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Encyclopédie Celtique

Les Galates combattent à Raphia dans les rangs de Ptolémée IV Philopator [juin -217]

Les Galates combattent à Raphia dans les rangs de Ptolémée IV Philopator (juin 217 av. J.-C.)

Dans le cadre de la guerre pour le contrôle de la Κοίλη Συρία (Coelé-Syrie), opposant le roi lagide Ptolémée IV Philopator, aux Séleucides d'Antiochos III Megas, Polybe (Histoire générale, V, 17) mentionne 6000 fantassins galates et thraces servant dans l'armée lagide. L'historien nous indique également que les troupes lagides sont parties d'Ἀλεξάνδρεια (Alexandrie, Egypte), supposant le fait que des troupes galates y étaient stationnées. L'évènement, ici relaté par Polybe, est la rencontre clef opposant les armées séleucides et lagides près de Ραφια (Raphia, l'actuelle Rafah, Bande de Gaza), qui fut conclue par la victoire de Ptolémée et la perte, pour les Séleucides de la Syrie et d'une partie de l'Asie Mineure.

Polybe, Histoire générale, V, 17 : "Au printemps suivant, Antiochus et Ptolémée, ayant fait tous leurs préparatifs; n'attendaient plus qu'une bataille pour décider de la guerre. Celui-ci partit d'Alexandrie avec quarante mille hommes d'infanterie, cinq mille chevaux et soixante-dix éléphants. Antiochus, sur l'avis que son ennemi approchait, assembla aussitôt son armée, où il y avait cinq mille hommes armés à la légère, tant Daiens que Carmaniens et Ciliciens, que commandait Byttaque de Macédoine ; vingt mille hommes choisis de tout le royaume et armés à la macédonienne, que conduisait Théodote, cet Étolien qui avait trahi Ptolémée : la plupart de ceux-là avaient des boucliers d'argent une phalange de vingt mille hommes, commandés par Nicarque et Théodote Hémiolien ; deux mille archers et frondeurs agrianiens et perses; mille Thraces, ayant à leur tête Ménédème d'Alabande ; cinq mille Mèdes, Cissiens, Caduciens et Carmaniens sous la conduite d'Aspasien le Mède; dix mille hommes d'Arabie et de quelques pays voisins; qui avaient Zabdibèle pour chef; cinq mille mercenaires grecs conduits par Hippoloque de Thessalie; quinze cents Crétois sous Euryloque; mille Néocrétois sous le commandement de Zelys de Gortynie; cinq cents archers de Lydie et mille Cardaces, conduits par Lysimaque le Gaulois. La cavalerie consistait en six mille chevaux, dont Antipater, neveu du roi, commandait les deux tiers, et Thémison le reste : de sorte que toute cette armée était composée de soixante-onze mille hommes d'infanterie, de six mille chevaux et de cent deux éléphants. Ptolémée alla d'abord à Péluse, où il campa en attendant ceux qui le suivaient, et pour distribuer des vivres à son armée. De là passant le mont Casius, et ce qu'on appelle les abîmes, par un pays sec et sans eau, il vint à Gaza, où son armée s'étant reposée, il continua sa route avec la même lenteur qu'il l'avait commencée. Après cinq jours de marche, il arriva à cinquante stades de Raphie, et y campa. Cette ville est après Rhinocorure, la première que l'on rencontre en allant d'Égypte dans la Coelo-Syrie. En même temps Antiochus, ayant passé Raphie, vint, de nuit, camper à dix stades des ennemis. Il ne resta pas longtemps dans cet éloignement : quelques jours après, voulant se loger dans les meilleurs postes, et inspirer en même temps de la confiance à ses troupes, il approcha plus de Ptolémée, en sorte que les deux camps n'étaient éloignés l'un de l'autre que de cinq stades. Il y eut alors bien des combats entre les fourrageurs et ceux qui allaient à l'eau ; il y eut aussi entre les deux camps des escarmouches de cavalerie et d'infanterie. Ce fut aussi alors que Théodote, qui, ayant long temps vécu avec Ptolémée, connaissait sa manière de vivre, conçut un dessein qui était bien d'un Étolien, mais qui demandait pourtant de la hardiesse et du courage. Il entre, lui troisième, au point du jour, dans le camp des ennemis. Comme il était nuit, on ne le reconnut point au visage, et il n'était pas plus reconnaissable par l'habit, parce qu'il y en avait de toutes manières dans le camp. Il alla droit à la tente du roi, qu'il avait auparavant remarquée pendant les escarmouches qui s'étaient faites tout auprès. Les premiers qu'il rencontra ne prirent pas garde à lui. Il entre dans la tente, cherche dans