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Encyclopédie Celtique

Crixos et la révolte des gladiateurs [-73/-72]

Crixos et la révolte des gladiateurs

En 73 av. J.-C., à Capoue, un esclave Thrace, Spartacus parvient à soulever les gladiateurs de la ville. Les évadés se réfugièrent sur les pentes du Vésuve. Rome alors empêtrée dans des conflits en Péninsule ibérique et en Orient, ne prit pas ces évènements au sérieux. Là les auteurs antiques divergent. Certains, tel Florus voient Crixos et oenomaos aux côtés de Spartacus dés l'insurrection des gladiateurs de Capoue, d'autres comme Appien les mentionnent se joignant à Spartacus que plus tard, sur les pentes du Vésuve.

Florus, Histoire romaine, III, 21: "Spartacus, Crixos, Oenomaos, après avoir brisé les portes de l'école de Lentulus, s'enfuirent de Capoue avec trente hommes au plus de leur espèce. Ils appelèrent les esclaves sous leurs drapeaux et réunirent tout de suite plus de dix mille hommes. Non contents de s'être évadés, ils aspiraient maintenant à la vengeance. Telles des bêtes sauvages, ils s'installèrent d'abord sur le Vésuve. Assiégés là par Clodius Glaber, ils se glissèrent le long des gorges caverneuses de la montagne à l'aide de liens de sarments et descendirent jusqu'au pied ; puis s'élançant par une issue invisible, ils s'emparèrent tout à coup du camp de notre général qui ne s'attendait pas à une pareille attaque. Ce fut ensuite le tour du camp de Varénus, puis de celui de Thoranius. Ils parcoururent toute la Campanie, et non contents de piller les fermes et les villages, ils commirent d'effroyables massacres à Nole et à Nucérie, à Thurium et à Métaponte."

Appien, Guerre civile, I, 14: "Là, plusieurs esclaves fugitifs et quelques hommes libres des campagnes vinrent se joindre à lui. Il répandit ses brigandages dans les environs, ayant comme lieutenants Oenomaos et Crixos, deux gladiateurs."

Les choses changèrent lorsque des milliers d'esclaves révoltés, continuèrent d'affluer en direction du camp des gladiateurs révoltés. Rome fit dépêcher sur place des cohortes d'auxiliaires dont le commandement était confié au préteur Claudius Glaber, les cohortes furent anéanties.

Oenomaos est connu dans le texte de Salluste pour sa grande indépendance par rapport aux autres révoltés, tel que le fera plus tard Crixos. Il se sépara de Spartacus en Campanie pour attaquer Varinius Glaber, mais fut tué au cour du combat.

Salluste, Histoires: "Rien n'est sacré, rien ne paraît trop criminel à la fureur de ces barbares, à leur naturel d'esclaves Spartacus, ne pouvant empêcher ces excès, malgré des prières réitérées leur fit donner, par quelques affidés, le faux avis que le préteur Varinius Glaber arrivait avec ses troupes. Ce généreux stratagème sauva Noles d'une entière destruction. Ce préteur, en effet, n'était pas loin : Spartacus voulait, à son approche, abandonner les plaines de la Campanie et se replier en Lucanie, derrière les montagnes de l'Apennin. Trois mille fugitifs gaulois, ayant pour chef Oenomaos, voulurent au contraire attaquer Varinius : ils furent défaits, Oenomaos resta sur la place. Ses compagnons, émules de sa valeur, vendirent chèrement cet avantage aux Romains, et, après l'action, on trouva leurs cadavres sur la place même où ils avaient combattu."

Spartacus et Crixos battirent successivement plusieurs généraux romains : le légat Claudius Pulcher, les préteurs P. Valerius Varenus et Q. Arrius. Ils sont rejoins par des bergers des Apennins, puis, pour une raison inconnue, les insurgés divisèrent leurs forces en deux. Les historiens modernes supposent qu'il s'agit soit d'un différend entre les chefs, Crixos et Spartacus, soit au contraire d'une tactique. Spartacus semble avoir compris alors que ses succès en Italie seraient difficilement durables, il voulait entraîner les esclaves au-delà des Alpes et, hors de l'Italie, assurer à ses hommes le retour dans leurs patries.

