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Le haut de stèle de Saint-Germain-Sources-Seine |
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Découverte: | 1953 |
Lieu: | Saint-Germain-Source-Seine (Côte-d'Or) |
Type: | Gallo-latine et gallo-grec |
Support: | Stèle comportant un portrait d'homme surmonté d'un fronton |
Inscription de la stèle de Saint-Germain-Sources-Seine (G-271)
A RESE QVANIA RIOSIOVRVS LVCIONERTECOMA
ΔΑΓΟΛΙΤΟΥΣ ΑΥΟΩΥΤ
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Lecture:
-Par J.-P. Savignac (2000)
ARESEQVANI ARIOS IOVRVS LVCIO(N) NERTECOMA(ROS)
DAGOLITOUS AUOWUT (lire: AUUOT)
Traduction:
-Par J.-P. Savignac (2000)
"Les proches-séquanais, arios, ont dédié Lucios (fils) de Nertecoma(ros).
Dagolitous a fait."
-Par P.-Y. Lambert (1) (2003)
"Les riverains de la Seine (et) Ariios ont offert (l'effigie de) Lucios fils de Nertecomaros.
Dagolitus a fait."
-Par P.-Y. Lambert (2) (2003)
"Lucios fils de Nertecomaros a offert un ariios à Aresequana.
Dagolitus a fait."
-Par P.-Y. Lambert (3) (2003)
"Le chef du district "Sources-Seine", Lucio(s) fils de Nertecoma(ros) a offert.
Dagolitus a fait."
Explication:
ARESEQVANI est un composé en are-sequani avec un premier terme are- signifiant "proche" et sequani > Sequana "la Seine". Ce suffixe est parfois vu comme l'éthnique Sequanes, ce qui signifierait "proche des Séquanes" et non "proche de la Seine". La découverte de cette stèle au niveau des sources de la Seine pousse à y reconnaître l'hydronyme. Une traduction alternative proposée par P.-Y. Lambert (2003) pourrait même un théonyme. La place du mot ARIOS et son sens sont ici mal-compris. Ce terme est alternativement compris comme étant un anthroponyme ou le nom même de la construction portant cette inscription. IOVRVS est le verbe "dédier" conjugué (verbe largement attesté dans l'épigraphie gauloise). LVCIO(N) NERTECOMA(ROS) est le nom d'une personne, ici, "Lucius, fils de Nertecoma(ros)", le dédicant. DAGOLITOUS est le nom de la personne qui a construit le monument (architecte ?) et enfin AUOWUT "a fait / a fabriqué". On reconnaît dans ce dernier terme ΑΥΟΩΥΤ le digramme ΩΥ pour ΟΥΥ qui est caractéristique du nord de la Gaule, et déjà rencontré non-loin, à Alise-Sainte-Reine (cf. fiche : graffites gallo-grecs d'Alise-Sainte-Reine). Il s'agît du très exact équivalent du verbe AUUOT rencontré ailleurs.
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