 Une part importante de la procédure contractuelle est réalisée par les gages (" gell "). Un gage est un objet de valeur remis par son propriétaire pour une période déterminée à la garde d'un autre (KELLY 1988, 184).
Fondamentalement, un gage montre la volonté d'une personne de satisfaire la revendication d'autrui dans un certain délai, ou de soumettre l'affaire à arbitrage où elle est débattue. Habituellement, le gage est un objet étroitement lié à la vie de son possesseur ; ainsi un champion engagerait son arme, un fermier l'un de ses outils, un noble une broche précieuse, etc. Seul un roi, un dignitaire de l'Église ou un seigneur pouvait engager un objet en or.
Des gages peuvent être offerts avant qu'aucune offense n'ait été faite. Par exemple, on comptait sur des fermiers voisins pour échanger des " pré-gages " (" tairgille ") pour montrer leur volonté de soumettre à l'arbitrage au moins leurs affaires de blessures d'animaux et de divagations d'animaux.
De même qu'on pouvait offrir des gages pour son propre comportement, une personne pouvait aussi offrir des gages sur le comportement d'autrui. Dans ce cas, il est susceptible de recevoir un intérêt (" fuillem ") tant que l'objet n'est pas en sa possession. Au cas où l'objet engagé était perdu, l'intérêt s'accroit et une lourde compensation doit être payée à l'ancien propriétaire.
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