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Encyclopédie Celtique

Expulsion des Gaulois transalpins installés en Vénétie [-183]

Expulsion des Gaulois transalpins installés en Vénétie (183 av. J.-C.)

Bien que les Romains dépêchèrent des ambassadeurs au-delà des Alpes pour dénoncer l'installation de Gaulois transalpins en Vénétie (186 av. J.-C.), ces derniers continuaient à édifier leur ville. En 184 av. J.-C., lors des élections pour l'année 183 av. J.-C., le préteur Lucius Iulius Caesar fut envoyé en Vénétie pour tenter de les en expulser pacifiquement, avec l'assurance qu'une armée consulaire viendrait l'appuyer en cas de besoin (Tite-Live, Histoire romaine, XXXIX, 45). Cette initiative demeura vaine visiblement, puisqu'au printemps 183 av. J.-C., le proconsul Lucius Porcius Licinus dut intervenir à la tête de ses légions pour soumettre les Transalpins, armés de bric et de broc. Après qu'il eurent accepté l'idée que quitter le territoire sur lequel ils escomptaient s'installer, les Gaulois furent désarmés et dépossédés de leurs biens matériels. Ils voulurent donc s'en plaindre auprès du Sénat de Rome et leurs délégués y furent conduits par le préteur Caius Valerius Flaccus (Histoire romaine, XXXIX, 54).

Après avoir exposé leur situation, démontré leurs intentions pacifiques et exposé leurs réclamations, les Gaulois obtinrent du Sénat la restitution de l'ensemble des biens qu'ils s'étaient vus confisqués. Cette mansuétude du Sénat fut néanmoins accompagnée par la condamnation de principe de leur intrusion en Italie, tandis que la restitution des biens conditionnée par l'engagement à quitter la Vénétie et à faire savoir à leurs compatriotes que les futures intrusions en Italie seraient sévèrement punies. Pour encadrer cette rétrocession et s'assurer que les Gaulois tiennent parole, le Sénat nomma commissaires Lucius Furius Purpureo, Quintus Minucius Rufus et Lucius Manlius Acidinus Fulvianus (Histoire romaine, XXXIX, 54). Des ambassadeurs romains suivirent visiblement les Gaulois jusque dans leur patrie, pour y rencontrer les autorités locales. Ils y furent bien accueillis et couverts de présents (Histoire romaine, XXXIX, 55).

D'après Tite-Live, le consul Marcus Claudius Marcellus voulut profiter de la présence d'une armée consulaire en Vénétie, pour intervenir en Istrie (1). Le Sénat rejeta cette proposition, lui préférant l'idée de renforcer la mainmise romaine dans la région, en y déduisant une nouvelle colonie latine, Aquileia (Histoire romaine, XXXIX, 55).


Notes

(1) Dans son évocation de la fin de l'année 182 av. J.-C., Tite-Live indique que les côtes de l'Apulie subirent des raids de pirates istriens au cours de l'année écoulée (Histoire romaine, XL, 18). La proposition du consul Marcus Claudius Marcellus fut certainement une réponse à cette menace.


Sources littéraires anciennes

Julius Obsequens, Livre des prodiges, LVI : "Sous les consuls Sp. Postumius Albinus et Q. Marcius Philippus. Le sacré novemdial fut encore célébré, à cause d'une pluie de pierres tombée clans le Picénum, ainsi qu'à l'occasion de l'apparition, en divers endroits, de feux célestes qui avaient effleuré et brûlé les vêtements de plusieurs personnes. La foudre frappa le temple de Jupiter au Capitole. En Ombrie, il se trouva un enfant de 12 ans demi-mâle, dont les aruspices ordonnèrent la mort. Les Gaulois ayant franchi les Alpes pour entrer en Italie, en furent chassés sans combat."

Tite-Live, Histoire romaine, XXXIX, 45 : "Les préteurs eurent ordre de se partager leurs provinces par la voie du sort de manière que le flamine de Jupiter eût au moins l'une des deux juridictions de la ville; le sort lui assigna celle des étrangers. Cornélius Sisenna eut celle de Rome, Sp. Postumius la Sicile, L. Pupius l'Apulie, L. Julius la Gaule, Cn. Sicinius la Sardaigne. L. Julius eut ordre de hâter son départ. Les Gaulois transalpins avaient, comme on l'a dit plus haut, pénétré en Italie par des défilés jusqu'alors inconnus et ils bâtissaient une ville sur le territoire où se trouve aujourd'hui Aquilée. Le préteur devait, autant qu'il le pourrait, s'opposer à cette fondation, sans employer la force des armes ; s'il lui fallait recourir à ce moyen, il devait en informer les consuls, et l'on avait décidé que l'un d'eux marcherait avec ses légions contre les Gaulois."