Plutarque, vie de Crassus, XI: "Mais, sans être ébloui de ses succès, il prit des mesures très sages, et, ne se flattant pas de triompher de la puissance romaine, il conduisit son armée vers les Alpes, persuadé que ce qu'il y avait de mieux à faire était de traverser ces montagnes et de se retirer chacun dans leur pays, les uns dans les Gaules, les autres dans la Thrace. Mais ses troupes, à qui leur nombre et leurs succès avaient inspiré la plus grande confiance, refusèrent de le suivre et se répandirent dans l'Italie pour la ravager."

Crixos de son côté, voulait continuer le pillage. Chose est certaine, Crixos, avec vingt mille à trente mille hommes, gagna la Lucanie et ravagea l'Apulie, tandis que Spartacus, avec des forces plus importantes encore se dirigea vers le Nord, traversa le Picenum, puis, gagna la plaine du Pô.

Salluste, Histoires: "Spartacus, fidèle à son système de circonspection, ne songe qu'à opérer sa retraite vers les Alpes ; mais le chef des Gaulois, Crixos, Se laisse enfler par le succès, au point de ne se posséder plus ; il ne rêve que la conquête de Rome. Ses compatriotes partageaient sa présomption. Ainsi les fugitifs commencèrent à ne plus être d'accord entre eux, et à ne plus tenir conseil en commun. Mais la division devint plus marquée parmi eux au moment où la présence de deux consuls armés contre eux aurait dû les engager à l'union."

Le Sénat, alarmé, par la présence de ces deux armées qui pillaient l'Italie, chargea les consuls Gellius et Lentulus de la guerre avec deux légions chacun. En 72 av. J.-C. Crixos et ses hommes sont écrasés et massacrés au pied du mont Garganus, dans la région de Foggia, par le consul Publicola et le propréteur Quintus Arrius.

Appien, Guerre civile, I, 14: "Rome, de son côté, fit marcher les consuls avec deux légions. L'un d'eux livra bataille à Crixos qui commandait trente mille hommes dans le voisinage du mont Garganus. Ce chef des gladiateurs périt dans cette action avec les deux tiers de son armée."

Eutrope, Histoire romaine, XCVI: "Le préteur Q. Arrius tua Crixus, le chef des esclaves fugitifs, en même temps que 20.000 hommes."

Salluste, Histoires: "Le retour au camp le lendemain, ils trouvèrent quantité de choses que, dans leur précipitation, les Romains avaient abandonnées ; et, pendant que, joyeux, ils s'excitaient à boire et à manger, ils furent surpris par les légions aux ordres du préteur Arrius, qui les mit en complète déroute. Crixos fut tué comme il tâchait, à force de valeur, de réparer sa faute."

Spartacus apprenant la défaite de son lieutenant entrepris des actions qui laissent supposer qu'il voulu venger Crixos. Après avoir écrasé les deux consuls, Publicola et Clodianus les Abruzzes, il organisa des jeux funèbres en l'honneur de Crixos au cours desquels, il contraignit trois cents soldats romains prisonniers à se battre et à se tuer entre eux.

Florus, Histoire romaine, III, 21: "Il célébra les funérailles de ses officiers morts en combattant avec la pompe réservée aux généraux, et il força des prisonniers à combattre, les armes à la main, autour de leur bûcher. Cet ancien gladiateur espérait effacer ainsi l'infamie de tout son passé en donnant à son tour des jeux de gladiateurs."

Appien, Guerre civile, I, 14: "Spartacus immola aux mânes de Crixos trois cents prisonniers romains ; et son armée s'étant élevée à cent vingt mille hommes d'infanterie, il prit à toute vitesse le chemin de Rome, après avoir mis le feu à tout les bagages qui ne lui étaient pas nécessaires, après avoir fait passer au fil de l'épée tous ses prisonniers, et assommer toutes ses bêtes de charge, afin d'aller plus rapidement."

Il paracheva sa vengeance en mettant en déroute le gouverneur de la Gaule cisalpine Marcus Licinius Crassus.


Sources:
  • Julien Quiret pour l'Arbre Celtique

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