tous les coins, et manque le roi, qui reposait dans une tente où, pour l'ordinaire, il mangeait et donnait audience. Deux autres officiers et André, le médecin du roi, y dormaient : il les poignarda tous trois et s'en revint impunément au camp, quoique un peu inquiété au sortir des retranchements ennemis. S'il n'avait fallu que de la hardiesse, il eût réussi; mais il manqua de prudence en n'examinant pas assez où Ptolémée avait coutume de reposer. Les deux rois, après avoir été cinq jours en présence, résolurent d'en venir à une bataille décisive. Ptolémée mit le premier son armée en mouvement, et aussitôt Antiochus y mit la sienne. Les phalanges, de part et d'autre, et l'élite des troupes armées à la manière des Macédoniens, furent rangées vis-à-vis l'une de l'autre. Du côté de Ptolémée, Polycrates, avec le corps de cavalerie qu'il commandait, formait l'aile gauche, et entre lui et la phalange était la cavalerie de Crète : suivaient de suite la garde du roi, l'infanterie à rondaches, sous le commandement de Socrates, et les Africains armés à la macédonienne. À l'aile droite Échécrates, à la tête de son corps de cavalerie; à sa gauche les Gaulois et les Thraces; puis les mercenaires grecs, Phoxidas à leur tête, auxquels était jointe la phalange égyptienne. Des éléphants, quarante furent mis à l'aile gauche, où Ptolémée devait commander, et trente-trois à l'aile droite, devant la cavalerie étrangère. Du côté d'Antiochus, soixante éléphants couvraient l'aile droite, où ils devaient combattre contre Ptolémée; ils étaient conduits par Philippe, frère de lait du roi. Derrière eux deux mille chevaux sous la conduite d'Antipater, et deux mille autres rangés en crochet; proche la cavalerie, les Crétois au front; puis les mercenaires grecs; entre eux et les troupes armées à la macédonienne, cinq mille Macédoniens commandés par Battacus. À l'aile gauche, deux mille chevaux que commandait Thémisson, puis de suite les archers cardaces et lydiens, les troupes légères de Ménédèrne au nombre de trois mille; les Cissiens, Mèdes et Carmaniens; les Arabes et leurs voisins, qui touchaient à la phalange. Cette aile gauche était couverte du reste des éléphants que conduisait un nommé Mysique, page du roi. Les armées ainsi rangées en bataille, les deux rois, accompagnés de leurs favoris et des chefs, allèrent de corps en corps sur le front de la ligne pour encourager les troupes; ils s'attachèrent surtout l'un et l'autre à leur phalange, dont ils espéraient le plus. Ptolémée était accompagné d'Arsinoé, sa soeur, d'Andromaque et de Sosibe; Antiochus, de Théodote et de Nicarque : c'étaient, de part et d'autre, les chefs des phalanges. Les harangues, de part et d'autre, roulaient sur les mêmes motifs. Comme les deux princes n'étaient sur le trône que depuis peu, et qu'ils n'avaient rien fait encore de fort mémorable, ils se servirent, pour animer les phalanges, de la gloire de leurs ancêtres, et des grandes actions qui la leur avaient acquise. Ils leur firent voir surtout, aux officiers en particulier et à toutes les troupes en général, les grandes espérances que l'on fondait sut leur valeur. Prières, exhortations, on employa tout pour les engager à bien faire leur devoir. Après que les deux rois eurent ainsi exhorté leurs soldats, on par eux-mêmes ou par des interprètes, Ptolémée revint à son aile gauche avec sa soeur, et Antiochus suivi de sa cavalerie à son aile droite : sur-le-champ on sonne la charge, et les éléphants commencent l'action. Quelques-uns de ceux de Ptolémée vinrent fondre avec impétuosité sur ceux d'Antiochus : on se battit, des tours, avec beaucoup de chaleur, les soldats combattant de près et se perçant les uns les autres de leurs piques. Mais ce qui fut le plus surprenant, ce fut de voir les éléphants mêmes fondre les uns sur les autres et se battre avec fureur; car telle est la manière de combattre de ces animaux : ils se prennent par les dents, et, sans changer de place, ils se poussent l'un l'autre de toutes leurs forces, jusqu'à ce que l'un des deux, plus fort, détourne la trompe de son antagoniste; et dès qu'il lui a fait prêter le flanc, il le perce à coups de dents, comme les taureaux se percent avec les cornes. La plupart des éléphants de Ptolémée craignirent le combat, ce qui est assez ordinaire