Tite-Live, Histoire romaine, XXXIX, 54 : " Cependant les consuls partirent pour leurs provinces. Marcellus dépêcha en avant un courrier pour porter au proconsul L. Porcius l'ordre de faire marcher ses légions sur la nouvelle ville des Gaulois. Ces barbares se soumirent à l'arrivée du consul ; ils étaient au nombre de douze mille, armés pour la plupart de tout ce qu'ils avaient pu enlever dans les campagnes. Ce ne fut pas sans peine qu'on parvint à leur faire livrer ces armes ainsi que tous les autres effets qu'ils s'étaient procurés par le pillage ou qu'ils avaient apportés avec eux. Ils envoyèrent à Rome une députation pour se plaindre de cette violence. Les Gaulois furent présentés au sénat par le préteur C. Valérius. Ils exposèrent que l'excès de la population en Gaule, le manque de terres et la disette les avaient forcés à franchir les Alpes pour chercher ailleurs un établissement ; qu'ayant trouvé un lieu désert et inculte, ils s'y étaient fixés sans faire tort à personne ; qu'ils avaient même commencé la construction d'une ville, preuve suffisante qu'ils n'avaient aucune intention hostile ni contre les cités, ni contre les terres du voisinage; que tout récemment M. Claudius les avait fait sommer de se rendre, s'ils voulaient éviter la guerre et que préférant une paix, sinon glorieuse, du moins certaine aux chances incertaines des batailles, ils s'étaient mis sous la protection plutôt que sous la puissance du peuple romain ; que peu de jours après, ayant reçu l'ordre d'abandonner leur ville et leur territoire, ils s'étaient résignés à partir sans bruit pour chercher un autre asile ; mais qu'alors on leur avait enlevé et leurs armes et tout ce qu'ils emportaient ou emmenaient avec eux. Ils conjuraient donc le sénat et le peuple romain de ne pas traiter plus rigoureusement que leurs ennemis des hommes inoffensifs et soumis. Le sénat leur fit répondre qu'ils avaient eu tort de venir en Italie, et de bâtir une ville sur le terrain d'autrui, sans l'autorisation du magistrat romain qui commandait dans cette province ; mais qu'on n'approuvait pas la spoliation dont ils se plaignaient et qu'on ferait partir avec eux des commissaires, pour enjoindre au consul de leur rendre tout ce qui leur appartenait, à condition qu'ils retourneraient dans leur patrie, et pour aller aussitôt après dans la Gaule transalpine, signifier aux peuples de cette contrée qu'ils eussent à empêcher ces émigrations ; car les Alpes s'élevaient entre eux et l'Italie comme une barrière presque insurmontable, et il leur en coûterait aussi cher de les franchir qu'il en avait coûté à ceux qui les premiers avaient osé le faire. Les commissaires désignés furent L. Furius Purpurio, Q. Minucius et L. Manlius Acidinus. Les Gaulois, après avoir obtenu la restitution de tout ce qu'ils possédaient d'une manière légitime, s'éloignèrent de l'Italie."

Tite-Live, Histoire romaine, XXXIX, 55 : "Les peuples gaulois de la Transalpine firent une réponse gracieuse aux ambassadeurs romains. Les anciens blâmèrent même la douceur excessive du sénat envers des misérables qui, après avoir quitté leur patrie sans autorisation, avaient usurpé des terres dépendantes de l'empire romain et bâti une ville sur le sol d'autrui. " Au lieu de les renvoyer impunis, disaient-ils, on aurait dû leur faire expier sévèrement leur témérité. Mais il était à craindre qu'en poussant l'indulgence jusqu'à leur rendre leurs effets on n'eût encouragé de pareilles entreprises pour l'avenir ". Les Gaulois ne se bornèrent pas à cet accueil ; ils comblèrent les envoyés de présents. Le consul M. Claudius, après le départ des Gaulois, avait conçu le projet de porter la guerre en Istrie ; il écrivit au sénat pour obtenir la permission d'entrer dans cette province avec ses légions ; on ne l'y autorisa pas. Il était question d'établir une colonie dans la ville d'Aquilée ; mais on ne savait pas encore si on la composerait de Latins ou de citoyens romains. Les sénateurs se décidèrent enfin pour une colonie latine. On nomma triumvirs à cet effet P. Scipion Nasica, C. Flaminius et M. Manlius Acidinus."


Sources:
  • Julien Quiret pour l'Arbre Celtique

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