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Vous êtes dans Encyclopédie de l'Arbre Celtique > peuples celtes / Informations diverses sur les peuples celtes / Celto-Scythes
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Les Celto-Scythes

Les Celto-Scythes

Un certain nombre d'auteurs grecs, dont les noms restent méconnus, ont distingué des peuples qu'ils désignaient sous le nom de Κελτοσκύθας, les "Celto-Scythes" (Plutarque, Vies parallèles des hommes illustres : Vie de Marius, II, 11 ; Strabon, Géographie, I, 2, 27 ; XI, 6, 2). Ce composé allie le nom des Celtes (Κελτοὶ) à celui des Scythes (Σκύθας), supposant qu'il y ait eu localement une union des deux peuples.

Plutarque (Vies parallèles des hommes illustres : Vie de Marius, II, 11) les mentionne comme étant l'une des origines possibles, attribuées par certains auteurs qu'il ne cite pas, aux Κίμβρους, les Cimbres. De l'avis de ces travaux sur lesquels il s'appuie, les bornes de la Κελτική "la Celtique" étaient l'ἔξω θαλάσσης (la "mer extérieure", l'océan), les ὑπαρκτίων κλιμάτων ("climats hyperboréens", le septentrion), les Μαιῶτιν (Palus Méotides, la Mer d'Azov), touchant à la Ποντικῆς Σκυθίας (la "Scythie pontique"). Selon cet avis, les Celto-Scythes (dont les Cimbres), seraient nés de la fusion de Celtes et de Scythes, dans les marges de la Celtique, près de la Scythie pontique. Un autre passage de l'oeuvre de Plutarque (Vies parallèles des hommes illustres : Vie de Camille, I, 15) semble compléter le premier. Évoquant les invasions gauloises que subit l'Italie au début du IVe s. av. J.-C., il précise que les Celtes s'étaient auparavant répandues en Europe, jusqu'à franchir les Ῥιπαῖα ὄρη (les "Monts Riphées"), pour s'installer près du βόρειον Ὠκεανὸν (l'"Océan boréal"). Cette opinion est cohérente avec celle d'Héraclide du Pont (astronome du IVe s. av. J.-C.) qui, évoquant la prise de Rome par les Gaulois (entre 390 et 386 av. J.-C.), indique que ces deniers sont venus des "pays hyperboréens" (Traité de l'Âme, cité par Plutarque, Vies parallèles des hommes illustres : Vie de Camille, I, 22).

Plutarque (Vies parallèles des hommes illustres : Vie de Marius, II, 11) ne s'est pas prononcé sur l'existence des Celto-Scythes et ne les a évoqué que dans le cadre de l'énumération des hypothèses alors en vigueur concernant l'origine des Cimbres. Le seul autre auteur identifié qui ait mentionné les Celto-Scythes est Strabon (Géographie, I, 2, 27 ; XI, 6, 2), lequel n'ayant pour seul objectif que de déconstruire cette notion. Plus généralement, Strabon reprochait à Aristarque de Samos (astronome du IIIe s. av. J.-C.) et aux poètes grecs des descriptions trop simplistes des peuples barbares, très éloignées des connaissances de ses contemporains. Selon lui, ces noms mixtes donnés par les Grecs, associant ceux de deux peuples distincts, constituaient des solutions de facilité pour appréhender une réalité bien plus complexe. Il précise cependant que les Celtes et les Scythes ont des possessions enclavées en Thrace (Strabon, Géographie, VII, 5, 1). Plus généralement, cette dénomination de "Celto-Scythes" semble avoir désigné sans grande précision les différents peuples établis entre les Celtes et les Scythes, et dont les cultures ont pu être plus ou moins fortement influencées par ces deux grandes entités.


Plutarque, Vies parallèles des hommes illustres : Vie de Marius, II, 11 : "Ce que l'on conjecturait le plus généralement, c'est qu'ils étaient un des peuples germains qui habitent les côtes de l'Océan boréal, à cause de leur haute stature et de leurs yeux pers, et parce que les Germains donnent aux brigands le nom de Cimbres. Il y en a aussi qui disent que la Celtique, par la profondeur et l'étendue de ses plaines, court de la mer extérieure et des climats hyperboréens vers l'Orient, jusqu'à la Méotide, et qu'elle touche à la Scythie pontique ; que de là est venu le mélange des peuples de ces deux pays ; qu'ils partaient, non pas tous ensemble ni par émigrations continues, mais au printemps de chaque année ; et que, marchant toujours en avant, et s'ouvrant un passage par la force des armes, ils avaient fini, avec le temps, par s'étendre sur tout le continent. Aussi, quoiqu'on leur donnât plusieurs noms, qui étaient particuliers à chacune de leurs peuplades, on désignait leur masse entière par le nom général de Celto-Scythes. D'autres disent que ce n'était qu'une petite portion des Cimmériens, jadis connus des anciens Grecs, une tribu ou une faction qui, forcée par les Scythes de quitter le pays, passa de la Méotide en Asie, sous la conduite de Lygdamis."