aux éléphants d'Afrique. Ils ne peuvent soutenir ni l'odeur ni le cri de ceux des Indes, ou, plutôt, je crois que c'est la grandeur et la force de ceux-ci qui les épouvantent et leur font prendre la fuite avant même qu'on les en approche. C'est ce qui arriva dans cette occasion : ces animaux, ayant lâché pied, enfoncèrent les rangs qui se rencontrèrent devant eux; la garde de Ptolémée en fut renversée. Antiochus tourna en même temps au-dessus des éléphants, et chargea la cavalerie que commandait Polycrates. Les mercenaires grecs, qui étaient en-deçà des éléphants auprès de la phalange, donnent sur les rondachers de Ptolémée, et les enfoncent d'autant plus aisément, qu'ils avaient déjà été désunis et rompus par leurs éléphants. Ainsi toute l'aile gauche de Ptolémée fut défaite, et prit la fuite. Échécrates, à l'aile droite, attendit d'abord quel serait le sort de la gauche. Mais quand il vit le nuage de poussière qui allait envelopper ses troupes, et que les éléphants n'avaient pas le courage d'approcher des ennemis, il envoya dire à Phoxidas, qui commandait les mercenaires grecs, de charger ceux qu'il avait en front ; il fit en même temps défiler, par l'extrémité de l'aile, son corps de cavalerie avec celle qui était rangée derrière les éléphants, et, ayant évité, par ce moyen, les éléphants de l'aile gauche d'Antiochus, il tomba sur la cavalerie des ennemis, et, attaquant les uns en queue et les autres en flanc, il la renversa toute en peu de temps. Phoxidas eut le même succès; car, fondant sur les Arabes et les Mèdes, il les contraignit de prendre la fuite. Antiochus vainquit donc par sa droite, et fut vaincu à sa gauche. Il ne restait plus d'intactes que les phalanges, qui, au milieu de la plaine, privées de leurs ailes, ne savaient que craindre ni qu'espérer. Pendant qu'Antiochus triomphait à son aile droite, Ptolémée, qui avait fait retraite derrière sa phalange, s'avança au milieu, et, se présentant aux deux armées, jeta celle des ennemis dans l'épouvante, et fit naître, au contraire, dans tous les coeurs de la sienne, de nouvelles forces et une nouvelle ardeur de combattre. Andromaque et Sosibe marchent piques baissées contre l'ennemi. L'élite des Syriens soutint le choc pendant quelque temps; mais le corps que Nicarque conduisait lâcha pied d'abord. Pendant ce combat, Antiochus, jeune alors et sans expérience, et jugeant des avantages du reste de son armée par ceux de l'aile qu'il commandait, s'occupait à poursuivre les fuyards. Enfin un des vétérans qui le suivaient l'arrêta en lui montrant la poussière qui était portée de la phalange vers son camp. Il accourt avec ses gens d'armes au champ de bataille; mais, tous ses gens ayant pris la fuite, il se retira à Raphie ; sa consolation fut qu'il était victorieux autant qu'il avait dépendu de lui, et qu'il n'avait été vaincu que par la lâcheté et la poltronnerie des siens. Après que la phalange eut décidé de la bataille, et que la cavalerie de l'aile droite, jointe aux mercenaires, fut de retour de la poursuite des fuyards, dont grand nombre avait été tué, Ptolémée se retira dans son camp, et y passa la nuit. Le lendemain il fit enlever et enterrer ses morts, et dépouiller ceux des ennemis. Il décampa ensuite et marcha vers Raphie. Le premier dessein d'Antiochus après la défaite de ses troupes, était de ramasser tous ceux qui fuyaient en corps, et de mettre le camp hors de cette ville; mais, comme la plupart de ses gens s'y étaient retirés, il fut obligé, malgré lui, de s'y retirer lui-même. Il en sortit donc de grand matin avec les débris de son armée, et prit le chemin de Gaza, où il campa. De là il envoya demander ses morts à Ptolémée , et leur fit rendre les derniers devoirs. Il perdit dans cette bataille à peu près dix mille hommes d'infanterie, et plus de trois cents chevaux, quatre mille prisonniers, et cinq éléphants, dont trois moururent sur le champ de bataille, et deux de leurs blessures. La perte de Ptolémée fut de quinze cents fantassins et de sept cents chevaux. Seize de ses éléphants restèrent sur la place, la plupart des autres furent pris. Ainsi finit la bataille de Raphie, donnée entre ces deux rois au sujet de la Coelo-Syrie."


Sources:
  • Julien Quiret pour l'Arbre Celtique

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