Les Élisyques et les Ligures participent à la bataille d'Himère [480 av. J.-C.]
En 483 av. J.-C., le tyran d'Himère, Terillos, fils de Crinippos, fut chassé de son trône par Théron, fils d'Aenésidémos, tyran d'Agrigente. Dans l'optique de le récupérer, il fit appel à la puissance carthaginoise, alors contrôlée par Hamilcar fils d'Hannon, et au tyran de Rhegiun, Anaxilas fils de Cretinos. Les carthaginois amenèrent sur place une armée de trois-cent mille hommes composée de Φοίνικες (Phéniciens), de Λίβυος (Libyens), d'Ίβηρες (Ibères), de Λιγύες (Ligures), d'Ἐλίσυκοι (Élisyques), de Σαρδονιοι (Sardes) et de Κύρνιοι (Corses). Théron, de son côté, fait appel à Syracuse pour chasser les Carthaginois et parvint à les repousser.

Hérodote, Histoires, VII, 165 : "Les peuples de Sicile disent cependant aussi que sans les circonstances où se trouva Gélon, ce prince aurait donné du secours aux Grecs, quand même il aurait dû servir sous les Lacédémoniens. Térillos, fils de Crinippos, tyran d'Himère, se voyant chassé de cette ville par Théron, fils d'Aenésidémos, monarque des Agrigentins, avait fait venir dans le même temps, sous la conduite d'Amilcar, fils d'Hannon, roi des Carthaginois, une armée de trois cent mille hommes composée de Phéniciens, de Libyens, d'Ibères, de Ligures, d'Elisyques, de Sardes et de Corses. Le général carthaginois s'était laissé persuader par l'hospitalité qu'il avait contractée avec Térillos, et surtout par le zèle que lui avait témoigné Anaxilas, fils de Cretinos, tyran de Rhegium, en lui donnant ses enfants en otage, afin de l'engager à venir en Sicile venger son beau-père. Il avait en effet épousé Cydippe, fille de Térillos. Les Siciliens disent donc que Gélon, n'ayant pu par cette raison secourir les Grecs, envoya de l'argent à Delphes."
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