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Vous êtes dans Encyclopédie de l'Arbre Celtique > médecine par les plantes / plantes très probablement utilisées par les Gaulois / chélidoine (thona)
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Encyclopédie Celtique

chélidoine (thona)

La médecine chez les Celtes
Nom commun:Chélidoine
Scientifique:Chelidonium majus L. (Papavéracées)
Nom gaulois:thona
Autres noms:Herbe aux boucs, herbe aux verrues, grande chélidoine, eclaire, herbe d'hirondelle, sologne, felougne, felonque, félongène, herbe de Sainte Claire

Voici ce que nous en dit le Pseudo-Dioscoride: "nonnulli paeniam vocant, alii crataea, alii aubium, alii glauciam, alii pandios radix, quida philomedion, alii othonnion, Romani fabiu, Galli thonan [...]" (Pseudo-Dioscoride, Sur la matière médicale, II, 211). Parmi tous ces termes, seuls deux nous sont expliqués par Dioscoride:

Le glaucio: "le glaucio est le suc d'une herbe qui pousse à Hieropoly de Surie. Cette plante est toute pleine d'un suc jaune, l'usage duquel pour autant qu'il est froid, vaut pour les défauts des yeux" (Dioscoride , Sur la matière médicale, III, 82). Le traducteur français de Dioscoride, nous dit qu'à son époque, c'est-à-dire au XVIème siècle, les apothicaires utilisaient la grande chélidoine pour réaliser ce produit.

Pour Pline, le glaucio est une plante; il en donne une description botanique succincte qui l'a fait identifier au pavot cornu à tête jaune de Syrie. Selon lui, "on emploie et le suc et les feuilles pilées contre les larmoiements, qui cesse alors d'un seul coup. Aussi prépare-t-on un collyre que les médecins appellent dia glauciu". (Pline, Histoire Naturelle, XXVII, 83).

L'othonnia: "Il y en a d'aucun qui disent que l'othonnia est le suc de la grande ecclère. Bien que ce soit controversé... en voici les effets: on tire de cette herbe un suc pour la médecine des yeux, au besoin est de mondifier pour autant qu'elle ronge et enlève toutes les choses qui empêchent la clarté des yeux. On dit de plus que cette plante distille une certaine liqueur, de laquelle bien lavée et bien nette de toute pierraille, on en fait des topiques utiles pour les défauts des yeux" (Dioscoride , Sur la matière médicale, II, 175). Pour Pline, les effets cités sont uniquement ophtalmologiques (Pline, Histoire Naturelle, XXVII, 109).

Nous voyons donc que le nom gaulois n'est pas directement lié à la plante elle-même mais à ces effets ophtalmologiques. En effet, le Pseudo-Dioscoride a cité la thona gauloise, non pas au chapitre de la chélidoine mais parmi les éléments soignant les yeux. Ceci nous confirme donc qu'en Gaule la grande chélidoine était connue pour ces effets thérapeutiques ophtalmologiques. Mais il semble que dans l'antiquité, pas seulement en Gaule, la grande chélidoine, dont le nom est tiré du grec chelidonia qui veut dire hirondelle (c'est avec cette plante que les hirondelles sont censées soigner les yeux de leurs petits) était connue pour ces vertus.

Les auteurs anciens sont unanimes et citent en premier lieu les effets ophtalmologiques de la chélidoine.

Dioscoride renchérit, au chapitre traitant de la chélidoine : "Le suc cuit au feu de charbon, dans un récipient en bronze avec du miel éclaircit la vue" (Dioscoride, Sur la matière médicale, II, 173). Mais il explique aussi qu'il utilise la racine du simple pour les ictériques et pour les maux de dents.

Pline mentionne le même type de préparation que celle citée par Dioscoride: "On exprime le suc quand elles sont en fleur, et on le fait cuire doucement dans un vase de cuivre, avec du miel attique. C'est un remède unique contre les taies oculaires. On emploie aussi le suc pour des collyres appelés chelidonia, du nom de la plante" (Pline, Histoire Naturelle, XXV, 90).

Le Pseudo-Apulée l'utilise avant tout: pour la cécité, pour enlever les taies cornéennes et les rugosités de l'oeil, mais aussi pour les parotidites et les brûlures (Pseudo-Apulée, Herbarius).

Le suc de la chélidoine, actuellement reconnu comme un caustique, renferment les principaux alcaloïdes sont des benzophénanthridines aux propriétés cytotoxiques (Bruneton, Pharmacognosie - Phytochimie - Plantes médicinales, p744), ce qui explique son utilisation dans la détersion des taies oculaires.



Sources:
  • J. Bruneton, Pharmacognosie-Phytochimie-Plantes médicinales, 2e ed, Lavoisier, TEC DOC, Paris 1997
  • Pierre Louarn pour l'Arbre Celtique

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