Ier siècle av. J.-C.
-Cicéron, De la Divination, 1, 41, 90 : druidae.
-César, Guerre des Gaules, 6, 13, 1 : druidum ; 6, 14, 1 : druides ; 6, 18, 1 : druidibus; 6, 21, 1: druides.
-Diodore de Sicile, Histoires, 5, 31, 4 : σαρουιδας (var. σαρωυιδας), corrigé δρουιδας (Ier siècle av. JC ? Ier siècle ap.). Aucun des manuscrits ne porte la forme δρουιδας qui est une conjecture déjà ancienne et elle-même fautive puisqu'on aurait attendu δρουιδας.
Ier siècle av. J.-C. ? Ier siècle ap J.-C.
-Strabon, Géographie, 4, 4, 4 : δρυιδαι ; 4, 4, 5 : δρυιδον.
Ier siècle ap. J.-C.
-Pomponius Méla, Chorographie, 3, 2, 18 : druidas.
-Lucain, Pharsale, 1, 450-458 : druidae (var. driadae, dryadae). Commentaires : driadae, driades. Les variantes des manuscrits, ainsi que celles des scholies (dont les plus anciennes doivent remonter au IVe siècle) montrent que le mot a été très vite corrompu.
-Pline, Histoire naturelle, 16, 249 : druidae ; 24, 103 : druidae ; 29, 52 : druidae ; 29, 54 : druidis, 30, 12 : druidas.
-Tacite, Annales, 14, 30 : druidaque.
-Tacite, Histoires, 4, 54 : druidae.
fin Ier ? début IIe siècle ap. J.-C.
-Suétone, Claude, 25 : druidarum (var. druidorum, driadarum, dryadarum, dryidarum).
-Dion Chrysostome, Discours, 49: δρυιδας.
fin du IIe siècle ap. J.-C.
-Hérodien le Technicien, δρυιδης.
fin IIe ? début IIIe siècle ap. J.-C.
-Aristote, fragment = Diogène Laërte, prologue, 1 : δρυιδας (fin IIe ? début IIIe siècle ap. JC).
-Clément d'Alexandrie, Stromates, 1, 15 : δρυιδαι.
-Origène, Contre Celse, 1, 16 : δρυιδας (var. δρυaδας).
-Hippolyte de Rome (ex Origène), Philosophoumena, 2 : δρυιδας; δρυιδαι (var. δρυιδον).
IVe siècle ap. J.-C.
-Aurélius Victor, Des Césars, 4, 2 : druidarum (var. drysadarum, drysudarum, drysidarum).
-Ausone, Commémoration des professeurs, 5 : druidarum ; 11 : druidum.
fin du IVe siècle ap. J.-C.
-Timagène, chez Ammien Marcellin, Histoire, 15, 9, 4 : drasidae (var. drysidae) ; 15, 9, 8 : drasidas, dryaridae (Timagène : Ier siècle av. J.-C.).
fin IVe ? début Ve siècle ap. J.-C.
-Histoire auguste, Alexandre Sévère, 60, 6 : dryas.
-Histoire auguste, Numérien, 14, 2 : dryade ; 14, 3 : dryas ; 15, 1 : dryade ; 15, 5 : dryadis.
-Histoire auguste, Aurélien (d'après Asclépiodote), 44, 4 : dryadas ; 44, 5 : dryadibus (Asclépiodote : Ier siècle av. J.-C.)
Ve siècle ap. J.-C.
-Cyrille d'Alexandrie, Contre Julien, 4 : δρυιδαι
VIe siècle ap. J.-C.
-Etienne de Byzance : δρυιδαι
Comme on peut le voir (et Christian-J. Guyonvarch' l'avait déjà remarqué avec un échantillon plus faible), les formes grecques vont du logique (druid- déclinaison grecque) au plus aberrant (saronidas, drasidae, etc.). L'attraction phonétique des "Dryades" est forte. Sur ce plan-là, la morale est simple: les auteurs grecs (et les latins qui les ont copiés comme Lucain) ne sont pas fiables.
Metz, CIL XIII, 555* (avant le IIIe siècle ap J.-C.). SILVANO SACR(VM) ET NYMPHIS LOCI ARETE DRVIS ANTISTITA SOMNIA MONITA D
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Un mystère subsiste: l'inscription de Metz, découverte au XVIe siècle et depuis perdue. Elle présentait donc une druidesse, prêtresse principale (antistita), qui a fait ce monument à la suite d'un songe. L'inscription serait fausse, donc, mais comment se fait-il que le mot "druis", au singulier, soit orthographié convenablement, alors qu'il n'est attesté dans aucun texte antique?
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