Furius Purpureo se rendit inopinément à Rome, convoqua le sénat au temple de Bellone pour solliciter l'honneur du triomphe (Tite Live, Histoire romaine, XXXI, 47). Cette demande divisa profondément les sénateurs. La majorité des sénateurs reconnaissait la valeur du préteur et le caractère exceptionnel de sa victoire, cependant les sénateurs les plus âgés s'y opposaient. Ces derniers lui reprochaient d'avoir remporté une victoire avec une armée qui n'était pas la sienne (il s'agissait de l'armée du consul) et d'avoir quitté sa province de manière plus que cavalière pour venir réclamer ce triomphe. Ses plus fervents opposants étaient les sénateurs consulaires (Dion Cassius, Histoire romaine, fragment CCXXI. c. ; Tite Live, Histoire romaine, XXXI, 48).

Au terme de long débats et sans avoir pris soin d'entendre le consul Caius Aurelius Cotta, les sénateurs décidèrent d'accorder les honneurs du triomphe à Lucius Furius Purpureo. Ce dernier versa au trésor 320000 livres pesant d'airain, et 170000 livres d'argent. Ayant pris en compte les conditions particulières de sa victoire, Lucius Furius Purpureo défila, mais sans les dépouilles remportées et sans être suivi par les soldats ayant servi sous ses ordres (Dion Cassius, Histoire romaine, fragment CCXXI. c. ; Tite Live, Histoire romaine, XXXI, 48-49).


Dion Cassius, Histoire romaine, fragment CCXXI. c. : "L. Furius croyait mériter les honneurs du triomphe. Plusieurs discours furent prononcés pour et contre sa demande. Parmi les sénateurs, les uns lui étaient favorables, surtout à cause de la méchanceté d'Aurélius : ils exagéraient la victoire de L. Furius et invoquaient de nombreux exemples. Les autres, au contraire, disaient qu'il avait rivalisé de puissance avec le consul, quoiqu'il ne fût point revêtu d'une autorité indépendante. En même temps, ils lui demandaient compte de ce qu'il ne s'était pas conformé aux ordres qui lui avaient été donnés. Malgré cette opposition, il obtint les honneurs du triomphe, et les reçut avant le retour d'Aurélius à Rome."

Tite Live, Histoire romaine, XXXI, 47 : "L'autre consul C. Aurélius n'était arrivé dans sa province qu'après la fin de la guerre ; aussi ne put-il dissimuler son ressentiment contre le préteur qui avait vaincu en son absence. Il le relégua dans l'Étrurie, entra avec les légions sur le territoire ennemi et y porta le ravage : il conquit un riche butin, mais obtint peu de gloire par cette expédition. L. Furius, voyant qu'il n'avait rien à faire dans l'Étrurie, et impatient d'ailleurs de triompher des Gaulois, pensa qu'il lui serait plus facile de le faire en l'absence du consul dont il avait à craindre le ressentiment et la jalousie; il arriva donc inopinément à Rome, convoqua le sénat au temple de Bellone, rendit compte de ses exploits et sollicita l'honneur d'entrer en triomphe dans la ville."

Tite Live, Histoire romaine, XXXI, 48 : "La plupart des sénateurs étaient séduits par l'éclat de ses victoires, ou par l'affection qu'ils lui portaient. Les plus vieux rejetaient sa demande " parce que l'armée avec laquelle il avait vaincu n'était pas la sienne et parce qu'il avait quitté sa province pour venir arracher par surprise le triomphe qu'il désirait, une conduite sans exemple jusqu'alors ". Les consulaires surtout soutenaient " qu'il aurait dû attendre le consul, établir son camp près de la ville, protéger la colonie, mais sans livrer bataille, et gagner du temps jusqu'à l'arrivée de ce magistrat ; que c'était au sénat à faire ce que le préteur n'avait pas fait ; qu'il fallait donc attendre le consul, et qu'après avoir entendu Aurélius et Furius discuter en personne devant eux, ils pourraient se prononcer avec plus de certitude ". La majorité du sénat pensait qu'on devait seulement considérer le succès, et voir si c'était comme magistrat et sous ses propres auspices que Furius l'avait remporté. " Lorsque des deux colonies, opposées comme une digue au torrent des Gaulois, l'une avait été saccagée et brûlée ; lorsque déjà l'incendie allait gagner l'autre, qui était si rapprochée que les toits des maisons se touchaient pour ainsi dire, qu'avait dû faire le préteur ? Fallait-il, pour agir, attendre le consul ? Mais alors le sénat avait eu tort de donner une armée au préteur ; car s'il ne voulait pas que ce fût l'armée du préteur, mais celle du consul qui fît la guerre, il aurait pu terminer le sénatus-consulte par cette clause expresse ; ou bien le consul était coupable de n'être pas parti après avoir ordonné à son armée de passer d'Étrurie en Gaule, et de ne l'avoir pas devancée à Ariminium, pour diriger les opérations d'une guerre que seul il avait le droit de faire. En campagne, les occasions ne s'accommodaient pas des retards et des lenteurs des généraux ; il fallait souvent combattre, non pas qu'on le voulût, mais parce que l'ennemi en faisait une nécessité. On devait considérer la bataille et son heureuse issue ; l'ennemi avait été battu et taillé en pièces ; son camp pris et pillé ; la colonie qu'il assiégeait, délivrée ; les prisonniers qu'il avait faits dans l'autre colonie, repris et rendus à leurs familles ; la guerre terminée d'un seul coup. Non seulement les hommes s'étaient réjouis de cette victoire, mais il y avait eu aussi en l'honneur des dieux immortels trois jours de supplications pour les remercier des heureux succès que le préteur L. Furius, avait obtenus dans son commandement, et non pour expier ses fautes et sa témérité. D'ailleurs la famille des Furius était en quelque sorte marquée par les destinées pour combattre les Gaulois "."

Tite Live, Histoire romaine, XXXI, 49 : "Les paroles prononcées en ce sens par Furius lui-même et par ses amis, le crédit qu'assurait au préteur sa présence, l'emportèrent sur la dignité du consul qui était absent, et le triomphe fut accordé à une grande majorité. Le préteur L. Furius triompha des Gaulois pendant le cours de sa magistrature. Il versa dans le trésor trois cent vingt mille livres pesant d'airain, et cent soixante-dix mille d'argent. Aucun captif ne marchait devant son char ; il n'était point précédé par les dépouilles, ni suivi de ses soldats. On voyait qu'à l'exception de la victoire, tout était entre les mains du consul. [...] Le consul C. Aurélius, étant revenu de sa province à Rome pour présider les comices, ne se plaignit pas, comme on l'avait présumé d'abord, " de ce que le sénat ne l'avait point attendu, et de ce qu'on n'avait pas permis à un consul de discuter contre un préteur ; mais il attaqua le sénatus-consulte qui décernait le triomphe, quand on n'avait entendu que celui qui devait triompher, et non ceux qui avaient pris part au combat. Leurs ancêtres, en établissant que les lieutenants, les tribuns militaires, les centurions, les soldats enfin, assisteraient au triomphe, avaient voulu que leur présence fût un témoignage éclatant et public des exploits de celui qui était jugé digne d'un si grand honneur. De toute l'armée qui avait combattu les Gaulois, y avait-il là un soldat, ou même un valet d'armée, que le sénat pût interroger sur la vérité on la fausseté des assertions du préteur ? "."


Sources:
  • Julien Quiret pour l'Arbre Celtique

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