Plutarque, Vies parallèles des hommes illustres : Vie de Camille, I, 15 : "Les Gaulois, nation celtique, chargée d'une population trop nombreuse, avaient quitté leur pays, qui ne pouvait suffire à leur subsistance, et étaient allés chercher ailleurs des établissements. C'était une multitude immense d'hommes en âge de porter les armes, tous belliqueux, et qui menaient à leur suite un nombre plus grand encore de femmes et d'enfants. Les uns, franchissant les monts Riphées, se répandirent vers l'océan septentrional, et se fixèrent aux extrémités de l'Europe."

Plutarque, Vies parallèles des hommes illustres : Vie de Camille, I, 22 : "Il semble, au reste, qu'il se répandit aussitôt dans la Grèce un bruit sourd du malheur des Romains, et de la prise de leur ville. Héraclide de Pont, qui n'est pas beaucoup postérieur à cette époque, dit, dans son traité de l'Ame, qu'on reçut d'Occident la nouvelle qu'une armée, venue des pays hyperboréens, avait pris une ville grecque, nommée Rome, située dans les contrées occidentales, non loin de la grande mer. Mais je ne serais pas étonné que ce fut Héraclide lui-même, cet écrivain fabuleux et menteur, qui eût imaginé d'embellir le fait véritable de la prise de Rome, à l'aide de ces mots imposants d'hyperboréens et de grande mer."

Strabon, Géographie, I, 2, 27 : "Voilà déjà ce qu'on pourrait répondre à Aristarque et à ses partisans ; mais il y a maint autre argument plus plausible encore à faire valoir, pour achever de décharger le poète de l'imputation de grossière ignorance qui pèse sur lui. Ainsi, en me reportant aux opinions des anciens Grecs, en voyant comment ils comprenaient tout ce qu'ils connaissaient de peuples septentrionaux sous le seul et même nom de Scythes, ou sous celui de nomades qu'emploie Homère, et comment plus tard, avec le progrès des découvertes dans l'Occident, ils adoptèrent aussi pour cette partie de la terre des dénominations générales, soit les noms simples de Celtes et d'ibères, soit les noms mixtes de Celtibères et de Celto-Scythes, étant réduits par ignorance à ranger ainsi sous une seule et même dénomination des peuples séparés et distincts, je crois pouvoir affirmer que le nom d'Éthiopie désignait de même pour eux toute la région méridionale de la terre baignée par l'Océan"

Strabon, Géographie, VII, 5, 1 : "Il nous reste à présent, pour compléter la description de l'Europe, à parcourir cette autre contrée qui, située en deçà du même fleuve, et enveloppée sans interruption par la mer depuis le fond de l'Adriatique jusqu'à l'Hierostoma ou Bouche-Sacrée de l'Ister, comprend non seulement la Grèce, la Macédoine et l'Epire, mais, plus haut vers l'Ister, dans la partie qui forme le double versant du Pont-Euxin et de l'Adriatique, l'Illyrie et la Thrace, l'Illyrie du côté de l'Adriatique, et la Thrace (avec les possessions des Scythes et des Celtes qui s'y trouvent enclavées) du côté opposé jusqu'à la Propontide et à l'Hellespont."

Strabon, Géographie, XI, 6, 2 : "Les historiens grecs ont dès longtemps compris tous ces peuples du Nord sous la dénomination générale de Scythes et de Celto-Scythes ; mais plus anciennement encore on distinguait par les noms d'Hyperboréens, de Sauromates et d'Arimaspes les peuples qui habitaient au-dessus de l'Euxin, de l'Ister et de l'Adriatique, et par le double nom de Saces et de Massagètes ceux d'au delà de la mer Caspienne, sans avoir toutefois rien de positif à énoncer sur ces derniers peuples"


Sources:
  • Julien Quiret pour l'Arbre Celtique

  • Autres fiches en rapport

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